lundi 22 mai 2017

lundi 22 mai - y a pas que l'accordéon... y a aussi les peintures de pierre soulages à rodez

Mercredi 17 de ce mois, on était à Auch pour assister au concert "Sangue Do Mar"  du Toucas Trio Vasco. On avait prévu de revenir chez nous à Pau dans la journée de jeudi. Mais voilà que Nadja a une idée lumineuse : "Vous devriez faire étape à la maison. On pourrait alors mettre à profit votre présence à Toulouse pour aller visiter le musée de Pierre Soulages à Rodez dans la journée de samedi. Je sais que vous en avez le projet depuis déjà longtemps. Charlotte, qui est en conduite accompagnée, nous véhiculera et tout le monde sera content". Forcément, on n'hésite pas une minute. C'est ainsi qu'en effet, ce samedi, on a  passé quelques heures à Rodez au musée dédié à l'œuvre de Pierre Soulages et ce fut un pur moment d'admiration. Admiration pour le musée, pour le lieu  en tant que tel, admiration pour l'exposition, pour la mise en valeur des pièces présentées.

Notre admiration pour Pierre Soulages ne date pas d'hier et c'est un bonheur de voir comment, à leur tour, Nadja et Charlotte partagent notre sentiment. Il n'est pas question pour moi, dans le cadre de cet article, d'expliciter et d'argumenter cette admiration. Ce serait trop long et, de plus, je ne suis pas certain d'être capable de produire un discours à la hauteur de mon émotion. C'est pourquoi je m'en tiendrai à quelques coups de projecteurs sur quelques unes des œuvres exposées, juste pour essayer de suggérer la fascination qu'elles nous inspirent.

D'abord, quasi janséniste une estampe où le blanc est d'autant plus blanc que le noir est noir. Une sorte d'idéogramme où ces deux couleurs "fondamentales" se renforcent l'une l'autre. Un signe hyper-noir sur un support hyper-blanc.     


Deux estampes où déjà l'on identifie la manière de Pierre Soulages - les rayures horizontales - mais avec, à côté de la noire et blanche, une autre plus rare par la présence de couleurs.


Cette plaque de métal m'intéresse et même me touche : c'est une plaque pour eau-forte, mais j'y vois aussi comme une statuette ou comme un bijou inca.


Les deux peintures ci-dessous montrent bien l'une des caractéristiques des œuvres de Pierre Soulages : son travail sur la lumière. Ces deux photos en effet ont été prises, l'une depuis la gauche de la peinture, l'autre depuis la droite. On voit bien ainsi, de manière démonstrative, combien ces peintures ne sont pas seulement noires, mais plutôt comment elles répercutent la lumière et font de chacune de ces pièces une création unique et multiple à la fois. On comprend aussi à quel point désigner ces peintures comme étant noires est à la fois sommaire et inexact. On comprend en quel sens elles peuvent être dites au-delà de l'opposition entre œuvre concrète et œuvre abstraite.



Cette peinture nous renvoie à la première estampe. Dialectique du blanc et du noir : plus le blanc est blanc, plus le noir est noir. Et puis, que dire de la peinture en tant que matière...


Là, franchement, je me suis amusé... On voit un panneau blanc à droite ; un à gauche composé de deux surfaces : gris foncé le quart du bas, noir les trois quarts du haut. En fait, une ouverture permettant de passer d'une salle à une autre. Ne dirait-on pas un Soulages ?



Et puis, nous sommes allés déjeuner au Café Bras... Un espace moderne et sobre avec des tables alignées avec vue sur Rodez vers l'extérieur et sur les cuisines vers l'intérieur. On a mangé... Comment dire ? Une cuisine de chef étoilé...

 
Architecture, peinture, gastronomie : un moment authentique de culture... Un moment rare... Et puis Charlotte nous a ramenés à Toulouse et dimanche en fin d'après-midi retour à Pau, la tête pleine de bonnes sensations et de beaux souvenirs.

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