mardi 30 octobre - la signature de paolo fresu
Paolo Fresu fait partie de nos musiciens de prédilection et, même s'il ne joue pas avec un collègue accordéoniste, nous n'hésitons pas à aller l'écouter. A l'occasion, on lui demande de nous signer l'un de ses cds, que nous avons emporté avec nous.
C'est ainsi que cet après-midi, rangeant quelques disques, mon attention s'est portée sur les signatures de ces trois albums ci-dessous.
A première vue, on reconnait des traits noirs, vifs, secs, sans la moindre hésitation. Si l'on s'en tient à cette observation, on pourrait les croire différents, en quelque sorte des griffures, des éraflures, des rayures tracées à l'instant et presque à l'instinct. Mais si l'on regarde plus attentivement, on constate que la structure de tous ces tracés est identique : trois grands traits (aller-retour-aller) très serrés, une sorte d'esquisse de boucle à gauche ou dans la partie haute, suivant que la signature est verticale ou horizontale, puis un trait comme inachevé à droite ou dans la partie basse. Et puis, à la racine de cette ligne, une ébauche de tache noire tracée par une main nerveuse.
Ce qui me frappe donc, c'est de voir à quel point cette signature, qui parait d'abord spontanée, est construite et semblable d'occurrence en occurrence. Cette remarque me suggère qu'il en est de même pour les improvisations de Paolo Fresu. Personne ne peut croire qu'elles surgissent dans le moment même du concert, mais sa signature donne à voir comment s'articulent structure et invention, organisation et spontanéité, projet et opportunité.
Mais une autre réflexion me vient à l'esprit, à savoir que ces signatures ont deux dimensions : l'une, statique, c'est la trace que l'on peut observer à loisir et même, comme je viens de le faire, analyser ; l'autre, dynamique, c'est le mouvement, l'énergie contrôlée, qui a créé cette forme qu'est la signature. C'est l'essentiel. C'est la vie de l'acte de signer. Je me dis qu'à la prochaine occasion il faudra que je sois particulièrement attentif à cet acte. Comme il s'agit d'être particulièrement attentif à cette force maîtrisée qui prend forme d'improvisation.
C'est ainsi que cet après-midi, rangeant quelques disques, mon attention s'est portée sur les signatures de ces trois albums ci-dessous.
A première vue, on reconnait des traits noirs, vifs, secs, sans la moindre hésitation. Si l'on s'en tient à cette observation, on pourrait les croire différents, en quelque sorte des griffures, des éraflures, des rayures tracées à l'instant et presque à l'instinct. Mais si l'on regarde plus attentivement, on constate que la structure de tous ces tracés est identique : trois grands traits (aller-retour-aller) très serrés, une sorte d'esquisse de boucle à gauche ou dans la partie haute, suivant que la signature est verticale ou horizontale, puis un trait comme inachevé à droite ou dans la partie basse. Et puis, à la racine de cette ligne, une ébauche de tache noire tracée par une main nerveuse.
Ce qui me frappe donc, c'est de voir à quel point cette signature, qui parait d'abord spontanée, est construite et semblable d'occurrence en occurrence. Cette remarque me suggère qu'il en est de même pour les improvisations de Paolo Fresu. Personne ne peut croire qu'elles surgissent dans le moment même du concert, mais sa signature donne à voir comment s'articulent structure et invention, organisation et spontanéité, projet et opportunité.
Mais une autre réflexion me vient à l'esprit, à savoir que ces signatures ont deux dimensions : l'une, statique, c'est la trace que l'on peut observer à loisir et même, comme je viens de le faire, analyser ; l'autre, dynamique, c'est le mouvement, l'énergie contrôlée, qui a créé cette forme qu'est la signature. C'est l'essentiel. C'est la vie de l'acte de signer. Je me dis qu'à la prochaine occasion il faudra que je sois particulièrement attentif à cet acte. Comme il s'agit d'être particulièrement attentif à cette force maîtrisée qui prend forme d'improvisation.
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