lundi 4 mai 2009

mardi 5 mai - maxime perrin

Il y a quelques jours, alors que je cherchais des renseignements sur Vincent Peirani, je suis littéralement tombé par hasard (une faute de frappe peut-être…) sur le site myspace de Maxime Perrin. Il ne faut jamais mépriser les suggestions du hasard. Ayant parcouru ce site, j’ai donc décidé, sur la base de quelques informations et de mon intuition comme boussole, de commander à Maxime Perrin son album « Terra Nuda ». Le titre un peu énigmatique me plait.
C’est ainsi que ce matin, suivant un rituel maintenant bien établi, j’ai trouvé dans ma boite à lettres, vers 13 heures, une enveloppe dont la taille, le poids et la forme au toucher indiquent clairement qu’elle contient un cd.

Un cd ? Non, deux. « Terra Nuda » sous-titré « Luntanu da so a Furia », que j’attendais, et en cadeau un cd « quatre titres » intitulé « Houari’s Travel ». Ce dernier est l’œuvre d’un groupe, « Azura », un quartet composé de J.B. Godet, clarinette, R. Habib, contrebasse, S. Sangline, batterie, et M. Perrin, accordéon. En revanche, « Terra Nuda » est un disque solo. Deux indications retiennent mon attention : d’une part « toutes compositions Maxime Perrin, sauf 7-Saint Saens et 10-Rameau », indication qui m’intrigue ; d’autre part, « Maxime Perrin joue sur un accordéon Mengascini Bayan II Conv et un accordina Borel préparés et accordés par Stéphanie Simon – Nouvel accord ».


Depuis le début de l’après-midi, bien évidemment, j’ai écouté plusieurs fois les deux cds, fort différents quant au style. Différents mais également intéressants et agréables à écouter. Un vrai plaisir. Une vraie inspiration, avec ces deux morceaux, « Le cygne » et « Tambourin », inspirés de Saint Saens et de Rameau. Le son et la maitrise de Maxime Perrin m’incitent à aller chercher dans son site quelque information pour mieux le situer. Je lis qu’il fut élève de Max Bonnay. Tout s’explique. Comment le définir ? Un musicien de concert qui prend le risque d’explorer sa propre imagination. Quelque chose à la fois classique et très contemporain. De même, les quatre titres de « Houari’s Travel » par le quartet Azura se tiennent à l’intersection du jazz et d’expérimentations sonores. Je pense à Dulieux et au quartet de Didier Labbé, je pense à Venitucci et à Hradcany, je pense à Pascal Contet, je pense à Daverio, parfois aussi à Alan Bern ou Guy Klucevsek… C’est dire que je place cet opus à un niveau élevé.
D’ores et déjà, je sais que je vais avoir plaisir à écouter maintes fois ces deux disques, car je pressens qu’il y a encore beaucoup à découvrir sous les premières impressions. Je le pressens d’autant plus que l’inspiration de Maxime Perrin me parait profondément personnelle. Elle appartient à ce que j’appellerais volontiers une démarche de méditation. Pas d’éclats, mais le projet de mettre à jour un monde, une vision du monde, un rapport au monde.

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