jeudi 15 avril - totem
Le jardinier est venu hier couper les branches des bouleaux dont les feuilles lourdes de sève frottent les tuiles du toit. Il a emporté la plus grande partie du bois abattu et il a laissé quelques morceaux débités en buchettes d'une vingtaine de centimètres. Il les a empilés au pied des arbres. Il m'a dit d'un air entendu en désignant le tas d'un geste de la main :"Je vous laisse ça ; c'est bon pour démarrer un feu dans la cheminée". Je l'ai remercié. Je ne lui ai pas dit que nous n'avions pas de cheminée. J'ai laissé là le tas. Qu'en faire ?
Mais ce matin, en sortant le conteneur de déchets verts et après avoir hésité à y jeter mes morceaux de bouleaux, j'ai d'abord eu l'intention de ramasser les fleurs des camélias, un rose et un rouge, et puis je me suis ravisé devant la masse jonchant le sol. Les camélias me touchent beaucoup. Ils sont d'une générosité inouïe : chaque jour éclatent de nouveaux bourgeons, chaque jour tombe au sol quantité de fleurs. Elles ne sont pas fanées, mais tout au contraire elles tombent de ne pouvoir résister à leur propre poids. Elles meurent de leur luxuriance même. Comme éblouies par leur propre vitalité.
J'ai ramassé les morceaux des branches de bouleaux. Je les ai portées au milieu du jardin. Je les disposés en les croisant pour monter une petite tour. Je me suis assuré de la solidité relative, mais suffisante, de mon installation et puis j'ai ajouté ici ou là quelques unes des plus belles fleurs de camélias.
Je suis allé chercher mon appareil photo pour fixer l'image de ce totem. Il était 8h30. J'ai pris deux photographies. J'ai décidé alors de le photographier de deux heures en deux heures. Ce projet m'a occupé toute la journée, comme on peut le vérifier ci-dessous.
8h30.
8h30.
Mais ce matin, en sortant le conteneur de déchets verts et après avoir hésité à y jeter mes morceaux de bouleaux, j'ai d'abord eu l'intention de ramasser les fleurs des camélias, un rose et un rouge, et puis je me suis ravisé devant la masse jonchant le sol. Les camélias me touchent beaucoup. Ils sont d'une générosité inouïe : chaque jour éclatent de nouveaux bourgeons, chaque jour tombe au sol quantité de fleurs. Elles ne sont pas fanées, mais tout au contraire elles tombent de ne pouvoir résister à leur propre poids. Elles meurent de leur luxuriance même. Comme éblouies par leur propre vitalité.
J'ai ramassé les morceaux des branches de bouleaux. Je les ai portées au milieu du jardin. Je les disposés en les croisant pour monter une petite tour. Je me suis assuré de la solidité relative, mais suffisante, de mon installation et puis j'ai ajouté ici ou là quelques unes des plus belles fleurs de camélias.
Je suis allé chercher mon appareil photo pour fixer l'image de ce totem. Il était 8h30. J'ai pris deux photographies. J'ai décidé alors de le photographier de deux heures en deux heures. Ce projet m'a occupé toute la journée, comme on peut le vérifier ci-dessous.
8h30.
8h30.
10h30.
10h30.
12h30.
12h30.
14h30.
14h30.
16h30.
16h30.
18h30.
18h30.
20h30.
20h30.
Je n'ai pas pris de photographies après le coucher du soleil, mais je pense à "mon" totem. Demain, je jetterai les fleurs fanées et je démonterai mon installation, dont il ne restera comme trace que ces quatorze photographies.
10h30.
12h30.
12h30.
14h30.
14h30.
16h30.
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18h30.
18h30.
20h30.
20h30.
Je n'ai pas pris de photographies après le coucher du soleil, mais je pense à "mon" totem. Demain, je jetterai les fleurs fanées et je démonterai mon installation, dont il ne restera comme trace que ces quatorze photographies.
La femme de ménage a souri en découvrant le totem. Elle m'a demandé si je changeais les fleurs tous les matins. Je me suis dit que c'était une idée...
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