mercredi 27 juillet 2011

jeudi 28 juillet - y a pas que l'accordéon...

Hier, mercredi, Françoise est repartie de Pau vers Hossegor pour rejoindre "les petits". Comme j'avais quelques affaires à régler et quelques obligations à accomplir, je suis resté seul à la maison. Après un déjeuner plutôt frugal, je suis allé voir l'exposition consacrée au peintre Poumeyrol au musée des beaux-arts. Le musée a depuis longtemps acheté une toile de ce peintre qui réside à Pau et du 17 juin au 19 septembre on y trouve exposées soixante-sept pièces de cet artiste, réalisées entre 1969 et 2010. Une belle exposition. Je ne l'ai pas parcourue en suivant ou en recherchant l'ordre chronologique. J'ai préféré me plonger dans la contemplation des oeuvres comme dans un parcours à travers l'inconscient du peintre.

C'est une oeuvre troublante. Il s'agit de peintures acryliques, de facture très classique, qui représentent des mondes mi-réalistes mi-imaginaires. On croirait des images de rêve ou de rêverie. Par exemple cette cour d'école, comme si le temps s'était arrêté, mais... depuis combien de temps ? Quelques jours ? Des années ? La recherche des indices conduit plutôt au doute qu'à des certitudes.  


Et cette cabane de pêcheur à moitié troglodyte, quand a-t-elle été habitée pour la dernière fois ? Les escaliers paraissent encore en bon état, mais faut-il s'y fier ?

Autre image : ce hangar à bateau de secours n'est-il pas envahi par la végétation ? Cette verrière est-elle à ciel ouvert ou non ? Comment ce bateau pourrait-il rejoindre le bord de l'eau ? Pourtant il parait en bon état.

Ici, ci-dessous, des abris de carriers. Sous la neige. On ne sait si ce sont des abris ou des trous produits par l'exploitation de la pierre. Ou peut-être les deux ?

Ici, enfin, un blockhaus avec une barque improbable. Est-il habité ou non ? Par qui ? Combien de temps faudra-t-il pour qu'il s'enfonce dans la vase et disparaisse sous l'eau boueuse du fleuve ? A qui s'adresser pour le savoir ? quels indices repèrer ? Un monde à la limite de la vie et de la décomposition, un monde dont on ne sait s'il a été abandonné définitivement par des hommes ou si ceux-ci vont revenir l'invrestir dès demain


Bref ! Une belle exposition, très troublante. Une exposition qui, par la quantité des oeuvres présentées, donne une idée forte et des obsessions de leur auteur et de leur intensité. Avec, au terme de la visite, l'impression d'une permanence formidable beaucoup plus que de changements ou d'une évolution... Rencontre avec un créateur.

Mais, s'il n'y a pas que l'accordéon, il y a aussi l'accordéon, comme le montrera le post suivant...

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