mercredi 9 novembre 2011

vendredi 11 novembre - julien labro : de l'accordéon au bandonéon

J'ai eu maintes fois l'occasion de dire combien j'apprécie le jeu de Julien Labro, accordéoniste français d'origine, qui fait une belle carrière aux Etats-Unis. Je l'avais découvert, je ne sais plus comment, avec son album "Jazz Wagon", un disque édité en 2007. Il faisait alors partie d'un quintet : piano, saxophone ténor, accordéon, basse électrique et batterie. Un disque dédié à Gaylord Klancnik, accordéoniste de jazz, et à Lawrence Williams, compositeur et batteur de Detroit. Parmi les titres :"Caravan" de Duke Ellington, "Naima" de J. Coltrane, "Libertango" de Piazzolla ou encore "Monk's Dream" de Th. Monk ou "Spain" de. Corea. J'avais beaucoup aimé les arrangements et la "lisibilité" du jeu de Julien Labro.

En cherchant à compléter ma connaissance de cet accordéoniste, j'ai écouté d'abord "Hot Club of Detroit / It's About that Time", édité en 2010, album dont le titre fait d'évidence allusion au "Hot Club de France", puis, plus tard, "Hot Club de Detroit", édité en 2006, premier album d'une série de trois. Pour l'instant, j'ai passé commande du second album de cette série :"Hot Club de Detroit / Night Town", qui n'est pas si facile à se procurer. J'apprécie toujours autant l'accordéon de Julien Labro.  Je n'aime pas toujours le swing ou le jazz manouche, mais là, en l'occurrence, j'aime bien, ce qui étonne fort Françoise, qui d'ailleurs, elle aussi, se prend à apprécier cet accordéon. Je note au passage que, sous le nom "Hot Club de Detroit", on a affaire à une formation à géomètrie et à personnel variable (quintet, sextet). Cette caractéristique est assez significative du style de ce groupe qui tient ensemble la tradition fidèle à Django Reinhardt et une lecture contemporaine de celle-ci. Fidélité et modernité.

Et, récemment, j'ai appris, par la newsletter de Julien Labro, la sortie de son dernier opus : "Piazzolla", avec Jason Vieaux, guitare, et l'orchestre de chambre, A Far Cry. Il joue du bandonéon et, si ce n'est pas une surprise, mais plutôt une confirmation, on a le plaisir de découvrir un bandonéoniste lumineux. Un son clair, quasi au scalpel, un son fidèle à l'esprit de Piazzolla, et en même temps d'une grande violence retenue et maîtrisée, fidèle en cela encore à Piazzolla.

Le programme de 64:33 se laisse écouter d'un seul trait : "Les quatre saisons de Buenos-Aires" (arrangements de J. Labro ; "Hommage à Liège" ; "Histoire du Tango".

Bref ! Julien Labro, une carrière à suivre... 

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