dimanche 8 février 2015

lundi 9 février - nostalgia del tango

Depuis quelques jours, je découvre "Nostalgia del Tango", le tout récent album du duo Thomas Chedal, accordéon, et Philippe Alègre, piano. Et c'est un vrai bonheur, dont je ne suis ni surpris, ni étonné, car j'avais déjà eu le plaisir d'écouter Thomas en direct live avec SpiriTango, j'avais eu le plaisir aussi d'écouter "Rage", le premier album de ce quartet, et j'avais lu l'article qui lui est consacré dans le dernier "Accordéon et accordéonistes", une bonne manière de mieux le connaitre. Il explique en effet dans le dit article sa formation auprès de Bruno Maurice, puis de Max Bonnay, son admiration pour Richard Galliano qui l'a beaucoup marqué par sa présence et ses conseils à l'occasion d'une de ses masterclasses, et enfin son estime pour Michel Macias. Il dit aussi le choc par lui éprouvé en découvrant le magnifique "Blues sur Seine" de R. Galliano et Ch. Capon. Bref, toutes informations qui sont autant d' a priori favorables pour écouter "Nostalgia del Tango". En clair, j'étais plus que bien disposé pour écouter cet album. J'avais de bonnes raisons pour cela. Et le résultat est au-delà de mes attentes.

D'abord, j'ai aimé le titre 1, "Chiquilin de Bachin", de Piazzolla. Ce morceau donne d'emblée la couleur de l'ensemble. Loin des excès d'effets expressionnistes qui accompagnent souvent ce morceau, c'est d'une sorte de conversation sur le mode de la conversation intime qu'il s'agit. J'aime beaucoup ce Piazzolla beaucoup plus introspectif que ne le donne à penser l'image que l'on a de lui en général. Un ton donc qui me plait. Ce qui me plait aussi, c'est l'équilibre du programme : seize titres, huit de Piazzolla. Parmi les huit autres, des compositeurs que je ne connaissais pas, comme Cardelus, Feijoo, Benfatto, etc... et deux œuvres de Galliano : "Chat pitre" et "Tango pour Claude". Un titre qui fait irrésistiblement penser à Satie, un autre qui pourrait être dit emblématique des compositions de Galliano. Deux interprétations à la fois très personnelles et très fidèles à l'esprit de Galliano.

Même si mon attention se porte prioritairement sur l'accordéon et le jeu de Th. Chedal, je dois noter cependant à quel point j'ai apprécié à maintes reprises le son du Steinway de Philippe Alègre. Avec Thomas, un duo juste.

Bon ! Je suis loin d'avoir exploré toutes les facettes de cet album, mais d'ores et déjà je peux dire qu'il a un style et une personnalité tout en nuances, une lecture personnelle du tango, et ça me plait. Avec des morceaux d'une durée entre 2:00 et 4:51, plusieurs autour de 3 minutes, telle que chacun de ceux-ci est pour ainsi dire très dense.

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