lundi 27 février 2017

lundi 27 février - ""ten years ago", un fil rouge vers le new jazz musette...

Pendant que, de son côté, Françoise écoutait trois versions de "Lili", j'écoutais trois versions de "Ten Years Ago", et, chemin faisant, j'en tirais quelques observations, que je vous livre sans autre mise en forme, sans autre analyse. 

Ce titre :"Ten Years Ago", on en trouve en effet trois occurrences dans la discographie de Richard Galliano, qui précède et en un sens annonce la version de "New jazz Musette". Ces trois versions sont les suivantes :

- Titre 7 de "Blow Up", 5:48. Un duo formé par Richard Galliano au piano et Michel Portal au jazzophone.
- Titre 4 de "New York Tango", 5:12. Un quartet formé par Richard Galliano à l'accordina, Al Foster, batterie, Bireli Lagrene, guitare, George Mraz, contrebasse. Enregistré en juin 1996.
- Titre 3 de "Richard Galliano / Brussels Jazz Orchestra / Ten Years Ago", 6:29. Richard Galliano et un Big Band. Enregistré en 2008.

"Tean Years Ago", de toute évidence, c'est une ballade dont la complexité s'accommode de multiples variations; Une ballade donc écrite par Richard Galliano pour Barbara.. Mais voilà, la mort en a décidé autrement. Reste, comme le dirait Françoise, la valeur sentimentale de cette mélodie.

lundi 27 février - richard galliano : "lili", un fil rouge sentimental...

Pendant que, de mon côté, j'écoutais trois versions de "Ten Years Ago", Françoise écoutait trois versions de "Lili" et, chemin faisant, en peaufinait son commentaire. Un commentaire sentimental s'il en est. Un commentaire qui traduit bien en mots tout ce qu'il y a de sentimental dans ce titre.

N'est-ce pas ?

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2017/02/richard-galliano-lili-un-fil-rouge.html

samedi 25 février 2017

samedi 25 février - "lobi" de stéphane galland

J'ai pour habitude de consulter une fois par semaine les offres de disques de Paris Jazz Corner. En particulier les offres de disques où figurent de l'accordéon ou du bandonéon. C'est ainsi que j'ai trouvé sur ce site et des disques où la présence de l'accordéon ou du bandonéon était plus que discrète, jusqu'à l'absence de... et d'autres où cette présence faisait événement. Dans les deux cas, surprise ! Dans tous les cas, une rencontre musicale.

Et voilà que récemment j'ai commandé à Paris Jazz Corner un disque dont mon intuition me suggérait le plus grand bien. Tout montre maintenant qu'elle avait raison. Même si je ne saurais dire pourquoi. Ce disque a pour titre "Lobi". Publié en 2012. Son concepteur et leader de la formation qui l'interprète est Stéphane Galland, un batteur de dimension mondiale avec plus de cinquante albums à son compteur.

Pour savoir en quoi consiste ce "Lobi", dont je vais dire quelques mots ci-dessous, je vous propose deux documents YouTube, dont le premier est un article de Citizen Jazz à juste titre fort élogieux et le second une présentation de cette création fort originale.

http://www.citizenjazz.com/Stephane-Galland-3467611.html

https://www.youtube.com/watch?v=2ItmI4LaYR0

Donc, "Lobi" est un mot d'une langue du Congo, qui signifie à la fois hier et demain. On peut comprendre par cette référence que la musique du disque sera à la fois du passé et du futur. Manière de s'inscrire dans une tradition et, en même temps, d'annoncer ce qui va advenir.

Citons le paragraphe définissant le concept du disque. "Le projet Lobi se nourrit d'éléments empruntés à de multiples traditions ancestrales, traités d'une manière contemporaine où la diversité d'expérience des musiciens impliqués donne naissance à une entité sonore unique".

Pour comprendre cette référence à de multiples traditions, il suffit de décrire les membres  du sextet et, si j'ose dire, leurs origines :

- Magic Malik, flûte et voix et compositions. Né en Côte d'Ivoire d'un père Peul guinéen et d'une mère française ; grand-père capverdien. A composé trois titres.
- Carles Benavent, bassiste, passionné par le flamenco. A composé un titre, le premier :"En Ruta".
- Tigran Hamasyan, pianiste d'origine arménienne.
- Misirli Ahmet, percussions, Turc d'origine. Inspiré par les traditions indiennes, égyptiennes, etc...
- Petar Ralchev, accordéoniste bulgare. Une référence quant à la tradition des Balkans. La présence  du Weltmeister ! Intervient sur quatre des onze titres de l'album. A composé un titre.
- Stéphane Galland, batteur belge "hors normes". Concepteur de l'album. A composé trois titres.

Un disque qui vaut le détour et toute notre attention. Le dernier titre s'intitule "Hommage à Minino" !


vendredi 24 février 2017

vendredi 24 février - alerte agenda ! "chamuyo" est arrivé -é-é...

Hier en fin d'après-midi, une alerte sms : "le Parvis vous informe que votre commande est arrivée" :

- "Chamuyo", dernier opus du Mosalini Teruggi Cuarteto. Little Tribeca, 2016.

Pour se faire une idée du projet et du style de ce quartet, un clic suffira.

https://www.youtube.com/watch?v=iHqXZQ35BAA

Quant à moi, je suis un peu débordé par l'afflux de disques sur mon bureau, mais, forcément, il me faut tout de suite prendre contact avec cette musique, tant j'avais pris plaisir, en direct live et par cd, à écouter "Tango Hoy" de la même formation.

Comment dire ? D'abord, c'est un bel objet avec, en couverture, une photographie qui, comme celle de "Tango Hoy" attire tout de suite la sympathie. On a d'emblée envie de découvrir quelle musique correspond à cette image. A l'intérieur de la pochette, deux textes, de Juanjo Mosalini et Leonardo Teruggi, explicitent le sens de la notion de "chamuyo" et le projet du quartet. Sept compositions de L. Teruggi et cinq de Juanjo Mosalini.

Pour compléter le quartet, outre J. Mosalini, bandonéon et L. Teruggi, contrebasse, deux musiciens remarquables : S. Surel, violon et R. Descharmes, piano.

Premiers moments de découverte. D'évidence, ça me plait. D'un mot, je dirais que je situe cette musique à l'intersection de trois pistes : le tango, forcément, la musique de chambre - un quatuor !- et la création contemporaine. Des musiciens que leur talent autorise à explorer "de nouveaux terrains de jeu" dans un cadre toujours rigoureux. Des musiciens, compositeurs ou interprètes, qui créent le tango d'aujourd'hui. Tradition et modernité. Un tango qui dépasse les multiples influences qu'il revendique et qui pourrait bien préfigurer un tango destiné à devenir classique. Tango de demain !


ps.- je profite de l'occasion de ces quelques mots à propos de "Chamuyo"  pour signaler l'existence d'un autre disque dont j'ai entendu quelques extraits sur YouTube. Il s'agit d'un duo, intitulé "Delta y Mar" avec Juanjo Mosalini, bandonéon, et Vicente Bögeholz, guitare. Ces extraits donnent vraiment envie de l'écouter. Un tango à la ligne claire dans toute sa pureté !

- https://www.google.fr/#q=delta+y+mar+mosalini

https://www.youtube.com/watch?v=WWbZ9VDclFI

- https://www.youtube.com/watch?v=aVV1WHHshJE





jeudi 23 février 2017

jeudi 23 février - de "spleen" à "new jazz musette" : "ballade pour marion"...

Dans mon article de ce mardi 21 février "new jazz musette : chantiers", j'ai essayé de retrouver le cheminement de Richard Galliano de "Spleen", en 1985, à "New Jazz Musette", 2017. J'ai essayé pour ce faire de reprendre la chronologie des albums et des morceaux entre ces deux dates et d'en tirer des choix de parcours de lecture. C'est ainsi que j'ai noté cinq occurrences de la "Ballade pour Marion", que j'ai sélectionnées comme parcours d'écoute.

Soit le parcours suivant à partir de la suite des albums où figure ce titre :

- "Spleen" 1985 ; 5:07
-"Solo in Finland" 1989  ; 4:10 (Richard Galliano joue sur Titano Victoria)
-"Coloriage" 1992 ; 5:18
-"Richard Galliano solo" 2007 ; 5:19
-"Sentimentale" 2014 ; 5:07

Eh bien, je vous le dis, c'est très intéressant. D'une certaine façon, c'est comme si l'on suivait pas à pas l'élaboration d'une œuvre. En même temps, il me semble mieux comprendre, chemin faisant, ce qui signifie la notion de jazz

ps.- Pour l'anecdote... Marcel A Dans mon article de ce mardi 21 février "new jazz musette : chantiers", j'ai essayé de retrouver le cheminement de Richard Galliano de "Spleen", en 1985, à "New Jazz Musette", 2017. J'ai essayé pour ce faire de reprendre la chronologie des albums et des morceaux entre ces deux dates et d'en tirer des choix de parcours de lecture. C'est ainsi que j'ai noté cinq occurrences de la "Ballade pour Marion", que j'ai sélectionnées comme parcours d'écoute.

Soit le parcours suivant à partir de la suite des albums où figure ce titre :

- "Spleen" 1985 ; 5:07
-"Solo in Finland" 1989  ; 4:10 (Richard Galliano joue sur Titano Victoria)
-"Coloriage" 1992 ; 5:18
-"Richard Galliano solo" 2007 ; 5:19
-"Sentimentale" 2014 ; 5:07
-"Ballade pour Marion" figure dans l'album "The Essential" 2011, mais je ne la prends pas en compte car il s'agit dans cette anthologie de la version présente sur "Spleen" et donc déjà notée.

Eh bien, je vous le dis, c'est très intéressant. D'une certaine façon, c'est comme si l'on suivait pas à pas l'élaboration d'une œuvre. En même temps, il me semble mieux comprendre, chemin faisant, ce qui signifie la notion de jazz

ps.- Pour l'anecdote... Marcel Azzola a écrit quelques mots élogieux à l'adresse de Richard Galliano
à l'intérieur de "Spleen". Il écrit :"Avec ses multiples aventures musicales, Richard n'a pas fini de nous étonner ! Il a toute mon admiration." Chapeau, Monsieur Azzola !

mercredi 22 février 2017

mercredi 22 février - jean-marie machado, didier ithursarry : "lua"

Je suis en train de découvrir "Lua", un disque Cantabile 2016, de Jean-Marie Machado et Didier Ithursarry : un duo piano et accordéon. J'ai pour ces deux musiciens une grande admiration, en particulier évidemment pour ce dernier eu égard à mon goût pour l'accordéon. J'admire Didier pour deux raisons principales : d'une part, le son qu'il "fabrique" sur son instrument, un Fisart, d'autre part son comportement d'aventurier qui multiplie les coopérations et qui ne cesse d'explorer des chemins nouveaux. Je dois avouer que c'est un vrai plaisir pour moi de pouvoir puiser dans ses disques que j'ai sous la main et de retrouver toujours avec le même enchantement les multiples facettes de son talent.

Plaisir encore de placer "Lua" au milieu  de tous ces albums comme en cœur de cible.  "Lua", le petit nouveau accueilli par "Danzas / Fiesta nocturna", "Bilika", "Kantuz", "Rebond", "Jazzarium", "Megapolis", "Oboreades", "Accordina Jazz", "Jazzarium Meteo Songs", "Sereine", "Whispers", "L'Orphicube", "Brass Danse Orchestra",  "Ensemble Art Sonic", "Danzas / J.-M Machado / A. Minvielle / La fête à Boby",  soit un nombre impressionnant de "complices" : entre autres, outre Machado, ...J.-C. Cholet, A. Darche, C. Barthélemy, G. Saint-James, Jauvin, J.-L. Oboman Fillon, S. Luc, K. Hiriart, J. Mienniel et déjà J.-M. Machado... Pour Didier Ithurssary, de l'orchestre symphonique au duo, toutes les coopérations valent d'être explorées avec ce souffle et ce son unique de son accordéon, qui est pour ainsi dire sa signature musicale. La marque de sa présence ! Après "Le bal perdu", ses basson, cor, flûte, clarinette et autre hautbois ou cor anglais, le duo piano  / accordéon de "Lua"... pour un autre projet.

Et donc... Je suis en train de découvrir "Lua" qui, comme je viens de l'apprendre, signifie Lune en portugais... A bientôt !

En attendant...  https://www.youtube.com/watch?v=oaeGdcz8QW0

... 5:52 pour se faire une idée du style du duo et de sa complicité. Et, en complément, un texte d'analyse fort éclairant sur les dix pièces de l'album :

http://www.franpisunship.com/archives/2017/02/08/34912919.html


 
Bon ! Je commence à me retrouver dans les méandres de "Lua" et quelques impressions émergent. D'abord, il s'agit bien d'un vrai duo. Pas du cheminement de deux monologues. Non ! C'est un vrai dialogue. Avec le piano de J.-M. Machado, percussif, fluide, cristallin et l'accordéon de D. Ithurssary qui sait si bien tenir la note et la faire vibrer. Ce qui me frappe maintenant c'est l'ambiance, l'atmosphère qui émane de ces dix titres : quelque chose de calme, d'apaisé, de l'ordre de la contemplation ; loin de toute crispation ou vaine agitation. Une atmosphère quasi lunaire ; une lumière intense et froide. Ce n'est pas par hasard que je trouve le titre 8 emblématique de l'ensemble : il s'agit du "Nocturne n°1" de Chopin, arrangé par J.-M. Machado.
 
Mon impression générale me fait associer l'album à un monde fluide, liquide, aquatique. Un monde de déambulation nonchalante. Avec un titre 5 "Vuelta" que je perçois comme un peu différent de l'ensemble. J'ai pensé - et cela m'amuse - à une sorte de course précipitée, quelque chose de dansant et d'un peu déglingué, à la manière des films muets à la Buster Keaton. La course du train fantôme. Impression à vérifier.  
 
Bref ! Un bel "objet" tout vêtu de noir, mais pas "noir c'est noir". Plutôt, un cheminement sous la pleine lune...  

mardi 21 février 2017

mercredi 22 février - alerte agenda : "lua"

On rentre à l'instant à la maison. Toujours le même rituel : courses à l'hyper Leclerc, passage en caisse, transfert du caddy dans la voiture, dépôt du caddy dans la file de ses congénères bien alignés, détour par le Parvis, achats culturels : livres ou disques, transfert des sacs de la voiture dans les placards et réfrigérateurs ad hoc de la maison. Ouf ! Un parcours bien balisé. Un enchainement de comportements quasi pavloviens. Tout est réglé comme du papier à musique : on connait la partition par cœur.

Sur les rayons de disques de jazz, un album nous attendait : "Lua" de Jean-Marie Machado et Didier Ithursarry. Un disque Cantabile 2016.

Je viens à l'instant d'enlever la protection qui le recouvrait. J'ai hâte de l'écouter, mais pour l'heure quelques obligations m'obligent à différer ce moment de plaisir. Impedimenta, suivant l'expression des Latins. En tout cas, vous serez prévenus !  

mardi 21 février - new jazz musette : chantiers...

Tout en écoutant  "New Jazz Musette", je me suis livré à un petit travail dont je vous livre ici quelques résultats. J'ai parcouru grosso modo la liste des albums de Richard Galliano, plus ou moins bien rangés par ordre chronologique - on ne les remet pas toujours à leur place après consultation - pour y chercher les occurrences des titres qui composent ce dernier opus, à la fois bilan d'un parcours de trente années et point de départ pour de nouvelles aventures. De "New Musette" à "New Jazz Musette", un parcours construit patiemment, pas une trajectoire. J'en ai donc tiré d'une part une liste ordonnée suivant les dates de publication et d'autre part une liste des titres de morceaux classés en fonction de leur fréquence. Je n'en ai pas tiré de conclusions, ni même d'hypothèses. Déjà, ce que j'ai trouvé me parait intéressant. En tout cas, ça me suggère plusieurs pistes d'écoutes comparées.

Deux classements donc :

1.- Par ordre chronologique, les albums où figurent des titres que l'on retrouve dans "New Jazz Musette", avec la liste de ces titres et leur nombre.
2.- Par ordre d'occurrences, la liste des dits titres, indépendamment de l'album où ils apparaissent.


1.- CHRONOLOGIE

- "Spleen", 1985 [2]
"Ballade pour Marion"
-"Spleen"

- "Solo in Finland", 1989 [4]
-"Giselle"
-"Coloriage"
-"Fou rire"
-"Ballade pour Marion"

-"New Musette", 1991 [2]
-"Beritzwaltz
-"Giselle"

- "Coloriage", 1992 [6]
- "Beritzwaltz"
- "Spleen"
- "Viaggio"
- "Giselle"
- "Coloriage"
- "Ballade pour Marion"

- "Viaggio", 1993 [5] Dreyfus Jazz
- "Waltz for Nicky
-"Viaggio"
-"Billie"
-"Tango pour Claude"
-"Coloriage"

-"Laurita", 1995 [2] Dreyfus Jazz
-"Laurita"
-"Giselle"

-"New York Tango", 1996 [2] Dreyfus Jazz
-"Ten Years Ago"
-"Fou rire"

-"Gallianissimo ! The Best of Richard Galliano", 2001 [7]
-"Laurita" de l'album "Laurita"
-"Waltz for Nicky" de "Viaggio"
-"Fou rire" de "New York Tango"
-"Giselle" de "Laurita"
-"Viaggio" de "Viaggio"
-"Spleen"  de "Spleen"
-"Tango pour Claude" de "Viaggio"

-"Michel Portal - Richard Galliano / Concerts", 2004 [3] Dreyfus Jazz
-"Tango pour Claude"
-"Giselle"
-"Viaggio"

-"New York Trio / Ruby, My Dear", 2005 [2] Dreyfus Jazz
-"Spleen"
-"Waltz for Nicky"

-"Richard Galliano / Solo", 2007 [3] Dreyfus Jazz
-"Ballade pour Marion"
-"French Touch"
-"Billie"

-"Love Day", 2008 [2]
- "Aurore"
-"Love Day"

-"Richard Galliano / Brussels Jazz Orchestra", 2008 [4]
-"Ten Years Ago"
-"Tango pour Claude"
-"Coloriage"
-"Giselle"

-"French Touch", 2009 [4]
- "A French Touch"
-"Tango pour Claude" (dvd)
-"Laurita" (dvd)
-"Waltz for Nicky" (dvd)

- "The Essential", cd2,  2011 [5] Dreyfus Jazz
-"Waltz for Nicky" de l'album "Viaggio"
-"Ten Years Ago" de "Blow Up"
-"Tango pour Claude" de "Viaggio"
-"A French Touch" de "French Touch"
-"Ballade pour Marion" de "Spleen"

-"Southern Exposure", 2012 [1]
-"Spleen"

-"Sentimentale", 2014 [2]
-"Ballade pour Marion"
-"Lili"

-"Mare Nostrum II", 2016 [3]
-"Aurore"
"Giselle"
"Lili"


2.- OCCURRENCES 

- "Giselle"  (8)
-"Ballade pour Marion" (6)
-"Tango pour Claude" (6)
-"Waltz for Nicky" (5)
-"Viaggio" (5)
-"Spleen" (5)
-"Coloriage" (4)
-"Fou rire" (3)
-"Ten Years Ago" (3)
-"Beritzwaltz (2)
-"French Touch" (2)
-"Laurita" (3)
-"Lili" (2)
-"Aurore" (2)
- "Billie" (1)
-"Love Day" (1)
-"French Touch" (1)

Voilà ! Je me suis bien amusé. Je me suis ouvert plein de pistes et de chantiers... Y a plus qu'à... Par exemple, prendre "Viaggio" comme fil conducteur et le laisser se décliner sous cinq interprétations jusqu'à la version "New Jazz Musette" ; ou encore "Ballade pour Marion".. etc...suivant l'humeur.

ps.- On notera que la liste des occurrences ci-dessus ne comporte que dix-sept titres alors que "New Jazz Musette" en comporte deux fois neuf. Après quelques recherches, j'ai pu vérifier que l'album  comporte bien en effet une composition inédite :"Nice Blues", titre 4 du cd1. Comme je me demandais comment prononcer le dit titre, l'idée m'est venue que justement il ne fallait pas lever l'ambiguïté : "Nice blues", c'est, à notre guise, un "joli blues" et un "blues à Nice". Autrement dit, "un joli blues [dédié] à Nice"...    




dimanche 19 février 2017

vendredi 17 février - alerte agenda ! richard galliano new jazz musette (4)

Après plusieurs écoutes des deux disques de "New Jazz Musette", le moment m'a semblé venu de fixer quelque peu mon attention en notant mes impressions telles qu'elles me viennent à l'esprit. sans chercher ni à les analyser, ni à les ordonner. Notes au fil de l'écoute... J'en profite pour noter aussi les durées des différents morceaux.

- Cd1.

1.- "A French Touch", 3:29. Je pense à "Indifférence", le summum du musette. La valse absolue.
2.- "Billie". 5:25. Une ballade empreinte de gravité. Une conversation pleine de nostalgie. La guitare de Sylvain Luc. Le jazz pour échanger des pensées amicales et complices. A la  tombée du jour. Au début de la nuit.
3.- "Coloriage". 5:20. Allez ! On y va ! Tambour battant ! L'avenir nous appartient. La guitare de Sylvain Luc.
4.- "Nice blues". 4:12. L'intro d'André Ceccarelli et Sylvain Luc. Un jazz méditatif. Comme l'indique le titre, c'est bien de blues qu'il s'agit.
5.- "Ballade pour Marion". 6:52. Une ballade. Un zeste de sérénité. A mi-voix. Ambiance club. A pas feutrés. Chuchotements au crépuscule.
6.- "Fou rire". 4:12. Rupture de ton entre 6 et 5. A nouveau, une sorte d'élan comme dans le passage de 3 par rapport à 2.
7.- "Giselle". 5:02. A nouveau, un ton intimiste, méditatif. Une contribution à l'art délicat de la conversation. Encore de la confidence dans un climat de complicité.
8.- "Laurita". 4:31. Une promenade. Ph. Aerts donne le ton. Tout va bien. On est insouciant. On a envie d'esquisser trois pas de danse.
9.- "Love Day". 6:04. Flux et reflux. Méditation. Un moment de paix fragile : il faut profiter de ces moments de calme. Equilibre fragile.

Au terme de cette prise de notes à la volée à l'écoute du cd1, deux réflexions plutôt synthétiques :

- Je me posais dans mon précédent article la question du principe d'organisation des différents titres. Il me semble maintenant qu'un principe possible apparait qui pourrait être une alternance entre des morceaux plutôt extravertis et d'autres plus méditatifs. Deux aspects du jazz.
- D'autre part, je sens bien cette évidence que lorsqu'un des membres du quartet se manifeste, si j'ose dire, au premier plan, il se passe toujours quelque chose, on attend qu'il se passe quelque chose. Tout de suite, l'attention est sur le qui vive... Et cette attention n'est jamais déçue...

- Cd2.

1.- "Waltz for Nicky". 3:33. Une valse joueuse, une valse joyeuse. Du jazz comme je l'aime. Une tension constante sans crispation. Un bout de chemin entre amis.
2.- "Ten Years Ago". 3:27. Méditatif. Introverti. Tout en finesse. Un temps qui s'étire.
3.- "Tango pour Claude". 4:06. Sans violence. Tout en nuances, une interprétation que je n'avais jamais entendue. Une respiration apaisée.
4.- "Viaggio". 5:14. La pureté du son. Comme le dit Françoise :"Tout est maitrisé". Quelle batterie ! Quelle guitare ! quelle contrebasse ! Mais cela, on pourrait le dire à chaque titre. A partir de là, en tout cas, quelle liberté pour Richard Galliano !
5.- "Lili". 3:29. Un seul mot : sentimental ! Et justement, "Lili" est le dernier morceau de l'album "Sentimentale". Ce n'est pas un effet du hasard.
6.- "Beritwaltz". 5:05. Je pense à "Indifférence". Une certaine respiration ; une certaine structure. Qui donc m'évoquent la sublime "Indifférence".
7.- "Spleen". 4:13. Evidemment, un morceau de type introverti. quasi confidentiel. Une interprétation tout en nuances et, si j'ose dire, discrétion. De la finesse !
8.- "Azul Tango". 3:58. A nouveau, une mélodie extravertie. Un morceau sous tension contrôlée.
9.- "Aurore". 5:14. Un dernier morceau comme une ouverture vers un monde nouveau. Un morceau plein de promesses. Une atmosphère de sérénité. Comme l'aurait dit un romancier :"La vie devant soi".

Au passage, je note que ce dernier titre :"Aurore" est le numéro 1 de l'album "Love Day" de même que le dernier titre du cd1 : "Love Day" est tiré de ce même album, dont il est le morceau n° 6.

Avant de mettre un point final, deux réflexions :

- J'observe, sans faire une recherche approfondie dans la discographie de Richard Galliano, que certains albums sont pour ainsi dire surreprésentés en ce qui concerne la présence de morceaux qui figureront plus tard sur le disque "New Jazz Musette". Ce sont d'une part "Coloriage" de 1992 et, d'autre part, "Viaggio" de 1993/1999. Dans le premier figurent "Beritwaltz", "Spleen", "Viaggio", "Giselle", "Coloriage" et  "Ballade pour Marion" ; dans le second, figurent "Waltz for Nicky", " Viaggio", "Billie", "Tango pour Claude"et "Coloriage".  

- Au terme de ce temps d'écoute et, chemin faisant, de notes prises sur le vif, je m'interroge et me demande en quoi l'on peut à bon droit qualifier cet album de new jazz musette. Pour ce qui est du musette, c'est clair, il s'agit d'une racine primordiale de l'accordéon de Richard Galliano, une source vitale dépassée au fil du temps et de ses influences multiples. Par exemple, la valse. Mais en quoi peut-on parler de jazz ? En quoi cette musique peut-elle être qualifiée de jazz ? Après réflexion, il me semble qu'elle ne doit pas être qualifiée ainsi eu égard à son respect de quelques canons esthétiques, mais tout simplement parce que chaque morceau est identifié par la signature que Richard Galliano imprime à ses compositions et interprétation. C'est du jazz parce que c'est du "Galliano", cuvée Prestige... et qu'on ne peut s'y tromper.

samedi 18 février 2017

vendredi 17 février - alerte agenda ! richard galliano new jazz musette (3)

Que ce soit Françoise ou moi ou nous deux ensemble, nous n'avons cesse de découvrir ce dernier opus de Richard Galliano. A la hauteur de nos attentes, c'est-à-dire à des hauteurs que seuls quelques uns atteignent. Un plaisir rare qui tient en grande partie au fait que la plupart des titres nous sont familiers et donc que nous pouvons quasiment en fredonner par cœur la mélodie et d'autant mieux en apprécier l'interprétation. Disons les variations. Avec, forcément, une place de choix faite à chacun des membres du quartet, qui apporte sa couleur et sa touche à l'ensemble.

Pour l'instant donc, ce que j'appellerais volontiers pour moi une écoute d'immersion. Se laisser porter et embarqué en lâchant prise, tout esprit critique ou d'analyse entre parenthèses : mélodies, variations et improvisations, toujours la même décontraction. Une décontraction que je dirais très brésilienne.

Tout en écoutant donc la suite des morceaux en enchainant les deux disques, alors même que je me suis mis en posture d'attention flottante, quelques questions me viennent à l'esprit :

- Soit la suite des titres du cd1 :

- 1. "A French Touch"
- 2." Billie"
- 3. "Coloriage"
- 4."Nice Blues"
- 5."Ballade pour Marion"
- 6."Fou rire"
- 7."Giselle"
- 8."Laurita"
- 9."Love Day"

- Soit la suite des titres du cd2 :

- 1."Waltz for Nicky"
- 2."Ten Years Ago"
- 3."Tango pour Claude"
- 4."Viaggio"
- 5."Lili"
- 6."Beritwaltz"
- 7."Spleen"
- 8."Azul Tango"
- 9."Aurore"

- Soit donc la liste 1 et la liste 2, voici des questions qui spontanément, si je puis dire, m'interrogent :

1.- Quelle est la logique d'organisation des différents titres ? Quel principe a présidé à leur choix et à leur mise en ordre ? Comment se distribuent-ils entre le cd1 et le cd2 ? Ce principe est-il chronologique ou autre ?

2.- Aucune indication n'est donnée quant à la date de composition des différents titres ? Sauf peut-être pour "Spleen" situé par Richard Galliano lui-même comme origine de son mouvement  "New Musette". "Spleen", un album de 1985, où l'on trouve déjà "Ballade pour Marion" et "Spleen" évidemment.  Mais alors pourquoi est-il ici en 7 du cd2 ? De même, dans une interview, Richard Galliano commente son travail sur "Coloriage" ; il explique qu'après avoir presque renoncé à l'inclure dans cet album, il l'avait finalement conservé, comme sur une inspiration, le faisant sonner comme du forro et qu'il le considérait maintenant comme le meilleur de cette sélection.  Mais alors pourquoi ne pas lui donner une place de choix  et le situer en 3 du cd1 ?

3.- Autre question qui m'intrigue : la liste des titres est donnée sans aucune indication de durée. Je veux croire à un choix délibéré, mais pour l'heure je n'ai aucune hypothèse quant au principe de ce choix. Reste que je suis intrigué.

4.- L'édition actuelle de "New Jazz Musette" est un bel objet culturel, raffiné mais simple. En tout cas, sans glose ni autre commentaire. Sans documents annexes. Je me dis que cette édition, un jour, pourrait bien trouver son complément dans une édition sous forme d'un dvd live... C'est en effet ce qui s'est passé pour "Tangaria Quartet", pour "Piazzolla for Ever Septet", pour "Mozart" et pour "Acoustic Trio", entre autres et sauf oubli de ma part. Attendons !

ps.1- Dernières réflexions : pour ma part, j'aurais bien inclus dans cette sélection de dix-huit titres une composition de Richard Galliano que j'apprécie particulièrement, à savoir "Chat pitre" qui, pour moi, sonne comme une gnossienne de Satie... Enfin, derniers mots : parmi toutes ces interprétations magistrales, j'ai été surpris par "Tango pour Claude" que j'entends comme une version moins "violente" que celle dont j'avais l'habitude par disques et concerts et que je reçois comme pour ainsi dire apaisée. Du coup, je ne sais combien de fois j'ai écouté et réécouté cette version pour la confronter à celle, violente, que j'avais fini à tort par croire définitive.

ps.2- ... et - comment l'oublier dans cette liste ? - "La valse à Margaux"... Forcément !

vendredi 17 février 2017

vendredi 17 février - alerte agenda ! richard galliano new jazz musette (2)

Dans mon article d'hier, j'ai signalé la sortie du dernier opus de Richard Galliano, une sorte de bilan de trente années consacrées entre autres à la défense et illustration du jazz musette : "Richard Galliano New Jazz Musette". Comme si une boucle ouverte avec "New Musette" se refermait,  ouvrant à son tour l'exploration d'autres champs à investir. En tout cas, telle est bien l'intention de Richard Galliano.

Pour l'heure, on en est à la découverte des deux cds et des 2x9 titres qui composent le dit opus. On écoute. Je reviendrai sur nos impressions quand on aura pris la distance nécessaire pour pouvoir les traduire en mots. On a le temps... On écoute.

Mais d'ores et déjà quelques mots sur l'album en tant qu'objet. Un emboitage cartonné formé par trois volets recto-verso. Très simple, très sobre. Quelques mots de présentation pour définir le projet qui préside à cette réalisation. Pas de fascicule explicatif, ni de commentaires, ni d'analyses. Trois volets donc et deux disques. Pour ces trente années au service du jazz musette, Richard Galliano aurait pu "se payer" un coffret prestigieux. Une édition collector. Il a préféré la simplicité. On lui en sait gré. On comprend que pour lui l'essentiel est plutôt dans la musique du quartet qu'il a formé autour de lui avec S. Luc, guitare, A. Ceccarelli, batterie, Ph. Aerts, contrebasse acoustique. Une œuvre dédiée à l'amour du musette et du jazz.   


jeudi 16 février 2017

vendredi 17 février - alerte agenda ! richard galliano new jazz musette (1)

Je vous signale, mais sans doute le savez-vous, que la sortie du dernier opus de Richard Galliano intitulé "New Jazz Musette" est annoncée pour ce vendredi 17. En fait, il était sur les rayons de jazz du Parvis dès ce jeudi après-midi.

Il s'agit de deux cds de neuf titres chacun. Tous sont des compositions de Richard Galliano lui-même. Forcément, je suis impatient de les découvrir, mais empêché ce soir par quelques obligations urgentes, je remets cette première écoute à demain. Je veux me donner le temps de les savourer. Il me tarde. Evidemment ! D'autant plus que Richard Galliano s'est entouré de Sylvain Luc, André Ceccarelli et Philippe Aerts, des complices de longue date.

A bientôt !

En attendant... https://www.youtube.com/watch?v=4XSSW0aiIUY

mercredi 15 février 2017

jeudi 16 février - la vie devant soi, renaud garcia-fons, de très subjectives impressions...

Il est un peu plus de dix-neuf heures. On vient de descendre du bureau. Françoise entreprend de préparer notre repas du soir. Je l'aide en mettant le couvert. Elle me dit :"C'est fait... J'ai fini de faire "La vie devant soi" [dernier opus de Renaud Garcia-Fons]. Je l'ai même publié."    

Elle travaillait à ce compte-rendu très subjectif depuis plusieurs jours alternant écoutes et écriture. Forcément, je laisse là, sur un coin de la table, nappe, serviettes, assiettes, verres et bouteilles... Et je lis...

  http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2017/02/la-vie-devant-soi-renaud-garcia-fons-de.html

En fait, j'aurais voulu tout citer. Mais finalement il est bien mieux de la lire directement. Franchement, ça vaut quelques minutes d'attention. Pour ma part, je ne vois pas ce que j'aurais pu ajouter. Par contre, je sais bien à quel point la lecture de ses impressions va m'accompagner dans l'écoute de "La vie devant soi".

mardi 14 février 2017

mardi 14 février - un envoi de paris jazz corner

... reçu ce matin un colissimo que m'a envoyé Paris Jazz Corner. Deux disques que j'avais repérés sur ce site et qu'il m'a plu de prendre le risque de commander. L'un s'intitule "Söndörgö / Tamburocket /Hungarian Fireworks" et l'on peut y noter la présence d'un accordéoniste. Quant à savoir s'il intervient sur plusieurs titres, sur tous ou sur un seul, on ne peut le savoir qu'en découvrant le colissimo. C'est en ce sens que je parle de prise de risques. L'autre s'intitule "Lobi" ; le leader en est un percussionniste du nom de Stéphane Galland et l'on peut, parmi d'autres musiciens, reconnaitre le nom de Peter Ralchev, dont on identifie le son de son accordéon dès la première écoute. Mais pour l'heure je ne sais pas sur combien de titres il intervient. D'où cette idée que le commander, c'est prendre quelques risques.


Mais, justement, cette prise de risques me plait. Il m'est arrivé en effet à plusieurs reprises de commander à Paris Jazz Corner des disques où l'accordéon est réduit à la portion congrue ; présent parfois sur un seul morceau. Parfois totalement absent comme dans "dodeka" d'Arne Nordheim. Ou dans certains disques où Gil Goldstein identifié comme accordéoniste joue en fait exclusivement du piano. En tout cas, J'aime bien cette incertitude qui est l'occasion de découvrir des instrumentistes qu'en toute connaissance de cause je n'aurais pas choisis.

D'autre part, cette commande, reçue ce matin,  je l'avais envoyée par internet le 27 janvier... Elle n'a été expédiée que ce dernier samedi 11 février depuis Sommières, commune du Gard, 30250... avant d'arriver, aujourd'hui 14, à Pau, préfecture des Pyrénées atlantiques, 64000. J'aurais pu trouver ce délai un peu long. Sans doute. Mais, pour ma part, je préfère retenir la gestion du désir qu'il implique. Chaque jour j'ai surveillé la boite à lettres. J'aurais pu être déçu. Et pourquoi donc... J'avais bien d'autres disques à écouter. Et aujourd'hui au moment d'ouvrir le colissimo qui contient les deux disques attendus, qu'est-ce-que je suis content ! Bien plus que s'il était arrivé tout tranquillement, tout normalement.

Je crois me rappeler que les surréalistes avaient choisi de ne pas donner une périodicité régulière à l'une emblématique de leurs revues justement pour aiguiser le désir. Que n'ont-ils connu Paris Jazz Corner, ses disques et ses délais de livraison aléatoire...

ps.- pour finir, un truc rigolo... que je découvre à l'instant.

Le personnel de "Söndörgö" est constitué de cinq membres :

- Aron Eredics, lead tambura, etc...
- Benjamin Eredics, kontra tambura, etc...
- David Eredics, clarinette, saxophone... etc...
- Salomon Eredics, accordéon, shepherd flûte, etc...
- Attila Buzas, tambura bass, etc...

En paraphrasant Jacques Prévert, on a envie de dire :"Mais, qui sont ces gens qui ne sont pas capables de compter jusqu'à cinq ?"





dimanche 12 février 2017

dimanche 12 février - connaissez-vous maxime perrin ?

Je me souviens, c'était en mai 2009 (je viens de vérifier), après avoir croisé dans mes tâtonnements le site de Maxime Perrin - merci le hasard - et après l'avoir contacté directement, j'avais fait la connaissance de sa musique par l'intermédiaire de deux albums :

- "Terra Nuda / Luntanu da so Furia", septembre 2007,
- "Azura / Houari's Travel", en version de travail 4 titres, 2008.

Je me rappelle une musique étrange, à la personnalité fortement affirmée, et dont je me réjouissais de l'avoir découverte et appréciée.

Et voila qu'il y a quelques jours, à nouveau mes tâtonnements m'ont conduit à retrouver le site de Maxime Perrin. J'ai donc repris contact avec lui et du coup j'ai pu découvrir trois autres albums de sa création :

- "Azura Ardente Abissu", octobre 2010,
- "Anamorphoses", janvier 2013,
- "Esperanto", décembre 2015.

Depuis que j'ai reçu ces trois disques, je ne les écoute pas en boucle à proprement parler, mais je les ai écoutés à plusieurs reprises. Et je continue. Je m'obstine pour deux raisons au moins : d'abord le plaisir immédiat de me laisser porter et immerger dans un son qui m'enchante et qui à chaque écoute me parait nouveau ; ensuite, le fait que cette écoute me laisse perplexe en ce sens que je n'arrive pas à traduire mes impressions en mots. Une expérience que je n'ai peut-être jamais vécue à ce point. Une expérience qui m'intéresse précisément par le fait que cette impossibilité pour moi de traduire l'effet de la musique en mots me parait signifier que celle-ci est tellement spécifique qu'un discours ne saurait en rendre raison ni en suggérer une équivalence dans un autre langage. La musique au-delà des mots. En tout cas, expérience étrange : comme s'il s'agissait d'une sorte de fascination ! Impossible d'en donner une traduction verbale sans trahir le plaisir musical irréductible au plan verbal et discursif

Malgré tout.. Quelques précisions purement descriptives :

- Pour le disque intitulé "Terra Nuda", Maxime Perrin joue sur un accordéon Mengascini Bayan II Conv et sur un accordina Borel préparés et accordés par Stéphanie Simon,
- Pour "Azura", il joue avec J.-B. Godet, clarinettes, R. Habib, contrebasse et S. Sangline, batterie, plus des invités à, la trompette, au clavier, à la guitare,
- Pour "Anamorphoses", il joue en duo avec Jonathan  Mauch, saxophones et hautbois, avec qui il partage compositions et arrangements,
- Enfin, pour "Esperanto", il joue avec Jonathan Mauch, saxophones, hautbois, et compte des invités au piano, à la guitare, à la trompette, à la basse... Et des membres de l'orchestre Opéra de Ljubljana Slovénie. Maxime Perrin lui-même joue sur accordéon Gadji. Un type d'accordéon dont joue sauf erreur Marcel Loeffler et qui est préparé par Stéphanie Simon, que l'on retrouve après mention faite de son nom sur le premier cd "Terra Nuda".

J'ai dit plus haut m'a difficulté à traduire mon écoute et mes impressions en mots, mais peut-être puis-je noter cependant d'une part que le duo accordéon/saxos de "Anamorphoses" me parait particulièrement efficace pour construire, morceau après morceau, un monde structuré autour de quatre "Habanera" en titres 4, 8, 12 et 16, et d'autre part que le titre du dernier album "Esperanto" correspond au mieux au programme proposé à la fois éclectique et impressionnant d'unité. Un programme ou plus exactement un parcours qui nous conduit par exemple de "Let's Tango" à "Nigun", de "Vesoul" à "Folk", de "Foz do Douro" à "Homeless in Budapest", etc... Plusieurs compositions de M. Perrin, quelques unes de J. Mauch, un arrangement de traditionnel et... J. Brel. De la diversité certes, mais comme le dit le titre une langue transversale, une langue commune.

Bref, de belles œuvres !




samedi 11 février 2017

samedi 11 février - y a pas que l'accordéon... y a aussi le lorenzo naccarato trio au bijou à toulouse

Je me rappelle. C'était il y a plusieurs mois, au second semestre de l'an dernier. Un message amical, accompagné d'un exemplaire du premier disque du Lorenezo Naccarato Trio, avait attiré notre attention sur la musique pleine de promesses de cette formation. Je devrais dire : "de cette équipe" tant tous les trois sont complémentaires et indissociables. On avait beaucoup apprécié l'écoute des cinq titres. 32:10 de découverte et de plaisir  !

C'est donc tout naturellement, lorsque le trio a été annoncé à Oloron, salle Jeliote - autant dire dans son jardin - pour un concert le 18 novembre, que nous avons réservé nos places. Et ce fut un concert superbe. Une vraie découverte. Du coup, forcément, quand Françoise a repéré leur passage au Bijou, à Toulouse, le 9 de ce mois, on a réservé nos places illico.

Et, bis repetita placent, ce fut à nouveau une magnifique soirée. Même et autre ! Une salle, pas très grande certes, mais remplie par une assistance avertie et chaleureuse, en tout cas une assistance de vrais amateurs de jazz. Qui ne boudent pas leur plaisir et qui n'hésitent pas à manifester à tout coup leur enthousiasme et leur fine compréhension de ce que leur propose le trio.

Si l'on se réfère à l'imaginaire des éléments, le Lorenzo Naccarato Trio, de toute évidence, se rattache au feu. L'eau est trop fluide, trop évanescente, la terre trop enracinée et trop dense, l'air trop impalpable et trop bleu, trop froid. C'est donc le feu qui convient pour symboliser la musique du trio : le comportement de Lorenzo ou l'énergie d'Adrien Rodriguez à la contrebasse et de Benjamin Naud à la batterie. Cette musique est en effet incandescente. Un jazz tout feu tout flammes. Soyons pédant : un jazz ardent, igné. Et par conséquent lumineux... C'est une musique hyper composée, souvent obsessionnelle jusqu'à devenir hypnotique, traversée par les fulgurances d'improvisations toujours étonnantes. On pense à un feu d'artifice alternant des pièces attendues et des inventions surprenantes.

Autre chose : à bien observer les trois membres du trio, on sent, comme par une sorte d'empathie, comment ils composent et construisent peu à peu chaque morceau. De ce point de vue, j'ai été frappé, en comparant les prestation du trio à Oloron et Toulouse, d'observer à quel point l'identité de sa musique est manifeste - un son, un phrasé, un style - et à quel point paradoxalement elle est différente d'une situation à l'autre. Même et autre.

Bref, le trio répétait son concert le 10, le lendemain donc. On espérait pouvoir rester à Toulouse, hélas, quelques obligations nous ont contraints à rentrer à Pau. On l'a regretté, mais on est bien décidé à surveiller le programme du trio et, si par hasard, il se produit pas très loin de nos pénates, c'est sûr, on retiendra deux places. En attendant, remettons le cd dans le lecteur.

Ci-dessous, j'ai choisis six photos qui me paraissent assez bien rendre compte et de la posture de chacun et de l'ambiance de la scène. Si le trio n'apparait pas dans sa totalité, c'est évidemment que je ne disposais pas du grand angle nécessaire... On s'est consolé de ce défaut technique qui tient au fait que nous étions assis au pied de la scène. On ne peut tout avoir...      






mardi 7 février 2017

mardi 7 février - chantiers...

Il y a des jours "sans" et des jours "avec" suivant un mouvement de flux et de reflux qui dépend largement du hasard. Il y a des jours de pénurie : ni nouveautés, ni rééditions. Pas d'accordéon en vue. A la rigueur, quelques docs YouTube. Il y a des jours de trop-plein où je voudrais tout écouter à la fois... Dans le premier cas, c'est l'occasion de retrouver tel ou tel album de prédilection ou tel autre oublié je-ne-sais-pourquoi... Dans le second cas, pour calmer mon impatience j'ouvre un casier "chantiers"... Ainsi, je sais où je vais quel que soit mon rythme. Une manière de planification qui me rassure.

C'est ainsi que sur le coin de mon bureau, hier, se trouvait placé, parmi cinq autres,  un disque que je qualifierais d'original et d'intelligent, en tout cas saturé de culture :

- "Le bal perdu", mars 2017, par l'Ensemble Art Sonic, un quintet de flûte, clarinette, basson, cor, cor anglais auquel s'associe Didier Ithursarry à l'accordéon. Un premier album à propos duquel j'ai fait un article hier soir où j'espère avoir dit assez mon admiration et pour le projet et pour sa réalisation.



- "Arcord, inspired by songs and dances" d'Ana Topalovic et Nikola Djoric, respectivement violoncelle et accordéon. Un disque sorti en 2015 qui m'a été suggéré par Amazon. "Si vous avez aimé [...] vous aimerez [...]", en l'occurrence cet album "Arcord". J'y reviendrai, mais d'ores et déjà, merci Amazon. C'était une bonne suggestion !
Une manière très moderne de revisiter Beethoven, Purcell, Bach, Tchaikovski, Dvorak, Bartók, Villa-Lobos, Piazzolla, Doderer. Une belle surprise ! Ils sont fort jeunes. Un bel avenir !


 
 
- "Azura Ardente Abissu",  2010, "Anamorphoses", 2013, "Esperanto", décembre 2015. Trois disques de Maxime Perrin. J'aurai l'occasion de revenir sur ces trois volets de l'œuvre de Maxime Perrin. Je me donne le temps de les écouter attentivement. Pour l'heure, je suis très sensible en particulier à la rencontre entre Maxime Perrin, accordéon Gadji, et son complice Jonathan Mauch aux saxophones et haubois. Je trouve leurs compositions étranges : un je-ne-sais-quoi d'étrangeté, difficile à analyser mais qui me séduit. En tout cas un son bien spécifique, immédiatement identifiable.





- "La vie devant soi", 2016, Renaud Garcia-Fons, contrebasse à cinq cordes, David Venitucci, accordéon Fisart, Stephan Caracci, vibraphone, etc....  On avait découvert ce trio à Perpignan : en direct live, le charme avait opéré. A travers le cd, il opère encore. Pour ma part, c'est le mot chef-d'oeuvre  qui me vient à l'esprit. J'essaierai de dire pourquoi...

lundi 6 février 2017

lundi 6 février - alerte agenda ! le 3 mars, sortie de l'album "le bal perdu"...

Je suis en train de découvrir un disque que j'ai beaucoup de plaisir à écouter. Il est intitulé : "Le bal perdu". Un titre qui fait immédiatement écho dans notre mémoire à un autre bal :"C'était bien... au petit bal perdu". Et, tout en l'écoutant, me revient à l'esprit la formule populaire :"Un(e) de perdu(e), dix de retrouvé(e)s". Ce sont en effet non pas dix, mais bien dix-huit titres qui s'enchainent avec bonheur comme autant de figures d'une tradition issue du musette et renouvelées avec une virtuosité joyeuse et une intelligence remarquable. A titre d'illustration de mon propos, quelques exemples : "La Javanaise", "Java des bombes atomiques", "De dame et d'homme", "Ballade irlandaise", "Flambée montalbanaise", "Il Camino", etc.. On reconnait chemin faisant  autant de compositeurs qui font référence : Gainsbourg, Goraguer, Perrone, Stern, Viseur, Romano, et d'autres encore. Et des arrangements qui sont à la hauteur de ces compositions au point de leur donner une vie nouvelle. Une nouvelle jeunesse, pour ne pas dire une jeunesse éternelle.

Pour renouveler cette tradition de la valse musette, une formation atypique au service d'arrangements pleins de finesse. Pour réaliser le projet de cet album, se sont rassemblés en effet les cinq musiciens de l'Ensemble Art Sonic, qui ont eu la riche idée d'inviter Didier Ithursarry. Soit Joce Mienniel, flûte, Cédric Chatelain, hautbois, cor anglais, Sylvain Rifflet, clarinette, Baptiste Germser, Sophie Bernado, basson et donc l'accordéon de Didier Ithursarry, dont on sait qu'il ne résiste jamais au plaisir de se risquer dans des aventures nouvelles. Ici encore, un projet a priori improbable auquel il s'associe, à l'aise comme un poisson dans l'eau.

Un souffle nouveau, un sang nouveau, un ensemble qui donne une nouvelle vie à Jo Privat ou à Gus Viseur, une nouvelle vie à la musique des bals populaires... Une musique qui est partie intégrante de notre mémoire... Une musique qui se propose comme une évidence, alors même qu'elle manifeste en toute simplicité une double culture, populaire et savante, de la part de l'Ensemble Art Sonic, qui a créé cet album.

J'ajoute enfin que ce disque se présente d'emblée comme un objet agréable à contempler et à manipuler. Je pense en particulier aux portraits des six musiciens, des portraits en noir et blanc, qui nous les rendent pour ainsi dire singuliers et, pour tout dire, sympathiques. Ces photos sont signées Annabelle Tiaffay. De beaux portraits qui contribuent à affiner notre écoute. A quoi il faut ajouter la photo de couverture signée Joce Mienniel : un kiosque à musique abandonné. Une belle image, nostalgique, une manière poétique de nous préparer à l'écoute de cette évocation originale de la valse musette et du monde des petits bals...

Cet album devrait sortir le 3 mars... Je serais content de vous avoir donné l'envie de l'écouter.  Et si mon texte ne suffit pas, vous pouvez faire un détour par le site ci-dessous :

     http://www.jmp.fr/ete-2017.html?view=item&item_id=283

jeudi 2 février 2017

jeudi 2 février - accordéon et accordéonistes est arrivé-é-é...

"Accordéon et accordéonistes" est arrivé. Février 2017, n° 171. Première impression générale : beaucoup de biographies sains-sulpiciennes. Quasi aucun intérêt pour moi. J'ai l'impression, de livraison en livraison, de relire ad vitam aeternam le même récit édifiant. Bon, j'espère qu'au moins les accordéonistes ainsi statufiés sont heureux de cet hommage. Eux-mêmes et leurs parents et alliés. Tout le cercle de famille, quoi !  Bref... Je retiens...

- "Tête d'affiche" : Philippe Mallard. Il y est question de "muzetto créole".
- "Portrait" : Michel Colin, la force tranquille. Hilarant !
- "Entretien" : Viviane Arnoux, 25 ans de MaM. Un article comme j'aimerais en lire beaucoup. De la description et quelques idées quant au parcours et aux projets de MaM. Informatif !
- "Entretien", pages 30-34, où il est question de la rénovation d'un camion, du tour de France et d'Yvette Horner... De l'art populaire ! Authentique !
- "Chronique", quelques lignes, page 74, pour annoncer l'opus à venir, à la mi-février, de Richard Galliano :"New Jazz Musette".
- "Le meilleur pour la fin", page 81, une page consacrée à César Stroscio, le bandonéoniste du Cuarteto Cédron. 

Voilà ! J'espère que le mois prochain Pascal Contet aura eu le temps de rédiger son si savoureusement culturel "Instant Contet".




mercredi 1 février 2017

mercredi 1er février - alerte sortie de disque ! richard galliano :"new jazz musette"

Dans quelques jours, le 17 de ce mois précisément, sortie du disque de Richard Galliano intitulé "New Jazz Musette". Pour avoir une idée du contenu de ce disque et du projet qu'il réalise, on peut en consulter le teaser : quelques extraits de morceaux connus et une interview de Richard Galliano. L'intelligence même de l'accordéon ! Lumineux  ! Evidemment, on comprend bien d'emblée la parenté entre ce nouvel album et "New Musette". Même et autre !

https://www.youtube.com/watch?v=4XSSW0aiIUY

Alors que, Françoise et moi, nous écoutons le discours de présentation de Richard Galliano, elle me rappelle qu'il y a quelques années - en avril 2013, je crois -, j'avais fait un texte à propos de son parcours et à cette occasion j'avais qualifié ce parcours de spiralaire. La spirale est en effet un mouvement par lequel on passe et repasse par un même point, mais à des niveaux différents, de plus en plus complexes. C'est très exactement ce qui se passe avec le parcours qui va de "New Musette" à "New Jazz Musette". C'est un parcours que l'on pourrait dire aussi dialectique en ce sens qu'il combine et les dépassant deux attitudes apparemment opposées et contradictoires :  d'une part, la répétition du même, l'admiration stérile pour le passé, et d'autre part la fuite en avant dans la fascination pour la nouveauté à tout prix. Rien de nouveau sous le soleil versus du passé faisons table rase.

Un parcours dialectique, construit par le dépassement incessant de toutes les oppositions de style ; un parcours spiralaire, construit comme une histoire qui reconnait son ancrage dans la tradition et en même temps prend le risque de remettre en jeu tout ce qui pourrait s'apparenter à des certitudes. C'est pour cela que Richard Galliano ne vieillit pas...