mardi 21 octobre 2014

mardi 21 octobre - richard galliano à jazz sur son 31

Hier, lundi 20 octobre. Le Big Band 31 invite Richard Galliano dans le cadre du festival Jazz sur son 31. Françoise a réservé non sans difficultés deux places à Odyssud : rang Q, sièges 18 et 20. A 19 heures, on dîne, fort bien ma foi, au restaurant des artistes. On s'installe à 20h15 dans la salle qui se remplit. Je prends une photographie de ce lieu magnifique. Il est strictement interdit en effet d'enregistrer quelque image ou son que ce soit durant le concert. Lequel concert commence à 20h30. Une belle organisation. Je note par exemple l'absence complète de câbles sur le sol de la scène, ce qui est rarissime. Quant à l'acoustique, c'est la perfection même.   



Après le concert, entre 22h30 et 23h00, on prend un dernier pot au bar des artistes. On a du mal à analyser notre enthousiasme. Un concert à la hauteur de nos attentes. C'est tout dire ! J'essaie, ci-dessous, de garder quelques traces de nos échanges, à chaud...

Le Big Band 31, ce sont cinq saxos/flûtes, quatre trompettes, quatre trombones, un contrebassiste, un batteur et un pianiste, aussi chef d'orchestre. Le Big Band, ce sont en même temps autant de solistes magnifiques. Et puis, avec eux, invité de prestige, Richard Galliano.

Ce qui me frappe durant tout le concert, c'est la puissance du big band et en même temps son jeu plein de nuances et de couleurs variées. Après deux morceaux introductifs, "Vent d'Espagne" composé par l'un des saxophonistes et un arrangement de Bill Evans, entrée en scène de Richard Galliano. Lui aussi, devant le big band "puissantissime", il manifeste une présence incroyable... Ce qui me frappe, c'est sa créativité, une manière de toujours nous surprendre. Et une façon, bien à lui, de nous laisser croire que tout ça coule de source.

A plusieurs reprises, Richard Galliano et le big band interprètent des chansons de Claude Nougaro. Quels arrangements ! Magnifique hommage. Parmi les rappels, une version du "Tango pour Claude / Vie, violence" sublime. A la fin, Richard Galliano prend le micro et encore tout essoufflé il dit :"Je crois que Claude aurait aimé cette version". Un concert d'exception avec le Big Band 31 donc et deux invités : Richard et Claude. Vraiment, Toulouse, quelle ville de culture !

......

Tout en évoquant le concert d'hier soir, je me rends compte qu'une image s'impose de plus en plus à mon esprit, c'est celle de Richard Galliano, seul devant le big band, comme un surfeur qui plane sur la crête des vagues, non pour s'y confronter et s'y opposer, mais pour en apprivoiser l'énergie. Bien sûr, cette évocation demanderait à être approfondie et peut-être même vérifiée quant à sa pertinence, mais, pour l'instant, elle me plait assez. Le big band comme un océan déchaîné, Richard Galliano comme un surfeur entre ciel et eau, loin de la terre.

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