mardi 5 mai - maxime perrin
C’est ainsi que ce matin, suivant un rituel maintenant bien établi, j’ai trouvé dans ma boite à lettres, vers 13 heures, une enveloppe dont la taille, le poids et la forme au toucher indiquent clairement qu’elle contient un cd.
Un cd ? Non, deux. « Terra Nuda » sous-titré « Luntanu da so a Furia », que j’attendais, et en cadeau un cd « quatre titres » intitulé « Houari’s Travel ». Ce dernier est l’œuvre d’un groupe, « Azura », un quartet composé de J.B. Godet, clarinette, R. Habib, contrebasse, S. Sangline, batterie, et M. Perrin, accordéon. En revanche, « Terra Nuda » est un disque solo. Deux indications retiennent mon attention : d’une part « toutes compositions Maxime Perrin, sauf 7-Saint Saens et 10-Rameau », indication qui m’intrigue ; d’autre part, « Maxime Perrin joue sur un accordéon Mengascini Bayan II Conv et un accordina Borel préparés et accordés par Stéphanie Simon – Nouvel accord ».
Depuis le début de l’après-midi, bien évidemment, j’ai écouté plusieurs fois les deux cds, fort différents quant au style. Différents mais également intéressants et agréables à écouter. Un vrai plaisir. Une vraie inspiration, avec ces deux morceaux, « Le cygne » et « Tambourin », inspirés de Saint Saens et de Rameau. Le son et la maitrise de Maxime Perrin m’incitent à aller chercher dans son site quelque information pour mieux le situer. Je lis qu’il fut élève de Max Bonnay. Tout s’explique. Comment le définir ? Un musicien de concert qui prend le risque d’explorer sa propre imagination. Quelque chose à la fois classique et très contemporain. De même, les quatre titres de « Houari’s Travel » par le quartet Azura se tiennent à l’intersection du jazz et d’expérimentations sonores. Je pense à Dulieux et au quartet de Didier Labbé, je pense à Venitucci et à Hradcany, je pense à Pascal Contet, je pense à Daverio, parfois aussi à Alan Bern ou Guy Klucevsek… C’est dire que je place cet opus à un niveau élevé.
D’ores et déjà, je sais que je vais avoir plaisir à écouter maintes fois ces deux disques, car je pressens qu’il y a encore beaucoup à découvrir sous les premières impressions. Je le pressens d’autant plus que l’inspiration de Maxime Perrin me parait profondément personnelle. Elle appartient à ce que j’appellerais volontiers une démarche de méditation. Pas d’éclats, mais le projet de mettre à jour un monde, une vision du monde, un rapport au monde.
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