vendredi 23 octobre 2015

samedi 24 octobre - alerte agenda ! actualité de vincent lhermet : rameau, hier et aujourd'hui

... reçu, il y a quelques jours, un courriel de Vincent Lhermet, que je me fais un plaisir de répercuter ici.

Chers amis, chers collègues, chers accordéonistes,

J'ai le plaisir de vous annoncer la parution prochaine (le 13 novembre) d'un nouvel enregistrement intitulé Rameau, hier et aujourd'hui, chez Klarthe/Harmonia Mundi. Ce disque, soutenu par MFA, le FCM et la Fondation Banque Populaire, est le résultat d'un projet de commande d'oeuvres à 5 compositeurs (Bordalejo, Hersant, Iddon, Motsch et Urquiza) autour de Rameau, créées à l'Opéra de Lille à l'occasion de l'année Rameau 2014 (visuels en pièce jointe).

En parallèle, j'aimerais vous faire part de mon prochain concert à la salle Gaveau le 26 octobre à 20h30 où vous pourrez déjà vous procurer le CD. Au programme : oeuvres de Rameau et la création d'une nouvelle œuvre de Tomas Bordalejo pour Soprano, alto, clarinette basse et accordéon.
Armelle KOURDOIAN soprano, Alexandra CONUNOVA, violon, Diana LIGETI violoncelle, Vincent LHERMET accordéon, Gérard CAUSSÉ alto, Michel PORTAL clarinette, Anne QUEFFÉLEC, piano

 
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Je précise, en complément du courriel ci-dessus, que cet album, dont la sortie est prévue le 13 novembre, peut déjà être commandé sur des plateformes comme Amazon.  Pour ma part, le concept de cet opus, comme on dit aujourd'hui, me donne furieusement envie de l'écouter.

vendredi 23 octobre - lalala napoli / amore sole libertà

Scénario rituel : on a rempli le caddy de courses domestiques et alimentaires. On est passé à la caisse. On a vidé le caddy dans le coffre de la voiture. On a remis le dit caddy vide dans la file d'attente de ses congénères et on a récupéré le jeton. Et puis... sans même avoir besoin d'en parler, tant le rituel est devenu une seconde nature, on traverse à nouveau la galerie marchande jusqu'au Parvis.

Là, on parcourt les rayons de cds à la recherche d'un album d'accordéon. Cette fois, tout porte à croire qu'on va s'en retourner bredouille quand... Françoise me tend un album dont on voit ci-dessous la couverture. on y lit le nom "Napoli". "Napoli", ça veut dire forcément l'Italie et autres tarentelles... Et puis, cette précision qui est en fait le titre même de l'opus : "Amore, Sole, Libertà". Tout un programme ! Le ton est donné ! Mais au dos les  choses se précisent. "Tu as vu, me dit-elle, au dos il y a deux accordéonistes : François Castiello, chant et accordéon, et Julien Cretin, accordéon". Je me dis in petto que ça devient intéressant. Avec eux, clarinette, flûte, guitare, violon, banjoline, contrebasse, batterie et tambourin.

 

Au dos, également, une illustration : deux personnages sur de frêles esquifs dont l'un à voiles luttent contre des courants incertains. On pense à la Sicile, à Naples, bien sûr, à Venise. Les deux personnages en effet sont masqués et manifestement sortent de quelque histoire façon comedia del arte. ou carnaval vénitien. On se dit que ça doit déménager pas mal.

De retour à la maison, toutes affaires cessantes, on écoute les douze morceaux. Eh bien ! Disons le tout net, c'est un disque plein d'énergie, plein de douce folie, plein d'humour, emmené par un François Castiello en pleine forme. On n'est pas loin d'une formation de type fanfare, mais sans les cuivres des fanfares balkaniques. Bref ! Inutile de commenter avec des mots ce qui peut être apprécié avec de bons documents.

- Une vidéo YouTube de 8 minutes environ où l'on peut apprécier le titre 11 de l'album : "Balatella".

https://www.youtube.com/watch?v=EQL3BBsPBFc

- Un choix de textes critiques qui disent clairement la qualité de cet album et qui donnent envie de l'écouter tant ils sont élogieux avec pertinence.

http://www.la-curieuse.com/artiste/52-lalala-napoli

jeudi 22 octobre 2015

jeudi 22 octobre - rona hartner & the zuralia orchestra : the balkanik gospel

J'ai dit, dans un article en date du dimanche 18 de ce mois, comment Rona Hartner avait déposé un commentaire sur mon blog et comment elle m'informait de l'existence de son album :"The Balkanik Gospel / Rona Hartner & the Zuralia Orchestra". Forcément, j'ai eu envie de le découvrir. Par chance, il était là où quelques jours auparavant je l'avais repéré dans les rayons Musique du Monde du Parvis.

Que dire de cet album ? Que la rencontre du gospel et des rythmes des Balkans fonctionne à merveille. Un orchestre, une fanfare bien dans le style des Balkans et, en guise de gospel, des morceaux qui sont de vraies prières et une véritable profession de foi pleine de spontanéité et de naïveté touchante. La voix de Rona Hartner sur le fond de l'orchestra est acide juste ce qu'il faut pour être émouvante.  Avec une belle diction qui recèle une belle charge émotive.

Tous les morceaux ont à des titres divers leur dose de piété touchante, mais, parmi cet ensemble, j'en retiens deux : le 3, "Tomorrow Night" pour la voix de Rona Hartner et le 6, "A Ti" pour la guitare flamenca. Guitare qui du coup, par sa présence, étend les Balkans jusqu'à l'ensemble du monde méditerranéen. D'ailleurs, le titre 11, "La Vierge des Tsiganes" nous emmène jusqu'en Camargue. On pense évidemment aux Saintes Marie de la mer.

Bref ! Un album étonnant - en tout cas qui m'a étonné - qui n'usurpe pas sa qualité de musique gospel.

Mais, mieux que mon discours, pour découvrir le style de cet album, deux clics suffiront... On y découvre ce que l'on pourrait appeler un gospel balkanique post moderne ou un post gospel balkanique. Au choix. En tout cas, on voit que la foi n'y est pas triste !

https://www.youtube.com/watch?v=QX2bktJvIjU

https://www.youtube.com/watch?v=iVUS_3zeajc





 

mardi 20 octobre 2015

mercredi 21 octobre - à propos de "ségurel for ever" de sébastien farge... ce qu'en dit françoise...

Depuis plusieurs jours, "Ségurel for ever" était là, posé sur le bord du bureau de Françoise. Tout à côté, entre le disque et son ordinateur, un carnet de feuilles à petits carreaux. Sur ces feuillets des notes comme des traces jetées à la volée. Sur ses oreilles, un casque qui lui diffuse sans cesse les morceaux de l'album. Et puis, après ce temps de préparation, alors que nous sommes en train de déjeuner :"J'ai publié mon texte sur Sébastien Farge..."

Dès le repas terminé, forcément, je me suis précipité pour lire son article... Eh bien, je vous le dis, c'est plus que détaillé, plus que documenté, plus qu'argumenté, tout ça sur un mode empathique que j'admire toujours. Bref ! Un clic vous en dira beaucoup sur son écoute de "Ségurel for ever" et sur la manière dont celle-ci s'est construite... 

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2015/10/sebastien-farges-segurel-for-ever.html

ps.- j'ai vraiment plaisir à noter que, Françoise et moi, nous sommes d'accord pour placer au plus haut de l'album le titre "Nocturne" qui me donne à penser que Sébastien Farge a de belles potentialités en tant que compositeur.  L'avenir nous le confirmera... J'espère !

mardi 20 octobre - raymond valli : "couleurs"

En date du lundi 12 octobre, j'avais publié un article intitulé "For Pass" qui reprenait le titre du dernier album de Raymond Valli, enregistré en 2013. Dans cet article, j'expliquais comment mon attention avait été attirée sur cet album par un entretien de F. Couvreux avec Raymond Valli, publié dans le numéro d'octobre de la revue "Accordéon et accordéonistes". Album autoproduit que j'avais commandé illico à celui-ci. J'expliquais aussi comment cet entretien explicitait au mieux mes impressions et réflexions à l'écoute du dit album : finesse du jeu de R. Valli, alternance de deux esthétiques, l'une plutôt swing manouche, l'autre plutôt jazz avec une rythmique classique basse-batterie-piano, avec Eric Soum à la guitare électrique.

Je terminais sur ce dernier paragraphe :  

"Bref ! Un album qui est pour moi une jolie découverte avec des musiciens "qui assurent", entre tension rythmiques et créativité, sans avoir l'air d'y toucher, en toute complicité. Du coup, je me dis qu'il va falloir d'ici peu que je me procure auprès de R. Valli cet album de précédent, de 2011, intitulé "Couleurs" et dont F. Couvreux signale qu'il est excellent".

Depuis, comme j'en avais dit mon intention, j'ai commandé "Couleurs" à R. Valli, je l'ai reçu, je l'ai écouté autant que possible et, si je n'ai plus le plaisir de la découverte, sauf peut-être pour les interprétations de trois œuvres d'A. Piazzolla :""Adios Nonino", "Libertango" et "Oblivion", j'ai le plaisir de la confirmation. Dans l'un et l'autre album en effet il y a un style, une manière personnelle de donner une couleur propre à des standards que l'on ne peut écouter sans tout de suite les fredonner. Un style, c'est-à-dire un phrasé et un son qui sont une signature immédiatement identifiable.

Bref ! De toute évidence, et sans qu'il soit besoin de quelque réflexion ou de quelque analyse, je sais que "Couleurs" me plait. J'y retrouve des musiciens déjà là, bien avant "For Pass" comme P. et H. Dépoire, guitares, A. Quai, contrebasse, D. Flaig, basse, ou encore Eric Soum, guitare. On sent une complicité de longue date, des heures et des heures passées à jouer ensemble. Une complicité du type :"ils se comprennent à demi-note..."

En écoutant les titres de "Couleurs", une autre évidence me vient à l'esprit, à savoir que ces couleurs sont forcément celles de l'automne. Intuition qui d'ailleurs me semble confirmée par le dernier titre :"Autum Leaves". Une couleur, une tonalité qui est aussi un état d'esprit. Presque une philosophie, une certaine façon de concevoir la vie et de se comporter.

Une dernière réflexion enfin à propos des deux albums que désormais je ne distingue plus tant ils vont ensemble comme deux volets d'un diptyque. Au fil des écoutes, je me rends compte que l'ensemble des vingt-quatre titres (12 x 2) fonctionne pour moi comme un système et pas seulement comme une simple succession de morceaux. Plutôt comme les pièces d'un puzzle. Par système, j'entends un ensemble tel que le tout est plus que la simple somme de ses parties. Dit autrement, chaque titre, pièce et non morceau, fait en quelque sorte écho à tous les autres. C'est cette interaction entre tous les titres qui fait que plus haut j'ai pu parler de style immédiatement identifiable à propos des deux albums.

Et voilà ! Je suis encore bien loin d'avoir éclairci mes premières impressions. Heureusement ! Il y a encore de belles écoutes en perspective !

samedi 17 octobre 2015

dimanche 18 octobre - actualité de rona hartner

... reçu hier un commentaire à un article du vendredi 26 avril 2013, que j'avais intitulé "... à propos de gypsy therapy". Je me rappelle que j'avais alors essayé de transmettre mon enthousiasme pour cette musique venue de l'Est et pour sa chanteuse, Rona Hartner. Un bel album avec en particulier S. Giniaux à la guitare manouche et I. Bogdanic à l'accordéon (des Balkans) :

- "Rona Hartner, DJ Tagada / Gypsy Therapy"

Et voilà qu'hier donc Rona Hartner m'envoie ce commentaire où elle me signale la sortie d'un nouvel album :"The Balkanic Gospel by Rona Hartner & Zuralia Orchestra". Forcément, je vais essayer au plus tôt de me le procurer... En attendant, j'ai plaisir à signaler cet opus.  


Pour mieux connaitre le style de Rona Hartner, un clic...

http://www.ronahartner.com/

Pour mieux connaitre sa biographie... un autre clic...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Rona_Hartner





vendredi 16 octobre 2015

samedi 17 octobre - la minute méthodologique

 Depuis quelques jours, on écoute, en alternance plus ou moins systématique, plus ou moins aléatoire, trois albums que nous sommes en train de découvrir car jusqu'ici ils ne faisaient pas partie de notre expérience d'amateurs d'accordéon :

- "For Pass" de Raymond Valli,
- "Ségurel for ever" de Sébastien Farge,
- "Douce joie" de Christophe Lampidecchia.

 A l'occasion de cette découverte, on a croisé les notions de jazz manouche, de swing musette ou encore de jazz musette et l'on sent bien qu'il va falloir les éclaircir pour mieux comprendre les projets de l'un et l'autre de ces disques. C'est ce travail de clarification nécessaire qui m'inspire les réflexions ci-dessous. Ecouter et en même temps se donner les cadres et les critères de son écoute.

Pour situer et identifier un accordéoniste, son jeu, son style, ou une œuvre, sa composition, son interprétation, on peut chercher à acquérir des connaissances en se référant à des articles de spécialistes ou à des analyses critiques, i.e. en cherchant un cadre intellectuel permettant de classer tel accordéoniste ou telle œuvre. En un sens, c'est une démarche qui consiste à ramener le nouveau, l'inconnu, l'inattendu à du déjà connu. C'est un travail d'assimilation. Muni d'un cadre intellectuel, voire théorique, on l'applique à la réalité qu'ainsi l'on comprend. Mais, attention ! Cette méthode recèle un écueil : on risque en effet en la suivant de ne pas observer ce qu'on ne nous a pas dit d'observer.

Mais cette voie n'est pas la seule. Une autre voie, une autre méthode est possible. Plus risquée mais, en même temps, seule capable de nous permettre d'approfondir ou d'étendre nos connaissances. C'est celle qui consiste à construire pas à pas ses propres cadres de compréhension et de jugement, ses propres critères. C'est une démarche inductive, tâtonnante certes, mais qui donne le plaisir, par essais, erreurs et rectifications, de construire par soi-même ses connaissances. Et même, à proprement parler, de construire ses propres cadres conceptuels. Aux antipodes des discours d'autorité qui disent ce qu'il faut penser, ce qu'il faut savoir, comment il faut juger. 

Cette démarche s'appuie en fait sur une méthode empirique qui se fonde sur l'exercice méthodique de l'analogie comme dépassement dialectique du couple pareil/pas pareil. Concrètement cela consiste à écouter chaque album et, à l'intérieur de chaque album, chaque morceau en se posant trois questions simples et complémentaires :

-  à quoi ça ressemble (en première approche) ? Ou, plus trivialement, à quoi ça me fait penser ?
- en quoi est-ce différent de ce à quoi ça ressemble ?
- en quoi est-ce semblable à ce dont ça diffère ?

Bon ! J'imagine que ce questionnement méthodique peut paraitre à certains quelque peu abstrait et je le comprends. Mais, en même temps, il m'aide à mieux différencier, classer, identifier chacun des trois albums que j'ai cités ci-dessus et qui ont suscité cette petite mise au point méthodologique. Si les résultats me paraissent suffisamment intéressants, je vous tiendrai au courant de mes élucubrations...  

jeudi 15 octobre 2015

vendredi 16 octobre - après les "nuits de nacre", à propos de sébastien farge

Nous avions rencontré Sébastien Farge pour la première fois aux "Nuits de nacre" en 2014. Nous l'avons croisé à plusieurs reprises au cours des journées du festival 2015 et nous avons eu le plaisir de discuter un peu avec lui, qui est un homme sympathique et combien compétent en tant que directeur artistique des "Nuits de nacre". Nous ne l'avons pratiquement pas entendu, sauf au cours du concert inaugural avec M. Loeffler, M. Azzola, G. Luc, car il s'impose eu égard à son rôle de ne pas se produire en tant qu'accordéoniste. Et donc nous avions dès lors bien envie de le découvrir.

Bref, à notre retour à Pau, nous avons commandé son dernier opus : "Ségurel for ever".

Comme pour l'album de Ch. Lampidecchia : "Douce Joie", on peut à juste titre parler de jazz-musette. Sans assimiler les deux albums l'un à l'autre tant les différences sont patentes, chacun ayant son style propre.

Pour l'heure, je découvre "Ségurel for ever" et je m'efforce de m'y retrouver tant ce style m'est peu familier. Ce chemin de découverte, c'est justement ce qui me plait. Par exemple, je commence à bien identifier les compositions de S. Farge par différence avec les arrangements qu'il a fait de titres de Jean Ségurel.  Je découvre aussi avec beaucoup d'intérêt la composition du pianiste du quintet Murat Ozürk : "Aria", 3:00. Les trois compositions de S. Farge sont en 1 "Swing for You", 2:30 ; en 3 "Nocturne", 6:11 ; et "Waltz for You" en 6, 2:52.

Curieusement, ce jazz-musette relève de ce que j'appelle une musique en demi-teinte, pleine de finesses et de nuances. Et tout particulièrement je goûte au plus au point cette sorte de méditation qui a pour titre "Nocturne", une pièce qui a, selon moi, une place tout à fait singulière dans cet album.  En tout cas, j'y perçois une autre inspiration.
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Et voilà que, par association d'idées, disons de titres, me vient l'envie d'écouter à nouveau "Piazzolla for ever / Richard Galliano Septet" et cet autre cd moins connu "Tango live forever" du même R. Galliano. Explorer un chemin donne envie d'en parcourir deux autres. C'est bien !

jeudi 15 octobre - après les "nuits de nacre", à propos de christophe lampidecchia

C'était à Tulle, le deuxième jour des "Nuits de nacre", le vendredi 18 septembre, au théâtre des Sept Collines / salle Gus Viseur. Début du concert à 21 heures. Le titre : "Gus versus Tony"[*],  Daniel Colin et Dominique Cravic invitent Christophe Lampidecchia.

A ce moment-là, le nom de Christophe Lampidecchia ne nous "disait" rien. Nous l'avons donc écouté avec attention et découvert à l'occasion de ce concert. Son jeu nous a plu. Dès notre retour du festival, nous avons donc commandé son dernier opus :"Douce Joie / Tribute to Gus Viseur". Pour cet album, il s'est entouré de Christian Escoudé à la guitare, Minino Garay aux percussions et Diego Imbert à la contrebasse. Trois musiciens que nous connaissons bien et apprécions à un très haut niveau. Un beau quartet !

Depuis la réception de "Douce Joie", nous l'avons écouté à plusieurs reprises et cette découverte progressive nous intéresse. C'est un son et un style d'accordéon que nous connaissons mal. Pour l'instant, nous apprenons à les identifier comme jazz-musette. Et, du coup, j'ai le projet de comparer ce jazz-musette de 2015 au new musette de Richard Galliano, édité sous label Label bleu en 1991. J'ai envie de comparer le son acide de l'accordéon venu du musette de Ch. Lampidecchia et le son rond et profond de celui de R. Galliano. Notons au passage que son quartet est composé de lui-même, de Philip Catherine, de Pierre Michelot et d'Aldo Romano.

En attendant d'approfondir cette comparaison et du coup de mieux comprendre la spécificité de l'accordéon de Christophe Lampidecchia, un document YouTube :

https://www.youtube.com/watch?v=prZekOXIW38


[*] Notons au passage que le concert était composé de beaucoup plus de Gus que de Tony... Je me suis demandé quelle était la raison de ce déséquilibre, sans pouvoir y apporter de réponse.


  



mercredi 14 octobre 2015

mercredi 14 octobre- y a pas que l'accordéon... y a aussi le dernier opus du sirba octet : "tantz !"

Il y a quelques mois, on avait participé via Ulule à la souscription lancée par le Sirba Octet en vue de réaliser son projet d'un nouvel album, sauf erreur de ma part, le cinquième. C'est ainsi qu'il y a quelques jours on a reçu en avant-première un magnifique "objet" : "Tantz !" sous-titré "Klezmer et Gipsy Music". Label La Dolce Volta, 2015.  Je dis bien un magnifique "objet", à double titre, car le livret - textes et photos - est magnifique et la musique de même. Je n'en suis pas surpris car je connaissais les opus antérieurs de cette formation, mais c'est un plaisir rare de voir ces huit musiciens toujours au plus haut.

Le Sirba Octet a été fondé en 2003 par le violoniste Richard Schmoucler. Il est composé de la façon suivante : violon 1, violon 2, alto, violoncelle, contrebasse, clarinette, cymbalum, piano. La maîtrise des cordes et les arrangements donnent un son spécifique aux interprétations de cette formation, mais s'y ajoutent avec bonheur la clarinette et le cymbalum, instruments caractéristiques des musiques de l'est.

Pour mieux les connaitre, un clic suffit pour rejoindre leur site :
http://www.sirbaoctet.com/  

Le programme de "Tantz !" - on notera au passage le point d'exclamation du titre, qui est une invitation, voire une injonction à la danse - ce programme donc a été construit en s'inspirant, suivant la présentation même qui en est faite, "de l'itinérance, de la migration de la musique et des hommes en reliant en quelque sorte des "ponts" entre la Roumanie, la Moldavie, la Russie et la Hongrie riches d'un répertoire métissé de musiques traditionnelles, klezmer et tziganes".

La musique du Sirba Octet, qui de titre en titre trace son chemin en l'approfondissant et en le diversifiant, est donc au croisement de la tradition musicale des anciennes communautés juives d'Europe de l'Est et des exigences formelles de la musique savante, d'où résultent les arrangements originaux et le son spécifique - sui generis - de cette formation.

Mais, disant cela, je me rends compte qu'on en reste à une présentation abstraite du Sirba Octet. Pour comprendre mon enthousiasme, encore faut-il l'écouter. Par exemple, ce document extrait d'un concert de rodage. Court, mais caractéristique...

https://www.youtube.com/watch?v=xxeofjyIfhI

On peut aussi aller voir et écouter ce qu'il en est du style Sirba Octet sur le document ci-dessous, enregistré le 16.12.2012. Plusieurs minutes dont on ne se lasse pas : rigueur et explosivité ! Technique et créativité !

https://www.youtube.com/watch?v=D7gzDFfj59E








mardi 13 octobre 2015

mardi 13 octobre - alerte carnet de bord : rhizottome au japon

... reçu ce soir un commentaire de Rhizottome en voyage de résidence au Japon. Surprise de recevoir un tel message du pays du Soleil Levant. Et puis, dans la foulée, un coup d'œil sur les notes de voyage du duo publiées, avec photos, dans le cadre de Citizen Jazz. Pour l'instant, et sauf erreur de ma part, on peut consulter quatre volets de ce périple extrême oriental.

http://www.citizenjazz.com/Carnet-de-bord-Rhizottome-au-Japon-1.html

Intéressant et sympathique !

ps.- Pour mieux connaitre le duo Rhizottome et pour lire le commentaire auquel j'ai fait plus haut allusion, on peut se rendre sur l'article que je lui avais consacré en mars, à l'occasion du festival "Bouteille en bretelles" de Bourg Saint-Andéol.

http://autrebistrotaccordion.blogspot.fr/2015/03/jeudi-26-mars-le-festival-bouteille-en_2.html

lundi 12 octobre - raymond valli : "for pass"

"Accordéon et accordéonistes", n° 156. Entretien de Francis Couvreux avec Raymond Valli, pages 23-25.

Alors qu'à réception de la dernière livraison de la revue "Accordéon et accordéonistes" je prenais connaissance des articles et autres informations qui la composent, un entretien attira mon attention. Signé Francis Couvreux, un chroniqueur en qui j'ai toute confiance ; consacré à Raymond Valli, avec comme sous-titre : "l'autre artiste de Ronchamp", l'un, si je puis dire, étant Le Corbusier, pour qui j'ai une admiration sans limites : rigueur et audace.

Cet entretien a pour moi au moins deux intérêts : il présente et décrit le dernier opus de Raymond Valli, un opus autoproduit en 2013 et diffusé, sans grande publicité, par JB Musique : "For Pass". D'autre part, il trace par questions/réponses un portrait bien documenté de cet accordéoniste.

Bref... Quelques jours plus tard, le cd commandé et reçu, c'est plaisir de l'écouter, de le re-écouter et de le re-re-écouter...  Chaque fois  en parcourant l'entretien dont l'intérêt et la pertinence m'apparaissent de plus en plus clairement d'écoute en écoute.

Au départ, j'avais le projet d'essayer de dire dans un article ce qui, dans cet album, était pour moi source de plaisir. Mais je me suis rendu compte que l'entretien réalisait on ne peut mieux cette intention. C'est pourquoi je m'y réfère directement... Je n'aurais su mieux dire.

D'abord, l'idée de finesse du jeu de Raymond Valli. Ensuite, cette autre idée que le disque alterne deux esthétiques : "l'une plutôt swing musette, l'autre plus jazz avec une rythmique classique basse-batterie-piano et Eric Soum à la guitare électrique". En introduction, côté swing manouche, une composition, qui donne son titre à l'album,  du "guitariste manouche allemand Z. Winterstrein". Signalons au passage quelques mots précis et justes sur chacun des instrumentistes que, pour ma part, je ne connaissais pas bien et que je découvre ainsi. Des mots qui donnent envie de les découvrir.

Côté swing manouche donc, de belles interprétations de "La foule", du "Concerto in D minor BWV 1043 de J.-S. Bach", en référence à un enregistrement de D. Reinhardt et S. Grappelli,  "Ménilmontant" de Ch. Trenet, etc... Côté jazz, "Tickle Toe" de L. Young, mais aussi "Waltz for Nicky" de Galliano.  Côté jazz "classieux" [je prends le risque de l'expression], "Double scotch" de M. Azzola ou "Fleur de banlieue" de P. Caratini. Toujours "classieux", "La Javanaise" qu'on ne présente plus mais qu'on est obligé à tout coup de fredonner. Et puis, suivant l'expression de F. Couvreux, une "curiosité" : "Piensa en mi" chanté par Lina Valli avec R. Valli au piano. On pense à Almodovar et à "Talons aiguilles". Emouvant, forcément émouvant. Signalons enfin, comme dernier titre, le douzième, une composition de R. Valli lui-même :"Stompin' On The Keyboard". On avait ouvert avec le swing manouche ; on ferme avec une inspiration façon jazz.

Bref ! Un album qui est pour moi une jolie découverte avec des musiciens "qui assurent", entre tension rythmiques et créativité, sans avoir l'air d'y toucher, en toute complicité. Du coup, je me dis qu'il va falloir d'ici peu que je me procure auprès de R. Valli cet album de précédent, de 2011, intitulé "Couleurs" et dont F. Couvreux signale qu'il est excellent.

A toutes fins utiles, ci-dessous quelques informations pour contacter Raymond Valli :

Raymond Valli
06 75 87 81 92
ÉDITION : www.jb-musique.com
PERSONNEL : www.raymondvalli.com
A.M.F. : www.acadmf.com



dimanche 4 octobre 2015

dimanche 4 octobre - accordéon et accordéonistes est arrivé-é-é...

Ce samedi 3 octobre, livraison du dernier "Accordéon et accordéonistes", le numéro 156 d'octobre. Toujours 7 euros ! Disons-le tout net : c'est un bon numéro. Je l'ai trouvé intéressant à bien des égards et je n'hésite pas à le recommander. Cela dit, je me dois de préciser quelque peu mon jugement car tous les amateurs d'accordéon n'ont pas forcément le même point de vue que moi. Loin de là ! Par exemple, je n'apprécie guère les accordéonistes au sourire "Email Diamant" ni, non plus, les instruments trop bariolés, disons trop maquillés... bref, tout ce qui est un peu racoleur, en tout cas trop à mon goût. En quoi je crains d'être plutôt minoritaire. Bon ! C'est pas tout ça ; en quelques mots, essayons de justifier notre bonne impression.

- "Tête d'affiche" consacrée à Marcel Azzola. Entretien conduit par Philippe Krümm. Très intéressant entre souvenirs personnels et réflexions sur l'histoire de l'accordéon. Pages 6 à 14. Un bon dossier. Parmi les points que j'apprécie, je note les noms de quelques accordéonistes d'aujourd'hui que Marcel Azzola cite parce qu'il les admire réellement et qu'il voit pour eux un bel avenir : Lionel Suarez, Vincent Peirani, Didier Ithursarry, Jean-Louis Matinier, David Venitucci, Tomassi, qui est cependant un peu plus âgé que ceux-ci.  Au fil de l'entretien, il ajoute Marcel Loeffler, Max Bonnay et Marc Perrone. Liste non exhaustive ! Liste qui ne mentionne pas Richard Galliano tout simplement parce qu'il fait partie de la génération précédente, celle qui se situe dans la deuxième moitié du vingtième siècle. Richard Galliano que Ph. Krümm n'hésite pas à qualifier de phare de l'instrument. Une expression heureuse.

Cette liste me comble, car ces accordéonistes figurent en effet à notre panthéon personnel. On est ainsi conforté dans nos goûts. Et même ce qu'en dit Marcel Azzola nous permet de mieux comprendre le bien fondé de nos bonnes impressions. J'ajoute que nous l'avons croisé aux dernières "nuits de nacre" et que nous avons vérifié cette fois encore son extrême politesse.

A la fin de l'article, deux pages donnent les concerts à venir de David Venitucci et Annick Cisaruk d'une part, Didier Ithhursarry d'autre part. Information intéressante.

Pages 16 et 17, interview de Raphaël Limousin par F. Jallot à propos du dernier opus de Libertrio : "Face cachée".
Pages 18 et 19, interview de Ferro Gaita, accordéoniste Cap-verdien par G. Viel.
Pages 20-22, interview des quatre membres du SpiriTango Quartet par J.-P. Marie. Un quartet pout lequel on nourrit une affection et une attention particulières. Je me réjouis de les voir ainsi mis à l'honneur. Eux aussi, ils devraient connaitre un bel avenir.
Pages 23-25, interview de Raymond Valli par F. Couvreux en qui j'ai une confiance totale. Du coup, sur le coup de l'enthousiasme, je commande par courriel à R. Valli son dernier opus :"For Pass".

Page 26, la page hyper-culturelle de la revue : accordéons d'antan, accordéons lointains... Un pur délice ! Documenté, intelligent, étonnant...

Dans le cahier "Pédagogie", après le travail sur le tango au mois de septembre, ce mois-ci, par J. Mornet, "le phrasé jazz".

Puis, à partir de la page 43, mises à part les photos en encart, entre les pages 42 et 43, la "Gazette du Musette": "Echos", "Entretiens", "Tête d'affiche"... Je l'ai déjà dit maintes fois : pour moi ce sont des pages sans intérêt entre collection d'ex-votos et images saint-sulpiciennes... Etant donné le nombre de ces pages, il faut bien croire qu'il y a un lectorat pour s'en régaler. Dont acte !

Enfin, en "Chroniques", un article mi-figue mi-raisin sur "L'Empereur" de Pulcinella, que pour notre part nous apprécions beaucoup, et deux autres, élogieux, sur le dernier opus de Note noire et "Well" du trio belgo-luxembourgeois OakTree. Trois articles signés F. Couvreux. Une référence. Rubrique "jazz et swing". Deux colonnes et demie ! Pour finir, une dizaine de colonnes consacrées à des cds ou dvds dédiés au style musette.  Accordéonistes stakhanovistes de tous nos territoires, unissez-vous sous la bannière du sourire charmeur...

Et pour terminer, la rubrique dont j'ai déjà dit tout le bien que j'en pensais : "Le meilleur pour la fin" présente le dernier opus de René Lacaille èk Marmaille :"Gatir". Mais  encore la page 82 annonce la "Tête d'affiche" du numéro de novembre :Didier Ithursarry. On s'en réjouit déjà !

ps.- la quatrième de couverture, page 84, reproduit une page manuscrite de Richard Galliano  qui présente l'accordina que Marcel Dreux vient de créer pour lui. Une belle page, très personnelle et pour moi très émouvante. Rien à voir avec les pages de publicité convenues et impersonnelles.



vendredi 2 octobre 2015

samedi 3 octobre - tulle : pour un festival ou l'entrée en festival selon françoise

Bon ! Suivant une habitude qui tend à devenir un vrai rituel, alors que je choisis des photos et que j'enchaine quelques articles pour rendre compte  sans délai d'un moment de concert ou des jours d'un festival, Françoise, de son côté, peaufine son écriture avant de choisir avec soin quelques photos, sans rejeter la redondance avec les miennes. Eh bien ! Voilà ! Le moment est venu... Françoise vient de publier sa perception, sa vision, de notre entrée dans les "Nuits de nacre". Inutile de chercher son article ailleurs, un clic suffit...

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2015/09/tulle-pour-un-festival.html

vendredi 2 octobre - didier ithursarry quartet : "kantuz"

Ce matin, sur le coup de onze heures, le facteur fait nettement claquer le volet de la boite à lettres. C'est un signal ! Je me précipite et, en effet, il est là, le dernier opus de Didier Ithursarry : "Kantuz", LagunArte productions / L'Autre distribution.


D'abord, en page-titre, "Kantuz / Didier Ithursarry Quartet". Une couverture qui fait immédiatement penser par le graphisme et la tonalité des couleurs à cet autre titre :"Bilika / Kristof Hiriart - Didier Ithursarry".


L'album est composé de douze titres, huit compositions de Didier, deux "traditionnels", un titre de François Béranger et un de Matyas Szandai. Le quartet lui-même est formé par Didier, accordéon, Jean-Charles Richard, saxophone, Joe Quitzke, batterie, Matyas Szandai, contrebasse.

Une phrase nous éclaire sur le titre : "En langue basque, le mot Kantuz exprime l'instant présent où l'on chante". Un mot que j'interprète comme signifiant ce moment, plus ou moins long, où le chant met entre parenthèses le monde environnant, un moment hors du temps, comme une certaine expérience de l'éternité.


Forcément, sans plus attendre, on a hâte de découvrir le son de ce nouvel album.

En premières impressions - à préciser certes, mais ne dit-on pas que la première impression est toujours finalement la bonne ? - je note en vrac...

- que l'ensemble des titres se rattache pour moi à deux axes qui paraissent a priori peu compatibles, mais qui en l'occurrence fonctionnent fort bien, à savoir un axe free jazz et un axe que j'appellerais volontiers méditatif,
- que les places et les rôles des quatre musiciens sont parfaitement équilibrés, disons lisibles,
- que cet album dont Didier est le maître d'œuvre m'apparait comme la pièce d'un puzzle qui en comporte déjà un grand nombre  qui me viennent spontanément à l'esprit : "Danzas / Fiesta Nocturna" avec J.-M. Machado ; "Brass Danse Orchestra / La danse du souffle" ; "L'Orphicube" ; "Megapolis" avec le Guillaume Saint-James Sextet ou encore, avec la même formation, "Jazzarium". Sans compter "Oboreades" avec Jean-Luc Oboman Fillon, un duo découvert à Bourg Saint Andéol, il y a trois ans, je crois. Sans oublier un disque fort étrange et envoûtant : "Sereine" de Claude Barthélémy. Un disque Label Bleu, 2000. Ou encore "Rebond" avec Serge Luc, batterie, J.-Ph Bordier, guitare, L. Pezière, tuba.
- que l'écoute de ces titres ravive en moi le souvenir d'une certaine rencontre avec le quartet en Pays Basque, à Labastide-Clairence et que cette évocation me fait plaisir. Au point que j'associe spontanément l'écoute de ce disque et la découverte du quartet dans ce village construit en forme de bastide comme son nom l'indique.

Bon ! Voilà ! Quelques occupations domestiques m'interdisent de remettre tout de suite "Kantuz" sur le lecteur. Mais, ça ne saurait tarder, il va vite retrouver sa place naturelle... Et alors on en reparlera !