mercredi 21 mars 2018

mercredi 21 mars - émile parisien quintet à orthez

Dimanche 18 mars, à 20h30, au théâtre Francis Planté à Orthez, Emile Parisien Quintet en concert.

Ce quintet est composé d'Emile Parisien, saxophone, de Manu Codjia, guitare, de Roberto Negro, piano, de Simon Tailleu, contrebasse et de Mario Costa, batterie.

A 19 heures, au bistro face au théâtre, alors qu'on a commandé deux portos, Emile, Roberto et Manu viennent boire une bière bien fraiche avant de rejoindre les coulisses. On est content de les rencontrer et d'échanger quelques propos de peu d'importance mais pleins de convivialité et d'amitié. Un moment de détente avant l'inéluctable montée du stress.

Du concert lui-même, je dirais volontiers qu'il nous entraine dans des chemins explorés certes par le free jazz et le jazz le plus contemporains, mais qui nous introduit aussi vers des régions sonores encore à découvrir. Une liberté d'autant plus explosive qu'elle s'appuie de toute évidence sur une organisation complexe au service d'une créativité époustouflante.


21h01. Le quintet se met en place. On est trop près de la scène pour avoir la totalité des cinq musiciens sur une seule photo. D'entrée, un premier morceau qui sonne comme un premier round.


21h01. Emile, droit comme un i. Une posture hiératique qui sied à son saxo qui nous propulse vers des sommets encore inouïs.


21h03.Les trois images ci-dessous sont, à mon sens, emblématiques du style ou, si l'on veut, de la gestuelle d'Emile. Une tension et une puissance hors du commun.


21h04.

21h05.

21h07. J'ai réussi à saisir une image du batteur. Je suis content. Discrétion physique, mais en revanche une vraie présence jusqu'à un solo final magnifique.


21h11. Une attitude d'Emile qui me plait beaucoup : on comprend à quel point il est un leader attentif à ses collègues et bienveillant. Un premier de cordée dirait qui l'on sait !


 21h58. A nouveau, deux images significatives de la présence d'Emile : leader du quintet et mélodiste hors pair...

21h59... et d'autre part le musicien en transes.


Mais enfin il y a aussi un autre Emile Parisien... Celui  qui se déplace sans cesse auprès de ses collègues, qui en quelque sorte les anime. C'est pourquoi, à côté de son style comme musicien, comme saxophoniste, je parlerais volontiers de la danse d'Emile, une gestuelle qui participe de la spécificité du jazz du quintet.


Alors que nous quittons la salle de concert et que nous sommes sur le point de reprendre le chemin du retour, je pense, je ne sais pourquoi, à ce mot du philosophe Bergson qui fait cette remarque tellement juste, à savoir que le désordre, ce qu'on nomme comme désordre, n'est en fait que l'expression d'un ordre dont la complexité nous échappe. En effet, j'ai bien conscience que ce soir l'impression que j'ai pu avoir de quelque désordre ici ou là correspond en réalité aux limites de ma compréhension.


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