mercredi 9 novembre - y a pas que les pianos à bretelles qui ont besoin de bretelles...
Lundi, midi. J'ai écouté le premier ministre présenter son plan de [...], puis les commentateurs commenter ce plan de [...]. Excusez mes [...], mais comme les mots "rigueur" et "austérité" sont tabous, je l'avoue, je manque de mots. Concrètement, de cette annonce, je retiens qu'à force de se serrer la ceinture, il n'est plus possible de la réduire en faisant de nouveaux trous et qu'il ne reste pour conserver sa pudeur intacte que les bretelles. D'où mon titre !
D'abord, j'ai remarqué le look du premier ministre : costume noir, cheveux noirs, sourcils noirs, oeil noir. Noir, c'est noir comme le dit un certain rocker exilé en Suisse. Tout est noir chez le chef de gouvernement, même l'humour dont je le crédite, bien que cette forme d'esprit m'échappe dans son discours, dans son attitude et dans sa posture.
Et puis, me sont venues à l'esprit trois réflexions :
1. En début de quinquennat, en Corse, je crois, le premier ministre s'était présenté comme le chef de gouvernement d'un pays en faillite. C'était inexact ; c'était une vision excessivement dramatique, sinon tragique de la situation des phynances de notre pays. Aujourd'hui, c'est sans doute vrai. Il lui aura donc fallu cinq ans d'un pouvoir sans partage pour conformer ses désirs à la réalité. Je ne doute pas en effet une seconde que cette attitude de dernier rempart avant l'abîme ne soit le ressort fondamental de toute sa politique. En cela d'ailleurs il est bien lui-même une sorte de clone du président de la République. C'est moi ou le déluge !
2. Qu'il s'agisse du chef de l'Etat, de ses ministres, notamment le premier, ou des députés du parti du président ou encore de tous ses thuriféraires, tous n'ont en effet qu'une phrase, un vrai leitmotiv, à la bouche :" il n'y a pas d'autre solution (que la nôtre)". Phrase évidemment imposée par les cohortes de communicants qui ont investi tous les rouages de l'Etat. Je dis bien rouages tant toutes ces personnes semblent instrumentalisées par quelques gourous payés à prix d'or. Or, la pensée systémique, à laquelle souvent il est fait appel pour qualifier la crise, a démontré que toute situation complexe implique plusieurs solutions possibles. C'est Edgar Morin qui disait, fort justement, que si l'on veut résoudre un problème, il faut non pas le simplifier, mais au contraire le complexifier. Je me dis que si nos hommes politiques, au lieu de dire :" Il n'y a qu'une solution ou il n'y a pas d'autre solution que [la mienne ou la nôtre]" disaient : "Etant donné mes limites intellectuelles, je ne vois pas d'autre solution que celle-ci", ça changerait beaucoup les choses. On pourrait alors commencer à imaginer une réflexion commune, comme les Grecs et leur gouvernement d'union nationale, au lieu de se crisper, camp contre camp, dans des oppositions stériles. Mais il est vrai que cela va à l'encontre de la pensée qui guide la vie et l'oeuvre du chef de l'Etat, à savoir qu'il n'est de bonne société que celle où chacun, réduit à son individualité, est seul contre tous. En ce sens, suivant le mot de Hobbes, l'alpha et l'oméga de toute action politique, c'est fondamentalement ce vieux principe que "l'homme est un loup pour l'homme".
3. Après avoir écouté et le premier ministre et ses commentateurs, une question m'a traversé l'esprit :" Tous ces hommes politiques, qui nous expliquent que l'on devra accepter une baisse de notre pouvoir d'achat et de notre niveau de vie, quel sera l'impact de ces mesures d'austérité et de rigueur (il faut bien utiliser les mots malgré les tabous) sur leur vie quotidienne ?". Devront-ils réduire le nombre des larbins à leur service ? Réduire leurs trajets en voitures officielles ? Diminuer leurs dépenses de restaurants ? Etc... etc... Leur train de vie en sera-t-il tellement affecté qu'ils n'auront plus envie d'afficher leur sourire niais à la sortie du conseil des ministres ? Bon ! J'exagère, ce serait trop leur demander.
Il est temps de revenir à l'accordéon...
D'abord, j'ai remarqué le look du premier ministre : costume noir, cheveux noirs, sourcils noirs, oeil noir. Noir, c'est noir comme le dit un certain rocker exilé en Suisse. Tout est noir chez le chef de gouvernement, même l'humour dont je le crédite, bien que cette forme d'esprit m'échappe dans son discours, dans son attitude et dans sa posture.
Et puis, me sont venues à l'esprit trois réflexions :
1. En début de quinquennat, en Corse, je crois, le premier ministre s'était présenté comme le chef de gouvernement d'un pays en faillite. C'était inexact ; c'était une vision excessivement dramatique, sinon tragique de la situation des phynances de notre pays. Aujourd'hui, c'est sans doute vrai. Il lui aura donc fallu cinq ans d'un pouvoir sans partage pour conformer ses désirs à la réalité. Je ne doute pas en effet une seconde que cette attitude de dernier rempart avant l'abîme ne soit le ressort fondamental de toute sa politique. En cela d'ailleurs il est bien lui-même une sorte de clone du président de la République. C'est moi ou le déluge !
2. Qu'il s'agisse du chef de l'Etat, de ses ministres, notamment le premier, ou des députés du parti du président ou encore de tous ses thuriféraires, tous n'ont en effet qu'une phrase, un vrai leitmotiv, à la bouche :" il n'y a pas d'autre solution (que la nôtre)". Phrase évidemment imposée par les cohortes de communicants qui ont investi tous les rouages de l'Etat. Je dis bien rouages tant toutes ces personnes semblent instrumentalisées par quelques gourous payés à prix d'or. Or, la pensée systémique, à laquelle souvent il est fait appel pour qualifier la crise, a démontré que toute situation complexe implique plusieurs solutions possibles. C'est Edgar Morin qui disait, fort justement, que si l'on veut résoudre un problème, il faut non pas le simplifier, mais au contraire le complexifier. Je me dis que si nos hommes politiques, au lieu de dire :" Il n'y a qu'une solution ou il n'y a pas d'autre solution que [la mienne ou la nôtre]" disaient : "Etant donné mes limites intellectuelles, je ne vois pas d'autre solution que celle-ci", ça changerait beaucoup les choses. On pourrait alors commencer à imaginer une réflexion commune, comme les Grecs et leur gouvernement d'union nationale, au lieu de se crisper, camp contre camp, dans des oppositions stériles. Mais il est vrai que cela va à l'encontre de la pensée qui guide la vie et l'oeuvre du chef de l'Etat, à savoir qu'il n'est de bonne société que celle où chacun, réduit à son individualité, est seul contre tous. En ce sens, suivant le mot de Hobbes, l'alpha et l'oméga de toute action politique, c'est fondamentalement ce vieux principe que "l'homme est un loup pour l'homme".
3. Après avoir écouté et le premier ministre et ses commentateurs, une question m'a traversé l'esprit :" Tous ces hommes politiques, qui nous expliquent que l'on devra accepter une baisse de notre pouvoir d'achat et de notre niveau de vie, quel sera l'impact de ces mesures d'austérité et de rigueur (il faut bien utiliser les mots malgré les tabous) sur leur vie quotidienne ?". Devront-ils réduire le nombre des larbins à leur service ? Réduire leurs trajets en voitures officielles ? Diminuer leurs dépenses de restaurants ? Etc... etc... Leur train de vie en sera-t-il tellement affecté qu'ils n'auront plus envie d'afficher leur sourire niais à la sortie du conseil des ministres ? Bon ! J'exagère, ce serait trop leur demander.
Il est temps de revenir à l'accordéon...
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