vendredi 31 mars 2017

vendredi 31 mars - alerte agenda ! le dernier disque de soledad : "logical"...

Je me rappelle, comme si c'était hier. Il y a pourtant de nombreuses années. Un matin, j'avais reçu un courrier amical, qui m'offrait, à mon étonnement, un disque de Soledad, afin que je fasse connaissance de cette formation. Un disque intitulé tout simplement "Soledad", comme le nom du quintet.  Une révélation ! Un émerveillement ! Depuis, on s'efforce de suivre à la trace le parcours de Soledad. C'est ainsi qu'en explorant notre discothèque, je trouve cinq albums auquel vient de s'ajouter hier le tout dernier :"Soledad / Logica". 

 
- "Soledad", 2001
- "Soledad / Del Diablo", 2003
-"Soledad / Passage", 2006
-"Soledad in Concert", 2010
-"Soledad plays Soledad", 2012
-"Soledad / Logical", 2017
 
Quant à la formation elle-même, un quintet à l'origine, elle est plus ou moins à géométrie variable, plutôt moins, avec parfois un invité comme c'est le cas pour "Passage" avec Philip Catherine et d'autres fois des changements pour tenir le rôle de la contrebasse en particulier. C'est ainsi que Manu Comté est présent sur les six disques, de même qu'Alexander Gurning. J.-F. Molard, lui, est présent sur les quatre derniers disques. Par contre, la contrebasse compte quatre titulaires différents. Et puis, élément nouveau, pour "Logica", c'est d'un trio qu'il s'agit : Manu Comté, accordéon et bandonéon ; Jean-Frédéric Molard, violon, Alexander Gurning, piano.
 
A ces disques, je pourrais ajouter à bon droit quelques disques où l'on retrouve Manu Comté, membre fondateur de Soledad, pour lequel nous avons une très grande admiration. Et dont le style est une référence pour nous. Je pense à "Mar Negro", 2013, du Jerez Le Cam Trio, à "Comboio, 2013, à "Homilia", 2016, avec le B'Strings Quintet et Tomas Gubiltsch comme invité ou encore à "Reflejos Migrantes", 2016, encore de Jerez Le Cam Quartet.
 
Bref ! Sans prétendre être capable d'analyser avec assez de pertinence le parcours de Soledad et celui de Manu Comté en particulier, il me semble possible d'y repérer des moments forts ou encore des carrefours, si je puis tenter cette image. Des constantes et des nouveautés. Des repères qui peuvent nous aider à situer "Soledad / Logical".
 
D'abord, avec "Soledad", référence  à Piazzolla (6 titres / 12), mais aussi à Galliano et à Stravisnsky et à Capelleti.
 
Puis, avec "Del Diablo", référence à Piazzolla, Iglesias, Capelleti, Devreeese (création originale).
 
Ensuite, un album, "Passage", dont toutes les compostions sont de F. Devreese, comme s'il s'agissait de lui donner la possibilité de développer son inspiration apparue dès le disque précédent.
 
Continuons avec "Soledad in concert". On y retrouve comme compositeurs Manu Comté, Piazzolla, Gismonti, Gurning, Devreese et Stravinsky. Un disque de continuité malgré la diversité des compositeurs qui, disons, ce sont déjà rencontrés dans les disques précédents. Et qui se reconnaissent entre eux.
 
Après, vient "Soledad plays Soledad" et les compositeurs suivants : A. Gurning, M. Comté, P. de Schuyter, B. Gaquere, Gismonti, H. Pascual, J.-F. Molard. Même remarque que pour l'album précédent : diversité et unité des compositeurs.
 
Enfin, "Soledad / Logical", le dernier à ce jour. Un programme tel que pour moi cet album est à la fois une sorte de synthèse des précédents et un point de départ vers d'autres horizons, d'autres compositions. Si l'on parcourt en  effet la liste des titres, on note les noms des compositeurs suivants que j'essaie ici de regrouper suivant mon critère "continuité / nouveauté" :
 
- "Continuité" : A. Gurning, A. Piazzolla, M. Comté
- "Nouveauté" : R. Hodgson, M. Ravel, S. Prokofiev, C. Franck, J. Buckley, C. Debussy
 
Tout me porte à croire qu'on n'a pas fini de les rencontrer encore sur les disques à venir... Mais pour l'instant, alors qu'on écoute "Logical" en boucle depuis hier, je retiens particulièrement une certaine adaptation de la "Cumparsita", deux pièces de Piazzolla : "Marejadilla" et "Fugata", et, d'autre part, "Des pas sur la neige" de C. Debussy. En attendant de trouver d'autres attraits aux autres titres. Des titres tout en finesse et en retenue, comme par exemple ce "Valse-Galop" de S. Prokofiev où l'on retrouve curieusement tout l'esprit du premier "Soledad", mais mezza-voce.

Je ne saurais dire pourquoi précisément, mais tout me porte à croire que ce disque pourrait bien suggérer à d'autres formations des pistes à explorer et des compositeurs à découvrir ou redécouvrir. Pour notre plaisir ! C'est ainsi par exemple que le titre 1 de "Logical" n'est autre que "Logical Song" du chanteur de Supertramp, Roger Hodgson. De quoi donner des idées !

https://www.youtube.com/watch?v=OQfjIw3mivc

Et que dire du titre 9, "Grace", de Jeff  Buckley...

Piazzolla, Debussy, Hodgson... Comté, Ravel, Buckley... Des rencontres inattendues et improbables... jusqu'ici.  

 
 
 
 

mercredi 29 mars 2017

jeudi 30 mars - actualité de spiriTango : invitation au voyage...

Dans sa dernière newsletter, SpiriTango Quartet annonce le titre et le thème de ses concerts à venir : "Tango en la Boca"... Comme on connait leur talent, on a forcément envie de faire des vœux pour que leur parcours d'été les amène dans notre région. Et on envie un peu ceux qui auront la chance des les entendre.

Je cite leur présentation du thème de leurs concerts : 

"Le quartier de la Boca à Buenos Aires est un quartier pauvre, touristique, bohème, artistique et littéraire où est né en partie le Tango. Il s'agit d'une zone où les maisons sont de toutes les couleurs, la carte postale de Buenos Aires. Ce quartier a un port sur le fleuve du Riachuelo.
Les premiers textes poignants et nostalgiques de Buenos Aires... les désillusions d'un monde cru et immoral... Des attaques violentes de la musique d'Astor Piazzolla illustrant le Lunfardo, l'argot de Buenos Aires, à la langue plus poétique de Jorge Luis Borges et aux harmonies ravéliennes de Ramiro Gallo, ce programme est un voyage à travers le temps de l'Âge d'Or du Tango au Tango Nuevo !"

Je rappelle que SpiriTango Quartet est formé de Fanny Azzuro, piano, Thomas Chedal, accordéon, Fanny Gallois violon, Benoît Levesque, contrebasse et que pour ce projet s'associe à cette formation la mezzo-soprano Cecilia Meltzer.

mardi 28 mars 2017

mercredi 29 mars - daniel mille "cierra tus ojos" à foix, à l'estive, le 25 mars

Samedi 25 mars. Nous attendions ce jour avec impatience depuis longtemps et avec confiance. Concert de Daniel Mille à l'Estive, scène nationale à Foix. Le programme :" Cierra Tus Ojos". Les musiciens : Daniel Mille, accordéon, Grégoire Korniluk, violoncelle, Paul Colomb, violoncelle, Frédéric Deville, violoncelle, Diego Imbert, contrebasse... Sans oublier Samuel Strouk pour les arrangements. Un concert que nous avions vu et écouté déjà au Rocher de Palmer, près de Bordeaux, le 23 janvier 2016. Un moment exceptionnel.  Un de ces concerts que l'on garde à jamais en sa mémoire.

Ce samedi 25 mars, le concert ne fut pas moins exceptionnel. Autre moment inoubliable. Pour l'heure, je manque de mots pour exprimer ce que fut cet événement : l'organisation sans failles du quintet, la précision des violoncelle, la présence de Diego Imbert, les échanges de regard entre les cinq musiciens, leur complicité, l'émotion pleine de retenue, une lecture de Piazzolla magnifique (on comprend l'estime admirative de Daniel Mille pour Samuel Strouk), les attitudes et la gestuelle de Daniel Mille lui-même, son autorité bienveillante, etc... etc... Un public de plus en plus conquis au fil des titres. Pour finir, un vrai triomphe de la salle entière. Pour dire l'émotion de ce concert, un mot me vient à l'esprit : justesse !

Pour s'en donner une idée assez "juste", il suffit d'un click sur "Cierra Tus Ojos"...

https://www.youtube.com/watch?v=hkkPsgfTRac

...

Mais encore... Quelques réflexions personnelles...

Suivant notre habitude pour ne pas dire notre stratégie, nous étions arrivés une heure en avance. C'est le prix à payer pour avoir une chance de prendre place au premier rang, si possible au milieu. Satisfaction de réussir à s'installer ainsi, à notre convenance. Plaisir aussi, arrivant très en avance, de croiser Daniel Mille et d'échanger quelques mots avec lui. Plaisir encore, après le concert et le moment des signatures de cds de discuter quelques minutes, d'échanger quelques impressions et de lui dire notre admiration avant de se quitter en formulant le souhait de le retrouver bientôt. Quelques mots à propos d'un disque avec Jean-Louis Trintignant, quelques mots à propos d'un cd de Daniel Goyone, etc... etc...

Chemin faisant, Daniel, diplomate, nous dit qu'il nous a vus au premier rang et qu'il se demande si nous n'aurions pas été mieux placés du point de vue du son au quatrième ou cinquième rang, qui sont considérés comme la position optimale par les ingénieurs ou techniciens du son. Cette remarque m'amène à expliciter notre comportement, alors même que nous sommes au courant de cette pratique. Essayer de se placer au premier rang relève en fait de notre part de deux considérations :  la première, c'est qu'un concert n'est pas seulement de la musique. Ce sont aussi des attitudes, des postures, des signes, des échanges de regard, des mimiques de satisfaction ou d'insatisfaction, toutes choses difficiles à percevoir au-delà de quelques rangs. La seconde considération, c'est notre goût pour les photos. Le problème est simple : ou l'on se donne une chance de voler quelques images et l'on doit impérativement se placer au premier rang ou bien on renonce à cette nécessité et l'on doit renoncer à prendre la moindre photographie. Se placer au premier rang relève donc de la nécessité et d'un compromis.

Ainsi, la perception d'un concert n'est pas seulement affaire sonore et musicale ; la vue aussi est impliquée. A ce sujet, je note que la prise de photos est pour moi une sorte de règle de méthode pour mieux apprécier le jeu des musiciens. Le souci de la bonne image, l'attention portée à l'instant décisif, suivant les termes d'Henri Cartier-Bresson, impliquent d'anticiper la musique, de faire des hypothèses et de les vérifier sur le vif. Oui, mais voilà, souvent la prise de vues est explicitement interdite !

...

Ci-dessous, onze photographies de ce concert d'exception...




















mardi 28 mars - connaissez-vous "jorjuna" de kazut de tyr ?

"Jorjuna" est le titre du récent cd du trio Kazut de Tyr. Je suis justement en train de le découvrir. En train de mettre de l'ordre dans mes impressions de première écoute. Une première écoute qui me donne d'emblée envie de l'approfondir.

Tout d'abord, le son sui generis, autrement dit la signature du trio m'a donné envie d'en savoir plus sur sa composition et sur son instrumentation, d'évidence originale :

- Gaby Kerdoncuff, trompettes, bombardes
- Jean Le Floc'h, accordéons
- Yves-Marie Berthou, percussions

Et, à y regarder de plus près, je comprends encore mieux que le son du trio me paraisse venir de quelque pays imaginaire à l'intersection du pays breton et des pays du Moyen-Orient. Par exemple, on peut noter "trompettes" et en effet il s'agit entre autres d'une trompette 1/4 de ton ; de même, "accordéons" et en effet il s'agit d'un accordéon 1/4 de ton. Des instruments modifiés ou créés ad hoc. Sans oublier la cohabitation d'instruments comme le saz, une sorte de luth, les bombardes, sortes de hautbois ou le qânûn, une sorte de cithare. Un monde mixte s'il en est...

A propos de monde mixte, je dois mentionner la présence très heureuse d'invités et citer leurs noms :

 - Maëlle Vallet, qânûn
- Lionel Mauguen, saz
-Kani Kamar, voix (Kurdistan)
- Eric Menneteau, voix (Bretagne)

Un trio donc à géométrie variable !

Mais ce n'est pas tout. Si l'on se renseigne maintenant sur le titre de l'album "Jorjuna", on apprend que ce mot désigne un rythme à dix temps commun aux afghans, arméniens, turcs, kurdes arabes et perses... Et l'on comprend qu'il s'agit essentiellement d'une musique à danser. Une musique populaire. Une musique qui part des pieds et de leurs battements, qui remonte en vagues émotives jusqu'à la tête avant de redescendre jusqu'aux martellements des pieds. Tout cela avec obstination jusqu'à une sorte d'hypnose. Et justement, même si le rapprochement peut surprendre, les morceaux de "Jorjuna" évoquent pour moi les musiques de transes, particulièrement les tarentelles.

Dans ce parcours de découverte que j'évoquais au début de cet article, je retiens pour l'instant trois repères :

- le monde breton, ses rythmes, ses gavottes et son instrumentation
- le monde du Moyen-Orient, ses rythmes et son instrumentation
- le monde des musiques de transes, une autre manière de voyager.

Pour en savoir plus sur Kazut de Tyr :

https://www.hirustica.com/kazut-de-tyr/

mercredi 22 mars 2017

jeudi 23 mars - à propos de la vitalité du tango aujourd'hui

J'ai dit, dans un article récent, à quel point le tango aujourd'hui me paraissait faire preuve d'une vitalité extraordinaire. Un article daté du dimanche 19 mars. Comme pièce à conviction, la sélection ci-dessous, représentative de cette belle santé, mais sans prétention à l'exhaustivité.

 


Quand on parcourt les titres de cette sélection, on peut noter les éléments qui constituent les couvertures des différents albums et surtout, car c'est cela qui est significatif, voir comment ces divers éléments sont combinés, quelle est leur importance relative, et du coup qu'elle est l'identité qui est mise en évidence pour donner envie d'écouter les dits albums.

Parmi les éléments possibles, qui constituent les couvertures, il y a le titre, le sous-titre, le nom de la formation, le nom des interprètes, le nom des compositeurs, le comportement des musiciens, les instruments, le lieu choisi comme décor ou, si l'on veut, comme environnement. C'est le choix de la combinaison entre ces éléments fondamentaux qui "fait système" et donne son identité à chaque album.

C'est ainsi, par exemple, que "Soledad" ne s'identifie que par son nom et par le lieu d'enregistrement. Difficile de faire plus sobre. A contrario, le SpiriTango Quartet présente "Chin Chin", 2014,  avec une photographie où les quatre musiciens manifestement "s'éclatent". Le même SpiriTango se propose comme un quartet beaucoup plus sage en apparence sur son portrait de groupe de son album de 2012, mais c'est le titre "Rage" qui explose.

Autres cas intéressants, les deux albums du Duo Intermezzo. Ce sont les compositeurs qui apparaissent en priorité, avec une déclinaison ensuite des autres éléments d'information : sous-titre", nom du Duo, identité des chacun des deux interprètes avec leurs instruments.

Mais encore, sont intéressants aussi les deux disques suivants : "Mosalini Teruggi Cuarteto / Chamuyo" et "Delta y Mar / Vicente Bögeholz et Juan Jo Mosalini". Les interprètes y figurent dans un environnement qui manifestement est destiné à donner une certaine idée de leur attitude, disons de leur état d'esprit  : paysage de ballade à quatre copains en bord de mer escarpé d'une part, ballade à deux, les pieds dans l'eau, dans les vagues calmes d'un delta d'autre part.

Voilà ! Ces éléments sont comme une sorte de grille de lecture pour chacun d'entre nous. Il reste à la faire fonctionner, en se demandant peut-être quels sont les éléments que l'on considère spontanément comme prioritaires : le titre, les compositeurs, les interprètes, le type de formation, le climat suggéré par le décor et les postures, les instruments, etc... etc... 

mercredi 22 mars - à propos de "delta y mar"... françoise a dit...

Je sentais bien que Françoise préparait quelque chose à la façon d'un plat longuement mijoté. Depuis plusieurs jours, j'entendais parfois à travers son casque des échos de "Delta y Mar", l'album de Juan Jo Mosalini et Vicente Bögeholz, et surtout je sentais bien, considérant les notes manuscrites s'accumulant autour de son ordinateur, que toute cette écoute prendrait bientôt la forme d'un texte admiratif, forcément admiratif. Et bien, voilà, depuis hier soir, c'est fait.

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/

Bon ! Inutile de tourner autour du pot. A mon tour, je suis plein d'admiration pour ce beau texte. Comme quasiment tous les textes de Françoise publiés dans son blog, pas seulement ceux qui sont des notes d'écoute, comme tous ses textes donc, c'est à la fois une expression on ne peut plus personnelle et subjective et une analyse qui affine notre écoute. C'est ainsi que, je le sais bien, dorénavant je ne saurais écouter "Delta y Mar" sans  l'accompagnement du commentaire ci-dessus.

Mais, allez à l'essentiel, vous comprendrez ce que je veux dire en parlant d'accompagnement... Accompagnement, compagnon, copain... Un bout d'écoute ensemble. Un moment de plaisir esthétique partagé.

lundi 20 mars 2017

lundi 20 mars - y a pas que l'accordéon... y a aussi renaud garcia-fons et dorantes...

Il y a plusieurs mois, Françoise avait repéré un concert de Renaud Garcia-Fons et Dorantes, programmé à Orthez dans le cadre du festival "Jazz Naturel" ce samedi 19 mars à 16 heures. Orthez est à 40 kilomètres de Pau ; quelques minutes par l'autoroute. Un concert fondé sur le disque du duo :"Paseo a Dos". Un disque magnifique "imprégné de tout l'héritage du flamenco", variations sur des rythmes de bulerias, malaguenas, guajiras, siguirillas, tangos, rondenas, etc... Un moment de perfection technique, de créativité, de complicité et de richesse mélodique.

Bref ! Une parenthèse heureuse dans le cours de la vie ordinaire. Un moment de bonheur comme une évidence.

Six photographies, entre 16h20 et 17h50, pour garder traces de cet événement :






dimanche 19 mars - la vitalité du tango aujourd'hui...

Parfois, les événements donnent à penser, par exemple du fait de leur rencontre qui se produit plus ou moins par hasard. C'est ainsi qu'en quelques jours, nous avons reçu un disque de Juan Jo Mosalini : "Chamuyo", et dans le même temps, appris l'existence d'un autre album :"Delta y Mar", en duo avec Vicente Bogelholz, commandé illico, et, toujours dans le même temps, l'existence du Cuarteto Lunares, sans compter le duo de Guillaume Hodeau et David Lowerse, sorti récemment. N'en jetez plus !

Cette abondance m'a tout à coup fait prendre conscience de la vitalité du tango aujourd'hui. Il m'a suffi en effet de parcourir le rayon de nos disques de tango pour me convaincre de cette vitalité encore plus intense et multiple que je ne l'imaginais. De ce parcours, sans aucune intention d'exhaustivité ou de classement, j'ai retenu seize albums. Je les admire tous à des titres divers et je me dis que le tango a de beaux jours devant lui et qu'un bel avenir lui est promis.


De haut en bas et de gauche à droite, sans aucun principe de mise en ordre, je note donc :

- "Discrete Time" de Juan Jo Mosalini et Olivier Sens
- "Tango Hoy" du Mosalini Teruggi Cuarteto
- "Delta y Mar" de J.-J. Mosalini et V. Bogeholtz
- "Chamuyo" du même Mosalini Teruggi Cuarteto
- "Homilia", Manu Comté B'Strings Quintet avec Th. Gubitsch
- "Soledad in Concert", un Soledad parmi d'autres,
- " Cuarteto Lunares, Tango actuel / A horas truncas"
- "Nostalgia del Tango" de Thomas Chedal, accordéon, et Philippe Alègre, piano
- "Barocco Tango" de D. Louwerse, violoncelle, et  G. Hodeau, bandonéon
- "Tango at Night" de Ronan Baudy, saxophones, et G. Hodeau, bandonéon
- "Chin Chin" du SpiriTango Quartet
- "Reflejos Migrantes" du Jerez Le Cam Quartet. Un disque parmi je ne sais combien de ce compositeur et pianiste magnifique...
- "Astor Piazzolla, Balada para un Loco" du même duo, S. Authemayou, bandonéon, M. Gars, piano
- "Bach Piazzolla, Tête à tête" du Duo Intermezzo
- "Rage" du SpiriTango Quartet
- "Barok Tango" de G. Jerez Le Cam avec Juan Jo Mosalini et Jacob Maciuca, violon.

Impressionnant, non !


vendredi 17 mars 2017

vendredi 17 mars - sébastien bertrand : "traversées"

En classant nos disques de diatoniques, je viens de retrouver le disque de Sébastien Bertrand intitulé "Traversées". Un disque Daqui enregistré en janvier 2016. Je me rappelle en avoir dit quelques mots dans un précédent article de "Chantiers". J'en avais gardé le souvenir d'un grand plaisir à l'écouter. Je me rappelle en particulier que son style m'avait fait penser à celui de Stéphane Delicq pour qui j'ai une très haute admiration. Un style à la fois très personnel et en même temps de la même famille que celui de S. Delicq. Un je ne sais quoi que je qualifierais volontiers d'authentique.

"Traversées" vaut vraiment le détour...C'est pourquoi je n'hésite pas à citer ici les quelques mots par lesquels je signalais en "Chantiers" l'existence de cet album très attachant.


"Sébastien Bertrand. Une sensibilité à fleur de peau. Un univers émouvant : fragilité et obstination.
Il joue de l'accordéon diatonique ; précisément de trois Castagnari, modèles Giordy, Dony et Mory.

https://www.youtube.com/watch?v=vjqcv5LygnI

... et un texte très intéressant :

http://www.sebastien-bertrand.com/solo "

mercredi 15 mars 2017

jeudi 16 mars - "ostinato"... ce qu'en dit Françoise...

Derache ! Naccarato ! Ravel ! Quels points communs ? Pour le savoir, un clic suffit : Françoise explique ça très bien et éclaire en particulier l'origine de son admiration pour ces artistes. De son admiration et de la mienne aussi.

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2017/03/ostinatoun-style-ma-culture-comme-les.html

mercredi 15 mars - ron carter et richard galliano

- Ron Carter et Richard Galliano. "Panamanhattan", Dreyfus Jazz, 1991 Capitale Jazz. Enregistré à Paris en 1990.
- "An evening with Ron Carter et Richard Galliano", In+Out Records 2017. Enregistré live au Theaterstübchen de Kassel en 2016.

Vingt-six ans entre les deux enregistrements.... "Et nous avons toujours les mêmes doigts"(Ron Carter).  Neuf titres sur le premier album, dont quatre compositions de Richard Galliano ; dix sur l'autre, dont cinq compositions de celui-ci et quatre de Ron Carter. Avec un solo de R. Carter en 5, "You Are My Sunshine" et un de R. Galliano en 8, "Aria/Libertango".



 
Parmi les titres du second album, on peut noter la présence de "Tea for Toots", de "Billie", de "Waltz for Nicky", de "Tango pour Claude" et donc de "Aria/Libertango". On peut alors remarquer que "Billie", "Waltz fot Nicky" et "Tango pour Claude" figurent aussi sur le récent album de Richard Galliano :"New Jazz Musette". Mais aussi que "Tea for Toots", sans discussion, fait partie du monde du jazz. Quant au morceau, qui semble à part :"Aria/Libertango", faut-il voir dans sa présence le signe annonciateur d'un projet à venir de Richard Galliano, projet qui pourrait s'intituler "New Jazz Tango" et s'inscrire dans la lignée d'Astor Piazzolla, nouvelle mouture, façon jazz ?  
 
Enfin, en écoutant attentivement les différents titres de ce nouveau duo formé par Ron Carter et Richard Galliano, je m'avise que les interprétations s'inscrivent clairement dans un jazz intimiste, en tout cas tout en demi-teintes, même "Tango pour Claude", c'est dire... Un dernier mot, que j'aurais pu placer en tête de cet article. Il revient à Ron Carter :"Croyez moi, il n'y a rien de mieux que de jouer avec un parieur qui défie son partenaire. Richard Galliano adopte toutes sortes de changements harmoniques et rythmiques. Ecoutez ce concert et appréciez la prise de risques !"
 
Jeu, défi, pari, prise de risques... Quatre termes bien venus pour orienter et guider l'écoute de cet album.

lundi 13 mars 2017

mardi 14 mars - alerte agenda ! concours d'entrée à l'ESM Bourgogne-Franche-Comté

... reçu ce jour le message ci-dessous de Fanny Vicens. A vos agenda !

Chers collègues, Dear colleagues,

Je me permets de vous faire parvenir les informations relatives au prochain concours d'entrée à l'Ecole Supérieure de Musique Bourgogne-Franche-Comté. N'hésitez pas à prendre contact avec moi pour de plus amples informations.
I am very glad to send you some informations about the entrance examination at the ESM Bourgogne-Franche-Comté. Don't hesitate to contact me for further information.

Epreuve écrite : 14 Avril 2017 
Epreuve instrumentale : semaine du 26 juin 2017 
Le programme, au choix du candidat et d’une durée de 30 minutes, doit comporter trois œuvres d’époques ou de styles différents.
Date limite de dépôt des candidatures: 25 Mars 2017

Bien à vous tous,
With best regards,

Fanny Vicens
www.fannyvicens.com

lundi 13 mars - bey ler bey invite erwan keradec : dix photos...

J'ai essayé, dans mon précédent article, de dire nos impressions quant au concert de Bey Ler Bey qui avait invité Erwan Keradec, joueur de cornemuse écossaise, à se joindre à leur trio. Comme complément de mon texte, j'ai sélectionné dix photographies parce qu'elles me paraissent, à des titres divers, assez bien traduire la scène et les postures des uns et des autres. Même si, élément primordial, il manque le son dans tous ses états...

- 20h50. Deux vues de la scène et de la posture des musiciens. Un éclairage constant ; des attitudes et des positions quasi identiques tout au long du concert.  



- 20h51. Florian, hyper-concentré.


- 20h51. Une attitude souvent répétée de Florian. Tourné vers son collègue aux percussions. Complicité à demi-notes.


- 20h52... On se détend !


- 20h52.

- 20h53. On se retend, si j'ose dire...


- 20h53 et 20h57On n'imagine pas, sur ces deux  photos, plutôt calmes, la puissance sonore et les stridences de la cornemuse. Un son venu d'ailleurs !



- 21h21. Une belle attitude, tout simplement.

dimanche 12 mars 2017

lundi 13 mars - bey ler bey invite erwan keravec à l'espace croix baragnon le jeudi 9 mars

Avertissement : dans mon prochain article, je publierai quelques photos du concert ci-dessous. Pour l'instant, je m'en tiens à un compte-rendu écrit.

Il y a quelques jours, Florian Demonsant avait diffusé le message suivant :

"Bonjour à tous!
Je vous propose un concert-curiosité... qui pourrait se révéler être une véritable expérience pour les spectateurs.
 
Installez vous dans des fauteuils confortables... et laissez vous entrainer par la rencontre entre un trio percussions orientales/clarinette turque/accordéon avec... une cornemuse écossaise...jouée par un breton inspiré!
Il s'agit du premier concert de Bey Ler Bey Trio avec Erwan Keravec en invité. Et ça se passe jeudi prochain, le 9 mars, à Toulouse, Salle Bleue, à 20h30.
Venez nombreux!!
Florian."
 
On commence à connaitre assez bien le style du trio, mais en tant que spectateur, suivant l'expression de Florian, et surtout en tant qu'auditeur novice en la matière, on n'avait jusqu'à ce jeudi aucune expérience en direct live des capacités de la cornemuse écossaise, ses stridences et son acidité.  Forcément, on avait coché comme prioritaire sur notre agenda la date de ce concert. Notre curiosité bien affutée, on est donc arrivé une heure avant l'ouverture des portes de la salle bleue. C'est ainsi que l'on a pu choisir nos deux places au premier rang à deux mètres de la scène et, plus particulièrement, à trois mètres du joueur de cornemuse écossaise. Deux places que l'on peut qualifier, suivant l'invitation de Florian, de fauteuils confortables.  
 
Le trio et son invité s'est donc présenté ; chacun a pris place, face à la salle. Comme je l'ai dit plus haut, on avait écouté les disques de Bey Ler Bey et on avait entendu plusieurs fois le trio en concert. Mais, on n'avait rien entendu... Le quartet s'étant installé, on a fait, suivant l'expression de Florian, l'expérience de sa puissance sonore, en particulier celle de la cornemuse. Un son, pour moi, jusqu'ici inouï. D'entrée de jeu, un maelström né de la rencontre impromptu sur la scène de la salle bleue entre des percussions orientales, une clarinette turque et un accordéon méridional avec une cornemuse venue du pays du monstre du Loch Ness. On a fait, comme le conseillait Florian : on s'est laissé entrainer au rythme de cette rencontre. D'entrée, comme une évidence, le mot "Dada" m'est venu à l'esprit. "Dada" au sens de poésie dadaïste. Il me parait en effet pertinent pour dire ma perception de ce concert, même si je ne suis pas certain que les quatre musiciens la trouveraient conforme à leurs intentions.
 
En tout cas, je m'explique. Penser à "Dada", c'était une manière pour moi de voir et t'entendre ce qui se passait sur la scène comme une remise en cause de conventions et de contraintes artistiques qui semblent aller de soi. Par exemple, la durée inhabituelle, une heure, du seul morceau exécuté :"Aphone". Un morceau à durée variable si mes informations sont exactes.  Variable, donc aléatoire, donc plus ou moins imprévisible pour le public. L'imprévisibilité étant précisément ce qui d'ores et déjà me donne envie de retrouver la situation du concert. Pour faire l'expérience de ce qui va se passer.   
 
A titre de complément à ma référence à "Dada", quelques mots, ci-dessous, tirés de Wikipédia :
 
 "Dada met en avant un esprit mutin et caustique, un jeu avec les convenances et les conventions, son rejet de la raison et de la logique, et marque, avec son extravagance notoire et son art très engagé, sa dérision pour les traditions. Les artistes de dada se voulaient irrespectueux, extravagants, affichant un mépris total envers les « vieilleries » du passé [...] Ils cherchaient également une liberté du langage, qu'ils aimaient lyrique et hétéroclite".

On n'est pas si loin du free jazz. Une structure finalement beaucoup plus rigoureuse qu'on pourrait l'entendre à première audition et des improvisations où l'on se laisse entrainer, pour ne pas dire immerger.

En quittant la salle bleue et en rejoignant le métro dans le froid de la nuit toulousaine, on se disait que finalement ce moment de Bey Ler Bey n'était pas sans rappeler certaines prestations de Pulcinella, avec Florian à l'intersection des deux formations.  
    
Ps.- A titre de complément à mon compte-rendu, quelques citations que je trouve tout à fait justes et pertinentes :

BEY.LER.BEY invite ERWAN KERAVEC    "Aphone"
 
Bey.Ler.Bey c'est la rencontre entre Florian Demonsant (accordéon), Laurent Clouet (clarinette) & Wassim Halal (darbuka/daf) autour d'un même intérêt: créer une musique qui détourne les codes musiques des Balkans, entre autres.
A l'occasion de ce concert le trio invite Erwan Keravec ovni de la Cornemuse écossaise. Quatre musiciens sur une même scène défendant une expression personnelle de l'improvisation confrontant leurs univers singuliers, frénétiques, et cherchant sans relâche à pousser les limites de leurs instruments . Une rencontre surprenante de Dissonneurs.
Musicien traditionnel breton, Erwan Keravec est un sonneur de cornemuse écossaise au parcours éclectique. Du couple traditionnel avec Guénole Keravec à l’improvisation libre avec Mats Gustafsson, Beñat Achiary, il compose, joue, improvise pour la danse contemporaine de Boris Charmatz, Emmanuelle Huynh, Gaëlle Bourges… Erwan est artiste associé au Quartz (Brest). http://www.erwan-keravec.eu/
Le nouvel album de BEY.LER.BEY, "Mauvaise Langue"sera en vente à l'issue du concert.
                                                                               VU PAR LA PRESSE
DJAM - Le disque déchire. Et l'on pourrait, pétri d'audace, s'aventurer à affirmer qu'il pète des culs. (suite ici)
TELERAMA - Leur fougue impertinente, leur jubilation expérimentale font plaisir à entendre. Anne Berthod
MEDIAPART - Leur Mauvaise langue est incisive, musique nerveuse, virtuose, impertinente. JJ-Birgé
DROGUISTES - Un trio de musique improvisée volcanique (ou balkanique). B-Efrati
 
MONSIEUR L'OUIE -Un quatre-quarts jacassant et inspiré, habité, jubilatoire, presque un space cake aux parfums de l’Est et d’Orient. NUIT & JOUR - Tout ce sang mêlé harmonique amène au plaisir de la musique vivante et même d’avant garde, via l’improvisation qui en découle naturellement.


dimanche 12 mars - alerte agenda ! "barocco tango" !

Je suis en train de découvrir « Barocco Tango » du duo David Louwerse, violoncelle, et Guillaume Hodeau, bandonéon. Après une première écoute de prise de contact, me voilà engagé dans quelques écoutes en boucles qui sont à proprement parler mon parcours de découverte.





La première idée qui me vient à l’esprit, c’est cette évidence que « L’écoute de « Barocco Tango » sera active ou ne sera pas. Cet opus se situe en effet aux antipodes de la musique consommée en flux ininterrompu, sans début ni fin. Aux antipodes donc de la musique de simple accompagnement. Ecoute active. L’écoute de ce disque implique en effet un véritable travail d’interprétation de la part de l’auditeur.  Un travail de questionnements, un travail d’hypothèses que chacun, en tant qu’auditeur sommé d’être actif, doit accomplir pour son propre compte. Le travail d’un artiste en effet a, me semble-t-il, pour fonction de susciter la curiosité, de provoquer des impressions et non de donner des réponses ou d’imposer des interprétations. Cette attitude quasi maïeutique est bien celle du duo. Elle me convient. 

Ecouter « Barocco Tango », c’est accomplir en effet un vrai travail de mise en questions :

-         Pourquoi ce duo ? D’où vient cette complicité entre les deux instruments, le bandonéon et le violoncelle ; entre les deux interprètes ?

-         Pourquoi ce choix de compositions alternées : Piazzolla / Marin Marais / Piazzolla-Bach / Piazzolla / Vivaldi / Gardel / Matos Rodriguez / Bach ?

-         Piazzolla en ouverture, Bach en clôture : pourquoi ce parcours d’aval en amont, comme une remontée généalogique du tango à la musique baroque ? Un travail de mise en évidence d’une filiation.   

Il ne s’agit certes pas de demander leurs réponses aux interprètes. Il s’agit bien, pour chaque auditeur, de construire pas à pas ses réponses. Un travail risqué. Mais le plaisir du sens est au bout. Un travail qui laisse à l’auditeur toute sa responsabilité d’interprétation. L’écoute comme un problème dont il appartient à chacun de construire la solution.  

Au cœur de ce parcours personnel de l’auditeur, qui en ce sens peut-être à bon droit dit interprète,  une rencontre avec les musiciens, eux-mêmes par définition interprètes. L’écoute active comme rencontre entre deux processus d’interprétation. Un double travail en miroir.

Mais aussi une écoute en forme de puzzle. Les différents titres de « Barocco Tango », bien loin de se réduire à une simple succession de morceaux, à un flux, fonctionnent en effet comme les pièces d’un puzzle qui se construit par tâtonnements successifs réitérés, par un jeu de questions-réponses peut-être sans fin. Plaisir de l’écoute active, plaisir du travail de l’interprétation. Plaisir du jeu de la mise en relation des pièces pour les combiner en puzzle. Plaisir d’un parcours guidé par une musique savante, par une musique dont les compositeurs et les interprètes dialoguent par delà l’espace et le temps.  Comme un jeu de reconnaissances réciproques.  

Mais, au-delà de la diversité des formes musicales, des auteurs et des époques, il y a un fil rouge qui les traverse et les unit. La lecture du programme du disque et la liste des compositeurs peut donner l’impression d’un certain éclectisme. Il faut aller au-delà de cette apparence. Au-delà de celle-ci, il y a en effet une certaine retenue, une certaine réserve, une manière de privilégier demi-teintes et nuances. Aucun effet facile. L’émotion comme un cadeau offert par les deux interprètes à l’auditeur actif. Une rigueur que l’on peut paradoxalement qualifier de classique et de baroque, aux antipodes des tentations expressionnistes excessives. Alliance de la liberté dans le classique et de la rigueur dans le baroque. Suivant l’expression de la philosophie antique : « Rien de trop ». Rien à soustraire, rien à ajouter. 

« Barocco Tango » est un disque de maîtrise tant en ce qui concerne la composition que la technique ou l’interprétation. C’est en cela qu’il est au-delà de la virtuosité comme simple habileté formelle, brio ou maestria. Au-delà de la performance. Au-delà de la virtuosité vide de sens, ici, un climat s’installe au fil des écoutes : une mélancolie sereine. Ni tristesse, ni exaltation. Une musique, ni solaire, ni nocturne, une musique crépusculaire : crépuscule du matin, au lever du jour, crépuscule du soir, à la tombée de la nuit. Tout en nuances.      

 


vendredi 10 mars 2017

vendredi 10 mars - accordéon et accordéonistes est arrivé-é-é...

"Accordéon et accordéonistes" est arrivé. Mars 2017, n° 172.

Bon, je l'ai dit à plusieurs reprises, je ne trouve pas toujours mon compte dans les pages de notre revue qui reste, malgré mes réserves, indispensable. Je n'y reviens pas. Je retiens au fil des pages :

- La photo de couverture de G. Le Boux. Beau portrait d'Alain Pennec.
- pages 4-6, "L'instant Contet", un "Echo" écrit par Pascal Contet. A savourer. Défense et illustration de l'accordéon dans tous ses états. Un texte très personnel, quasi intime. Une déclaration d'amour à l'accordéon sous sa forme la plus populaire : les thés dansants. Un style que j'apprécie et qui donne à voir ce que pourrait être celui que j'aimerais retrouver chaque mois. Tout simplement. Merci Pascal.
- page 17, René Sopa : son actualité, son style, ses projets. Informatif. intéressant.
- page 18, une belle photo, signée Le Boux, d'Alain Pennec. Un portrait photographique : regard et sourire... Touchant !
- pages 18-22, un beau portrait psychologique et une évocation du spectacle "Fabulations sonores" que nous avions découvert à Bourg Saint Andéol. Beau souvenir. Merci Agnès, merci Caroline.
- pages 23-25, Tony O'connell joueur de concertina. On a envie de l'écouter sans délai.
- pages 26-27, Alain Chapelain. "Rencontre avec un musicien hors du commun". Un musicien, un artiste, hors des sentiers battus.
- pages 28-31, Jérôme Robert ou "la passion du bal". Un peu anecdotique à mon goût, mais intéressant quant à la trajectoire d'un musicien de bal. La vie du métier au jour le jour !
- Les échos du musette... trop de clones au sourire béat. Le bonheur dans les selfies... Trop d'informations en vrac.  L'accordéon en miettes.
- pages 44-50, Nicolas Rapicault. Idem. trop anecdotique à mon goût. Trop descriptif. Et puis, in fine, cette impression que je ne saurais définir autrement qu'en disant que le monde de l'accordéon est montré là comme un monde de clones, d'individus qui se multiplient à l'identique.
- pages 74-76, "Chroniques"... Une rubrique "Folklore", une rubrique "Musette"... Bof ! Une rubrique Dvds présentant trois disques. Bof ! Je n'ai guère envie de les voir ni de les écouter.
- page 81, Régis Huiban, "recueil de partitions". Intéressant, mais toujours, obstinément, ce titre de la rubrique :"Le meilleur pour la fin". Tous les musiciens portraiturés dans les pages précédentes ont tout lieu d'être contents. Grosso modo : "vous êtes pas mal, mais y a  mieux". Sympa ! Ou encore... Heureusement qu'il nous restait une page, on vous avait oublié."

samedi 4 mars 2017

dimanche 5 mars - daltin trio au rex de toulouse le jeudi 2 à 21h30

On avait noté depuis plusieurs semaines le concert du Daltin Trio au Rex de Toulouse, une salle que nous ne connaissions pas, à 21h30, ce jeudi 2 mars. Daltin Trio, une formation que l'on suit depuis plusieurs années et dont on aime le jazz.  Eh ! Bien, autant le dire tout de suite, ce concert, ce fut un vrai moment de plaisir. Et même si cela fait un peu vieux prof ou vieux con... une grande partie de ce plaisir tient à l'impression que le trio a fait de grands progrès depuis notre dernière rencontre. Une impression de rouages bien huilés ; une puissance nouvelle et en même temps une ligne mélodique clairement lisible : puissance sonore et lisibilité. Mais aussi, cette impression que le trio a peaufiné sa prestation. Un concert bien rodé. Par exemple, la présentation du titre emblématique du groupe, "Le tango de l'autruche", se déroule quasiment comme une petite histoire qui donne du sel à l'écoute. Du coup, il nous tarde déjà de repérer quelque opportunité d'écouter bientôt à nouveau leur programme.

Autre chose : on a bien apprécié la présence de Julien Duthu, à la droite de Grégory, comme celle de Sébastien Gisbert, à sa gauche. Une présence, dans l'un et l'autre cas, efficace. Rien de trop ; une présence juste. Quant à Grégory, c'est merveille de l'écouter interpréter du Jo Privat ou encore, morceau de bravoure, "Indifférence". C'est merveille aussi de le voir passer de l'accordéon à l'accordina puis au bandonéon... Avec un égal bonheur.

Sans compter la disposition et l'organisation du trio dans l'espace scénique : un équilibre satisfaisant pour l'œil. Une belle complicité ! Sans compter non plus les "lumières" qui accompagnent les interprétations des différents titres et qui, ce faisant, comme on peut le voir ci-dessous, en suggèrent "la couleur".

Ci-dessous, neuf images du concert.
 

- 21h47

- 21h47

- 21h50

- 21h56

- 22h02


- 22h25

- 22h30

- 22h30

- 22h58

vendredi 3 mars 2017

vendredi 3 mars - alerte agenda ! une journée "galliano" à france musique

Quelques problèmes à régler, à propos desquels il n'y a pas lieu d'entrer dans le détail. Quelques problèmes non point cruciaux, mais cependant assez importants pour nous empêcher de rester vigilants pour repérer concerts et autres sorties de disques d'accordéon. C'est ainsi qu'il nous a échappé que la journée du 1er mars était dédiée à Richard Galliano par France Musique.

Heureusement, un message amical nous a alertés et c'est forcément un grand moment ou même plusieurs que l'on peut fort heureusement retrouver dans les programmes de France Musique. Des interviewes, un concert en deux parties de deux heures au total. Enregistrement public au studio 104. Amateurs de jazz et admirateurs de Richard Galliano : connaisseurs et chaleureux. Bref ! Il est encore temps de goûter toutes les saveurs du dit concert ; il suffit d'un clic.

https://www.francemusique.fr/programmes/2017-03-02

Galliano compositeur, Galliano interprète, Galliano leader et grand frère, Galliano tel qu'en lui-même, Galliano comme une évidence. Dans tous les cas, superbe ! Galliano, la fluidité même !

jeudi 2 mars 2017

jeudi 2 mars - savez-vous ce que "chamuyo" veut dire ?

Pour savoir ce que "Chamuyo" signifie ou évoque, c'est simple : un clic sur le lien ci-dessous.

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2017/03/chamuyo-mosalini-teruggi-cuarteto.html

Françoise dit dans son texte toute son admiration, que je partage, pour le Mosalini Teruggi Cuarteto. Du coup, on comprend ce que "Chamuyo" veut dire et, eu égard au commentaire de Françoise, on a illico envie d'écouter le disque et de partager son émotion.

Bonne écoute !