jeudi 3 mars 2011

samedi 5 mars - terra incognita

Même si je m'efforce d'essayer de repousser toujours plus loin les limites de mes intérêts, je dois bien reconnaître que je suis peu attiré par ce qui se présente aujourd'hui habituellement sous le nom de musette et en particulier par le musette rural. C'est ainsi que je n'ai jamais eu envie de découvrir un cd "chroniqué" sous la rubrique "musette" dans ma revue de référence :"Accordéon & accordéonistes". Et pourtant, ce ne sont pas les dithyrambes qui manquent.

Comme je ne désespère pas d'apprendre, j'ai décidé ce soir, nonobstant cette résistance irréfléchie de ma part, d'explorer l'une des pistes ouvertes par les chroniqueurs d'"Accordéon & accordéonistes", rubrique "musette", pages 64, 65 et 66. Je m'en suis tenu aux cds ; j'explorerai plus tard les dvds. Parmi les dix titres présentés, dont trois compilations et deux titres de Michel Pruvot, "50 ans de carrière / Best of / digipack 2 cds),  mon choix s'est porté, un peu par hasard, un peu parce que j'aime le fromage, sur ce titre : " Le Cabécou de Rocamadour / Gérard Gouny". Déjà le titre, en tant que tel, excite la curiosité. Mais le texte, à son tour, déclenche ma perplexité. Je lis : " Excellent accordéoniste et chef d'orchestre du Lot au jeu dynamique, Gérard Gouny rend toujours hommage à sa belle région dans ses albums. C'est encore le cas avec ce huitième volume en l'honneur du Cabécou de Rocamadour, etc... etc...". Je n'en crois pas mes yeux. Huit volumes à la gloire du Cabécou ! Plus encore que Proust à la gloire de la madeleine ! Si l'on ajoute les éloges adressés à ce titre : "Dédé de la D.D.E." - je cite : "Pour sûr que ça va devenir l'hymne de nos amis cantonniers -, on comprendra que je n'ai qu'une envie : écouter ne serait-ce que quelques mesures de cet opus.

Ma curiosité est vite satisfaite grâce à une vidéo de 2:51 intitulée "La mobylette de mon grand-père".

http://www.youtube.com/watch?v=wtA1AMQSfos

Bon, on voit bien que c'est un film d'amateur ; on n'a pas fait un casting et fait venir des comédiens professionnels pour tourner ce bout de film. Mais justement, les deux acteurs, dont l'accordéoniste et le pilote de la mobylette, sont - comment dire ? - crédibles ou, si l'on préfère, "natures". Je n'ai pu déchiffrer la marque de la mobylette, mais elle marche bien. Et puis le paysage est vraiment typique du Lot. Il manque peut-être deux ou trois chèvres.

Si je me réfère aux catégories de Roland Barthes, je dirais que cette petite incursion en terre "musette rural" ne m'a pas touché à proprement parler, mais qu'en revanche j'en sais un peu plus quant à ce monde où règne un accordéon que je ne connais pas. Studium, oui ! Punctum, non !  C'est toujours ça !

Mais, si l'on tient à l'émotion, je recommande cet autre document extrait d'un thé dansant, intitulé "Au coeur des volcans". On peut profitablement ne pas écouter les paroles ; on savoure alors pleinement le sens de la juste mesure de l'accordéoniste : quelques notes suffisent pour animer les couples de danseurs, beaux comme ces personnages que l'on voit virevoltant dans des carafes de kirsch pailleté quand on les agite !

http://www.youtube.com/watch?v=JKI__9JL89k&feature=related

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