lundi 14 juin 2010

lundi 14 juin - j'y croyais plus...

Début mars, j'avais lu, dans le numéro 95 de la revue "Accordéon & accordéonistes", une chronique enthousiaste [rubrique jazz], forcément enthousiaste, de Françoise Jallot sur le dernier opus de Will Holshouser :

- "Palace Ghosts and Drunken Hymns", Will Holshouser Trio + Bernardo Sassetti (piano), Clean Feed, 2009.

Le trio est composé de Will Holshouser, accordéon, Ron Horton, trompette et David Philipps, contrebasse. Je le connaissais par un album précédent :

- "Singing To A Bee", Will Holshouser Trio, Clean Feed, 2004.

Quant à Holshouser lui-même, je l'avais découvert comme accordéoniste de Krakauer.

Début mars donc, aussitôt après avoir pris connaissance de la chronique de Françoise Jallot, j'avais commandé "Palace..." au Parvis, espace culturel de notre hypermarché Leclerc. Le responsable m'avait dit d'abord :"Ce sera long... Un disque import...", puis se ravisant :"Ah ! Non ! Vous avez de la chance, il est en France chez Orkhestra ; c'est l'affaire de trois jours...". Bref ! Fin avril, de guerre lasse, j'ai annulé ma commande pour m'adresser à Amazon. Pas de problème : livraison prévue dans la semaine. Disons première semaine de mai. Début juin, un message m'informe que le distributeur n'est plus en mesure de me donner un délai d'attente. J'attends pourtant quelques jours, jusqu'au moment où je vois, sur Amazon, que trois exemplaires sont disponibles, deux en import, hors de prix, le troisième chez Orkhestra, à un prix inférieur à celui d'Amazon. Je m'adresse donc à ce nouveau distributeur. Dont le délai de livraison est un peu plus long que prévu initialement. Je n'en suis pas à ça près... Livraison annoncée pour le samedi 12 juin.

En attendant, week-end à Hossegor pour préparer la venue des "petits" : poncer une chambre à peindre, laver le mur extérieur, blanc, sur lequel les chênes-lièges ont laissé couler leurs larmes rouilleuses, passer de l'anti-mousse, arroser et tondre le gazon, semer le gazon nouveau, planter des hortensias, tailler les acacias, dégager le pin des filles, un peu trop à l'ombre, enlever un abélia mort étouffé sous un arbousier, ôter les feuilles jaunies des lauriers roses qui n'arrivent pas à se développer à l'abri d'un mimosa envahissant, mettre de l'engrais ici et là, et puis arroser, arroser, arroser, tant le sol de sable est sec quelle que soit la violence des ondées venues de l'océan.

Samedi soir, on ne résiste pas au plaisir d'aller manger chez "Amigo" avant de nous livrer au plaisir de marcher le long de l'eau en regardant le soleil lutter de toutes ses forces contre les nuages malveillants. Parfois il gagne et un énorme trou se forme découvrant un ciel trop bleu ; parfois il cède sous le nombre et un écran sombre le voile, plongeant la plage dans des ténèbres froides. Chaque changement apporte son coup de vent glacial.

Les villas qui bordent la promenade depuis la place des Landais ont toutes une terrasse surélevée pour éviter que le rez-de-chaussée ne soit livré à la vue indiscète des promeneurs. Si bien que le rez-de-chaussée joue pratiquement le rôle de cave sous la terrasse. On en occulte les ouvertures par des volets repeints chaque année. Dans ma quête d'objets d'art aléatoire, je choisis ce panneau pour sa géomètrie simple. Trois soldats avec des casques à pointe montent une garde vigilante. Ils sont mystérieux. Le désert des Tartares.

Moins mystérieux cependant que ces deux ouvertures, dont, à leur tour, la géomètrie me plait. Trous insondables. Quand on jette un oeil indiscret, on devine des planches de surf et d'autres choses, comme des tables, des chaises, des bancs, un vieux parasol, etc... Je choisis ces deux ouvertures muettes comme objets d'art aléatoire.


Dimanche matin, après quelques achats à la jardinerie, nous décidons de faire le tour du lac. Son calme nous fait plaisir. Et puis, en arrivant au fond, en voyant les baraques des ostréiculteurs, une petite faim nous saisit. On fait un détour pour acheter une baguette. On s'installe : trois douzaines de n°3 et une fillette de blanc de Gascogne. Du sec. Le patron fournit du beurre salé. Le temps passe, tranquille. Ici, il ne s'en fait pas !

De retour dimanche soir à Pau, j'ouvre la boite à lettres. Petite déception : "Palace..." ne m'attendait pas. On n'est pas à un jour près.
Et en effet, ce matin, il est arrivé. Je l'ai reconnu immédiatement. Quelque chose d'artisanal et de sympathique dans son look. J'y croyais plus... J'aurais dû.


C'est bien un envoi d'Orkhestra. La preuve.






A l'intérieur, l'objet tant attendu. Une feuille présentant les nouveautés Clean Feed du mois. Une carte de visite.




Le disque, la pochette, est assez classieux.



J'ai reçu le disque vers 12h45 ; je devais aller rendre visite à mes parents à Nay. Pau-Nay, quarante kilomètres aller-retour. Le temps de découvrir ce nouvel album. Première impression très favorable. En fin d'après-midi, comme à mon retour à Pau nous sommes allés acheter une robe d'été pour ma mère, nous revenons aussitôt, Françoise et moi, à Nay, pensant que la surprise lui fera plaisir. Mon père et ma mère, attablés dans la salle à manger, sont heureux de nous voir. Ma mère semble bien aimer la robe que nous lui avons choisie.
Mais je ne m'attarde pas. On peut comprendre facilement pourquoi. Je ne dirais pas que leur image me hante, ce serait excessif, mais à peine. Bref ! Nous profitons de cet aller-retour pour écouter "Palace...", que j'apprécie de mieux en mieux. Françoise me dit :"D'après de que tu m'avais dit de "Singing...", j'imaginais une musique plus difficile ; ça me plait beaucoup". Du coup, j'écoute avec encore plus de plaisir. Et j'apprécie.

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