samedi 26 mai 2012

dimanche 27 mai - mais où donc est minino garay ?

Samedi 19 mai. Trentels. Concert du duo William Sabatier - Marcel Loeffler, 20h30-22h00. Concert de Lionel Suarez avec le Quarteto Gardel, 22h15-23h45.

A ma connaissance, le duo de William Sabatier et Marcel Loeffler est de création récente. Il date de trois mois environ. J'ai cherché des documents vidéo de cette coopération, mais je n'en ai pas trouvé et il m'a semblé peu pertinent d'en choisir dans les documents montrant l'un ou l'autre des deux musiciens, car leur duo est spécifique et original, je veux dire irréductible à une simple juxtaposition du bandonéon et de l'accordéon. Je regrette de n'avoir pu trouver un seul document de ce duo, mais je dois dire que j'ai grand plaisir à penser que j'aurais assisté au début de cette entreprise. C'est un beau projet. Il préfigure et annonce ce que l'on pourrait qualifier de tango manouche. En tout cas, on vérifie une fois encore que 1 + 1, "ça ne fait pas" 2, mais que "ça fait" une unité de niveau supérieur, résultant des interactions entre les deux artistes et leurs instruments.

Cette soirée du 19 proposait donc les deux concerts que j'indiquais ci-dessus : le duo Sabatier-Loeffler, une pause technique pour démonter et monter le matériel, le Quarteto Gardel. Mais, regardons bien les deux photographies ci-dessous. La première a été prise à 21h54, pendant le dernier rappel du duo ; la seconde à 22h21, au début du concert du quartet. Or, sur les deux images, on voit bien Minino Garay. Et, en effet, alors que le duo venait d'entamer son dernier morceau, une ombre s'est glissée sur la scène, où déjà un cajon était en place, cette ombre : Minino Garay, s'est alors installé(e) pour l'accompagner. Moment inattendu et sympathique. 




Plus tard, plusieurs jours après cet événement, comme nous l'évoquions, Françoise et moi, une question nous est venue à l'esprit quant au comportement de Minino Garay : était-ce une manière de s'associer au duo, une manière, n'y tenant plus, de participer à cette musique qui lui donnait des démangeaisons au bout des doigts ? Etait-ce une manière de prendre place et de signifier à ses collègues que le temps qui leur était imparti était épuisé et qu'il était temps de laisser la place au quartet ? Comment savoir ? Et puis, réflexion faite, nous nous sommes dit que c'était une façon bien analytique, bien cartésienne, de poser le problème : ou bien... ou bien... En fait, on pencherait plutôt pour l'hypothèse, plus dialectique, qu'il a agi et pour participer au jeu du duo en acteur, pas en simple spectateur, et pour signifier que le moment était venu de changer de concert. Hypothèse un peu plus complexe que la première et donc, sans doute, plus probable. 

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