dimanche 18 janvier 2015

dimanche 18 janvier - at the end of the day

Ci-dessous, le site de Federico Casagrande avec des commentaires fort intéressants sur ce guitariste et sur son dernier opus en tant que leader :

http://www.camjazz.com/home/8052405141439-at-the-end-of-the-day-cd.html

Ci-dessous, l'image de couverture de l'album : "At the End of the Day".


 
C'est en parcourant le rayon des disques de jazz au Parvis que je suis tombé sur cette couverture de pochette sombre : une palette de gris jusqu'au noir profond, un visage, les yeux clos, à moitié visible. Qui émerge ou s'enfonce dans quelque profondeur obscure. En haut, le titre de l'album avec, au-dessus, celui de Federico Casagrande et, au-dessous, ceux Michele Rabbia, percussions et électronique, Vincent Courtois, violoncelle, Vincent Peirani, accordéon. Ce dernier nom me suffit pour acheter le disque. 
 
"At the End of the Day" est un album étrange. Le titre en suggère au mieux l'atmosphère : crépusculaire ! Crépuscule du soir, moment de lumière incertaine qui suit immédiatement la tombée du jour. Incertitudes, vibrations, incrédulité : il fait encore jour ou non ? Ou quoi ?
 
L'album est composé de neuf titres. Sa durée est de 46:58. Les trois premiers morceaux, je les ai perçus comme un long travelling conduit par la guitare, où l'on passe de l'un à l'autre par d'imperceptibles transitions. Un temps long ; une durée comme immobile.
 
Avec le titre 4 et ses effets électroniques, le violoncelle et les percussions, le travelling se disloque. Et, en 5, l'accordéon intervient comme par contraste. Voix singulière. Contraste avec le jeu des percussions qui esquissent un monde vaste comme un espace sans limites.
 
A l'écoute des différents morceaux, je suis frappé par quelque chose d'obsédant. Comme des variations sur le jeu des sensations qui justement accompagnent la fin du jour et le début de la nuit. Le morceau 6 s'intitule "Melancholia".  Il aurait pu être le titre emblématique de l'album. La mélancolie est bien en effet cette humeur triste qui peint toute chose de couleurs crépusculaires.
 
Je note en 8 un beau violoncelle et la reprise de cet effet travelling que j'avais perçu sur les trois premiers titres. Vincent Peirani intervient peu, mais après tout il n'y a pas que l'accordéon dans la vie, d'autant plus que lorsqu'il intervient sa présence est forte.
 
Derniers mots : je ne saurais dire pourquoi, mais dans son jeu, dans son phrasé,  comme dans son goût pour les effets électroniques, F. Casagrande me fait penser à Paolo Fresu. A approfondir.    
 
 

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