lundi 21 juin 2010

lundi 21 juin - mala cabeza, tango dégénéré : six photonotes

Le duo, sa vie, son oeuvre.

23h19. Florian a introduit le concert. On est à Buenos-Aires. Chicos et un peu marlou ; plutôt interlope malgré sa candeur apparente. Alors Paco monte sur la scène en peignoir de bain, serviette jaune nouée sur son absence de chevelure. Il chante. La magie opère.

23h20. A l'issue du premier morceau, il "tombe son peignoir" et apparait dans tout l'éclat de sa rose carnation. Un peu macho. Un soupçon de déodorant sous les aisselles. La classe ! Son caleçon me fait penser à cette anecdote rapportée par Alfred Jarry. Il avait invité chez lui Réjane, la tragédienne. Celle-ci, avisant un phallus imposant sur une cheminée, lui demande finement :"C'est un moulage ?" et lui de répondre, feignant d'être vexé :"Eh non, madame, c'est une miniature".

23h21. Mais bon, malgré l'approche de l'été, il fait froid et Paco, macho mais soucieux de sa santé, s'habille.


23h23. Le duo a pris sa vitesse de croisière. Deux figures de machos et des mélodies qui m'enchantent. J'ai embarqué sur la "Mala Cabeza" et je profite de la croisière. Ce n'est pas un retour nostalgique aux sources d'un tango pur ; c'est bien du tango dégénéré, un peu métis, beaucoup bâtard. Jubilatoire. Parce que, mine de rien, ce sont d'excellents musiciens. Le tango a comme une nouvelle jeunesse et il s'étonne de sa propre vitalité.


00h16. Paco remet ses vêtements, son traje de luces, aux cintres. Attention Paco, tu vas t'enrhumer ! La goutte au nez, c'est pas très macho, ça !



00h17. C'est pourquoi il se rhabille, sans oublier de protéger son chef nu comme un miroir.




Le barman, de guerre lasse, plutôt que d'aller et venir entre la scène et le bar, a préféré rester sur place avec ses percussions. C'était un beau concert !




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