vendredi 28 janvier - à propos de mistico mediterraneo
J'ai déjà dit quelques mots au sujet de "Mistico Mediterraneo" dans un post daté du mercredi 26. Un disque qui s'inscrit bien dans la tradition du label ECM : un bel objet culturel, une musique dénuée de toutes fioritures et autres afféteries ou facilités. J'avais noté la parenté de P. Fresu avec Miles Davis et de D. di Bonaventura avec D. Saluzzi, c'est tout dire. Quant aux voix d'A Filetta, c'est un choeur de sept chanteurs corses. Rigueur assurée. J'avais, je crois, parlé de jansénisme.
Après plusieurs écoutes, je voudrais ajouter quelques éléments à mes premières impressions :
- d'abord, la place de la trompette et du bandonéon, qui est loin de se réduire à un simple accompagnement. Le son de P. Fresu a quelque chose de fragile qui m'émeut beaucoup. Sa trompette est à la fois claire et vibrante comme un fil sur le point de se rompre. Il est comme le contrepoint fragile des voix. Quant au bandonéon, il est proche de Saluzzi en ce qu'il est économe de notes et que sa voix est comme voilée. Si j'osais la comparaison, je dirais qu'il me fait penser à la voix d'Aznavour, qui se développe sur un double registre : amplitude et vibrations mates.
- les textes sont en langue française, latine et corse, avec quelque chose de rugueux dans ces deux dernières. J'imagine le disque enregistré sur un promontoire surplombant la mer, en lisière d'une dense forêt de pins, entre la tombée de la nuit et la nuit noire qui ne permet plus de distinguer entre l'eau et le ciel. Et qui ne permet plus de voir les artistes devenus pures sources sonores. Tel est mon imaginaire.
- les chants sont sacrés et profanes. Sacrés comme "Dies Irae", "Gloria", "La folie du cardinal", "U Sipolcru", "Sanctus". Auxquels on peut ajouter "Le lac" inspiré d'un mantra tibétain. Profanes comme "Liberata" ou "Scherzi veranili", encore qu'ils comportent aussi une certaine dimension sacrée : l'exigence de liberté d'une part, la vie de la nature d'autre part.
- je note enfin, parmi les compositeurs, J.-C. Acquaviva, leader du groupe et compositeur principal, ou D. di Bonaventura qui apporte une couleur particulière, je pense par exemple au "Sanctus", et d'autres encore, le nom de J.-M. Giannelli, un compositeur de chant polyphonique contemporain, dont j'ai beaucoup apprécié le "Dies Irae", "Da té à mé" et "Scherzi veranili". Une belle découverte.
Après plusieurs écoutes, je voudrais ajouter quelques éléments à mes premières impressions :
- d'abord, la place de la trompette et du bandonéon, qui est loin de se réduire à un simple accompagnement. Le son de P. Fresu a quelque chose de fragile qui m'émeut beaucoup. Sa trompette est à la fois claire et vibrante comme un fil sur le point de se rompre. Il est comme le contrepoint fragile des voix. Quant au bandonéon, il est proche de Saluzzi en ce qu'il est économe de notes et que sa voix est comme voilée. Si j'osais la comparaison, je dirais qu'il me fait penser à la voix d'Aznavour, qui se développe sur un double registre : amplitude et vibrations mates.
- les textes sont en langue française, latine et corse, avec quelque chose de rugueux dans ces deux dernières. J'imagine le disque enregistré sur un promontoire surplombant la mer, en lisière d'une dense forêt de pins, entre la tombée de la nuit et la nuit noire qui ne permet plus de distinguer entre l'eau et le ciel. Et qui ne permet plus de voir les artistes devenus pures sources sonores. Tel est mon imaginaire.
- les chants sont sacrés et profanes. Sacrés comme "Dies Irae", "Gloria", "La folie du cardinal", "U Sipolcru", "Sanctus". Auxquels on peut ajouter "Le lac" inspiré d'un mantra tibétain. Profanes comme "Liberata" ou "Scherzi veranili", encore qu'ils comportent aussi une certaine dimension sacrée : l'exigence de liberté d'une part, la vie de la nature d'autre part.
- je note enfin, parmi les compositeurs, J.-C. Acquaviva, leader du groupe et compositeur principal, ou D. di Bonaventura qui apporte une couleur particulière, je pense par exemple au "Sanctus", et d'autres encore, le nom de J.-M. Giannelli, un compositeur de chant polyphonique contemporain, dont j'ai beaucoup apprécié le "Dies Irae", "Da té à mé" et "Scherzi veranili". Une belle découverte.
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