dimanche 29 juillet 2012

lundi 30 juillet - "d'ombres" d'isabelle bazin en cd

 Dans deux posts datés du dimanche 22 juillet, je disais d'abord mon plaisir d'avoir découvert l'album "d'ombres" d'Isabelle Bazin, grâce à un article lu dans Télérama, puis ma déception relative de ne pouvoir l'écouter qu'en téléchargement, enfin mon plaisir d'apprendre par Isabelle Bazin elle-même que le dit album pouvait être commandé en cd sur le site de Mustradem. Lequel cd j'ai reçu il y a quelques jours...



Je vérifie, en découvrant ce cd, disons cet "objet", et en l'écoutant sur un lecteur de qualité supérieure à un mp3, que ma perception n'est pas la même qu'à l'écoute sur mon ordinateur. Illusion ou réalité objective ? Peu importe. L'essentiel est bien ma perception, ma perception telle que la construit ma subjectivité. Elément objectif cependant : l'existence d'un livret, lui-même poétique en tant que tel. Et cette information : Isabelle Bazin joue sur un accordéon non diatonique, mais chromatique bi-sonore. Et en effet il sonne de façon particulière. On perçoit son souffle, on le sent vibrer et, tout simplement, vivre. Comme un organisme qui respire. Mieux qu'en version mp3.

C'est ainsi que j'apprécie beaucoup le titre 7, "Zoé valse / Le chi du moustique".  Un air de valse d'abord, plutôt classique, et tout à coup, avant de retrouver un certain détachement, un moment de dislocation, que j'appellerais volontiers dislocation-rock. Autre titre que je trouve plein de poésie :"Nuage". Mais, c'est "Valse hésitation" qui retient particulièrement mon attention.  Tout simplement parce que ce titre est emblématique de l'esprit de l'album. Un disque de tâtonnements, de chemins d'incertitudes même si l'horizon est fixé et sert de boussole pour retrouver son cap. Avec des éclaircies soudaines. Nulle certitude, des doutes, une inquiétude créatrice.

Autre titre, le 14 :"Fuck ça tourne". Un vrai travail de jubilation sonore. Comme si Isabelle Bazin était étonnée par sa propre création. Si ça ne tenait qu'à elle, j'imagine qu'elle aurait bien fait durer ce morceau trois fois plus longtemps.

Et pour finir, "Vieille chamelle". Je l'entends comme une espèce de dépassement des essais antérieurs. L'hésitation fait place à un pas plus assuré, nourri par toute l'expérience et la confiance des titres précédents. La ligne suivie me parait plus nette, plus lisible que dans les autres morceaux. Plus prévisible aussi. Mais cette impression est peut-être due tout simplement au fait que maintenant je connais mieux l'ensemble de l'album, que j'ai affiné mes repères. Je m'y sens plus en pays de connaissance.


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