mardi 13 mars - lionel suarez et le quarteto gardel à orthez
Hier, lundi, concert à Orthez de Lionel Suarez avec son Quarteto Gardel : Vincent Segal, violoncelle, Arielle Besson, trompette, Minino Garay, percussions et lui-même à l'accordéon, un magnifique Ballone Burini de feu, tant par sa couleur que par sa sonorité. On peut écouter cinq titres sur le site de Lionel Suarez / Quarteto Gardel. Cette sélection donne une idée juste de ce que le quartet crée live en concert.
- "Silencio", 7:16
- "Caminito", 9:02
- "Volver", 4:35
- "Sus ojos...", 9:09
- "Por una cabeza", 4:21
http://www.nemomusic.com/nemo/fr/artistes.php?artist_id=376&bio=1
Ce concert, donné dans le cadre du festival "Jazz naturel" - il y a du gaz naturel à Lacq et du jazz naturel à Orthez - fut magnifique. A chaque fois, le Quarteto Gardel est meilleur. Sans doute, nous-mêmes, sommes mieux à même d'apprécier ses prestations. En tout cas, déjà nous nous réjouissons à l'idée de retrouver Lionel Suarez et ses collègues à Trentels en mai.
Nous avons reconnu pratiquement tous les morceaux sinon en les identifiant par leur titre, du moins par leur mélodie. C'est un vrai bonheur, anticipant sur la mélodie, d'apprécier les interprétations, leurs variantes, et les improvisations. Vincent Segal est impressionnant de maîtrise et d'humour, Arielle Besson marque sa présence d'un éclat lumineux, clair et fluide, et ce n'est qu'un début, Minino Garay est toujours aussi précis, explosif et créatif. Quant à Lionel Suarez, attentif aux faits et gestes de chacun, il donne aux tangos et aux milongas une couleur très spécifique, qui est pour ainsi dire la signature de ce quartet. Des arrangements précis et ouverts à l'improvisation. Une lecture originale du tango. Sans éclats inutiles ou convenus, mais tout en nuances.
Bien sûr, les cinq morceaux ci-dessus ont été joués, mais aussi "Chiquilin de Bachin" où chacun des membres du quartet a montré sa profondeur. A la limite du pathos, mais sans jamais y succomber, ce qui est facile quand on interprète du tango. Mais aussi, encore plus étonnant, un arrangement et une interprétation extraordinaires de "La Cumparsita". On sait combien de versions populaires, voire quasi populistes, ont pu être données de ce morceau. Ici, il est transfiguré, tout en émotion retenue, sans le moindre effet facile.
Et puis, deux moments importants du concert :
- premier moment, les musiciens, guidés par Minino Garay, frappent dans leurs mains le rythme d'un tango, le public suit spontanément, alors les musiciens s'arrêtent et le public continue encore plusieurs secondes. Les quatre musiciens sourient et tout à coup applaudissent. Le public à son tour applaudit. Emotion.
- second moment, premier rappel, Minino Garay invite André Minvielle, venu en voisin et en simple auditeur, à monter sur scène et le quintet ainsi formé interprète "La vie d'ici bas" sur la mélodie d' "Indifférence". André Minvielle est décidément un grand jazzman. Emotion. On ne peut s'en tenir là. On enchaine avec "Esperanza".
Vraiment, une belle soirée. On discute un peu avec quelques personnes. On s'attarde. Minino Garay vient récupérer son cajon, je lui demande de bien vouloir me signer "Entre chien et loup", l'opus de Daniel Mille, où il est très présent. Il répond à ma demande avec gentillesse. Il me dit :" C'est un beau disque". On se retourne. Lionel Suarez est là, tout sourire. "Vous êtes encore là ?". Notre présence fidèle l'amuse. On échange quelques mots. On se donne rendez-vous à Trentels.
D'une certaine façon, il me semble qu'on a assisté au début d'un parcours de ce quartet, qui sera jalonné de succès. Bien sûr, bientôt, viendra un disque. Qui fera date.
- "Silencio", 7:16
- "Caminito", 9:02
- "Volver", 4:35
- "Sus ojos...", 9:09
- "Por una cabeza", 4:21
http://www.nemomusic.com/nemo/fr/artistes.php?artist_id=376&bio=1
Ce concert, donné dans le cadre du festival "Jazz naturel" - il y a du gaz naturel à Lacq et du jazz naturel à Orthez - fut magnifique. A chaque fois, le Quarteto Gardel est meilleur. Sans doute, nous-mêmes, sommes mieux à même d'apprécier ses prestations. En tout cas, déjà nous nous réjouissons à l'idée de retrouver Lionel Suarez et ses collègues à Trentels en mai.
Nous avons reconnu pratiquement tous les morceaux sinon en les identifiant par leur titre, du moins par leur mélodie. C'est un vrai bonheur, anticipant sur la mélodie, d'apprécier les interprétations, leurs variantes, et les improvisations. Vincent Segal est impressionnant de maîtrise et d'humour, Arielle Besson marque sa présence d'un éclat lumineux, clair et fluide, et ce n'est qu'un début, Minino Garay est toujours aussi précis, explosif et créatif. Quant à Lionel Suarez, attentif aux faits et gestes de chacun, il donne aux tangos et aux milongas une couleur très spécifique, qui est pour ainsi dire la signature de ce quartet. Des arrangements précis et ouverts à l'improvisation. Une lecture originale du tango. Sans éclats inutiles ou convenus, mais tout en nuances.
Bien sûr, les cinq morceaux ci-dessus ont été joués, mais aussi "Chiquilin de Bachin" où chacun des membres du quartet a montré sa profondeur. A la limite du pathos, mais sans jamais y succomber, ce qui est facile quand on interprète du tango. Mais aussi, encore plus étonnant, un arrangement et une interprétation extraordinaires de "La Cumparsita". On sait combien de versions populaires, voire quasi populistes, ont pu être données de ce morceau. Ici, il est transfiguré, tout en émotion retenue, sans le moindre effet facile.
Et puis, deux moments importants du concert :
- premier moment, les musiciens, guidés par Minino Garay, frappent dans leurs mains le rythme d'un tango, le public suit spontanément, alors les musiciens s'arrêtent et le public continue encore plusieurs secondes. Les quatre musiciens sourient et tout à coup applaudissent. Le public à son tour applaudit. Emotion.
- second moment, premier rappel, Minino Garay invite André Minvielle, venu en voisin et en simple auditeur, à monter sur scène et le quintet ainsi formé interprète "La vie d'ici bas" sur la mélodie d' "Indifférence". André Minvielle est décidément un grand jazzman. Emotion. On ne peut s'en tenir là. On enchaine avec "Esperanza".
Vraiment, une belle soirée. On discute un peu avec quelques personnes. On s'attarde. Minino Garay vient récupérer son cajon, je lui demande de bien vouloir me signer "Entre chien et loup", l'opus de Daniel Mille, où il est très présent. Il répond à ma demande avec gentillesse. Il me dit :" C'est un beau disque". On se retourne. Lionel Suarez est là, tout sourire. "Vous êtes encore là ?". Notre présence fidèle l'amuse. On échange quelques mots. On se donne rendez-vous à Trentels.
D'une certaine façon, il me semble qu'on a assisté au début d'un parcours de ce quartet, qui sera jalonné de succès. Bien sûr, bientôt, viendra un disque. Qui fera date.
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