jeudi 28 avril 2011

vendredi 29 avril - richard galliano à mourenx

Le concert symphonique donné à Mourenx ce mercredi 27 par l'Orchestre de Pau Pays de Béarn était composé de deux parties précédées d'un préambule où les élèves des écoles de musique de la zone de Lacq-Mourenx étaient à l'honneur. Première partie : "Habanera pour orchestre" de Chabrier, "Concerto pour bandonéon et orchestre " d'A. Piazzolla : 1. allegro morcato, 2. moderato, 3. presto", "Danzon n°2" d'A. Marquez. Entr'acte. Deuxième partie : "Poème symphonique sur le nom de Claude Nougaro pour bandonéon et orchestre" de R. Galliano. En rappels, à l'accordéon, "Tango pour Claude", solo, et "Oblivion" ; puis, Quatre danses tirées d'Estancia opus n°8" de Ginastera.

20h36. "Oblivion" interprété par une partie des musiciens de l'OPPB et des accordéonistes des écoles de musique. J'aime assez la géomètrie de l'ensemble. Je pensais, en prenant la photographie, à l'honneur et à l'épreuve que ce doit être de jouer devant Richard Galliano, qui était venu, je n'ose dire incognito, s'asseoir en bout de rangée pour écouter les musiciens locaux.



Deux mots avant d'en venir à la prestation de Richard Galliano. Je découvrais l'orchestre de Pau. Heureuse découverte ! Un chef, Fayçal Karoui, qui jouit auprès du public et des musiciens d'un prestique et d'une aura mérités. Un orchestre plein d'énergie, de joie communicative de jouer, de rigueur... En un mot, un organisme vivant et chaleureux. Un orchestre encore tout ému du bonheur d'avoir joué à Nantes, en première division suivant l'expression de F. Karoui.

R. Galliano apparait et c'est magique. Il joue du bandonéon debout et c'est de la quintessence de Piazzolla. Il est 21h05.


21h10. Toujours une concentration extrême. Une manière étonnante de tenir le bandonéon à bout de bras.    



21h57. On sent bien que le poème symphonique sur le nom de Claude Nougaro est une oeuvre qui lui tient à coeur. Il a posé la partition sur son pupitre. Même si, comme moi, l'on manque de culture musicale, en particulier historique, on sent d'évidence qu'on a affaire à une oeuvre très construite, très écrite, très pensée. Rencontre de l'intellect, voire du conceptuel, et du rythme. Avec des clins d'oeil, comme une citation de "Blue Rondo à la Turk", ou d'autres encore, comme la correspondance entre les notes et les lettres du nom de Nougaro. Clins d'oeil donc et citations dans une composition que je qualifierais volontiers de culturelle, en ce sens que son écriture est comme saturée de culture.


22h07. Pour les deux rappels, R. Galliano revient avec son accordéon. D'abord "Tango pour Claude".      

Puis, 22h13, avec l'orchestre, "Oblivion".

Avant de conclure, une remarque : à un certain moment, j'ai été frappé par le style de R. Galliano au bandonéon. J'ai trouvé qu'à maintes reprises, son instrument sonnait comme un accordéon. Il me semble maintenant que son jeu a une spécificité que je n'avais pas perçue jusqu'ici. Tout se passe comme s'il jouait d'un tiers  instrument, un mixte d'accordéon et de bandonéon. A vérifier !

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