mercredi 26 janvier 2011

vendredi 28 janvier - spécial copinage : la papillonne

Dans un post en date du mardi 25 janvier 2011, intitulé "Le mono-poly des choix de la vie", Françoise se livre à une sorte de méditation sur son goût naturel du changement et de la variété dans les activités ; sur les mérites comparés de cette tendance par rapport à une attitude monomaniaque...

Je la cite : "[...] en écoutant l’autre jour par hasard une interview sur France Inter d’un accordéoniste très célèbre et talentueux , je ne vous dirais pas lequel, voilà qu’il raconte que son père confisquait la roue avant de son vélo pour l’obliger à travailler son accordéon au lieu d’aller rouler à vélo et courir les bals et les filles… Le journaliste lui demande « Vous le regrettez ? » ;  il répond  « Oui, un peu ! ». Étonnement.. « Vraiment ?" ; - "Oui, oui…vraiment »".

http://francoise-rebinguet.blogspot.com/

Et, tout en suivant le cours de ses pensées, me vient à l'esprit la figure du socialiste utopique Charles Fourier. Il était fou, c'est sûr, mais peut-être aussi visionnaire. Il notait par exemple que dans la société occidentale de la fin du XIX ème, société qui se considérait elle-même comme le summum de la civilisation - pensez à "nos anncêtres les gaulois" enseignés par les hussards de la République au fin fond de l'Afrique -, dans cette société donc il observait que le travail était perçu et vécu comme pénible, contraignant, rebutant. Pourquoi, alors même que l'homme ne répugne pas à l'activité ? Eh bien, pensait-il, parce que le travail est mal organisé. Alors que l'homme aime changer d'activité, on l'oblige à s'appliquer à un travail monotone, répétitif, souvent identique.

Cet ennui, selon son hypothèse, a pour origine une organisation du travail que l'on pourrait qualifier de technocratique, qui ne tient pas compte de la tendance naturelle au changement. Fourier, quant à lui, parle non de tendances, mais de passions. Et celle-ci, il la nomme du nom de "papillonne". Et, en bon socialiste utopique il dresse le plan qu'un Etat sociétaire devrait mettre en oeuvre pour satisfaire cette passion et rendre les gens heureux. Jamais de temps de travail continu supérieur à une heure et demie ou au plus deux heures, et des moments de pauses nombreux, des réunions de personnes des deux sexes, des repas pris en commun, etc...

Bref, pour en savoir plus, il suffit d'aller papillonner sur le web. Google est bien informé...   Cela dit, il faut faire attention, car on risque de se prendre au jeu et de se perdre dans les théories de Charles Fourier et, ce faisant, de déroger au principe de la "papillonne".

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