dimanche 19 avril - 48 heures et quelques plombes...
Samedi, 10 heures. Pas un souffle de vent. Le ciel transparent, à peine bleuté. Les sommets éclatants : la neige, tombée en abondance durant tout l’hiver et encore récemment, découpe la ligne des sommets comme un scalpel. De Pau, on sent que la montagne sombre est couverte de poudreuse. On sent un certain froid venu du Sud. A Pau et dans la plaine qui mène jusqu’aux vallées étroites et profondes, du vert, du vert partout. La pluie a à peine le temps d’arriver au sol ; elle est absorbée par les feuilles gloutonnes. L’herbe pousse à vue d’œil. Françoise, tout en montant l’escalier, se fait cette réflexion à haute voix : « C’est super, on n’a pas Leclerc ». Je décrypte : comme nous avons fait les courses alimentaires hier soir à l’hypermarché, aujourd’hui, c’est comme des vacances ; on est en congé de corvée. J’en profite pour reprendre mes notes…
- mardi, 10 heures. Je viens de faire les deux valises de mon père. Il sort de l’hôpital. Il y était entré très dépressif. Il va mieux. En quelques semaines, sa nuque c’est pour ainsi dire brisée : il a les plus grandes difficultés à redresser sa tête, mais il a cessé de se plaindre continûment de douleurs baladeuses. Il marche lentement, mais il ne souffre plus de pertes d’équilibre.
- 10h30. Quelques formalités administratives. Je l’installe dans sa chambre : maison de retraite Saint Joseph à Nay. Je lui montre où j’ai disposé ses vêtements, son linge, ses affaires. Il est ailleurs. Il n’est ici qu’à partir du moment où l’infirmière qui l’a accueilli lui montre la télécommande de la télévision. Il s’installe dans son fauteuil et commence à jouer : la nounou télévision commence son office.
- 12h15. J’ai accompagné mon père au restaurant de la maison de retraite. Durant son séjour à l’hôpital, son appareil dentaire s’est cassé. J’ai demandé un repas « haché ». On me propose de manger avec les résidents. Le moral n’y est pas. Je vais manger un couscous au « Maghreb ». Le mardi, c’est jour de marché à Nay. Un marché à l’ancienne : les gens discutent par petits groupes ou marchandent des vêtements. Tranquilles. Les voitures attendent. Les conducteurs baissent les vitres et se joignent aux conversations.
- 13h00-13h45. Retour à Saint Joseph. J’accompagne mon père jusqu’à la chambre de ma mère. Je les laisse seuls un moment. Ils semblent sidérés de se retrouver. Silencieux. Je m’occupe de ma mère : ranger son armoire, nettoyer son appareil dentaire, la coiffer, mettre un peu d’ordre dans les affaires de son cabinet de toilette, etc… Et surtout, disposer avec soin six mouchoirs pliés en quatre dans son sac à main. Sans oublier d’enlever toutes les traces de doigts sur ses deux petits miroirs, l’un rond, l’autre rectangulaire. Je ramène mon père à sa chambre. Il allume la télévision. Je pars perplexe.
- 14h00. Je vide la boite à lettres de la villa de mes parents à Baliros. Fermée depuis quelques jours, elle est déjà froide et résonne comme un lieu vide et sans vie. Durant le trajet de Nay à Baliros, une dizaine de kilomètres, une suite de villages béarnais, austères et imposants, je suis frappé par la présence de glycines énormes, aux troncs torsadés comme des câbles de navires, qui tombent en lourdes grappes le long des murs en gros cailloux. Parfois, la force de ces troncs est telle qu’elle a fait exploser le mur ou qu’elle est en train de broyer le portail d’une ferme abandonnée. De loin en loin, la masse sombre d’un camélia : vert profond, presque noir, des feuilles ; feu d’artifice des fleurs qui semblent venir d’une source inépuisable. Les camélias, quelle générosité ! A leurs pieds, le sol incandescent.
- 14h45. Françoise a préparé les valises et fermé la maison. Départ de Pau pour Toulouse. Un concert nous attend en fin d’après-midi.
- 16h45. Arrivée à Toulouse. Les petits sont allés faire de l’escalade. La maison est vide. Nous sommes encore sous l’impression du parcours : une autoroute facile et peu fréquentée. Pendant la plus grande partie du trajet, à notre droite, les Pyrénées, magnifiques. Une masse sombre, presque sauvage et impénétrable ; une ligne de sommets tellement blanche que le regard ne peut longtemps en soutenir l’éclat. Le blanc comme limite de ce que l’œil peut supporter comme sensation.
- 17h20. Après un rapide goûter : thé et biscuits, nous rejoignons le métro à la Roseraie. Nous descendons à Esquirol, quatre ou cinq stations plus loin.
- 17h35. Un café de Colombie - il est raide ! – sur le zinc, dans un bar à café, à deux pas de l’espace Croix-Baragnon.
- 17h45. Nous nous installons devant la salle bleue. Peu après, arrive un passionné d’accordéon (mais lui en joue aussi), que nous avions rencontré au concert du Renaud Garcia-Fons Quartet il y a quelques jours. Il s’amuse de nous voir déjà installés. Nous reprenons le fil de nos échanges entamé lors de ce concert. Echanges pleins de sympathie immédiate. Echanges au cours desquels nous découvrons que nous étions présents aux mêmes concerts et que nos goûts coïncident.
- 18h30-20h00. Concert de Mélanie Brégant, accordéon, et Florent Charpentier, clarinette. Concert de 18h30 à 19h30, puis deux rappels : une composition de style klezmer et l’Ave Maria de Piazzolla. Un programme sinon difficile, du moins rigoureux. Deux interprètes dont on sent d’évidence l’exigence sans concessions. Au fur et à mesure des morceaux, ils nous introduisent dans leur monde. La clarinette est si je puis dire sur le devant de la scène, l’accordéon est présent avec une délicatesse extrême. A la fin du concert, nous sommes d’accord, Françoise, moi-même et notre ami passionné, dont j’ignore encore le nom, pour dire que le concert nous a semblé démarrer par des pièces difficiles pour aller de plus en plus vers des pièces plus accessibles. Et l’on se dit que ce sentiment est peut-être bien dû à la qualité des deux concertistes, qui ont fait là œuvre d’initiation. Je suis touché par leur jeunesse au moment des rappels. Je perçois dans leur posture une modestie et une détermination qui rehaussent leurs qualités artistiques. Une exigence éthique au service de l’esthétique.
- 20h00-20h10. Nous restons quelques minutes devant la porte de l’espace Croix-Baragnon. Le temps d’échanger encore quelques impressions et nos adresses avec Jean-Marc L…. Le temps pour lui de nous parler de deux accordéonistes dont nous ignorions le nom : J.-M. Maroni et J.-L. Manca. Il se propose de nous les faire écouter. Le temps enfin de nous donner rendez-vous à Trentels, en mai.
- Soirée avec « les petits ». Charlotte et Camille nous racontent tout ce qu’elles ont appris dans la journée au sujet des hommes préhistoriques. Le feu, les armes, les peintures rupestres, etc… et puis, elles tombent de sommeil. Demain, ils partent en Espagne rejoindre des amis. Demain, nous rentrons à Pau.
- mercredi, 13h00. Comme une petite faim. Nous quittons l’autoroute à Saint-Gaudens. Nous déjeunons sur une terrasse ensoleillée, près du cloitre. Après le repas, nous faisons le tour du cloitre. C’est une forme d’architecture qui me fascine. Les figures humaines de la sculpture romane, que l’on y rencontre, sont parmi celles qui me touchent le plus. Je suis capable de rester de longues minutes à rêver et même à méditer devant ces représentations. Je me sens très proche de la nostalgie, de la tristesse, de la sérénité, du stoïcisme, de la mélancolie qu’elles expriment. Je suis fasciné aussi par l’architecture même des cloitres romans en y pénétrant et en découvrant les jeux d’ombre et de lumière qui les animent. D’une certaine façon, on pourrait dire que l’architecture, l’agencement des pierres, l’organisation de l’espace, donnent vie à la lumière du jour. En rejoignant la voiture, nous remarquons une affiche qui annonce un concert de Paolo Fresu, plus exactement du Paolo Fresu Devil Quartet.
- 16h00. Retour à Pau. Le temps d’ouvrir la villa. Les réfrigérateurs sonnent le vide. Il faut aller faire quelques courses alimentaires. Les sacs entassés dans la voiture, petit détour par l’espace culturel. On tombe sur le disque de Fresu. Françoise ne résiste pas. De mon côté, je tombe sur un disque, « Somi de Granadas ». Thierry Roques, accordéon chromatique, bandonéon, accordina et Guillaume Lopez, chant, flûtes, cornemuses. Evidemment, dès notre retour, tournent les galettes. Le repas du soir est accompagné, en alternance, par des morceaux de l’un et l’autre disque. Et ça nous fait plaisir.
- jeudi, 12h00. Un colis « Accordinova ». A l’intérieur, d’une part un cd, « Flash Color », de Claude Thomain, que Joël Louveau m’avait conseillé et dont Bruno Maurice m’avait parlé, d’autre part un cd, «Evasion », du Quartet Maulus, dont Patrick E… m’avait parlé dans un courriel arrivé au moment même où je passais commande de « Flash Color ». Du coup, l’envie m’était venue d’y ajouter ce cd du catalogue « Accordinova ». Le disque de Claude Thomain est surprenant. Nous pensons à un orchestre de Michel Legrand. Nous pensons à un big band. Le disque des frères Maulus est plein de charme. Accordéons (et accordina), batterie, contrebasse. Par exemple, « A bicyclette » ou « Chez Laurette » (6 :41).
- 14h00-16h00. Nay. Maison de retraite Saint Joseph. Mon père a une chambre au premier étage. Ma mère au rez-de-chaussée. Mon père s’installe, prend ses marques, essaie de mémoriser le parcours de sa chambre au restaurant, de sa chambre au foyer, de sa chambre à celle de ma mère. Ma mère a ses habitudes. Elle attend mon appel téléphonique chaque jour entre 14h00 et 14h05 : avant, je la dérangerais, après elle serait folle d’inquiétude. Je m’occupe de l’un et de l’autre, en essayant de faire des parts égales, pour éviter de réveiller jalousie et rivalités entre eux. Je n’arrive pas à identifier les sentiments que suscitent chez eux cette étrange cohabitation. Souvent, je pense : « Sado et Maso sont dans un bateau, Sado tombe à l’eau…». Oui, mais, qui est Sado, qui est Maso ? Chacun des deux sans doute au gré des permutations de rôles.
- Fin d’après-midi : appel téléphonique de Sébastien Farge. Je lui avais envoyé un courriel en janvier 2008 (sic !) pour lui dire mon intérêt pour l’un de ses disques entendu à l’émission à laquelle collabore Sylvie Jamet, « Accordéons sans frontières ». Il me répond donc aujourd’hui : il se propose de m’envoyer son cd et, si je le souhaite, un autre, de style « jazzy », dont j’ai lu une chronique très favorable dans « Accordéon & accordéonistes ». C’est parti !
- 23h00. Après avoir écouté encore et encore « Evasion » du Quartet Maulus, je fais un tour sur le site. J’imprime et je remplis le bon de commande : « Maulus en liberté» (15 euros), « Mon cœur, Monsieur FDG, un double (20 euros)». Chèque bancaire : 15 + 20 + 4 de frais de port : 39 euros. Le courrier partira demain matin.
Dès que possible, je reviendrai sur le concert de Mélanie Brégant et Florent Charpentier pour le double plaisir d’en tirer des photonotes et de me remémorer des instants heureux.
- mardi, 10 heures. Je viens de faire les deux valises de mon père. Il sort de l’hôpital. Il y était entré très dépressif. Il va mieux. En quelques semaines, sa nuque c’est pour ainsi dire brisée : il a les plus grandes difficultés à redresser sa tête, mais il a cessé de se plaindre continûment de douleurs baladeuses. Il marche lentement, mais il ne souffre plus de pertes d’équilibre.
- 10h30. Quelques formalités administratives. Je l’installe dans sa chambre : maison de retraite Saint Joseph à Nay. Je lui montre où j’ai disposé ses vêtements, son linge, ses affaires. Il est ailleurs. Il n’est ici qu’à partir du moment où l’infirmière qui l’a accueilli lui montre la télécommande de la télévision. Il s’installe dans son fauteuil et commence à jouer : la nounou télévision commence son office.
- 12h15. J’ai accompagné mon père au restaurant de la maison de retraite. Durant son séjour à l’hôpital, son appareil dentaire s’est cassé. J’ai demandé un repas « haché ». On me propose de manger avec les résidents. Le moral n’y est pas. Je vais manger un couscous au « Maghreb ». Le mardi, c’est jour de marché à Nay. Un marché à l’ancienne : les gens discutent par petits groupes ou marchandent des vêtements. Tranquilles. Les voitures attendent. Les conducteurs baissent les vitres et se joignent aux conversations.
- 13h00-13h45. Retour à Saint Joseph. J’accompagne mon père jusqu’à la chambre de ma mère. Je les laisse seuls un moment. Ils semblent sidérés de se retrouver. Silencieux. Je m’occupe de ma mère : ranger son armoire, nettoyer son appareil dentaire, la coiffer, mettre un peu d’ordre dans les affaires de son cabinet de toilette, etc… Et surtout, disposer avec soin six mouchoirs pliés en quatre dans son sac à main. Sans oublier d’enlever toutes les traces de doigts sur ses deux petits miroirs, l’un rond, l’autre rectangulaire. Je ramène mon père à sa chambre. Il allume la télévision. Je pars perplexe.
- 14h00. Je vide la boite à lettres de la villa de mes parents à Baliros. Fermée depuis quelques jours, elle est déjà froide et résonne comme un lieu vide et sans vie. Durant le trajet de Nay à Baliros, une dizaine de kilomètres, une suite de villages béarnais, austères et imposants, je suis frappé par la présence de glycines énormes, aux troncs torsadés comme des câbles de navires, qui tombent en lourdes grappes le long des murs en gros cailloux. Parfois, la force de ces troncs est telle qu’elle a fait exploser le mur ou qu’elle est en train de broyer le portail d’une ferme abandonnée. De loin en loin, la masse sombre d’un camélia : vert profond, presque noir, des feuilles ; feu d’artifice des fleurs qui semblent venir d’une source inépuisable. Les camélias, quelle générosité ! A leurs pieds, le sol incandescent.
- 14h45. Françoise a préparé les valises et fermé la maison. Départ de Pau pour Toulouse. Un concert nous attend en fin d’après-midi.
- 16h45. Arrivée à Toulouse. Les petits sont allés faire de l’escalade. La maison est vide. Nous sommes encore sous l’impression du parcours : une autoroute facile et peu fréquentée. Pendant la plus grande partie du trajet, à notre droite, les Pyrénées, magnifiques. Une masse sombre, presque sauvage et impénétrable ; une ligne de sommets tellement blanche que le regard ne peut longtemps en soutenir l’éclat. Le blanc comme limite de ce que l’œil peut supporter comme sensation.
- 17h20. Après un rapide goûter : thé et biscuits, nous rejoignons le métro à la Roseraie. Nous descendons à Esquirol, quatre ou cinq stations plus loin.
- 17h35. Un café de Colombie - il est raide ! – sur le zinc, dans un bar à café, à deux pas de l’espace Croix-Baragnon.
- 17h45. Nous nous installons devant la salle bleue. Peu après, arrive un passionné d’accordéon (mais lui en joue aussi), que nous avions rencontré au concert du Renaud Garcia-Fons Quartet il y a quelques jours. Il s’amuse de nous voir déjà installés. Nous reprenons le fil de nos échanges entamé lors de ce concert. Echanges pleins de sympathie immédiate. Echanges au cours desquels nous découvrons que nous étions présents aux mêmes concerts et que nos goûts coïncident.
- 18h30-20h00. Concert de Mélanie Brégant, accordéon, et Florent Charpentier, clarinette. Concert de 18h30 à 19h30, puis deux rappels : une composition de style klezmer et l’Ave Maria de Piazzolla. Un programme sinon difficile, du moins rigoureux. Deux interprètes dont on sent d’évidence l’exigence sans concessions. Au fur et à mesure des morceaux, ils nous introduisent dans leur monde. La clarinette est si je puis dire sur le devant de la scène, l’accordéon est présent avec une délicatesse extrême. A la fin du concert, nous sommes d’accord, Françoise, moi-même et notre ami passionné, dont j’ignore encore le nom, pour dire que le concert nous a semblé démarrer par des pièces difficiles pour aller de plus en plus vers des pièces plus accessibles. Et l’on se dit que ce sentiment est peut-être bien dû à la qualité des deux concertistes, qui ont fait là œuvre d’initiation. Je suis touché par leur jeunesse au moment des rappels. Je perçois dans leur posture une modestie et une détermination qui rehaussent leurs qualités artistiques. Une exigence éthique au service de l’esthétique.
- 20h00-20h10. Nous restons quelques minutes devant la porte de l’espace Croix-Baragnon. Le temps d’échanger encore quelques impressions et nos adresses avec Jean-Marc L…. Le temps pour lui de nous parler de deux accordéonistes dont nous ignorions le nom : J.-M. Maroni et J.-L. Manca. Il se propose de nous les faire écouter. Le temps enfin de nous donner rendez-vous à Trentels, en mai.
- Soirée avec « les petits ». Charlotte et Camille nous racontent tout ce qu’elles ont appris dans la journée au sujet des hommes préhistoriques. Le feu, les armes, les peintures rupestres, etc… et puis, elles tombent de sommeil. Demain, ils partent en Espagne rejoindre des amis. Demain, nous rentrons à Pau.
- mercredi, 13h00. Comme une petite faim. Nous quittons l’autoroute à Saint-Gaudens. Nous déjeunons sur une terrasse ensoleillée, près du cloitre. Après le repas, nous faisons le tour du cloitre. C’est une forme d’architecture qui me fascine. Les figures humaines de la sculpture romane, que l’on y rencontre, sont parmi celles qui me touchent le plus. Je suis capable de rester de longues minutes à rêver et même à méditer devant ces représentations. Je me sens très proche de la nostalgie, de la tristesse, de la sérénité, du stoïcisme, de la mélancolie qu’elles expriment. Je suis fasciné aussi par l’architecture même des cloitres romans en y pénétrant et en découvrant les jeux d’ombre et de lumière qui les animent. D’une certaine façon, on pourrait dire que l’architecture, l’agencement des pierres, l’organisation de l’espace, donnent vie à la lumière du jour. En rejoignant la voiture, nous remarquons une affiche qui annonce un concert de Paolo Fresu, plus exactement du Paolo Fresu Devil Quartet.
- 16h00. Retour à Pau. Le temps d’ouvrir la villa. Les réfrigérateurs sonnent le vide. Il faut aller faire quelques courses alimentaires. Les sacs entassés dans la voiture, petit détour par l’espace culturel. On tombe sur le disque de Fresu. Françoise ne résiste pas. De mon côté, je tombe sur un disque, « Somi de Granadas ». Thierry Roques, accordéon chromatique, bandonéon, accordina et Guillaume Lopez, chant, flûtes, cornemuses. Evidemment, dès notre retour, tournent les galettes. Le repas du soir est accompagné, en alternance, par des morceaux de l’un et l’autre disque. Et ça nous fait plaisir.
- jeudi, 12h00. Un colis « Accordinova ». A l’intérieur, d’une part un cd, « Flash Color », de Claude Thomain, que Joël Louveau m’avait conseillé et dont Bruno Maurice m’avait parlé, d’autre part un cd, «Evasion », du Quartet Maulus, dont Patrick E… m’avait parlé dans un courriel arrivé au moment même où je passais commande de « Flash Color ». Du coup, l’envie m’était venue d’y ajouter ce cd du catalogue « Accordinova ». Le disque de Claude Thomain est surprenant. Nous pensons à un orchestre de Michel Legrand. Nous pensons à un big band. Le disque des frères Maulus est plein de charme. Accordéons (et accordina), batterie, contrebasse. Par exemple, « A bicyclette » ou « Chez Laurette » (6 :41).
- 14h00-16h00. Nay. Maison de retraite Saint Joseph. Mon père a une chambre au premier étage. Ma mère au rez-de-chaussée. Mon père s’installe, prend ses marques, essaie de mémoriser le parcours de sa chambre au restaurant, de sa chambre au foyer, de sa chambre à celle de ma mère. Ma mère a ses habitudes. Elle attend mon appel téléphonique chaque jour entre 14h00 et 14h05 : avant, je la dérangerais, après elle serait folle d’inquiétude. Je m’occupe de l’un et de l’autre, en essayant de faire des parts égales, pour éviter de réveiller jalousie et rivalités entre eux. Je n’arrive pas à identifier les sentiments que suscitent chez eux cette étrange cohabitation. Souvent, je pense : « Sado et Maso sont dans un bateau, Sado tombe à l’eau…». Oui, mais, qui est Sado, qui est Maso ? Chacun des deux sans doute au gré des permutations de rôles.
- Fin d’après-midi : appel téléphonique de Sébastien Farge. Je lui avais envoyé un courriel en janvier 2008 (sic !) pour lui dire mon intérêt pour l’un de ses disques entendu à l’émission à laquelle collabore Sylvie Jamet, « Accordéons sans frontières ». Il me répond donc aujourd’hui : il se propose de m’envoyer son cd et, si je le souhaite, un autre, de style « jazzy », dont j’ai lu une chronique très favorable dans « Accordéon & accordéonistes ». C’est parti !
- 23h00. Après avoir écouté encore et encore « Evasion » du Quartet Maulus, je fais un tour sur le site. J’imprime et je remplis le bon de commande : « Maulus en liberté» (15 euros), « Mon cœur, Monsieur FDG, un double (20 euros)». Chèque bancaire : 15 + 20 + 4 de frais de port : 39 euros. Le courrier partira demain matin.
Dès que possible, je reviendrai sur le concert de Mélanie Brégant et Florent Charpentier pour le double plaisir d’en tirer des photonotes et de me remémorer des instants heureux.
1 commentaires:
Cher Michel
C'est très sympa de délivrer vos impressions de concert. Mélanie Brégant et Florent Charpentier forment un beau duo. Je suis l'agent artistique de Mélanie. Pourriez-vous me joindre par le formulaire ad'hoc de son site web : www.kairosmetis.fr ?
Merci d'avance, bien accodéonistiquement
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