dimanche 29 novembre 2015

dimanche 29 novembre - y a pas que l'accordéon... y a ausi "tori" du nicolas parent trio...

... reçu, il y a quelques jours,  "Tori", le dernier opus de Nicolas Parent en formation trio. Ce trio est composé de Nicolas Parent lui-même à la guitare, de Guillaume Arbonville, percussions, et de Kentaro Suzuki à la contrebasse. Avec, en invité sur le titre 1 :"Train to Isalo", Karsten Hochapfeld au violoncelle.

Depuis hier donc, je suis en train de découvrir cet album de dix titres et d'une durée d'environ 55 minutes. Disons-le d'emblée, un disque plein de profondeur, dont on ne fait pas le tour en un seul voyage. Ce qui d'abord m'a frappé, c'est la qualité de la prise de son qui donne au disque cette profondeur que j'évoquais ci-dessus. On se croirait dans quelque monde de cristal, tout en transparence et en complexité. Ce qui donc m'a frappé et me frappe encore en cet instant c'est la texture de la guitare. On peut repérer ici ou là quelques notes brésiliennes, quelques notes de guitare flamenca ou de guitare classique espagnole et - pourquoi pas ? - d'autres notes encore aux accents orientaux. Sans compter la guitare rock de "Copenhagen". Mais tout ça est intégré dans un son spécifique qui est l'originalité et la signature de cet album.

Pour l'heure, je l'ai dit, j'en suis au temps de la découverte et je mesure déjà la complexité de cet album sous une apparence de ligne claire et de (fausse) nonchalance - la dimension brésilienne. Temps de découverte aussi des percussions et de la contrebasse. Qui donnent aux différents morceaux beaucoup de cette profondeur que j'évoquais ci-dessus.

Mais aussi trois solos intitulés "Solo 4", 3:15, en 4 ; "Solo 2", 2:23, en 8 ; "Solo 1", 3:15, en 10. Trois exercices de style, que je viens d'écouter à la suite, ce qui a pour effet de mettre ces trois solos en échos ou en interaction et c'est bien.

Enfin, sans introduire une hiérarchie entre les dix titres, disons que j'apprécie particulièrement "Valse pour Victoria" en 6 et encore plus  "Deep in black" en 7. A mon sens, le titre le plus complexe.

Mais finalement je me rends compte que la liste de mes préférences se confond presque avec celle des titres. C'est tout dire...  

.........

ps.1- Après une écoute un peu plus approfondie, je découvre des beautés particulières au titre 1 :"Train to Isalo" avec la présence magnifique du violoncelle, et au titre 9 : "Copenhagen", d'une durée de 12:31, le temps pour le trio de nous introduire dans un monde dont on ne sort pas tout à fait indemne. Du coup, la liste de mes préférences se confond bien avec le programme du disque.


ps.2- Il est facile d'écouter Nicolas Parent sur internet avec des documents vidéo. Mais, pour ma part, je retiens ici un précédent opus : "Moments" qui est bien significatif du style du trio.

http://www.deezer.com/album/1374081

samedi 28 novembre 2015

samedi 28 novembre - y a pas que l'accordéon... y a aussi "outset" du quartet itamar borochov

... reçu, il y a quelques jours, "Outset" d'Itamar Borochov Quartet : Itamar Borochov, trompette, Hagai Amir, saxo alto, Avri Borochov, basse, Aviv Cohen, batterie. Un bel album. une heureuse surprise. Sept titres, environ 55 minutes. Un style très affirmé qui se déploie et se renforce au fil des morceaux. Une très grande unité. Pour en avoir une première idée, un clic suffira.

https://www.youtube.com/watch?v=EsZYShHBvyw

"Outset", c'est d'abord une trompette crépusculaire. Avec des accents qui rappellent Miles Davis. Rigueur et économie de moyens. Une trompette en demi-teinte. Claire, tâtonnante, obstinée, arc-boutée sur sa ligne mélodique. Pas d'éclats ni de stridences faciles. Une trompette introspective, intimiste. La batterie et la basse posent le décor et contribuent à installer une atmosphère qui permane tout au long de l'album. Le premier morceau dure 12:42. Vers les 7 minutes, le saxo apparait. Encore plus crépusculaire que la trompette. Il s'agit moins de raconter une histoire que de donner forme à des états d'âme. La batterie contribue beaucoup à instaurer ce climat.

A l'écoute des morceaux qui composent cet opus, une évidence m'apparait : la couleur de cet album, c'est le rouge et noir. Noir profond ; rouge intense. Sombre et lumineux.

"Outset", sauf erreur de ma part, c'est le commencement. On pourrait le traduire par "à l'origine" ou "au point de départ". C'est en effet un premier disque.

Souvent les différents morceaux ont une structure semblable avec des moments de dialogues intenses entre des instruments auxquels la prise de son, impeccable, donne une présence extraordinaire. Dialogues et individualités. Suivants les morceaux, la batterie ici, la basse là posent le décor. La trompette et le saxo peuvent alors s'y inscrire pour développer leur discours. Mais encore : la basse se fait souvent énigmatique. On suit la construction de son parcours comme un vrai suspense. Tâtonnements et ligne claire vont bien ensemble. On attend ce qui va se passer...

Bref ! Une expression me vient à l'esprit pour caractériser le style de cet album, c'est :"une sérénité tendue". Il me semble qu'elle traduit assez bien mon impression dominante. Donc, en conclusion : un bel album où l'on découvre une trompette avec un vrai style, mais aussi un quartet tout en nuances et finesse.

lundi 23 novembre 2015

lundi 23 novembre - swing of france : la contre attaque du jazz musette

J'ai dit il y a peu mon enthousiasme pour l'album de Swing of France : "La contre-attaque du jazz musette". Swing of France", c'est un trio de quatre musiciens talentueux, quatre comme les trois mousquetaires. Un ensemble atypique : accordéon, guitare, tuba et percussions, plus à l'occasion des participations : guitare, violon ou accordéon.

D'écoute en écoute, je me régale de mieux en mieux. On sent d'évidence un projet mûrement élaboré, une connaissance intime de Gus Viseur, Tony Murena ou Jo Privat, un programme de treize titres  parfaitement choisis et articulés entre eux. Un ensemble où ces titres se font écho les uns aux autres. Comme un jeu de miroir. Parmi ces titres donc tous les incontournables : "Balajo", "Passion", "La flambée montalbanaise", "Mystérieuse", "Soir de dispute", "Swing Valse", "Indifférence"...

Une rare intelligence de ce que c'est de faire vivre la tradition : respect des œuvres fondatrices et modernité, ne serait-ce que dans la composition du trio/quartet.

Mais, assez causé... Pour comprendre et partager mon enthousiasme, il suffit d'un clic...

https://www.youtube.com/channel/UCKNQbv_ZsTZXrJ1xqLwBEiQ

A partir de ce document, on peut explorer l'univers de Swing of France. C'est un vrai bonheur !

Alors ! Intelligent, non ? Goûteux, non ?

dimanche 22 novembre 2015

dimanche 22 novembre - à propos du dernier opus de nano "concert en espagne"

C'est en 2007 que nous avons connu Arnaud Méthivier, dit Nano". C'était à l'occasion du festival de Trentels. On s'en souvient : pieds nus, seul sur scène, assis sur un cajon, avec un énorme Piermaria. On se souvient en effet d'un flot musical d'environ une heure et demie, sans interruption, une déambulation au fil du courant d'un long fleuve qui n'avait rien de tranquille. Il s'était présenté je crois en trois mots comme créateur de musique. C'est tout. La création sans commentaires. Avec une large place faite à l'improvisation. une inspiration que je qualifierais volontiers de rigoriste ou en tout cas de rigoureuse et sans concession à des effets faciles.

ce concert nous avait surpris, intrigué, étonné. Depuis, au fil des sorties de ses cds, on a essayé de suivre son parcours. Je n'ai pas dit trajectoire. Sans souci d'exhaustivité, mais avec assez de curiosité pour s'attacher à mieux le connaitre. C'est ainsi qu'on a écouté :

- "L'autre côté du vent", 2005
- "L'écorce", 2008
- "Arnottodrom", 2008
- "Arnotto  The Cyclop and I", 2011
- "Accordéologie", 2014
- "Concert en Espagne", 2015

Son œuvre m'intéresse et je suis curieux d'en suivre le développement, mais, et sans doute est-ce un paradoxe,  alors que Nano, je crois, se définit comme créateur d'émotions, son écoute reste pour moi justement sans émotion. Mon intérêt est grand et sa musique m'intéresse d'un intérêt essentiellement intellectuel, presque exclusivement conceptuel. En fait, en parcourant les six albums ci-dessus j'ai l'impression d'écouter quasiment le même morceau, en tout cas mes sensations sont chaque fois les mêmes, comme si je me laissais emporter par le mouvement d'un courant fluvial ou marin, qui pourrait durer des heures et qui de fait pour chaque morceau est en général long.

Le fait de percevoir les albums que je connais comme des ensembles de morceaux fort semblables, voire identiques, est pour moi une qualité. C'est pour moi en effet la marque de l'artiste inspiré qui de création en création "tourne autour" d'une idée, d'une forme, d'une expression, qui s'en approche chaque fois plus ou moins mais qui in fine n'est pas satisfait. Et qui du coup tout aussitôt se remet à la tâche. C'est pourquoi j'attends déjà son prochain album, disons sa prochaine performance.   

samedi 21 novembre 2015

samedi 21 novembre - chantiers...


... Jeudi, ce même jour, en ouvrant la boite à lettres, je découvre trois enveloppes qui, ouvertes, laissent apparaitre quatre cds. C'est Noël avant l'heure !

Dans la première, ce que l'on pourrait qualifier de disque manifeste : "La contre-attaque du jazz musette" par un trio de quatre membres - comme les Trois Mousquetaires - qui attire d'emblée la sympathie. Une première écoute suffit pour comprendre qu'il s'agit d'un projet très construit, très élaboré par des musiciens qui ont les moyens de leurs ambitions. En bas de couverture, on note cette mention : vol. 1. C'est bien pensé ! Quand le prochain album sortira il suffira d'indiquer vol. 2, sans rien changer au premier. J'y reviendrai, mais disons d'ores et déjà que ce disque m'enchante qui redonne vie à Murena, Viseur et Jo Privat... Une équipe intello, atypique - accordéon, guitare, tuba, batterie -, à géométrie variable et surtout pleine de talents. A suivre à la trace...

Dans la deuxième, "Arnaud NANO Méthivier / Concert en Espagne". Enregistrement en direct, à Burgos, avec comme collègues un violoncelle et un violon. 7 morceaux / 74 minutes. Une musique obsessionnelle, quasi hypnotique, une musique de masses sonores et de création sur le vif. Une musique risquée. Avec parfois des échos d'un autre monde, voire d'un monde d'espaces infinis. En tout cas, un univers fluide...

Enfin, dans la troisième, un disque :"Outset / Itamar Borochov Quartet", dont Françoise a écouté des extraits et dont elle m'a dit le plus grand bien. Et puis un autre disque... Mais, chut, je ne peux en parler à cette heure. On attendra sa sortie officielle pour en reparler. Pour l'instant on n'en voit que la couverture d'un bleu immaculé;

Bon ! C'est pas tout ça. Reste à trouver le temps et les conditions favorables pour les écouter.     

dimanche 15 novembre 2015

dimanche 15 novembre - actualité de vincent lhermet : rameau, hier et aujourd'hui

... reçu ce vendredi 13 novembre le courriel ci-dessous de Vincent Lhermet.

Chers tous,
J'ai le plaisir de vous annoncer la sortie ce jour d'un nouvel enregistrement intitulé Rameau, hier et aujourd'hui sous le label Klarthe (distribution Harmonia Mundi).
 
Ce disque est le fruit d'un projet créé à l'Opéra de Lille en 2014 à l'occasion de l'année Rameau et met en regard 11 oeuvres de Jean-Philippe Rameau avec 5 créations de
Tomas Bordalejo, Philippe Hersant, Martin Iddon, Florent Motsch et Mikel Urquiza,
 

En fait, depuis plusieurs jours, on avait retenu cet album au Parvis. Vers 15 heures, un message nous informait qu'il était à notre disposition. A 16 heures, on tenait en main le précieux objet. Et, dans la foulée, première écoute à la maison, avec quelques tasses de thé.

Bien évidemment, une écoute ne peut nous donner qu'une impression superficielle de cette œuvre. Mais d'ores et déjà, une certitude : "Rameau, hier et aujourd'hui", c'est un bel objet. On a plaisir à le découvrir visuellement, on a plaisir à en admirer la forme et la finition impeccables. On a plaisir aussi à en parcourir le livret. On sent d'évidence une grande exigence informative et esthétique. Une belle approche... C'est un bel objet aussi par son concept, disons par son idée directrice eu encore par son projet.  Rameau, hier et aujourd'hui... Tout est dit. Non, pas tout à fait... Il faut y ajouter le talent et la virtuosité de Vincent Lhermet. Un accordéon lumineux et complexe... Un son si personnel qu'il est comme une véritable signature, un son de caractère, si je puis dire, au sens où dès qu'on l'entend il imprime en nous sa marque.

Mais, en fait, par ces quelques mots je voulais prendre date de la sortie de cet album magnifique à maints égards ; en saisir toutes les qualités, c'est une autre affaire. Ce sera l'affaire de plusieurs écoutes... 

mercredi 11 novembre 2015

jeudi 12 novembre - actualité de mélanie brégant... où il est question d'hansel et gretel

Dans mon article précédent, j'ai eu plaisir à répercuter une information diffusée par Mélanie Brégant par courriel. Et voilà qu'après coup, j'ai eu la curiosité d'aller voir ce qu'il en est de son actualité. Et bien, surprise, j'ai noté ce que l'on peut découvrir en cliquant sur le lien ci-dessous :

http://theatre-des-marronniers.com/?page_id=332

Il y est question du théâtre des marronniers à Lyon, de plusieurs dates de concerts : dix entre le 19 et le 29 de ce mois, d'une création, du public visé : tout public à partir de 7 ans, et enfin de Hansel et Gretel, les héros du conte des frères Grimm et de l'opéra d'Humperdinck... Il y est question aussi de l'ensemble Brins de voix - mezzo, mezzo, soprano, baryton - et de Mélanie Brégant à la direction musicale et à l'accordéon.  La mise en scène est assurée par Madeleine Adoumbou.

Une entreprise qui forcément suscite la sympathie et dont on peut attendre le meilleur étant donné le talent des interprètes... En tout cas, on souhaite à ce projet tout le succès qu'il mérite.

Les amateurs de belle musique et d'accordéon qui habitent dans la région lyonnaise ont bien de la chance. Je répète : il est question de dix dates...

mardi 10 novembre 2015

jeudi 12 novembre - alerte agenda ! alerte concours zontaclub 2016 ! alerte concours accordéon ! mélanie brégant nous informe...

... reçu de la part de la part de Mélanie Brégant une information d'importance que je me fais un plaisir de diffuser ci-dessous :

Chers collègues, chers amis,

J'ai le plaisir de vous informer que le zontaclub organise en 2016 un concours de musique, comme tous les deux ans, et que l'édition 2016 sera dédiée pour la première fois à l'accordéon.

Ce concours s'adresse aux jeunes femmes (niveau minimum cycle 3 renforcé, DEM, DNOP ou équivalent) âgées de 17 à 30 ans. Prix Zonta: 4000 euros, et prix Zonta Jeune Talent: 2000 euros.

Ce concours se déroulera en deux temps, et mettra à l'honneur deux compositeurs: François TASHDJIAN (www.tashdjian.net) et Graciane FINZI (www.graciane-finzi.com). Pour la finale, les candidates auront l'honneur de créer la première pièce pour accordéon solo de Graciane Finzi (commande du zontaclub et des associations APDAB et Bellow-Bayan).

Les sélections se font sur enregistrement, à renvoyer avant le 30 mai 2016. Durée maximale 15 minutes, comportant:
- RIOJA (François TASHDJIAN)
- un programme libre

Les finales auront lieu le 19 novembre 2016 au Conservatoire à Rayonnement Régional de Rouen. Ce programme final durera entre 20 et 25 minutes, et sera composé ainsi:
- création de Graciane FINZI
- prélude et fugue au choix du clavier bien tempéré 1 ou 2 (J.S. BACH)
- programme libre

Ci-joint le dossier complet du concours comportant notamment la fiche d'inscription. N'hésitez pas à diffuser largement!

Merci de votre attention.
Bien à vous tous




www.melaniebregant.com
Mail : bregantmelanie@hotmail.fr


ps. 1 - Ce concours s’adresse aux jeunes filles/jeunes
femmes de nationalité française, débutant dans la
vie professionnelle, âgées de 17 à 30 ans.
Date limite d’inscription :
Dossiers et CD à adresser avant le 31 mai 2016 :
-  au club ZONTA avec lequel vous avez été
en contact
ou
-  à Madame Annie-Laurence GODEFROY
99, rue d’Amiens – 76000 - ROUEN

ps. 2 - Objet :
Bourse Musicale Zonta (4000 €
): reconnaître le niveau d’excellence d’une jeune musicienne.
Bourse  Zonta  Jeune  Talent  (2000 €
):  encourager  une  jeune  musicienne  dont  le  potentiel  de  talent  et  de
qualités ne lui permettent cependant pas de s’imposer face à la candidate ci -dessus.
Profil de la candidate
Jeune fille / jeune femme de nationalité française, débutant dans la vie professionnelle  âgée de 17 à 30 ans.
Niveau de recrutement
  Élève d’un Conservatoire National à Rayonnement Régional ou Départemental, en cycle de DEM (Diplôme
d’Études Musicales)
  Élève d’un pôle d’enseignement supérieur ou du CNSMDP
Élève d’une école privée ou élève indépendante d’un niveau équivalent au niveau CNSMD
Élève déjà sélectionnée lors d’ un Concours international
Élève française diplômée en Europe ou à l’étranger
Acte de candidature
1/ Dossier de candidature dûment rempli  – disponible dans les Conservatoires Nationaux Supérieurs de Musique et de Danse,
les Conservatoires à Rayonnement Régional  et les clubs Zonta
2/ CD en trois exemplaires (durée maximum 15’) comprenant :
-  un programme  au choix de la candidate
-  une œuvre imposée : RIOJA de François TASHDJIAN, partition à télécharger sur le site www.tashdjian.net
Déroulement du Concours
1.  Vérification de la conformité du dossier de candidature
2.  Éliminatoire sur audition du CD (résultat des éliminatoires  : Juillet  2016 au plus tard)
3.  Jury  final  à  ROUEN, le 19 novembre 2016, au Conservatoire à Rayonnement Régional
4.  Audition publique des candidates sélectionnées, ce même jour
Les  lauréates  s’engagent  à  participer  bénévolement,  l’année  suivante  à  3  concerts  maximum-  sur  invitation  des clubs Zonta
de France.
Date  limite   d’inscription
Dossiers et CD à adresser  le 15 mai  2016 au plus tard
-  au club  Zonta avec lequel vous avez été en contact,
ou Le 30 mai 2016 au plus tard
-  à Madame Annie-Laurence  Godefroy – 99, rue d’Amiens – 76000 – ROUEN
■■■■■
Renseignements  complémentaires  si besoin
Madame Monique CANDAU : monique.candau@free.fr  - 06 75 01 39 94 ou 09 50 88 32 08 à Aix en Provence
Madame Annie-Laurence GODEFROY : a-l.godefroy@orange.fr – 06 83 80 76 87 à Rouen
Madame Josie AMIZET : josie.amizet@orange.fr – 06 85 02 59 94 ou 03 80 91 24 15 à Châtillon-sur-Seine
CONCOURS  DE MUSIQUE DES ZONTA-CLUBS  DE FRANCE

 

dimanche 8 novembre 2015

mercredi 11 novembre - à propos de malandro club...

J'ai réussi, dimanche après-midi, à me donner un peu de temps pour écouter attentivement "Malandro Club". Une première évidence, une première impression antérieure à toute réflexion sur la manière dont l'album est construit : c'est un album à marquer d'une pierre blanche. Pourquoi ? Parce que, dés les premières mesures, le son-signature du trio est là, bien présent, immédiatement identifiable. Un trio : trompette, accordéon, contrebasse, qui d'ailleurs n'hésite pas à se compléter avec quatre invités : flûte, voix, piano et batterie, de manière particulièrement heureuse.

Beaucoup de morceaux m'ont frappé par leur caractère dansant, clair, festif ; ce qui pourrait être assimilé à un esprit fandango. Evidemment, la trompette d'Alberto Vaquero est pour beaucoup dans cette caractéristique. Mais, il y a une autre face parmi les onze titres, une face manifeste dès le titre 2, "Saudade artica", qui est celle de la nostalgie. Pour donner cette couleur à la musique du trio, une trompette crépusculaire, et même nocturne.

Autre chose ! La flûte... Une vraie réussite. Je pense en particulier à "Hielo". Sans compter la présence forte, quoique sans éclats faciles de l'accordéon et de la contrebasse.

Mais encore, en titre 4, "Anantango". C'est par ce titre qu'a commencé notre admiration pour Gorka Hermosa. Avec cette version, ce titre n'a pris aucune rides. Bien plus, ici s'ajoutent de manière heureuse voix et texte. Au fil du morceau, on entre dans un monde étrange et mystérieux. Avec disparition et ré-apparition de l'accordéon. Un morceau à marquer d'une pierre blanche. Toujours fascinant et obsédant.

En 5, "Peso Muerto". Après la pluie vient le soleil et alors tout à coup la nature s'éveille et tout aussitôt explose en une multitude de couleurs.

En 6, un hommage du trio à Paco de Lucia. Avec des dialogues qui méritent toute notre attention entre flûte et trompette ou flûte et batterie. Un bel hommage à deux créations de ce magnifique guitariste. Il faut signaler aussi combien Gorka Hermosa sait mettre en valeur ses collègues. Cette attention aux autres est l'une des caractéristiques de cet album, selon moi. A quoi s'ajoute, dans un registre semblable, un vrai talent pour brosser des introductions comme autant de rampes de lancements.

Quelques mots encore, juste pour relever des impressions fortes : en 8, un "Tango pour Ludwig" très dansant, en tout cas joyeux et festif, et une belle présence de la contrebasse. Mais il me faut  mentionner aussi, sous le titre "Penumbra", une véritable méditation, un morceau très intimiste avec un piano très  jazzy qui lui donne toute sa singularité.

Bref, on l'a compris, j'ai beaucoup aimé cet album, particulièrement, dans la mesure où il clôt cet opus, le dernier titre pour son rythme clair et obsédant, auquel la trompette contribue fortement.

Enfin, un dernier mot, que j'ai peut-être seulement suggéré ci-dessus : ce trio a un son  spécifique. On le reconnait immédiatement. C'est sa signature.

ps.- Sauf erreur de ma part, le trio a publié dix des titres de "Malandro Club" sur YouTube.  Je me contente ici de donner une adresse d'"Anantango" :

https://www.youtube.com/watch?v=ddsphoPEMdQ


mardi 10 novembre - malandro club et les trois brigands

J'ai dit, dans un article du 8 de ce mois, les difficultés que je rencontre à trouver le temps et les conditions favorables pour écouter l'album "Malandro Club" d'A. Vaquero, Gorka Hermosa et J. Mayor.  Je suis déterminé à y parvenir, mais en attendant juste une première remarque. En découvrant cet album, j'ai tout de suite fait le rapprochement : malandro / malandrin. Un trio de brigands quoi ! Et donc, forcément, j'ai pensé à l'album de Tomi Ungerer intitulé précisément "Les trois brigands".

Ci-dessous, une image qui, me semble-t-il, justifie ce rapprochement. En attendant de mieux explorer cette musique de filous, de vagabonds, de marginaux sympathiques...



lundi 9 novembre - à tulle... découverte de christophe lampidecchia...

J'ai dit, il y  a quelques articles, notre découverte de Christophe Lampidecchia à Tulle, un soir de concert en hommage à Gus Viseur. Une vraie révélation. Depuis lors, on écoute souvent son album : "Douce Joie", car c'est comme s'il nous avait révélé tout un territoire de l'accordéon que nous connaissions mal. Au sens propre, une vraie découverte.

Et voilà que Françoise, après plusieurs jours passés à le peaufiner, vient de mettre un point final à un texte où elle s'est efforcé de rendre compte au mieux de nos impressions. Pour ma part, je trouve qu'il sonne au plus juste, c'est pourquoi j'ai plaisir à le partager ici :

   http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2015/11/a-tulledecouverte-de-christophe.html

samedi 7 novembre 2015

dimanche 8 novembre - malandro club

Il y a quelques jours, on a eu le plaisir de recevoir directement d'Espagne l'album "Malandro Club" du trio A. Vaquero, trompette, G. Hermosa, accordéon et J. Mayor, contrebasse, auxquels il faut ajouter quatre invités : J. Pardo, flûte, A. Carmona, voix, I. Salvador, piano et B. Barrueta, batterie.

Jusqu'ici je n'ai pu écouter cet album avec toute l'attention qu'il mérite ; j'expliquerai pourquoi plus loin. Mais d'abord, disons que l'on a commandé cet opus directement à A. Vaquero avec qui Françoise est en relation régulière par le truchement de Facebook. Dès l'annonce de sa sortie, on souhaitait l'écouter dès que possible car nous avons grande admiration pour ce trio depuis qu'on l'a écouté en direct live à Trentels. A quoi il faut ajouter que déjà auparavant la découverte de "Tangosophy" avait suffi pour nourrir notre admiration. "Tangosophy", un album que l'on n'écoute jamais sans émotion.  Et encore, que dire de "Heterodoxia" ou de "Flamenco Etxea" ? Toute cette admiration explique notre désir de découvrir "Malandro Club".

Mais voilà que mon projet de l'écouter est un peu mis à mal, pour ne pas dire mis en pièces, par quelques soucis lourds que je me contenterai d'évoquer ici sans insister. En quelques mots, disons que je viens de décider de mettre en vente la villa de ma mère qui, selon toute évidence, ne pourra jamais revenir y finir ses jours. Cette décision implique des démarches nombreuses et un véritable déménagement pour tout vider sans savoir toujours où mettre les objets, souvent sans trouver acquéreur pour les acheter, même à vil prix, ni même trouver les moyens de s'en débarrasser facilement. Beaucoup de soucis donc et quelques courbatures. Mais aussi la découverte d'objets personnels, de cartons de lettres intimes, que l'on ne sait si l'on doit en prendre connaissance ou s'interdire d'en violer les secrets. Grosse fatigue morale... Il n'est point besoin de tomber dans l'indiscrétion, je crois, pour faire comprendre que le cœur n'est pas à l'écoute de "Malandro Club", mais justement le retour du désir est un critère pertinent pour repérer quand "tout ça" s'estompera...

Et, j'en fais la promesse, dès que possible on reparle de cet album dont je sais déjà que je vais l'apprécier tant ses interprètes ont du talent.  



samedi 7 novembre - accordéon et accordéonistes est arrivé-é-é...

Le numéro 157, de novembre, est arrivé. C'est un bon numéro, même si mes impressions sont très diverses et même disparates pour ne pas dire discordantes voire contradictoires. Mais, voyons ça en détail...

D'abord, en couverture, une photographie de Didier Ithurssary tout sourire.  J'ai plaisir à le retrouver ainsi avec son regard futé derrière ses lunettes.

- page 5, un article de F. Couvreux, qui pourrait être intitulé :"Comment la culture musicale vient à la France profonde". Jubilatoire.
- page 9, troisième salon de l'accordéon avec photos de remise des prix où l'on voit honorés des visages connus et justement récompensés comme Ch. Lampidecchia pour "Douce Joie / Tribute to Gus Viseur", Jacques Mornet, S. Farge ou encore P. Lavaud pour ses livres consacrés à l'histoire de l'accordéon.
- pages 11-14, en Tête d'affiche, Didier Ithursarry, un article sous-titré :"Sur tous les fronts". On ne saurait mieux dire !
- pages 16-18, un article signé F. Jallot à propos de HK et les Saltimbanques. Un jeu de questions/réponses pour découvrir cette formation, sa vision de l'accordéon et ses projets...
- pages 22-25, un entretien, encore signé F. Couvreux, consacré à Swing of France. Excellent article qui cadre bien le projet du trio dans son contexte historique et culturel quant à l'accordéon. Un trio très intello - ce qui n'est pas pour me déplaire - sous des apparences de groupe disjoncté - ce qui est bien de nature à me plaire.
- page 26, "Accordéons d'antan, accordéons lointains", toujours aussi cultivé et culturel - intelligent quoi ! - avec, chemin faisant, une confidence personnelle de l'auteur...

Le dossier "Pédagogie" m'intéresse toujours autant alors même que je ne joue pas de l'accordéon, ni d'aucun instrument. Disons que j'y apprends bien des choses sur la pratique de l'accordéon et sur son apprentissage même si je ne mets pas mes connaissances ainsi acquises en pratique. Avec deux grands prêtres : J. Mornet et F. Deschamps.
p. 42, toujours en "Pédagogie", une page sur Jean-Etienne Sotty. Suscincte mais intéressante !

Après... La Gazette du musette. Décidément, c'est pas ma tasse de thé dansant. Non point que le musette me reste étranger, mais parce qu'il y a à mon goût trop de photos sans intérêt et de piètre qualité esthétique. Mais aussi des articles vraiment trop anecdotiques et simplistes. Avec obstinément  une apparence d'ex-votos ou d'art saint-sulpicien. Comme si l'on s'interdisait, parce qu'il est question du musette, de risquer la moindre idée, la moindre réflexion. Tout le contraire de ce que réussit fort bien le premier cahier de la revue où les rédacteurs savent fort bien combiner la description, la biographie et les idées que l'on peut en tirer. Autant la première moitié de la revue montre la modernité et les qualités de l'accordéon autant la Gazette du Musette renforce le stéréotype suivant lequel l'accordéon, c'est ringard.

Pour finir, "Le meilleur pour la fin"... Un titre dont j'ai maintes fois dit à quel point il me parait indélicat, mais qui, dans cette livraison, est consacré à un groupe de Bristol : Spiro, qui m'intrigue. Un article qui donne envie de découvrir ce quartet.

Bref, encore un numéro de qualité, même si je regrette qu'il semble corroborer cet a priori suivant lequel l'accordéon musette et une certaine réflexion sur l'accordéon et les accordéonistes actuels sont par nature incompatibles.  

ps.- En quatrième de couverture, une publicité pleine page de R. Galliano pour les accordéons Roland : une belle photo en noir et blanc (on est aux antipodes du monde du musette) et un commentaire de quatre lignes pleines de pertinence.

lundi 2 novembre 2015

lundi 2 novembre - renaud garcia-fons et dorantes : paseo a dos

Il y a quelques jours, je suis allé faire faire un double d'un jeu de clés à l'atelier de serrurerie au bout de la galerie marchande de l'hypermarché Leclerc. "Un quart d'heure d'attente. Vous avez le temps de faire quelques courses ou de faire un tour dans les boutiques ". Forcément, j'ai mis le dit quart d'heure à profit pour aller explorer le rayon des disques de jazz au Parvis. Bonne initiative ! Pas d'accordéon, mais un disque à la couverture de couleur sombre et chaude : celle d'un violoncelle,  traversée par les  notes blanches d'un clavier de piano. Pas d'hésitation. D'autant plus que je savais que Françoise aurait grand plaisir à l'écouter.

Le titre :"Dorantes Renaud Garcia-Fons / Paseo a dos".

Cet album est tellement beau que je renonce à essayer d'en décrire les qualités. A certains égards, on pense à un jazz d'une telle singularité qu'il est au-delà du jazz ; on pense aussi à du flamenco, mais à condition de dire tout aussitôt que le piano de Dorantes est bien au-delà du flamenco ; on reste muet d'admiration à l'écoute de la contrebasse de Renaud Garcia-Fons parce qu'elle nous emmène dans des contrées généralement inexplorées par les autres contrebasses ; on se laisse envoûter par la richesse mélodique des différents morceaux qui puisent leur inspiration dans la tradition buleria, malaguenia, tango, etc... mais sans jamais s'y laisser enfermer, tout au contraire. Bref ! C'est un vrai chef-d'oeuvre !

Et pour m'en tenir à des impressions immédiates, disons que j'écoute les morceaux de cet album comme une sorte de parcours méditatif, la traversée d'un monde qui pourrait bien être situé au sud de l'Espagne ou au Maroc, du côté de Ouarzazate...

Pour en savoir plus, ci-dessous un article et un extrait sur Fipradio :

http://www.fipradio.fr/actualites/le-jazz-flamenco-de-renaud-garcia-fons-dorantes-20165

... ou encore, ce document :

https://www.youtube.com/watch?v=17UZIb4X4N4


ps.- Certes, dans ce disque, il n'y a pas d'accordéon, ni J.-L. Matinier, ni  David Venitucci, mais qu'est-ce que c'est beau !