mercredi 20 mai - trentels : l'accordéon dans tous ses états
Retour à Pau, retour sur terre. Retour de Trentels. Trois jours de concerts : jeudi 14, vendredi 15, samedi 16. Trois jours qui continuent à nourrir nos conversations. Trois jours où l'on se fabrique des souvenirs pour des jours et des jours. Trois jours qui n'ont pas fini de résonner dans nos têtes.
Il faut dire qu'on a une affection toute particulière pour ce festival. Il existe depuis douze ans ; on y assiste depuis dix ans. Chaque fois avec un égal bonheur. Il faut dire que l'organisation est parfaite et que les rouages du festival fonctionnent comme un mécanisme d'horlogerie suisse. Pour se convaincre de la qualité de cette organisation, plutôt que des discours, un lien vers le site suffira.
http://www.accordeonsnousatrentels.com/
Mais Trentels, c'est pour nous bien plus et surtout bien autre chose qu'une organisation : c'est pour nous un espace, comme une île pendant trois jours, hors du monde, tout entier dédié à l'accordéon ; ce sont des gens que l'on retrouve avec plaisir et avec lesquels des liens amicaux se renouent instantanément : Anne-Marie, André, Bernard, Jean-Marc, Elisabeth et d'autres encore dont j'ai oublié le nom, mais pas nos échanges ; c'est le plaisir de Charlotte et Camille, plaisir d'écouter une musique qui les enchante, plaisir de rencontrer des musiciens disponibles et aimables, etc...
J'imagine que d'un point de vue objectif, en cherchant bien, on pourrait trouver quelques défauts à tel ou tel concert. Mais justement, pour moi, ce point de vue n'a pas lieu d'être. Trentels, je prends tout ensemble et, de ce point de vue subjectif, je trouve ce festival parfait. Avec, pour chaque concert, des raisons spécifiques de m'enthousiasmer. A chaque concert ses critères. Chaque concert en effet correspond à un coup de cœur, à une intention de partager des émotions avec le plus grand nombre, et c'est un très grand plaisir pour moi de comprendre ce coup de cœur. C'est ainsi que chaque concert est une surprise et donc, d'une certaine façon, une expérience que je qualifierais volontiers d'expérience d'apprentissage.
C'est ainsi que le jeudi, en l'église de Landignac, on a découvert un duo singulier : Jacques Dupriez, violon baryton, Philippe Hacardiaux, accordéon chromatique, de concert. Un instrument exceptionnel : le violon baryton ; un violoniste passionné et à sa façon pédagogue ; un accordéon plein d'attention pour son collègue et plein de créativité quant aux arrangements qu'il a imaginés. Un duo dont Ph. Hacardiaux nous dit qu'il est en train de se mettre en place, un duo dont je suivrai le parcours, c'est sûr. Du baroque à Piazzolla, de l'Europe de l'est à l'Amérique latine, mais aussi une version originale du "Tango pour Claude". Entre autres.
Le vendredi, en première partie, Noguet Robert Quartet. Yannig Noguet et Ronan Robert, accordéons diatoniques, Jérôme Kerihuel, tablas et percussions, Simon Mary, contrebasse. Comment on passe du trad' au jazz. Avec, comme fil rouge, un certain humour. Après le concert, j'ai demandé à R. Robert de bien vouloir me signer un disque enregistré en 1992, disque sur lequel joue R. Galliano, "Cocktail diatonique". Il a écrit joliment :"Le temps passe, la musique reste".
En seconde partie, un duo magnifique : Merima Kljuco, accordéon de concert, Miroslav Tadic, guitare. Un moment, pour moi, exceptionnel. Un guitariste virtuose et une accordéoniste d'une précision et d'une rigueur impressionnantes. L'accordéon au scalpel.
Samedi, en première partie, Markku Lepistö Trio, avec M. Lepistö, accordéon diatonique, M. Viljamaa, piano, P. Hakala, mandole. Une musique venue du Nord. Une musique de conteur qui nous
entraine dans les espaces sans bornes de sa Finlande. A la fin, il semble tellement heureux d'être là qu'il enchaine les rappels, soit avec ses deux collègues, soit solo. Jusqu'au bout de la nuit ?
Si bien que vers 23 heures un doute me traverse l'esprit, je me demande si notre attention ne sera pas émoussée pour le concert du Toucas Trio Vasco... Eh bien non... C'est dire la qualité de la prestation du trio qui nous fait partager ses enthousiasmes - je pense à tel morceau de L. Gonzagua - et ses recherches - je pense aux échanges en forme de scat entre les trois musiciens, qu'à bon droit on peut dire collègues.
Finalement, après un moment de rencontre avec Christian Toucas, on rentre à l'hôtel : il est une heure et demie. Charlotte et Camille dorment debout mais sous le charme. On se fait des sandwiches et du thé avant d'aller au lit. Il est 2 heures et quart. A la demie, tout le monde est tombé de sommeil.
Il faut dire qu'on a une affection toute particulière pour ce festival. Il existe depuis douze ans ; on y assiste depuis dix ans. Chaque fois avec un égal bonheur. Il faut dire que l'organisation est parfaite et que les rouages du festival fonctionnent comme un mécanisme d'horlogerie suisse. Pour se convaincre de la qualité de cette organisation, plutôt que des discours, un lien vers le site suffira.
http://www.accordeonsnousatrentels.com/
Mais Trentels, c'est pour nous bien plus et surtout bien autre chose qu'une organisation : c'est pour nous un espace, comme une île pendant trois jours, hors du monde, tout entier dédié à l'accordéon ; ce sont des gens que l'on retrouve avec plaisir et avec lesquels des liens amicaux se renouent instantanément : Anne-Marie, André, Bernard, Jean-Marc, Elisabeth et d'autres encore dont j'ai oublié le nom, mais pas nos échanges ; c'est le plaisir de Charlotte et Camille, plaisir d'écouter une musique qui les enchante, plaisir de rencontrer des musiciens disponibles et aimables, etc...
J'imagine que d'un point de vue objectif, en cherchant bien, on pourrait trouver quelques défauts à tel ou tel concert. Mais justement, pour moi, ce point de vue n'a pas lieu d'être. Trentels, je prends tout ensemble et, de ce point de vue subjectif, je trouve ce festival parfait. Avec, pour chaque concert, des raisons spécifiques de m'enthousiasmer. A chaque concert ses critères. Chaque concert en effet correspond à un coup de cœur, à une intention de partager des émotions avec le plus grand nombre, et c'est un très grand plaisir pour moi de comprendre ce coup de cœur. C'est ainsi que chaque concert est une surprise et donc, d'une certaine façon, une expérience que je qualifierais volontiers d'expérience d'apprentissage.
C'est ainsi que le jeudi, en l'église de Landignac, on a découvert un duo singulier : Jacques Dupriez, violon baryton, Philippe Hacardiaux, accordéon chromatique, de concert. Un instrument exceptionnel : le violon baryton ; un violoniste passionné et à sa façon pédagogue ; un accordéon plein d'attention pour son collègue et plein de créativité quant aux arrangements qu'il a imaginés. Un duo dont Ph. Hacardiaux nous dit qu'il est en train de se mettre en place, un duo dont je suivrai le parcours, c'est sûr. Du baroque à Piazzolla, de l'Europe de l'est à l'Amérique latine, mais aussi une version originale du "Tango pour Claude". Entre autres.
Le vendredi, en première partie, Noguet Robert Quartet. Yannig Noguet et Ronan Robert, accordéons diatoniques, Jérôme Kerihuel, tablas et percussions, Simon Mary, contrebasse. Comment on passe du trad' au jazz. Avec, comme fil rouge, un certain humour. Après le concert, j'ai demandé à R. Robert de bien vouloir me signer un disque enregistré en 1992, disque sur lequel joue R. Galliano, "Cocktail diatonique". Il a écrit joliment :"Le temps passe, la musique reste".
En seconde partie, un duo magnifique : Merima Kljuco, accordéon de concert, Miroslav Tadic, guitare. Un moment, pour moi, exceptionnel. Un guitariste virtuose et une accordéoniste d'une précision et d'une rigueur impressionnantes. L'accordéon au scalpel.
Samedi, en première partie, Markku Lepistö Trio, avec M. Lepistö, accordéon diatonique, M. Viljamaa, piano, P. Hakala, mandole. Une musique venue du Nord. Une musique de conteur qui nous
entraine dans les espaces sans bornes de sa Finlande. A la fin, il semble tellement heureux d'être là qu'il enchaine les rappels, soit avec ses deux collègues, soit solo. Jusqu'au bout de la nuit ?
Si bien que vers 23 heures un doute me traverse l'esprit, je me demande si notre attention ne sera pas émoussée pour le concert du Toucas Trio Vasco... Eh bien non... C'est dire la qualité de la prestation du trio qui nous fait partager ses enthousiasmes - je pense à tel morceau de L. Gonzagua - et ses recherches - je pense aux échanges en forme de scat entre les trois musiciens, qu'à bon droit on peut dire collègues.
Finalement, après un moment de rencontre avec Christian Toucas, on rentre à l'hôtel : il est une heure et demie. Charlotte et Camille dorment debout mais sous le charme. On se fait des sandwiches et du thé avant d'aller au lit. Il est 2 heures et quart. A la demie, tout le monde est tombé de sommeil.
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