samedi 29 novembre - gorka hermosa tangosophy
A la différence de « Mastic Central » que j’ai découvert il y a peu de temps par l’intermédiaire de Françoise Descaillot, il y a maintenant plusieurs mois que j’avais découvert Gorka Hermosa sur Myspace. D’emblée, l’écoute de plusieurs morceaux de « Tangosophy » m’avait donné à penser qu’il s’agissait d’une très grande œuvre. A partir de là, j’ai exploré d’autres sites où, ici ou là, j’ai pu glaner d’autres titres. Pour faire partager mon enthousiasme, j’ai même installé sur ce blog le 4 novembre un lecteur « Deezer » avec quelques titres de Gorka Hermosa. Mais, mes recherches m’ont convaincu qu’il n’était pas distribué en France. J’ai donc cherché à me procurer son album auprès de son éditeur, mais en vain ; auprès d’un distributeur espagnol, Razarecords, mais je me suis perdu dans la procédure ; auprès de Gorka Hermosa lui-même, mais j’ai renoncé devant les frais de virement bancaire… Finalement, avec Françoise, nous sommes revenus sur le site Razarecords et, après maints tâtonnements, notre commande a été enregistrée. A partir de là, c’est allé vite : commande enregistrée mercredi, envoi le jour même, réception samedi matin. Un beau colis… Un vrai paquet de Noël. Et à l’intérieur, comme un nouveau-né dans sa protection de bulles, « Tangosophy ». Sombre, sobre, magnifique.
Par principe et par méthode, j’essaie de maintenir intactes mes capacités d’étonnement et d’admiration, je m’impose de ne jamais parler d’accordéons que je n’aimerais pas, car à quoi bon fabriquer de la bile alors que je n’arriverai jamais à épuiser tous les plaisirs potentiels des concerts et autres disques qui sont pourtant à portée de main ? Du coup, ce blog peut paraître excessivement bienveillant et même quelque peu candide pour tous les pisse-vinaigre obsédés par la recherche de la petite bête et du défaut qu’il faut dénoncer pour paraître connaisseur, j’assume en toute connaissance de cause cette critique qu’évidemment je réfute. Mais si je peux paraître trop bienveillant et trop prompt à l’admiration, je me garde bien de crier au chef-d’œuvre dès que je crois discerner une trace de talent. Et bien, en l’occurrence, tout bien pesé et repesé, je le dis : «Tangosophy» est pour moi - et pour Françoise !- un chef-d’ouvre. Non pas tel ou tel des onze titres, non, l’album en tant que tel, en détail et en totalité. Maitrise technique du Pigini et force inventive… Superbe. Tout mérite d’être écouté avec la plus extrême attention, avec une disponibilité absolue. Pour l’instant, outre la version donnée ici de « Libertango », je dois dire que « L’enfant perdu », « Galliano en Santiago » ou, encore plus si cela est possible, « Anantango » me donnent frissons et chair de poule. A tous les coups. Franchement, je n’ai pas souvenir que cela me soit arrivé un très grande nombre de fois ; je pense à « Tangaria », à « Mare nostrum », à « If » (D. Saluzzi au bandonéon), peut-être à tel ou tel morceau de Daniel Mille, et à quelques autres sans doute, qui m’échappent à l’instant, mais peu importe car il ne s’agit pas de faire un palmarès. En tout cas, je persiste et signe : « Tangosophy » est un chef-d’œuvre.
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