mercredi 1 octobre 2014

mercredi 1er octobre - ludovic beier acoustic trio & friends : songs for my father

Ludovic Beier fait partie des accordéonistes que nous estimons tout particulièrement. Disons "le premier cercle". Je ne prétends certes pas connaitre l'ensemble de son œuvre, qui est considérable, mais nous disposons d'un choix suffisant de ses albums pour l'apprécier et l'écouter toujours avec grand plaisir. Jusqu'aux "Nuits de nacre", précisément le vendredi 19 septembre, nous n'avions cependant jamais eu l'occasion de l'écouter en concert. Tout au plus avions nous pu le voir à Buzet sur Tarn, mais il s'agissait plus d'une démonstration - au demeurant impressionnante de virtuosité - des possibilités d'un accordéon Roland que d'une prestation à visée esthétique. Depuis lors, nous avions forcément le désir de le rencontrer en direct live.


C'est donc le vendredi 19 septembre que cette occasion nous a été donné dans le cadre des "Nuits de nacre". Un concert en trio avec Doudou Cuillerier à la guitare et Antonio Licusati à la contrebasse. Que dire à propos d'un tel trio ? Impressionnant de professionnalisme et de complicité. Une rigueur impeccable et en même temps une certaine distance, disons un certain humour. Mais surtout un choix de programme tel qu'on a l'impression que le concert est passé en un instant. Le fascicule présente ainsi ce concert : "Quand swing rime avec jazz". Ce n'est certes pas inexact, mais c'est incomplet. Disons qu'il s'agit d'un swing revisité façon jazzy à la manière du trio ou d'un jazz à couleur de swing. Bref, un son propre au trio et immédiatement identifiable.
 

Et puis, à la fin du concert, Ludovic Beier et ses deux collègues "signaient" leur dernier album : "Songs for my Father", 2014, City Records. Occasion d'échanger quelques mots et de leur dire toute notre admiration.


Je viens d'écouter attentivement cet album et je trouve qu'il donne une image fidèle du concert. Dorénavant, j'écouterai les quinze titres qui le composent avec, en mémoire, l'image du trio sur scène. Cette image donne beaucoup de "corps" à ma perception auditive. Quelque chose de vivant...

Je note sur la pochette des indications qui me paraissent de première importance. D'abord, cette mention :"Ludovic Beier acoustic trio & friends". "Acoustic trio", la précision est fondamentale. "Friends", de même, si l'on considère que les amis en question se nomment Samson Schmitt, guitare, Pierre Blanchard, violon, Ioan Streba, clarinette, et Jean-Paul Jamot, guitare. Qu'ils interviennent sur un ou sur trois titres, leur présence est des plus pertinentes en ce sens qu'ils apportent toujours "quelque chose de plus" au jeu du trio.

Je note d'autre part que, sur les quinze titres, huit sont signés de L. Beier et les autres de H. Silver, C. Porter, R. Rodgers et L. Hart, B. Golson ou M. Legrand. De ce dernier, "Les moulins  de mon cœur" avec le violon fantastique de P. Blanchard. Une belle clôture de l'album. De même que l'introduction ouvre parfaitement le dit album avec une composition de L. Beier : "Late Train". Je n'entrerai pas dans le détail du programme, sinon pour dire que l'équilibre en est parfait, sauf peut-être pour noter ce bloc de trois morceaux en 7, 8 et 9, donc en milieu d'album, soit "Brazilian Fingers", un air de forro, "Easy Little Bossa" et "Melody Tango", qui n'est pas sans rappeler par son ouverture un certain "Tango pour Claude",  et enfin un peu plus loin, en 13, "Just Waltz it". Ces quatre morceaux suffiraient pour prouver, s'il en était besoin, la culture et la virtuosité de Ludovic Beier. Et le reste est à l'avenant.     

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