jeudi 20 décembre - laurent derache trio : life on venus
"Life on Venus" est un album du Laurent Derache Trio. Il est sorti en 2012 sous label 52e rue est. J'ai découvert son existence par une compilation que m'avait recommandée Jacques Pellarin et je viens de l'écouter. Je l'avais commandé à Paris Jazz Corner où il apparait quand on demande le titre, mais ni sous le nom "Derache", ni dans la catégorie "accordéon".
Le trio est formé par Laurent Derache, accordéon, qui a composé les dix titres, Ouriel Ellert, basse, et Martin Wangermee, batterie. La liste des dix titres est curieusement présentée de haut en bas du 10 au 1. Liste à lire donc de bas en haut. Ce n'est guère habituel, mais ce n'est pas important non plus. En revanche, j'aurais bien aimé que la durée de chaque morceau soit donnée. Elle ne l'était pas ; je me suis donc chargé de la relever. Au total, le disque dure 59:22.
Tout en écoutant chaque morceau, j'ai pris quelques notes à la volée. Mais, avant d'entrer dans le détail, une impression d'ensemble : une inspiration très jazz contemporain ; un monde qui m'a amené à évoquer des compositions picturales abstraites - souvent Pollock, parfois Rothko - et qui m'a donné l'idée que j'aimerais beaucoup écouter ce trio à Marciac, dans la belle salle de l'Astrada. Lequel trio a un son, qui lui est propre, reconnaissable immédiatement. Un style donc. A propos de son, la prise de son justement est remarquable. Chaque instrument a son identité propre.
1. The Butterfly Effect. 6:10. Intro : basse, puis batterie. Avec une telle intro, avec un tel soutien, l'accordéon se permet de tracer son chemin, de battre la campagne. Il a des poins de repère forts. Des moments de rencontre ; une force mélodique complexe. Un jazz intello. J'aime.
2. Memory. 6:15. Une pulsation haletante. Puis une sorte de ballade avec des hésitations. Vers où va-t-on s'orienter ? A la fin, complexité. Comme des chemins qui se rencontrent et se retrouvent au point crucial.
3. Underground. 6:08. L'accordéon trace sa route ; la basse et la batterie dressent le décor. Accordéon fragile, mais déterminé. Acidité.
4. Fall Time. 6:50. La batterie donne sa couleur au morceau. Une composition liquide, fluide, comme un mouvement de flux et de reflux. L'accordéon souple et profond.
5. F. Experiment. 8:40. Le son très particulier de l'accordéon. C'est la signature de L. Derache. Pulsations. Un effet hypnotique. Une certaine manière de sculpter l'espace. Construction de la transe.
6. Life on Venus. 4:40. Travail de tissage entre les trois instruments. Titre emblématique de l'album, auquel il donne son nom. D'une certaine façon, tous les autres titres peuvent être écoutés comme des variations sur ce titre. L'album comme dix variations sur "Life on Venus".
7. Debout. 6:20. Jazz contemporain. Je comprends pourquoi j'ai pensé à Marciac. Contemporain et même un peu plus que cela, en ce sens que le trio ouvre des voies nouvelles, esquisse des pistes qui restent à explorer, mais qui déjà sont ébauchées. Une sorte de tâtonnement expérimental, c'est-à-dire rigoureusement organisé. Avec une forte exigence formelle.
8. Be Quiet. 5:00. Une sorte de méditation calme à trois voix. Pas un son plus haut que l'autre. Comme une déambulation en demi-teinte. Si c'était une photographie, elle serait en noir et blanc, autrement dit un dégradé de gris.
9. Taxi Brousse. 5:09. Le titre a fortement orienté mon imagination. Une piste de latérite rouge, rectiligne, sans fin. Un soleil écrasant ; une chaleur accablante ; un taxi brousse qui avance en soulevant des tempêtes de poussière, irrespirables. On croise des cyclistes, des gens à pieds sur le bord de la route, des animaux errants. Et même, assoupis, en travers du chemin, des serpents. A la fin le film s'emballe ; on se demande comment ça va finir. Mais ce n'est pas moi qui dévoilerait la fin.
10. Idylle. 2:23. Il faut écouter l'accordéon et la basse... puis la batterie qui s'en mêle. A bout de souffle. Heureusement, le morceau est court.
Bref... Un beau disque. Le dernier morceau vient de se terminer. Je remets la galette sur le lecteur. Une petite heure...
A propos... On trouve plusieurs vidéos sur YouTube ; j'en ai retenu une d'une dizaine de minutes :
http://www.youtube.com/watch?v=CihdHeohi0A
Le trio est formé par Laurent Derache, accordéon, qui a composé les dix titres, Ouriel Ellert, basse, et Martin Wangermee, batterie. La liste des dix titres est curieusement présentée de haut en bas du 10 au 1. Liste à lire donc de bas en haut. Ce n'est guère habituel, mais ce n'est pas important non plus. En revanche, j'aurais bien aimé que la durée de chaque morceau soit donnée. Elle ne l'était pas ; je me suis donc chargé de la relever. Au total, le disque dure 59:22.
Tout en écoutant chaque morceau, j'ai pris quelques notes à la volée. Mais, avant d'entrer dans le détail, une impression d'ensemble : une inspiration très jazz contemporain ; un monde qui m'a amené à évoquer des compositions picturales abstraites - souvent Pollock, parfois Rothko - et qui m'a donné l'idée que j'aimerais beaucoup écouter ce trio à Marciac, dans la belle salle de l'Astrada. Lequel trio a un son, qui lui est propre, reconnaissable immédiatement. Un style donc. A propos de son, la prise de son justement est remarquable. Chaque instrument a son identité propre.
1. The Butterfly Effect. 6:10. Intro : basse, puis batterie. Avec une telle intro, avec un tel soutien, l'accordéon se permet de tracer son chemin, de battre la campagne. Il a des poins de repère forts. Des moments de rencontre ; une force mélodique complexe. Un jazz intello. J'aime.
2. Memory. 6:15. Une pulsation haletante. Puis une sorte de ballade avec des hésitations. Vers où va-t-on s'orienter ? A la fin, complexité. Comme des chemins qui se rencontrent et se retrouvent au point crucial.
3. Underground. 6:08. L'accordéon trace sa route ; la basse et la batterie dressent le décor. Accordéon fragile, mais déterminé. Acidité.
4. Fall Time. 6:50. La batterie donne sa couleur au morceau. Une composition liquide, fluide, comme un mouvement de flux et de reflux. L'accordéon souple et profond.
5. F. Experiment. 8:40. Le son très particulier de l'accordéon. C'est la signature de L. Derache. Pulsations. Un effet hypnotique. Une certaine manière de sculpter l'espace. Construction de la transe.
6. Life on Venus. 4:40. Travail de tissage entre les trois instruments. Titre emblématique de l'album, auquel il donne son nom. D'une certaine façon, tous les autres titres peuvent être écoutés comme des variations sur ce titre. L'album comme dix variations sur "Life on Venus".
7. Debout. 6:20. Jazz contemporain. Je comprends pourquoi j'ai pensé à Marciac. Contemporain et même un peu plus que cela, en ce sens que le trio ouvre des voies nouvelles, esquisse des pistes qui restent à explorer, mais qui déjà sont ébauchées. Une sorte de tâtonnement expérimental, c'est-à-dire rigoureusement organisé. Avec une forte exigence formelle.
8. Be Quiet. 5:00. Une sorte de méditation calme à trois voix. Pas un son plus haut que l'autre. Comme une déambulation en demi-teinte. Si c'était une photographie, elle serait en noir et blanc, autrement dit un dégradé de gris.
9. Taxi Brousse. 5:09. Le titre a fortement orienté mon imagination. Une piste de latérite rouge, rectiligne, sans fin. Un soleil écrasant ; une chaleur accablante ; un taxi brousse qui avance en soulevant des tempêtes de poussière, irrespirables. On croise des cyclistes, des gens à pieds sur le bord de la route, des animaux errants. Et même, assoupis, en travers du chemin, des serpents. A la fin le film s'emballe ; on se demande comment ça va finir. Mais ce n'est pas moi qui dévoilerait la fin.
10. Idylle. 2:23. Il faut écouter l'accordéon et la basse... puis la batterie qui s'en mêle. A bout de souffle. Heureusement, le morceau est court.
Bref... Un beau disque. Le dernier morceau vient de se terminer. Je remets la galette sur le lecteur. Une petite heure...
A propos... On trouve plusieurs vidéos sur YouTube ; j'en ai retenu une d'une dizaine de minutes :
http://www.youtube.com/watch?v=CihdHeohi0A
1 commentaires:
Ce soir c'est Laurent Derache que je découvre, belle découverte, cela me parle.
Mais j'ai du mal à suivre
merci encore, bonsoir
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