mardi 17 avril - alerte agenda ! "pars en thèse jazz", le dernier opus de frédéric viale...
Il y a quelques semaines, Françoise et moi, chacun pour sa part, nous avions répondu favorablement à un appel à contribution de Frédéric Viale en vue de la réalisation d'un projet d'album. Son cinquième, après :
- "Paradise", 2006
- "Lames latines", 2008
- "La belle chose", 2013
- "Les racines du ciel", 2016.
Un ensemble qui suscite le respect et, en ce qui nous concerne, admiration et enthousiasme pour la qualité de cette œuvre. Enthousiasme décuplé par le plaisir que nous avons eu à deux reprises d'écouter Frédéric en direct live, à Tulle et à Castres. Et c'est ainsi, grâce à nos contributions, que nous avons reçu ce lundi matin deux exemplaires de "Pars en thèse jazz ", un titre quelque peu énigmatique, un titre à double fond de nature à exciter notre curiosité et à récompenser notre patience.
Le disque précédent avait pour titre :"La belle chose". Celui-ci pourrait à bon droit être qualifié de "bel objet". La pochette, le graphisme de la couverture, les couleurs choisies sombres et éclatantes, le livret de présentation, tout "sent" l'exigence de qualité et de travail bien fait. En tout cas, exigence de créer un bel objet culturel. Aux antipodes de la musique au mètre à l'instar des pizzas les soirs de week-end. Une exigence constante dans le parcours artistique de Frédéric Viale, comme le montre la liste des collègues qu'il a rassemblés autour de lui pour chacune de ses créations. Par exemple, E. Cisi, J.-M. Ecay, D. Imbert, A. Ceccarelli, N. Veras, N. Neto, Z. Desiderio, etc...
C'est ainsi donc que depuis lundi matin dès que cela est possible, nous découvrons les onze titres du dernier album de Frédéric. Une première écoute qui nous confirme dans l'admiration que nous lui portons. Ce qui n'est pas peu dire.
Cet album est le fait d'un quintet ainsi constitué : F. Viale, accordéon Pigini, E. Cisi, saxo ténor, Humberto Amesquita, trombone, Aldo Zunino, contrebasse, Adam Pache, batterie. D'évidence, c'est une vraie complicité qui les unit, simplicité manifeste dans la manière dont s'articulent les différentes interventions des uns et des autres. D'évidence, ils ont une vision commune de ce qu'est le jazz entre organisation rigoureuse et improvisation contrôlée.
D'autre part, les onze titres se répartissent en sept compositions originales de Frédéric et quatre titres d'autres compositeurs :
- "From Day to Day" de Mulgrew Miller
- "Deep in a Dream" dans la version de Sonny Clark
- "Sous les ponts de Paris", le célèbre standard français de V. Scotto
- "Song for Abdullah" de Kenny Baron.
Je dois reconnaitre que, hormis "Sous les ponts de Paris", les autres noms de compositeurs me sont inconnus. J'y vois la preuve que Frédéric a fait un vrai travail d'appropriation de morceaux de jazz, un travail en profondeur aux antipodes d'une démarche d'emprunts faciles et de références usées et sans surprises.
Cette notion d'appropriation, à la réflexion, me parait même être le fil rouge de l'album. Un travail inspiré par une connaissance personnelle approfondie et intime de la tradition du jazz. C'est ainsi que l'album est, pour ainsi dire, sous l'influence du jazz comme culture, comme principe de création, comme rapport au monde.
Du coup, mon impression dominante à l'écoute des onze titres, c'est un sentiment d'authenticité, d'engagement au service de la défense et illustration du jazz. Authenticité et engagement personnel, deux notions qui vont très bien ensemble. La prise de risques comme philosophie. Deux notions qui, chemin faisant, expliquent la formidable unité des membres du quintet. Un travail d'exigence esthétique et morale. Faire le choix du jazz n'est en rien anodin et accessoire.
Un mot encore : les onze titres ont une durée totale de 65:33. Ils se répartissent entre le titre 5, "Ole", 3:57 et le 1, "Vendredi 13", 7:30. Une répartition temporelle que je trouve fort équilibrée.
Enfin ! Dernière observation. Si je devais qualifier le climat ou la couleur de cet album, c'est le mot "intimiste" qui me viendrait à l'esprit. Avec une tonalité mélancolique, de rêverie. Caractéristique plus fréquente qu'on pourrait le croire de la musique sud-américaine. Une musique qui privilégie l'âme sur la virtuosité technique. C'est pourquoi elle nous émeut si intensément. Economie de moyens et recherche obstinée, inlassable, permanente de la note juste !
Tout me porte à penser que cet album devrait trouver une belle reconnaissance !
- "Paradise", 2006
- "Lames latines", 2008
- "La belle chose", 2013
- "Les racines du ciel", 2016.
Un ensemble qui suscite le respect et, en ce qui nous concerne, admiration et enthousiasme pour la qualité de cette œuvre. Enthousiasme décuplé par le plaisir que nous avons eu à deux reprises d'écouter Frédéric en direct live, à Tulle et à Castres. Et c'est ainsi, grâce à nos contributions, que nous avons reçu ce lundi matin deux exemplaires de "Pars en thèse jazz ", un titre quelque peu énigmatique, un titre à double fond de nature à exciter notre curiosité et à récompenser notre patience.
Le disque précédent avait pour titre :"La belle chose". Celui-ci pourrait à bon droit être qualifié de "bel objet". La pochette, le graphisme de la couverture, les couleurs choisies sombres et éclatantes, le livret de présentation, tout "sent" l'exigence de qualité et de travail bien fait. En tout cas, exigence de créer un bel objet culturel. Aux antipodes de la musique au mètre à l'instar des pizzas les soirs de week-end. Une exigence constante dans le parcours artistique de Frédéric Viale, comme le montre la liste des collègues qu'il a rassemblés autour de lui pour chacune de ses créations. Par exemple, E. Cisi, J.-M. Ecay, D. Imbert, A. Ceccarelli, N. Veras, N. Neto, Z. Desiderio, etc...
C'est ainsi donc que depuis lundi matin dès que cela est possible, nous découvrons les onze titres du dernier album de Frédéric. Une première écoute qui nous confirme dans l'admiration que nous lui portons. Ce qui n'est pas peu dire.
Cet album est le fait d'un quintet ainsi constitué : F. Viale, accordéon Pigini, E. Cisi, saxo ténor, Humberto Amesquita, trombone, Aldo Zunino, contrebasse, Adam Pache, batterie. D'évidence, c'est une vraie complicité qui les unit, simplicité manifeste dans la manière dont s'articulent les différentes interventions des uns et des autres. D'évidence, ils ont une vision commune de ce qu'est le jazz entre organisation rigoureuse et improvisation contrôlée.
D'autre part, les onze titres se répartissent en sept compositions originales de Frédéric et quatre titres d'autres compositeurs :
- "From Day to Day" de Mulgrew Miller
- "Deep in a Dream" dans la version de Sonny Clark
- "Sous les ponts de Paris", le célèbre standard français de V. Scotto
- "Song for Abdullah" de Kenny Baron.
Je dois reconnaitre que, hormis "Sous les ponts de Paris", les autres noms de compositeurs me sont inconnus. J'y vois la preuve que Frédéric a fait un vrai travail d'appropriation de morceaux de jazz, un travail en profondeur aux antipodes d'une démarche d'emprunts faciles et de références usées et sans surprises.
Cette notion d'appropriation, à la réflexion, me parait même être le fil rouge de l'album. Un travail inspiré par une connaissance personnelle approfondie et intime de la tradition du jazz. C'est ainsi que l'album est, pour ainsi dire, sous l'influence du jazz comme culture, comme principe de création, comme rapport au monde.
Du coup, mon impression dominante à l'écoute des onze titres, c'est un sentiment d'authenticité, d'engagement au service de la défense et illustration du jazz. Authenticité et engagement personnel, deux notions qui vont très bien ensemble. La prise de risques comme philosophie. Deux notions qui, chemin faisant, expliquent la formidable unité des membres du quintet. Un travail d'exigence esthétique et morale. Faire le choix du jazz n'est en rien anodin et accessoire.
Un mot encore : les onze titres ont une durée totale de 65:33. Ils se répartissent entre le titre 5, "Ole", 3:57 et le 1, "Vendredi 13", 7:30. Une répartition temporelle que je trouve fort équilibrée.
Enfin ! Dernière observation. Si je devais qualifier le climat ou la couleur de cet album, c'est le mot "intimiste" qui me viendrait à l'esprit. Avec une tonalité mélancolique, de rêverie. Caractéristique plus fréquente qu'on pourrait le croire de la musique sud-américaine. Une musique qui privilégie l'âme sur la virtuosité technique. C'est pourquoi elle nous émeut si intensément. Economie de moyens et recherche obstinée, inlassable, permanente de la note juste !
Tout me porte à penser que cet album devrait trouver une belle reconnaissance !
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