jeudi 22 septembre - les nuits de nacre : le cinquième élément
Le samedi, à 20h30, au théâtre, le concert éponyme du festival 2011 : "Le cinquième élément". Un concert tout à fait exceptionnel, d'une durée de plus de deux heures, les rappels se multipliant jusqu'à épuisement des cinq musiciens.
Une heure avant le début du concert, dernière réunion stratégique avant le coup de feu. Une table de bistrot fait l'affaire pour dresser le plan de bataille et la répartition des tâches. L'entrée du théâtre est à vingt mètres. Les passants passent, tranquilles ; les quatre accordéonistes sont tout à leurs derniers réglages, déjà dans leur monde.
A la lecture du titre du concert : "le cinquième élément ; L. Suarez, J.-L. Amestoy, D. Ithursarry, V. Peirani invitent C. Spasiuk", je me suis d'abord demandé qui représentait ou symbolisait quoi suivant la cosmogonie antique. Suarez, la Terre ou le Feu ? Amestoy, l'Eau ou l'Air ? Ithursarry, la Terre ou quoi ? Peirani, l'Air ou l'Eau ? Et puis, j'ai abandonné tout de suite cette voie, qui me parait peu fructueuse. En fait, je pense que chacun des quatre musiciens ou même des cinq avec leur invité est comme un mélange spécifique des quatre éléments primordiaux. Un mélange idiosyncrasique pourrait-on dire si l'on voulait à toute force paraitre cultivé. Il y a en effet de la Terre, de l'Eau, du Feu et de l'Air en chacun d'entre eux et dans leur jeu propre, mais pour chacun suivant un dosage particulier. Chacun combine en lui-même la combinaison de tous les éléments et celle-ci tient par ce lien vital, que l'on désigne par la notion de quintessence. L'ensemble des cinq accordéonistes est, en lui-même, comme un système en équilibre instable, vivant, dynamique, constitué par l'organisation des cinq éléments ; de même, chacun d'entre eux est aussi un système instable, vivant, dynamique, comme un microcosme analogue à celui que constitue leur quintet. Vous avez dit complexité ? En tout cas, cette complexité, on l'a sentie tout au long du concert. Un concert mémorable !
Il était 22h30 quand j'ai pris cette photographie. J'étais trop près pour pouvoir mettre tous les cinq musiciens dans un seul cadre. On ne peut tout avoir : le son, la vision directe et les images. On se représente du moins la disposition de l'ensemble.
J'ai pris cette photographie à 22h30, donc deux heures après le début du concert. En fait, la prise de vues était interdite. Dans ces cas, j'ai ma stratégie. J'attends patiemment l'annonce du dernier titre et là je considère que je ne suis plus tenu par l'interdiction. Ni pour le dernier titre, ni pour les rappels. Personne jusqu'ici n'est venu me rappeler l'interdiction. Je m'en tiens donc à ma ligne de conduite.
J'ai essayé, pour chaque accordéoniste, de garder une attitude caractéristique. On reconnait, dans l'ordre, Lionel Suarez
Jean-Luc Amestoy
Didier Ithursarry
Vincent Peirani
et Chango Spasiuk
Une heure avant le début du concert, dernière réunion stratégique avant le coup de feu. Une table de bistrot fait l'affaire pour dresser le plan de bataille et la répartition des tâches. L'entrée du théâtre est à vingt mètres. Les passants passent, tranquilles ; les quatre accordéonistes sont tout à leurs derniers réglages, déjà dans leur monde.
A la lecture du titre du concert : "le cinquième élément ; L. Suarez, J.-L. Amestoy, D. Ithursarry, V. Peirani invitent C. Spasiuk", je me suis d'abord demandé qui représentait ou symbolisait quoi suivant la cosmogonie antique. Suarez, la Terre ou le Feu ? Amestoy, l'Eau ou l'Air ? Ithursarry, la Terre ou quoi ? Peirani, l'Air ou l'Eau ? Et puis, j'ai abandonné tout de suite cette voie, qui me parait peu fructueuse. En fait, je pense que chacun des quatre musiciens ou même des cinq avec leur invité est comme un mélange spécifique des quatre éléments primordiaux. Un mélange idiosyncrasique pourrait-on dire si l'on voulait à toute force paraitre cultivé. Il y a en effet de la Terre, de l'Eau, du Feu et de l'Air en chacun d'entre eux et dans leur jeu propre, mais pour chacun suivant un dosage particulier. Chacun combine en lui-même la combinaison de tous les éléments et celle-ci tient par ce lien vital, que l'on désigne par la notion de quintessence. L'ensemble des cinq accordéonistes est, en lui-même, comme un système en équilibre instable, vivant, dynamique, constitué par l'organisation des cinq éléments ; de même, chacun d'entre eux est aussi un système instable, vivant, dynamique, comme un microcosme analogue à celui que constitue leur quintet. Vous avez dit complexité ? En tout cas, cette complexité, on l'a sentie tout au long du concert. Un concert mémorable !
Il était 22h30 quand j'ai pris cette photographie. J'étais trop près pour pouvoir mettre tous les cinq musiciens dans un seul cadre. On ne peut tout avoir : le son, la vision directe et les images. On se représente du moins la disposition de l'ensemble.
J'ai pris cette photographie à 22h30, donc deux heures après le début du concert. En fait, la prise de vues était interdite. Dans ces cas, j'ai ma stratégie. J'attends patiemment l'annonce du dernier titre et là je considère que je ne suis plus tenu par l'interdiction. Ni pour le dernier titre, ni pour les rappels. Personne jusqu'ici n'est venu me rappeler l'interdiction. Je m'en tiens donc à ma ligne de conduite.
J'ai essayé, pour chaque accordéoniste, de garder une attitude caractéristique. On reconnait, dans l'ordre, Lionel Suarez
Jean-Luc Amestoy
Didier Ithursarry
Vincent Peirani
et Chango Spasiuk
Voilà ! Après le concert et pour en prolonger le plaisir, nous avons discuté un long moment avec les quatre "accordéonistes du sud" [*], suivant la remarque de Lionel Suarez, j'ai demandé quelques autographes sur des disques que j'avais emportés - autographes toujours pleins de sympathie - et puis nous sommes allés apaiser une petite fringale, Françoise, Anne-Marie, André, Jean-Marc et moi-même. On a passé notre commande à minuit et quart. Après, on n'a plus regardé l'heure. On est parti quand toutes les chaises avaient été placées sur les tables autour de nous et qu'on commençait à être cerné par le ballet des balais.
[*] Lionel Suarez, au moment de présenter les quatre accordéonistes invitant C. Spasiuk, faisait cette remarque qu'ils étaient tous du Sud : Ithursarry et Amestoy, du Pays basque ; Peirani, de Nice et lui-même, de Cahors.
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