jeudi 7 avril - à propos du concert-don pour les victimes du tsunami
Le lundi 31 mars, je me faisais l'écho de l'annonce d'un concert-don en faveur des victimes du tsunami. Peu de jours auparavant, nous avions en effet reçu de Bruno Maurice d'une part et de Mieko Miyazaki d'autre part un courriel présentant le dit concert. L'initiative nous parut très heureuse, sans nous surprendre, tant nous connaissons leur générosité. Le programme faisait état de la présence du Trio Miyazaki et, comme invitée, de la soprano Junko Saito. Le concert était programmé le mardi 5 avril, à 20h30, en l'église saint Martial, rue sainte Philomène, à Bordeaux.
Ce matin, Bruno a envoyé ce message à Françoise : "230 personnes, plus de 3000 euros de dons pour la Croix-Rouge japonaise. Ce fut une réussite." Forcément, on s'en réjouit.
Dès réception des courriels de Bruno et de Mieko, nous avions eu très envie d'assister à ce concert. On avait hésité malgré l'autoroute récemment ouverte entre Pau et Bordeaux, qui réduit le parcours à deux heures au lieu de trois auparavant et qui surtout réduit les dangers inhérents à une nationale chargée de camions. Il faut dire que nos avions dans le même temps quelques soucis et quelques problèmes à régler : soucis liés à la santé de mes hyper-vieux parents - on hésite toujours à s'éloigner de Pau dans la crainte d'une nouvelle fatale ou de quelque accident frappant mon père ou ma mère, qui sont devenus des habitués des urgences de l'hôpital - ; problèmes liés à l'étanchéité de la terrasse de la villa d'Hossegor, que l'on est tous les quatre matins obligés d'aller ouvrir aux ouvriers. Problèmes moraux, problèmes matériels... Bref, hésitations !
Finalement, on a décidé. On a donc rejoint Bordeaux mardi en début d'après-midi. On a déposé nos bagages à l'hôtel. On est revenu voir la magnifique exposition de fétiches africains au musée d'Aquitaine. On a marché le long des quais. Françoise a mangé un énorme croque-monsieur au bar Castan, face au miroir d'eau de la place de la Bourse. On a pris le tramway. A 19h30, on était sur la place devant l'église saint Martial. C'est ainsi que l'on a pu bavarder avec Eléonore, la compagne de Bruno, qui s'était chargée de la billetterie, puis avec Mieko qui réglait ses kotos, puis avec des étudiants japonais qui assuraient l'intendance et qui avaient préparé le matériel papier et vidéo pour enregistrer nos messages de compassion et de sympathie en direction de leurs compatriotes.
Ce fut un concert magnifique chargé à la fois d'émotion et de pudeur.
En introduction, un duo de Mieko et de son invitée. Il est 20h45. L'émotion saisit le public d'entrée de jeu et cette émotion, qui se traduit immédiatement par des applaudissements chaleureux, ne cessera à aucun moment du concert. Du coup, l'ambiance, le climat, si l'on veut, a quelque chose de familier, d'amical, et en même temps on sent bien que l'on participe à un moment musical de haute tenue.
20h56. Bruno et Mieko, complices. Leur dialogue est toujours intense et l'on sent bien que leur complicité s'est affinée et approfondie de prestation en prestation. Ils se comprennent à demi-note.
21h41. Le trio et son invitée. La voix de Junko Saito traverse l'espace et nous saisit par sa clarté. Le lieu qui est certes banal en est comme transfiguré. On oublie les murs, on ne retient que la voix qui remplit la voute.
21h42. Disons-le tout net. J'aime bien cette photographie en tant qu'image. Bruno, sombre et recueilli sur le mur lumineux des portraits de saints personnages, cette image me plait. Je trouve qu'elle restitue bien la présence de Bruno en ce lieu.
21h57. Dernière image du trio. J'aime bien cette disposition des trois interprètes. J'aime assez également leur inscription dans le contexte. Un beau souvenir !
Ce matin, Bruno a envoyé ce message à Françoise : "230 personnes, plus de 3000 euros de dons pour la Croix-Rouge japonaise. Ce fut une réussite." Forcément, on s'en réjouit.
Dès réception des courriels de Bruno et de Mieko, nous avions eu très envie d'assister à ce concert. On avait hésité malgré l'autoroute récemment ouverte entre Pau et Bordeaux, qui réduit le parcours à deux heures au lieu de trois auparavant et qui surtout réduit les dangers inhérents à une nationale chargée de camions. Il faut dire que nos avions dans le même temps quelques soucis et quelques problèmes à régler : soucis liés à la santé de mes hyper-vieux parents - on hésite toujours à s'éloigner de Pau dans la crainte d'une nouvelle fatale ou de quelque accident frappant mon père ou ma mère, qui sont devenus des habitués des urgences de l'hôpital - ; problèmes liés à l'étanchéité de la terrasse de la villa d'Hossegor, que l'on est tous les quatre matins obligés d'aller ouvrir aux ouvriers. Problèmes moraux, problèmes matériels... Bref, hésitations !
Finalement, on a décidé. On a donc rejoint Bordeaux mardi en début d'après-midi. On a déposé nos bagages à l'hôtel. On est revenu voir la magnifique exposition de fétiches africains au musée d'Aquitaine. On a marché le long des quais. Françoise a mangé un énorme croque-monsieur au bar Castan, face au miroir d'eau de la place de la Bourse. On a pris le tramway. A 19h30, on était sur la place devant l'église saint Martial. C'est ainsi que l'on a pu bavarder avec Eléonore, la compagne de Bruno, qui s'était chargée de la billetterie, puis avec Mieko qui réglait ses kotos, puis avec des étudiants japonais qui assuraient l'intendance et qui avaient préparé le matériel papier et vidéo pour enregistrer nos messages de compassion et de sympathie en direction de leurs compatriotes.
Ce fut un concert magnifique chargé à la fois d'émotion et de pudeur.
En introduction, un duo de Mieko et de son invitée. Il est 20h45. L'émotion saisit le public d'entrée de jeu et cette émotion, qui se traduit immédiatement par des applaudissements chaleureux, ne cessera à aucun moment du concert. Du coup, l'ambiance, le climat, si l'on veut, a quelque chose de familier, d'amical, et en même temps on sent bien que l'on participe à un moment musical de haute tenue.
20h56. Bruno et Mieko, complices. Leur dialogue est toujours intense et l'on sent bien que leur complicité s'est affinée et approfondie de prestation en prestation. Ils se comprennent à demi-note.
21h41. Le trio et son invitée. La voix de Junko Saito traverse l'espace et nous saisit par sa clarté. Le lieu qui est certes banal en est comme transfiguré. On oublie les murs, on ne retient que la voix qui remplit la voute.
21h42. Disons-le tout net. J'aime bien cette photographie en tant qu'image. Bruno, sombre et recueilli sur le mur lumineux des portraits de saints personnages, cette image me plait. Je trouve qu'elle restitue bien la présence de Bruno en ce lieu.
21h49. Même sentiment. De plus, Bruno s'étant tourné, on voit son accordéon dans toute sa plendeur et c'est bien. Cette image restitue bien sa concentration et une certaine manière d'imposer sa présence, disons son style. Pas d'éclats, mais une précision et une intensité exceptionnelles, au sens où elles sont très rares au niveau de perfection où il s'exprime.
A la fin et au cours des rappels, tout le monde est debout.
Un dernier mot enfin pour dire que le concert nous a permis d'écouter plusieurs morceaux du disque du Trio Miyazaki, pour ainsi dire leurs standards ou leurs classiques. Plaisir de les retrouver ; plaisir de sentir nos souvenirs de leurs mélodies s'animer d'un sang nouveau.
Plus tard, après quelques mots échangés avec Bruno, très sollicité par moult admirateurs, on a rejoint la station du tramway - arrêt cours du Médoc - par la rue Denise. A l'hôtel, on a bu un coup et on a grignoté quelques biscuits avec des compotes et des bananes. On était content. On l'est encore.
Mecredi matin, on avait prévu de rallier Hossegor. On a dû rentrer à Pau. Juste avant le concert, un appel téléphonique de la maison de retraite Saint Joseph m'informait en effet que mon père venait d'être admis aux urgences de l'hôpital pour insuffisance respiratoire et cardiaque. Prémonition ! Aux dernières nouvelles, il serait hors de danger. Il reste en observation jusqu'à mardi.
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