dimanche 8 avril 2012

dimanche 8 avril - les deux faces de claudio jacomucci

C'est à l'occasion du festival de Bourg Saint Andéol que nous avons eu la chance d'écouter Claudio Jacomucci en direct live. Une belle salle, qui accueille habituellement une école du cirque. Claudio Jacomucci seul au milieu de la piste. Récital acoustique pur.  Deux volets : une première partie consacrée à Bach, de facture très classique. Une deuxième où il interprète des oeuvres d'Egberto Gismonti, d'Hermeto Pascoal, d'Otar Taktakischvilli, d'Astor Piazzolla et de lui-même.

Pour mieux le connaitre, trois documents :

- son site, sa biographie et sa discographie :
 http://www.claudiojacomucci.com/CDs_%26_Books.html

- une vidéo où il interprète "Baiao Malandro" d'E. Gismonti.
http://www.youtube.com/watch?v=msFOWnOu3Es

- une vidéo d'une prestation à Castelfidardo
http://www.youtube.com/watch?v=Q5w9-gIpbWs

A l'issue du concert, on a pu se procurer deux de ses cds et les lui faire signer. Ils correspondent aux deux parties de son récital. Je suis frappé, pour le premier, par le choix de la photographie de couverture : il s'agit d'une vue du cloître de Moissac. La correspondance entre l'oeuvre de Bach et cette architecture romane me parait parfaite. Tout discours explicatif serait, me semble-t-il; superflu et un peu cuistre. Il faut écouter Bach interprété par C. Jacomucci et, en même temps, se laisser absorber par la contemplation de cet autre miracle d'équilibre géomètrique et par le jeu de la lumière et des ombres qui structure l'espace. Comme Bach structure la durée. Dans les deux cas, la perfection de l'art européen.



"Beyond", c'est autre chose. "Beyond" désigne ce qui est au-delà, par delà... C'est une notion qui évoque l'émigration. Pas l'immigration, ni les émigrés, encore moins les immigrés. Non ! Elle évoque les émigrants et le pays vers lequel ils partent. Un pays plus imaginaire que localisé géographiquement. "Beyond", c'est l'horizon, c'est-à-dire ce qui est au-delà de la ligne d'horizon. Mi-réalité, mi-fantasme. Un pays où ceux qui partent emportent avec eux accordéons et bandonéons comme des pénates. Des racines et des risques. Pour évoquer cet univers de diaspora, des compositeurs brésiliens, un argentin, un autre d'Europe centrale, un italien... Un monde de feu et d'incertitudes, un disque de couleurs chaudes, à certains égards à l'opposé des couleurs froides du cloitre de Moissac et de la musique de Bach.


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