dimanche 16 mars 2014

mardi 18 mars - jacques pellarin : "my french cinema"

Jacques Pellarin fait partie de ces accordéonistes dont je suis le travail de création avec intérêt et disons-le avec une certaine gourmandise. Je pense à Bruno Maurice, à Philippe de Ezcurra, à Lionel Suarez, à Vincent Peirani, à Daniel Mille, à David Venitucci, à Tuur Florizoone, à Manu Comté, à Pascal Contet, etc... C'est dire qu'il est en bonne compagnie dans ce panthéon personnel.

Pour le connaitre un peu plus concrètement et, éventuellement pour lui commander l'un de ses albums, un clic suffit sur le lien ci-dessous.

http://www.jacquespellarin.fr/

De manière un peu simpliste, j'en conviens, je classe les accordéonistes en deux grandes catégories : ceux dont la carrière se déroule comme une trajectoire déjà tracée et ceux pour qui la carrière se construit comme un parcours en partie imprévisible. Les premiers, pourrait-on dire, avancent en mettant leurs pas dans les traces déjà-là, qui les guident, les autres ouvrent leur chemin hors des sentiers battus. Inutile d'insister, c'est à ceux-ci que va toute ma sympathie. Et Jacques Pellarin, justement, est de ces défricheurs. Pour s'en convaincre, il suffit de suivre son parcours, de Baïkal Duo à "My French Cinema". On voit bien qu'il ne s'inscrit pas dans une ligne continue, mais plutôt dans une ligne faite d'essais, parfois de voies sans issue, en tout cas toujours écrite sous le signe de la prise de risques.

Pourquoi donc ai-je pris tant de plaisir à l'écoute de cette dernière création ? Deux raisons me viennent immédiatement à l'esprit : d'une part, le son si spécifique de son accordéon, un son singulier, qui est sa signature, que je reconnaitrais entre mille, même si les mots pour le décrire me font défaut. D'autre part, la manière dont il décline son idée organisatrice ou, si l'on veut, son concept, à savoir proposer les douze titres de l'album comme autant de musiques de film. C'est comme si l'écoute de ces douze bandes-son suscitait spontanément chez nous, auditeurs, autant de films, autant de récits en images... presque comme des scénarios de nouvelles en images. De ce point de vue, c'est une vraie réussite : j'écoute et je vois défiler les images correspondantes. Chacun sans doute se fait son film, mais nul n'échappe à ce travail d'imagination. C'est en cela que je parle de réussite.

Après, je noterais volontiers une autre qualité transversale à tous les morceaux, je veux dire une certaine tonalité, une certaine couleur. Pour exprimer ma pensée, ce sont des notions comme clair-obscur, demi-teinte, sucré-salé, mezza-voce,  doux-amer qui me viennent à l'esprit. Une sorte d'alliance de contraires, mais surtout un univers tout en nuances. Ce qui, entre parenthèses, implique une belle maîtrise technique...    

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil