mardi 15 novembre - une interview de pirly zurstrassen à propos du tric trac trio
J'ai dit dans mon post précédent comment j'avais découvert le disque du Tric Trac Trio, "Wow Terre", en suivant la recommandation d'un ami amateur éclairé de jazz, en qui j'ai une absolue confiance. Il faut dire que je lui dois la connaissance du groupe Soledad et celle de Tuur Florizoone. Rien que ça... Assez en tout cas pour justifier ma confiance. Par le même courriel, il me donnait la référence d'une interview de Pirly Zurstrassen, l'accordéoniste, compositeur et arrangeur du trio. C'est l'article dont je donnais le lien, à la fin de ce même post, en date du 14. Interview que je n'ai lue qu'après avoir d'abord écouté "Wow Terre" parce que je ne voulais pas risquer d'orienter mes premières impressions par quelque a priori.
http://www.jazzinbelgium.com/ldh/misc/pdf/interviews/interview_zurstrassen_2011.pdf
Maintenant que j'ai écouté et réécouté les seize morceaux de l'album, et que je me suis fait déjà un premier sentiment, je note un certain nombre d'informations qui, les unes, complètent celui-ci, qui, les autres, le renforcent.
C'est ainsi par exemple qu'on apprend que Pirly Zurstrassen, pianiste de formation, a choisi ici l'accordéon parce qu'il est transportable et parce qu'il procure à l'instrumentiste un plaisir plus immédiat que le piano, plus technique et plus lourd de tradition. Dans le même ordre d'idée, le trio est présenté comme une formation "légère", capable de jouer en acoustique. Cette notion de légèreté me parait en effet manifeste dès que l'on écoute le trio. On pourrait aussi l'appeler "liberté" ou encore, au risque du pédantisme, "absence d'impedimenta" : technique, tradition, matériel, etc...
Autre idée forte : le trio revendique clairement son identité en tant que formation de jazz, revendication d'autant plus légitime que, suivant P. Zurstrassen, la musique de jazz est loin aujourd'hui d'avoir une seule orthodoxie. Mais se rattacher à la musique de jazz ne signifie pas faire une musique pour initiés ou pour un cercle restreint. C'est plutôt une façon de dépasser la tradition et de donner une vie nouvelle à tout un fonds de musique belge, musique qui existe indubitablement même si elle est stricto sensu difficile à définir. Parmi les influences du trio, P. Zurstrassen cite les noms de N. Rota, de Kurt Weil et de Stravinsky. J'avoue que je n'avait pas pensé aux deux derniers nommés, mais maintenant cela me parait évident.
A la base du projet Tric Trac Trio, toujours d'après l'interview de son leader accordéoniste, il y a, dit-il, la recherche de choses qui lui plaisaient à l'accordéon et qui étaient directement en adéquation avec sa technique. D'une certaine manière, on retrouve l'idée de "légèreté" au sens d'absence de complication et de sophistication excessives. Idée complétée par celle-ci, à savoir que beaucoup de place a été ménagée pour des improvisations. Encore la liberté.
Enfin, tout un passage s'intéresse à la pochette de l'album qualifié d'objet à regarder et à écouter. C'est en effet l'une des qualités majeures de cet album d'être un objet esthétique, au-delà de sa simple nature musicale. On le regarde, on le touche, on le plie et on le déplie (c'est un disque d'accordéon !) : on l'admire avant même de l'écouter.
http://www.jazzinbelgium.com/ldh/misc/pdf/interviews/interview_zurstrassen_2011.pdf
Maintenant que j'ai écouté et réécouté les seize morceaux de l'album, et que je me suis fait déjà un premier sentiment, je note un certain nombre d'informations qui, les unes, complètent celui-ci, qui, les autres, le renforcent.
C'est ainsi par exemple qu'on apprend que Pirly Zurstrassen, pianiste de formation, a choisi ici l'accordéon parce qu'il est transportable et parce qu'il procure à l'instrumentiste un plaisir plus immédiat que le piano, plus technique et plus lourd de tradition. Dans le même ordre d'idée, le trio est présenté comme une formation "légère", capable de jouer en acoustique. Cette notion de légèreté me parait en effet manifeste dès que l'on écoute le trio. On pourrait aussi l'appeler "liberté" ou encore, au risque du pédantisme, "absence d'impedimenta" : technique, tradition, matériel, etc...
Autre idée forte : le trio revendique clairement son identité en tant que formation de jazz, revendication d'autant plus légitime que, suivant P. Zurstrassen, la musique de jazz est loin aujourd'hui d'avoir une seule orthodoxie. Mais se rattacher à la musique de jazz ne signifie pas faire une musique pour initiés ou pour un cercle restreint. C'est plutôt une façon de dépasser la tradition et de donner une vie nouvelle à tout un fonds de musique belge, musique qui existe indubitablement même si elle est stricto sensu difficile à définir. Parmi les influences du trio, P. Zurstrassen cite les noms de N. Rota, de Kurt Weil et de Stravinsky. J'avoue que je n'avait pas pensé aux deux derniers nommés, mais maintenant cela me parait évident.
A la base du projet Tric Trac Trio, toujours d'après l'interview de son leader accordéoniste, il y a, dit-il, la recherche de choses qui lui plaisaient à l'accordéon et qui étaient directement en adéquation avec sa technique. D'une certaine manière, on retrouve l'idée de "légèreté" au sens d'absence de complication et de sophistication excessives. Idée complétée par celle-ci, à savoir que beaucoup de place a été ménagée pour des improvisations. Encore la liberté.
Enfin, tout un passage s'intéresse à la pochette de l'album qualifié d'objet à regarder et à écouter. C'est en effet l'une des qualités majeures de cet album d'être un objet esthétique, au-delà de sa simple nature musicale. On le regarde, on le touche, on le plie et on le déplie (c'est un disque d'accordéon !) : on l'admire avant même de l'écouter.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Abonnement Publier les commentaires [Atom]
<< Accueil