dimanche 22 mars - éric séva : espaces croisés
Il y a quelques années, nous avions découvert le saxophoniste Eric Séva comme membre d’un trio de Daniel Mille, à Caveirac, commune de l’agglomération de Nimes. Une cave à vin pleine de charme, de fraicheur et de fûts énormes. Eric Séva nous avait impressionnés. Nous gardons de son jeu un souvenir très vif.
Comme je trainais dans les rayons de disques de l’espace culturel Leclerc, une couverture attira mon attention par sa sobriété même. Un homme grand, brun, vêtu d’une veste de cuir et d’un pantalon noir, tient entre ses mains un saxophone. Photographie en noir et blanc. Graphisme dépouillé. Sobre. En gauche, à hauteur de ses épaules, « espaces croisés » ; à droite, à la même hauteur, « éric séva ».
Par curiosité, je retourne le boitier. Je lis :
- Eric Séva, saxophones baryton, soprano et sopranino
- Wiliam Lecomte, piano et nord lead
- Lionel Suarez, accordéon et bandonéon
- Pierre-François « Titi » Dufour, batterie et cajon
C’est un disque produit par L’arbre à sons et distribué par Le chant du Monde / Harmonia Mundi en 2009. Huit titres.
Evidemment, le seul nom de Lionel Suarez suffirait à me donner envie d’écouter ce disque. Si celui d’Eric Séva s’y ajoute, l’affaire est entendue. D’autant plus que c’est lui qui a fait toutes les compositions.
Je n’ai pas grande expérience du monde des saxophonistes, mais ce que j’ai entendu, et il en serait de même pour la trompette, me le fait apparaître comme un monde clivé : d’une part, des saxophonistes (ou des trompettistes) extravertis, qui créent un son destiné à se répandre avec force, comme un feu d’artifice, comme une salve de projectiles, d’autre part des saxophonistes (ou des trompettistes) introvertis, qui créent un son sourd, intérieur, intime, qui résiste à se répandre. Les uns traduisent des émotions spectaculaires, s’expriment dans le registre de l’extériorité ; les autres traduisent des émotions intimes, quasi murmurées. Ils s’expriment dans le registre de l’intériorité. Eh bien, même si sa musique ne répugne pas à être brillante, à sonner clair, je classerais volontiers Eric Séva dans la catégorie « introversion / intériorité ». Une sorte de méditation sans excès, pleine de retenue. Et pour l’accompagner, trois musiciens dans le même registre.
Une dernière réflexion : quand Lionel Suarez sortira-t-il un disque où il montrera toute la mesure et toutes les facettes de son talent ? Pour l’instant, j’ai beaucoup aimé « Les roots d’alicante » (6 :35), mais pas seulement.
Comme je trainais dans les rayons de disques de l’espace culturel Leclerc, une couverture attira mon attention par sa sobriété même. Un homme grand, brun, vêtu d’une veste de cuir et d’un pantalon noir, tient entre ses mains un saxophone. Photographie en noir et blanc. Graphisme dépouillé. Sobre. En gauche, à hauteur de ses épaules, « espaces croisés » ; à droite, à la même hauteur, « éric séva ».
Par curiosité, je retourne le boitier. Je lis :
- Eric Séva, saxophones baryton, soprano et sopranino
- Wiliam Lecomte, piano et nord lead
- Lionel Suarez, accordéon et bandonéon
- Pierre-François « Titi » Dufour, batterie et cajon
C’est un disque produit par L’arbre à sons et distribué par Le chant du Monde / Harmonia Mundi en 2009. Huit titres.
Evidemment, le seul nom de Lionel Suarez suffirait à me donner envie d’écouter ce disque. Si celui d’Eric Séva s’y ajoute, l’affaire est entendue. D’autant plus que c’est lui qui a fait toutes les compositions.
Je n’ai pas grande expérience du monde des saxophonistes, mais ce que j’ai entendu, et il en serait de même pour la trompette, me le fait apparaître comme un monde clivé : d’une part, des saxophonistes (ou des trompettistes) extravertis, qui créent un son destiné à se répandre avec force, comme un feu d’artifice, comme une salve de projectiles, d’autre part des saxophonistes (ou des trompettistes) introvertis, qui créent un son sourd, intérieur, intime, qui résiste à se répandre. Les uns traduisent des émotions spectaculaires, s’expriment dans le registre de l’extériorité ; les autres traduisent des émotions intimes, quasi murmurées. Ils s’expriment dans le registre de l’intériorité. Eh bien, même si sa musique ne répugne pas à être brillante, à sonner clair, je classerais volontiers Eric Séva dans la catégorie « introversion / intériorité ». Une sorte de méditation sans excès, pleine de retenue. Et pour l’accompagner, trois musiciens dans le même registre.
Une dernière réflexion : quand Lionel Suarez sortira-t-il un disque où il montrera toute la mesure et toutes les facettes de son talent ? Pour l’instant, j’ai beaucoup aimé « Les roots d’alicante » (6 :35), mais pas seulement.
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