mercredi 19 novembre - plaisir du texte
J’imagine que Françoise a été dans une vie antérieure ou sera dans une vie future… documentaliste. Elle a le don de mettre la main sur des documents de première importance, comme des dates de concerts, des comptes-rendus de tournées, des revues de presse, des interviews d’accordéonistes, des mises à jours de sites, toutes choses qui m’auraient échappé, occupé que je suis à chercher des disques. C’est une manière entre nous de se répartir les tâches. Bref, ce matin, au petit déjeuner, pendant que le thé infuse, que le café percole (ça se dit ?) et que le pain grille, elle me dit : « Hier soir, j’ai visité le site de Beltuner, ils te citent ; ça te fait plaisir ? »
Moi : « Oui ! ». Faussement détaché. Elle ajoute : « J’ai noté aussi un texte qui devrait t’intéresser et te plaire ; tu devrais aller y jeter un coup d’œil, je t’ai envoyé le lien avec confirmation de réception ». Merveille de l’internet : nos bureaux se font face, bord à bord, mais on communique par un espace virtuel. Moi : « Je vais voir ça tout de suite ». Elle : « Prends au moins le temps de boire ton thé »… Etc… etc… En fait, elle est bien contente que je manifeste un tel intérêt pour son conseil, toutes affaires cessantes. Voyons ça !
http://www.pulsations.fr/beltuner/dossiers/BELTUNER%20-%20revue%20de%20presse.pdf
http://swingjo.apinc.org/articles.php?id=58
Bref, le conseil était en effet de premier ordre. Un texte, signé Amati, implanté sur « SwingJo » et, de fil en aiguille, un autre, du même, sur un concert de Galliano et Tangaria. Le style est remarquable et la pertinence des informations ne l’est pas moins. Une manière de parler de la musique vivante et particulièrement de l’accordéon comme on en rêve. Outre la qualité de la langue et la pertinence dont je viens de parler, ce qui m’a le plus frappé, c’est le point de vue proposé. J’ai pensé à des photographies comme celles de Cartier-Bresson, que j’admire sans réserve. Une manière non pas de décrire la réalité, de vouloir l'imiter, ou de chercher à l’expliquer, de vouloir en rendre raison, mais une manière de la dévoiler, d’en dégager les lignes de force pas forcément perceptibles pour l’observateur lambda. Une manière de saisir les instants décisifs et de leur donner forme, de les mettre en forme. Une manière d'évidence construite.
Mais ce dévoilement va au-delà du compte-rendu. Il est aussi une manière de donner un cadre pour percevoir et pour écouter en général. C’est ainsi que je viens d’écouter « Richard Galliano & Tangaria Quartet » et « Luz Negra », et que ce faisant j’ai pu me remémorer les concerts de Marciac et du New Morning. Eh bien, ce texte les a en quelque sorte éclairés d’un jour nouveau.
En l’occurrence, le plaisir du texte est en même temps le plaisir d’apprendre à mieux écouter. La mise en texte d'un moment particulier fonctionne comme une mise en forme générale de la perception, mais comme une mise en forme qui n'a rien d'abstrait, ni de théorique, puisqu'elle fonctionne sur un concert particulier.
Bientôt, il sera temps de penser au déjeuner. Peut-être que Françoise va me dire qu’elle m’a mitonné un autre message du même tonneau…
Moi : « Oui ! ». Faussement détaché. Elle ajoute : « J’ai noté aussi un texte qui devrait t’intéresser et te plaire ; tu devrais aller y jeter un coup d’œil, je t’ai envoyé le lien avec confirmation de réception ». Merveille de l’internet : nos bureaux se font face, bord à bord, mais on communique par un espace virtuel. Moi : « Je vais voir ça tout de suite ». Elle : « Prends au moins le temps de boire ton thé »… Etc… etc… En fait, elle est bien contente que je manifeste un tel intérêt pour son conseil, toutes affaires cessantes. Voyons ça !
http://www.pulsations.fr/beltuner/dossiers/BELTUNER%20-%20revue%20de%20presse.pdf
http://swingjo.apinc.org/articles.php?id=58
Bref, le conseil était en effet de premier ordre. Un texte, signé Amati, implanté sur « SwingJo » et, de fil en aiguille, un autre, du même, sur un concert de Galliano et Tangaria. Le style est remarquable et la pertinence des informations ne l’est pas moins. Une manière de parler de la musique vivante et particulièrement de l’accordéon comme on en rêve. Outre la qualité de la langue et la pertinence dont je viens de parler, ce qui m’a le plus frappé, c’est le point de vue proposé. J’ai pensé à des photographies comme celles de Cartier-Bresson, que j’admire sans réserve. Une manière non pas de décrire la réalité, de vouloir l'imiter, ou de chercher à l’expliquer, de vouloir en rendre raison, mais une manière de la dévoiler, d’en dégager les lignes de force pas forcément perceptibles pour l’observateur lambda. Une manière de saisir les instants décisifs et de leur donner forme, de les mettre en forme. Une manière d'évidence construite.
Mais ce dévoilement va au-delà du compte-rendu. Il est aussi une manière de donner un cadre pour percevoir et pour écouter en général. C’est ainsi que je viens d’écouter « Richard Galliano & Tangaria Quartet » et « Luz Negra », et que ce faisant j’ai pu me remémorer les concerts de Marciac et du New Morning. Eh bien, ce texte les a en quelque sorte éclairés d’un jour nouveau.
En l’occurrence, le plaisir du texte est en même temps le plaisir d’apprendre à mieux écouter. La mise en texte d'un moment particulier fonctionne comme une mise en forme générale de la perception, mais comme une mise en forme qui n'a rien d'abstrait, ni de théorique, puisqu'elle fonctionne sur un concert particulier.
Bientôt, il sera temps de penser au déjeuner. Peut-être que Françoise va me dire qu’elle m’a mitonné un autre message du même tonneau…
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