lundi 15 juillet - bruno maurice et jacques di donato : concert en l'abbatiale de quarante
Quarante est un village de l'Hérault situé grosso modo à l'ouest de Béziers et à l'est de Carcassonne. On peut dire qu'il est au milieu des vignes. C'est dire aussi qu'il est un environnement de choix pour la musique, tant il est vrai que le vin et la culture, la création artistique ou l'émotion esthétique, sont intimement liés. Et donc, le samedi 13, nous étions en l'abbatiale de Quarante pour assister au concert en duo de Bruno Maurice et Jacques di Donato entre 19h15 et 20h30. En fait, quelques minutes avant pour le plaisir d'échanger quelques mots et de se retrouver et quelques heures après pour participer, à l'invitation de Bruno à une réunion, suivant ses propres mots, amico-familiale. Réunion infiniment chaleureuse et sympathique.
Mais... petit retour en arrière... C'est le 24 mai, à Marmande, que Bruno nous avait informés de son projet de concert à Quarante où il a des attaches familiales. C'était à l'occasion de la création de son double concerto pour accordéon et clarinette : "Turbulences". Restait à fixer la date. Ce qui fut fait peu après, le temps pour nous de retenir un hébergement dans une maison d'hôtes à Capestang : "Les seringas". Très bon accueil, très attentif, très attentionné. Séjour très agréable.
Mais il faudra bientôt que je vous raconte aussi comment, arrivant de Toulouse, nous avons fait un détour par Sète où nous avions le projet depuis longtemps de visiter deux musées : le Miam et le musée Paul Valéry, juste au-dessus du cimetière marin. Un petit détour, mais interminable... Il est vrai que, circulant le vendredi 12 juillet dans cette région, on pouvait imaginer... on aurait pu imaginer facilement que la circulation serait plus que difficile. Une succession de bouchons qui n'avaient rien à voir avec le monde vinicole, mais beaucoup avec les transhumances estivales. J'y reviendrai. Mais pour l'heure, parlons d'abord du concert.
Bien entendu, lorsque nous nous précipitons à un concert de Bruno et Jacques, c'est d'abord pour le plaisir de l'écoute, pour le plaisir de savourer ce temps suspendu où la fidélité scrupuleuse au texte de la partition se combine, sans contradiction ni paradoxe, avec la prise de risque de l'improvisation. Moment dialectique dirait un philosophe, où le même et l'autre sont indissolublement liés. Le même car je reconnais bien tel ou tel morceau déjà entendu, mais aussi autre chose, ici et maintenant, qui me surprend, même si j'attendais plus ou moins ces surprises. Magie de l'interprétation.
19h20. Tout de suite, c'est la dimension visuelle du duo qui me frappe. Ou, plus exactement, le contraste entre les deux instruments. Deux instruments à anches certes, ce qui leur est une caractéristique commune, mais invisible, mais surtout deux instruments contrastés : la clarinette est verticale, l'accordéon se déploie à l'horizontale ; il est de forme variable alors que la clarinette est de forme fixe, sauf quand Jacques entreprend de la démonter. Quant à la posture de Jacques et de Bruno, leurs différences aussi me frappent : un regard très focalisé à l'horizon de sa clarinette pour Jacques, une grande économie de mouvements ; un regard parfois lointain, parfois très attentif à son collègue pour Bruno, en tout cas plus mobile. Pour les deux, un sérieux et une maîtrise qui n'excluent pas, ici où là, un trait pince-sans-rire.
Autre chose en ce qui concerne l'environnement : l'espace très dépouillé et vertical des murs de l'abbatiale, espace très vaste où le son circule sans échos et sans se perdre dans les voûtes ; la couleur grise ou rose de la pierre. Et, sur l'autel très géométrique, de forme très simple, un bouquet de fleurs dont les couleurs explosent autour de la tête de Bruno. Contraste avec les murs, contraste avec les instruments eux-mêmes, noirs.
19h22
19h22
19h24
19h33
19h38
Je n'ai certes pas noté par écrit les titres des morceaux du programme qui pourtant ont tous été nommés et présentés scrupuleusement soit par Bruno soit par Jacques, et puis Françoise, dont la mémoire est en général plus fidèle que la mienne, est partie rejoindre "les petits" à Hossegor, c'est dire que la liste que j'ai pu établir est pleine de manques.
Je retiens en introduction le premier mouvement de "Turbulences" auquel s'enchaine dans la continuité "Maria de Buenos Aires" de Piazzolla. Je trouve assez "gonflé" de commencer ainsi par une pièce très contemporaine. J'y vois une vraie considération pour le public présent. Un public nombreux et averti si j'en juge par ses réactions. Quant à "Maria", rarement, je dois le dire, j'ai éprouvé semblable émotion. La chair de poule ! Idem, plus tard, pour "Oblivion".
Parmi les autres titres, je me rappelle, dans le désordre, "Nuages" de Bruno, la "Valse à Hum" de Tuveri, la "Valse Dombelle" de Marc Perrone, "L'homme qui marche" de Jacques, ainsi qu'une pièce du même intitulée, je crois, "Slap". Et, toujours de Jacques, un morceau dédié à une amie clarinettiste.
19h38
19h39
19h48
20h18. Cette photo, je l'aime bien, à cause du regard de Bruno. Je parlais plus haut de sérieux et de comportement pince-sans-rire. Eh bien voilà !
20h19. Pour finir, en rappel, une succession de chansons. On écoute, on reconnait, on fredonne... etc... etc... Ils s'amusent, on est content !
20h24
Mais... petit retour en arrière... C'est le 24 mai, à Marmande, que Bruno nous avait informés de son projet de concert à Quarante où il a des attaches familiales. C'était à l'occasion de la création de son double concerto pour accordéon et clarinette : "Turbulences". Restait à fixer la date. Ce qui fut fait peu après, le temps pour nous de retenir un hébergement dans une maison d'hôtes à Capestang : "Les seringas". Très bon accueil, très attentif, très attentionné. Séjour très agréable.
Mais il faudra bientôt que je vous raconte aussi comment, arrivant de Toulouse, nous avons fait un détour par Sète où nous avions le projet depuis longtemps de visiter deux musées : le Miam et le musée Paul Valéry, juste au-dessus du cimetière marin. Un petit détour, mais interminable... Il est vrai que, circulant le vendredi 12 juillet dans cette région, on pouvait imaginer... on aurait pu imaginer facilement que la circulation serait plus que difficile. Une succession de bouchons qui n'avaient rien à voir avec le monde vinicole, mais beaucoup avec les transhumances estivales. J'y reviendrai. Mais pour l'heure, parlons d'abord du concert.
Bien entendu, lorsque nous nous précipitons à un concert de Bruno et Jacques, c'est d'abord pour le plaisir de l'écoute, pour le plaisir de savourer ce temps suspendu où la fidélité scrupuleuse au texte de la partition se combine, sans contradiction ni paradoxe, avec la prise de risque de l'improvisation. Moment dialectique dirait un philosophe, où le même et l'autre sont indissolublement liés. Le même car je reconnais bien tel ou tel morceau déjà entendu, mais aussi autre chose, ici et maintenant, qui me surprend, même si j'attendais plus ou moins ces surprises. Magie de l'interprétation.
19h20. Tout de suite, c'est la dimension visuelle du duo qui me frappe. Ou, plus exactement, le contraste entre les deux instruments. Deux instruments à anches certes, ce qui leur est une caractéristique commune, mais invisible, mais surtout deux instruments contrastés : la clarinette est verticale, l'accordéon se déploie à l'horizontale ; il est de forme variable alors que la clarinette est de forme fixe, sauf quand Jacques entreprend de la démonter. Quant à la posture de Jacques et de Bruno, leurs différences aussi me frappent : un regard très focalisé à l'horizon de sa clarinette pour Jacques, une grande économie de mouvements ; un regard parfois lointain, parfois très attentif à son collègue pour Bruno, en tout cas plus mobile. Pour les deux, un sérieux et une maîtrise qui n'excluent pas, ici où là, un trait pince-sans-rire.
Autre chose en ce qui concerne l'environnement : l'espace très dépouillé et vertical des murs de l'abbatiale, espace très vaste où le son circule sans échos et sans se perdre dans les voûtes ; la couleur grise ou rose de la pierre. Et, sur l'autel très géométrique, de forme très simple, un bouquet de fleurs dont les couleurs explosent autour de la tête de Bruno. Contraste avec les murs, contraste avec les instruments eux-mêmes, noirs.
19h22
19h22
19h24
19h33
19h38
Je n'ai certes pas noté par écrit les titres des morceaux du programme qui pourtant ont tous été nommés et présentés scrupuleusement soit par Bruno soit par Jacques, et puis Françoise, dont la mémoire est en général plus fidèle que la mienne, est partie rejoindre "les petits" à Hossegor, c'est dire que la liste que j'ai pu établir est pleine de manques.
Je retiens en introduction le premier mouvement de "Turbulences" auquel s'enchaine dans la continuité "Maria de Buenos Aires" de Piazzolla. Je trouve assez "gonflé" de commencer ainsi par une pièce très contemporaine. J'y vois une vraie considération pour le public présent. Un public nombreux et averti si j'en juge par ses réactions. Quant à "Maria", rarement, je dois le dire, j'ai éprouvé semblable émotion. La chair de poule ! Idem, plus tard, pour "Oblivion".
Parmi les autres titres, je me rappelle, dans le désordre, "Nuages" de Bruno, la "Valse à Hum" de Tuveri, la "Valse Dombelle" de Marc Perrone, "L'homme qui marche" de Jacques, ainsi qu'une pièce du même intitulée, je crois, "Slap". Et, toujours de Jacques, un morceau dédié à une amie clarinettiste.
19h38
19h39
19h48
20h18. Cette photo, je l'aime bien, à cause du regard de Bruno. Je parlais plus haut de sérieux et de comportement pince-sans-rire. Eh bien voilà !
20h19. Pour finir, en rappel, une succession de chansons. On écoute, on reconnait, on fredonne... etc... etc... Ils s'amusent, on est content !
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