samedi 12 novembre - le printemps en automne
Hier, dès le matin, on a senti que la journée serait délicieuse. D'autant plus que la météo prévoyait une température élévée et un ciel ensoleillé, sans le moindre nuage annoncé. Une journée de printemps en automne. On avait hésité à prendre le petit déjeuner sur la terrasse. On avait renoncé, peut-être par incrédulité, comme si un coup de vent devait fatalement refroidir notre thé, notre café et nos tartines de pain grillé. Mais, à midi, il fallait se rendre à l'évidence : pas un souffle de vent, des feuilles qui tombent en musardant, 20° au thermomètre. Je dis bien : 20° à 11 heure 58, à l'instant où je prends cette photographie.
12h06. L'autre chat des voisins, le noir, vient faire sa toilette sur le tapis. Il s'allonge de tout son long, il s'étire, il baille, il ouvre ses griffes et puis il s'endort. Il se réveillera un peu plus tard pour quémander quelques morceaux de viande.
Pour accompagner notre déjeuner, on écoute le dernier opus de René Lacaille. Déjeuner maloya ! On boit quatre tasses de café. On n'arrive pas à se lever. On en écoute encore une... On en déguste encore une... Une bonne partie des morceaux y passe... Bon ! Il faut tout de même se décider à charger le lave-vaisselle.
Et maintenant ? Les petits sont à Hossegor. Ils nous téléphonent. Le temps est magnifique. L'océan est agité. Charlotte et Camille sont heureuses. On ne va tout de même pas passer la journée à la maison. On décide sur le coup de trois heures d'aller faire un tour en vallée d'Ossau. Il ne faut pas tarder car le soleil, dans ces vallées pyrénéennes plutôt encaissées, est vite masqué par les sommets et alors la température descend vite. A Louvie-Juzon, on décide de prendre un pot. Le bistrot est investi par une équipe de rubygmen basques qui, selon toute apparence, viennent de gagner leur match. On se dit que le mobilier et le comptoir, transformés en instruments de percussions, sont d'une qualité exceptionnelle. Le bistrotier, zen ou flegmatique ou cool, comme on voudra, fait l'addition de chaque tournée et, tout sourire, se fait payer illico : bière, Ricard, Pastis, blanc limé, perroquet, etc...
A 17h28, une grande partie de la vallée est déjà plongée dans l'ombre. Au loin, une fumée s'élève. Les derniers troupeaux sont descendus ; les premiers écobuages commencent.
Au sommet d'un petit piton, une église et son cimetière dont toutes les tombes sont recouvertes de chrysanthèmes. Elle a été construite au dix-septième siècle. Curieusement, alors que dehors le jour tombe, elle est très lumineuse. Le décor derrière l'autel explose en couleurs violentes. Quelque chose de baroque.
Peu avant 18 heures, on arrive à Gan, où se trouve la cave coopérative des vins de Jurançon. Le thermomètre, au tableau de bord, indique la température extérieure : 18°. Il va falloir penser à mettre une petite laine. Je rigole !
Un mot encore : pour accompagner notre balade, on a écouté une fois encore le "Nino Rota" de Richard Galliano. On commence à bien le connaitre. On reconnait immédiatement chaque thème, chaque mélodie, on peut même les fredonner. On est bien d'accord, Françoise et moi, le jeu de Richard Galliano, c'est l'évidence même. Pour reprendre le titre de l'un de ses derniers albums : l'essentiel, rien que l'essentiel.
Je viens à peine de mettre le couvert, il est 12h04, le chat blanc des voisins vient contrôler mon travail. Il jette un coup d'oeil vers l'intérieur du séjour et puis il s'en va.
12h06. L'autre chat des voisins, le noir, vient faire sa toilette sur le tapis. Il s'allonge de tout son long, il s'étire, il baille, il ouvre ses griffes et puis il s'endort. Il se réveillera un peu plus tard pour quémander quelques morceaux de viande.
Pour accompagner notre déjeuner, on écoute le dernier opus de René Lacaille. Déjeuner maloya ! On boit quatre tasses de café. On n'arrive pas à se lever. On en écoute encore une... On en déguste encore une... Une bonne partie des morceaux y passe... Bon ! Il faut tout de même se décider à charger le lave-vaisselle.
Et maintenant ? Les petits sont à Hossegor. Ils nous téléphonent. Le temps est magnifique. L'océan est agité. Charlotte et Camille sont heureuses. On ne va tout de même pas passer la journée à la maison. On décide sur le coup de trois heures d'aller faire un tour en vallée d'Ossau. Il ne faut pas tarder car le soleil, dans ces vallées pyrénéennes plutôt encaissées, est vite masqué par les sommets et alors la température descend vite. A Louvie-Juzon, on décide de prendre un pot. Le bistrot est investi par une équipe de rubygmen basques qui, selon toute apparence, viennent de gagner leur match. On se dit que le mobilier et le comptoir, transformés en instruments de percussions, sont d'une qualité exceptionnelle. Le bistrotier, zen ou flegmatique ou cool, comme on voudra, fait l'addition de chaque tournée et, tout sourire, se fait payer illico : bière, Ricard, Pastis, blanc limé, perroquet, etc...
A 17h28, une grande partie de la vallée est déjà plongée dans l'ombre. Au loin, une fumée s'élève. Les derniers troupeaux sont descendus ; les premiers écobuages commencent.
Au sommet d'un petit piton, une église et son cimetière dont toutes les tombes sont recouvertes de chrysanthèmes. Elle a été construite au dix-septième siècle. Curieusement, alors que dehors le jour tombe, elle est très lumineuse. Le décor derrière l'autel explose en couleurs violentes. Quelque chose de baroque.
Peu avant 18 heures, on arrive à Gan, où se trouve la cave coopérative des vins de Jurançon. Le thermomètre, au tableau de bord, indique la température extérieure : 18°. Il va falloir penser à mettre une petite laine. Je rigole !
Un mot encore : pour accompagner notre balade, on a écouté une fois encore le "Nino Rota" de Richard Galliano. On commence à bien le connaitre. On reconnait immédiatement chaque thème, chaque mélodie, on peut même les fredonner. On est bien d'accord, Françoise et moi, le jeu de Richard Galliano, c'est l'évidence même. Pour reprendre le titre de l'un de ses derniers albums : l'essentiel, rien que l'essentiel.
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