mercredi 31 décembre - midi minuit
"Les petits" ont déposé, hier, leurs tenues de réveillon à la villa, puis ils s'en sont allés à Bilbao pour montrer le musée Guggenheim à Charlotte et à Camille. Ils ne reviendront qu'en début de soirée, histoire, comme on dit, de se mettre les pieds sous la table. En les attendant, nous profitons, Françoise et moi, du temps délicieux : 14° sur le coup de onze heures. Nous garons la voiture sur la rive ouest du lac et nous rejoignons à pieds par un chemin longeant les villas l'atelier de l'ostréiculteur : quatre douzaines d'huîtres, "numéro 2", de taille moyenne donc, mais bien pleines et pas grasses. Il nous en fait goûter quatre avec un petit verre de Riesling.
Au retour, nous nous attardons un peu pour admirer l'immensité du ciel au dessus des villas et restaurants de la rive est : une bande blache, rouge et verte, comme des maisons de poupées.
A partir de cette ligne tricolore, le regard se perd dans le sable du fond du lac, vide en cet instant. Le sol garde traces des mouvements des courants qui traversent avec régularité les alignements de parcs à huitres.
Au retour, nous nous attardons un peu pour admirer l'immensité du ciel au dessus des villas et restaurants de la rive est : une bande blache, rouge et verte, comme des maisons de poupées.
A partir de cette ligne tricolore, le regard se perd dans le sable du fond du lac, vide en cet instant. Le sol garde traces des mouvements des courants qui traversent avec régularité les alignements de parcs à huitres.
Après avoir acheté quelques baguettes pour le repas de ce soir, l'envie nous prend d'aller marcher le long de l'océan, à Capbreton. D'énormes formes noires sont posées, comme des rochers, sur le sable et plus ou moins recouvertes par les vagues au rythme des marées. Ce sont des blockhaus de la dernière guerre, de 39-45. D'année en année, ces blockhaus disparaissent dans le sable, au point que l'on croit en être débarrassé, mais ce n'est qu'une illusion, car ils surgissent à nouveau, rampant comme des animaux marins remontés des grandes profondeurs. On n'oublie pas si vite la guerre.
En rentrant, nous jetons un coup d'oeil sur les salles de torture du "centre européen de rééducation du sportif". Ce lieu me fascine, non pour ses instruments, mais par sa construction. Les parois des salles sont en effet en vitre, si bien que la réalité qu'elles renvoient est à reflets multiples. Un monde d'illusions. On ne sait plus bientôt où est l'océan, devant ou derrière ? Plus troublant encore, une partie de ce que l'on voit est devant, une autre partie derrière soi.
Comment résister au plaisir de fixer ces images mouvantes et trompeuses ?
Cette image me fascine : la partie droite reflète l'océan, la partie gauche montre des habitations à travers la vitre d'en face. Il me semble que ce jeu de reflets m'intéresse encore plus que le plaisir narcissique de me tirer le portrait. Quoique...
Le soir, peu avant minuit, comme j'ai quelque goût pour l'accordéon, je suis prié de bien vouloir faire office de D.J. Finalement, je suis assez fier de constater que mes choix sont appréciés :
Cette image me fascine : la partie droite reflète l'océan, la partie gauche montre des habitations à travers la vitre d'en face. Il me semble que ce jeu de reflets m'intéresse encore plus que le plaisir narcissique de me tirer le portrait. Quoique...
Le soir, peu avant minuit, comme j'ai quelque goût pour l'accordéon, je suis prié de bien vouloir faire office de D.J. Finalement, je suis assez fier de constater que mes choix sont appréciés :
- "Dual" du quatuor Esquisse,
- "Afan Toufan" de la Panika...
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