lundi 17 mars - eric bijon quintet : "isles"
"Connaissez-vous Eric Bijon ?"
A cette question, il y a quelques jours encore, j'aurais répondu "non". Mais, depuis, j'ai eu l'occasion de l'écouter sur son soundcloud et, actuellement, je découvre l'album qu'il a créé avec son quintet : "Isles", Isles-Records, enregistré en février 2011. Aujourd'hui, je répondrais "oui".
Son quintet est formé par lui-même, composition, arrangements, accordéon ; François Laizeau, batterie ; Jean-François Michel, saxophone alto ; Patrice Bailly, trompette et Yves Torchinsky, contrebasse.
Pour mieux le connaitre, le lien ci-dessous mène à son site. On peut écouter trois titres qui donnent une idée bien conforme à son style. On peut aussi facilement commander l'album. On ne le regrettera pas.
http://www.ericbijon5.com/
On trouvera la pochette de son album dans mon article daté du samedi 15 et intitulé "chantiers..."
Bon ! Après trois écoutes des dix titres, j'ai décidé de me donner un peu de temps avant d'essayer d'approfondir mes impressions, mais, en attendant, quelques notes synthétiques sur l'ensemble et analytiques sur chaque morceau. A l'écoute donc d'"Isles", deux impressions me sont venues à l'esprit ou plus exactement une image et une notion. L'image, c'est celle des pièces d'un puzzle qui se construit peu à peu ; la notion, c'est celle de variations, comme si chaque titre se développait à partir d'une inspiration unique et profondément personnelle. Comme si chaque morceau était une manière de "tourner autour" d'une idée, comme s'il s'agissait de composition en composition de lui donner une forme.
Autre impression générale : j'ai été sensible au son de la trompette, que j'ai bien apprécié. Grosso modo en effet je distingue des trompettes extraverties, par exemple L. Amstrong ou D. Gillepsie, et des trompettes intimistes ou introverties, comme M. Davis ou D. Douglas. Disons des trompettes solaires et des trompettes crépusculaires. Celle de Patrice Bailly relève de la seconde catégorie et d'une certaine manière elle donne sa couleur à l'ensemble de cet opus. En tout cas, c'est ainsi que je l'ai ressenti.
Maintenant, quelques mots pour garder trace de mes premières impressions d'écoute.
- "Instabile". Entre ballade et déambulation méditative. La trompette trace le chemin. L'accordéon et la batterie, particulièrement suaves.
- "Altaïr". C'est comme si, à la suite du morceau initial, on s'engageait dans une deuxième étape. On prend son temps... Le temps de quoi ? Le temps ! On prend son temps... c'est tout ! Et c'est bien !
- "Sorekara". Il s'agit bien d'installer un climat, de suggérer une histoire. A charge pour chacun de "se" l'imaginer sur la trame proposée. C'est comme un tissage noué entre les instruments autour de la trompette.
- "Marre de cristal". Une intro fragile qui prépare l'attention à ce qui va suivre. Un certain suspense. "Il était une fois..."
- "Farö". Pour le coup, j'ai perçu comme quelque chose d'oriental, non quant au son, mais quant au rythme.
- "Dig". La batterie donne le ton ou le temps et entraine le reste de la troupe à sa suite.
- "Shima". Je ne saurais ni analyser, ni argumenter mon sentiment, mais ce morceau m'a frappé encore plus que les autres. Disons que, pour l'heure, il serait pour moi emblématique de l'ensemble. Si le mot n'était pas galvaudé, je dirais qu'il y a quelque chose d'envoûtant. En ce sens en effet, il est bien emblématique de cet opus.
- "Main dans la main". La présence de l'accordéon m'a particulièrement frappé. Je trouve qu'il donne beaucoup de profondeur au jeu des autres instruments. Profondeur que je reconnais d'ailleurs dans plusieurs autres morceaux, donnée par l'accordéon ou par la batterie ou par la contrebasse.
- "La femme des sables". Un morceau spécifique ou du moins que je perçois comme tel par rapport à l'ensemble de l'album. Entre frémissement, ligne claire obstinée et explosion joyeuse. Moins intimiste et introverti que les autres morceaux.
- "Ok ciao". La trompette et le saxophone, un dialogue plein d'intensité. Pas de tension. D'intensité. Je retrouve bien dans ce dernier morceau l'inspiration crépusculaire que j'associais plus haut au son et au phrasé de la trompette. Une inspiration qui m'évoque souvent cette atmosphère qui définit cet entre deux que l'on nomme "entre chien et loup". Comme cette expression a déjà été utilisée par Daniel Mille, on lui en laisse la propriété. Mais, pour moi qui admire profondément l'accordéon de celui-ci, le rapprochement n'est pas fortuit.
Voilà ! Tout ça est encore bien superficiel. Tout ça demande approfondissement. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que c'est un beau disque, très attachant.
A cette question, il y a quelques jours encore, j'aurais répondu "non". Mais, depuis, j'ai eu l'occasion de l'écouter sur son soundcloud et, actuellement, je découvre l'album qu'il a créé avec son quintet : "Isles", Isles-Records, enregistré en février 2011. Aujourd'hui, je répondrais "oui".
Son quintet est formé par lui-même, composition, arrangements, accordéon ; François Laizeau, batterie ; Jean-François Michel, saxophone alto ; Patrice Bailly, trompette et Yves Torchinsky, contrebasse.
Pour mieux le connaitre, le lien ci-dessous mène à son site. On peut écouter trois titres qui donnent une idée bien conforme à son style. On peut aussi facilement commander l'album. On ne le regrettera pas.
http://www.ericbijon5.com/
On trouvera la pochette de son album dans mon article daté du samedi 15 et intitulé "chantiers..."
Bon ! Après trois écoutes des dix titres, j'ai décidé de me donner un peu de temps avant d'essayer d'approfondir mes impressions, mais, en attendant, quelques notes synthétiques sur l'ensemble et analytiques sur chaque morceau. A l'écoute donc d'"Isles", deux impressions me sont venues à l'esprit ou plus exactement une image et une notion. L'image, c'est celle des pièces d'un puzzle qui se construit peu à peu ; la notion, c'est celle de variations, comme si chaque titre se développait à partir d'une inspiration unique et profondément personnelle. Comme si chaque morceau était une manière de "tourner autour" d'une idée, comme s'il s'agissait de composition en composition de lui donner une forme.
Autre impression générale : j'ai été sensible au son de la trompette, que j'ai bien apprécié. Grosso modo en effet je distingue des trompettes extraverties, par exemple L. Amstrong ou D. Gillepsie, et des trompettes intimistes ou introverties, comme M. Davis ou D. Douglas. Disons des trompettes solaires et des trompettes crépusculaires. Celle de Patrice Bailly relève de la seconde catégorie et d'une certaine manière elle donne sa couleur à l'ensemble de cet opus. En tout cas, c'est ainsi que je l'ai ressenti.
Maintenant, quelques mots pour garder trace de mes premières impressions d'écoute.
- "Instabile". Entre ballade et déambulation méditative. La trompette trace le chemin. L'accordéon et la batterie, particulièrement suaves.
- "Altaïr". C'est comme si, à la suite du morceau initial, on s'engageait dans une deuxième étape. On prend son temps... Le temps de quoi ? Le temps ! On prend son temps... c'est tout ! Et c'est bien !
- "Sorekara". Il s'agit bien d'installer un climat, de suggérer une histoire. A charge pour chacun de "se" l'imaginer sur la trame proposée. C'est comme un tissage noué entre les instruments autour de la trompette.
- "Marre de cristal". Une intro fragile qui prépare l'attention à ce qui va suivre. Un certain suspense. "Il était une fois..."
- "Farö". Pour le coup, j'ai perçu comme quelque chose d'oriental, non quant au son, mais quant au rythme.
- "Dig". La batterie donne le ton ou le temps et entraine le reste de la troupe à sa suite.
- "Shima". Je ne saurais ni analyser, ni argumenter mon sentiment, mais ce morceau m'a frappé encore plus que les autres. Disons que, pour l'heure, il serait pour moi emblématique de l'ensemble. Si le mot n'était pas galvaudé, je dirais qu'il y a quelque chose d'envoûtant. En ce sens en effet, il est bien emblématique de cet opus.
- "Main dans la main". La présence de l'accordéon m'a particulièrement frappé. Je trouve qu'il donne beaucoup de profondeur au jeu des autres instruments. Profondeur que je reconnais d'ailleurs dans plusieurs autres morceaux, donnée par l'accordéon ou par la batterie ou par la contrebasse.
- "La femme des sables". Un morceau spécifique ou du moins que je perçois comme tel par rapport à l'ensemble de l'album. Entre frémissement, ligne claire obstinée et explosion joyeuse. Moins intimiste et introverti que les autres morceaux.
- "Ok ciao". La trompette et le saxophone, un dialogue plein d'intensité. Pas de tension. D'intensité. Je retrouve bien dans ce dernier morceau l'inspiration crépusculaire que j'associais plus haut au son et au phrasé de la trompette. Une inspiration qui m'évoque souvent cette atmosphère qui définit cet entre deux que l'on nomme "entre chien et loup". Comme cette expression a déjà été utilisée par Daniel Mille, on lui en laisse la propriété. Mais, pour moi qui admire profondément l'accordéon de celui-ci, le rapprochement n'est pas fortuit.
Voilà ! Tout ça est encore bien superficiel. Tout ça demande approfondissement. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que c'est un beau disque, très attachant.
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