mercredi 10 octobre 2012

mercredi 10 octobre - florian demonsant solo au bijou

Hier soir, à Toulouse, Le bijou, avenue de Muret, 21h30 précises. Florian Demonsant solo. Dans un instant, son concert va commencer. On était arrivé en avance, vers 20h00 ; on a dîné : assiette charcuterie / fromages ; porto pour Françoise, bière pour moi. Et puis, vers 21h00, Florian est venu nous rejoindre. On a parlé de tout et de rien. Une manière de gérer le trac.




L'organisateur présente Florian, demande d'éteindre les téléphones mobiles et de ne pas prendre de photographies. Je décide de respecter cette dernière interdiction... jusqu'à 22h23, presqu'une heure après le début du concert. Après... j'essaie de procéder discrètement.

Quand le concert commence, on constate avec plaisir qu'il y a du monde. Florian a une attitude, dont il ne se départira à aucun moment, qui est un mixte d'implication et de distance. Une manière de proposer une musique qui lui tient à coeur tout en gardant une distance critique. Cette double polarité me semble être une caractéristique de ses compositions et de ses interprétations. Peut-être même est-ce une caractéristique de sa personnalité ?

Il est 22h23. Je prends cette photographie. J'ai décidé de choisir quelques portraits parmi la trentaine de clichés que j'ai faits et de les publier sans les "travailler". Brut de décoffrage. Je trouve en effet que l'expression y est.


22h24. Vous avez dit concentration ?


22h25. Techniquement, il y aurait à dire et à critiquer, mais j'aime bien le contraste entre la main droite - la position des doigts nettement distincts - et la gauche qui se dissout dans le flou de couleurs qui se disloquent et de formes qui se fondent les unes dans les autres.


22h26. On a une bonne idée de la posture de Florian. Econome de ses mouvements. Je dirais : rien de trop. Avec des références multiples, au musette, à Marc Perrone, à l'accordéon bulgare, à la musique contemporaine - je pense à certaines dissonances -, etc... Mais il ne s'agit jamais d'éclectisme, suivant un mot à la mode, ni de métissage, autre notion à la mode... C'est toujours du Florian Demonsant, un accordéon original et spécifique.


22h28. Regardez bien : il sourit. Peut-être est-ce le signe que le trac s'est estompé. On est entre soi. Le courant passe.


Premier rappel : une composition récente de Florian, très émouvante. Lui-même, après le concert, nous a confirmé sa propre émotion cette création achevée. Cette émotion est manifeste. On espère pouvoir écouter ce morceau à nouveau très bientôt. Puis, Florian invite Miguel à le rejoindre. Miguel a un diatonique exceptionnel. Disons un prototype. Et il en use avec beaucoup de maîtrise, d'intelligence, de sensibilté et de complicité avec Florian. C'est un moment d'improvisation magnifique. Il est 22h57. Forcément, je ne pouvais laisser passer l'échange de regards
entre les deux accordéonistes. On espère pouvoir très bientôt les écouter à nouveau. C'était un des moments forts de la soirée.


23h00. Le concert s'achève. J'aime ces lumières indirectes et le halo de mystère qui imprègne l'image du duo.


Après le concert, on prend un pot, Françoise un porto, moi une bière, avec Ferdinand Doumerc, le saxophonioste leader de Pulchinella, que l'on a le projet d'écouter à "Jazz sur son 31", d'ici deux semaines. Bientôt, Miguel nous rejoint. On lui dit à quel point on a aimé sa prestation. Puis Florian nous rejoint également. On lui dit notre satisfaction et notre plaisir. On lui dit qu'on a déjà envie de l'écouter à nouveau solo. On salue ses parents qui sont, à juste titre, enthousiastes.

Un beau concert ! Une belle soirée ! Arrivés à la maison, Françoise boit une tisane ; moi, je bois une dernière bière. Comme dit l'autre : "il faisait soif ce soir".

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