jeudi 28 mai 2015

samedi 30 mai - le tango aujourd'hui... vous avez dit piazzolla ?

C'est en feuilletant le numéro 152 de la revue "Accordéon et accordéonistes", la rubrique "Chroniques", page 69, que j'ai découvert l'existence d'un album, de prime abord, intéressant : "Tango" du Quadro Nuevo, une formation d'allemands, passionnés par le tango et qui s'est inspirée pour ce dernier opus d'un séjour à Buenos Aires. On vient de le recevoir. Le quartet en question : sax ténor, clarinette, guitare ; bandonéon, vibrandonéon ; harpe, contrebasse, percussions, ce quartet donc s'est adjoint un cinquième membre au piano. D'emblée, dès la première écoute, j'ai beaucoup aimé cet album. D'abord, en tant qu'objet culturel, avec un grand nombre de photographies qui donnent l'environnement et l'atmosphère de cette création. Un bel objet donc, qu'on a plaisir à manipuler et, en même temps, à écouter.

Un choix très heureux de morceaux classiques, comme "Por Una Cabeza" ou "La Cumparsita" ou "El dia que me Quieras" de Gardel ou encore "Taquito Militar", joué par le Sexteto Mayor, et de titres originaux comme "Garcia Tango" ou "Casa de los Suenos".

http://www.quadronuevo.de/
http://www.deezer.com/artist/134666

Je me suis tout de suite senti en pays de connaissance en écoutant ces mélodies ; j'ai aimé le son du Quadro Nuevo, tout particulièrement du saxophone, moelleux à souhait, et du piano, énergiquement percussif.



De son côté, il y a quelques jours, Françoise a découvert sur Facebook l'existence d'un album : "Discrete Time" de JuanJo Mosalini et Olivier Sens, bandonéon, contrebasse et électronique. On vient de le recevoir. C'est un disque excitant, car, pour moi, de prime abord, difficile.  Un seul point d'ancrage : le titre 10 "Milonga del Angel". Comme par hasard. Les mélodies faciles ont fait place à une recherche expérimentale. On explore des territoires nouveaux. Il faut se laisser apprivoiser. Ce n'est pas immédiat et c'est bien ; c'est la promesse de nouvelles découvertes.

 
 
...
 
Et voilà qu'en écoutant en alternance des morceaux de ces deux albums fort différents voire contrastés, une question me vient à l'esprit : "Qu'en est-il du tango dans l'un et l'autre cas ?" Eh bien, dans le cas du Quadro Nuevo, c'est comme si l'on se rattachait à une tradition qui renouvelle le tango aujourd'hui comme si Piazzolla n'avait pas existé. De ce point de vue, "Taquito Militar" en hommage au Sexteto Mayor est significatif. Les morceaux sont faits pour la danse.
 
Dans le cas de "Discrete Time", a contrario, il n'est pas question de danse. Tout se passe comme si, à partir de l'œuvre de Piazzolla, le duo cherchait de nouvelles voies, un autre son. Une manière d'être fidèle à une certaine tradition du tango en tenant compte des apports de la création contemporaine.
 
Deux albums complémentaires.
 
 

mercredi 27 mai 2015

vendredi 29 mai - alerte agenda ! actualité de fanny azzuro !

... reçu le message ci-dessous de Fanny Azzuro. Si votre route croise la sienne, n'hésitez pas... Réservez ! Sinon, vous le regretteriez.


 

jeudi 28 mai - accordéon et accordéonistes est arrivé-é-é...

Je me rends compte à l'instant, alors que je viens de recevoir le numéro de juin de la revue "Accordéon et accordéonistes", que je n'ai pas rendu compte du numéro de mai. Essayons de réparer cet oubli.

Il s'agit donc du numéro 152 :

- pages 12-13, un entretien de Françoise Jallot avec Dwayne Dopsie, présenté comme un authentique roi  du zydeco, ce blues de la Louisiane. Envie de l'écouter.

- pages 17-19, entretien de Gérard Viel avec le duo Bottasso : deux frères, violon et diatonique. Envie de les écouter.

- la page délicieusement culturelle : "accordéons d'antan, accordéons lointains". Trois ours taxidermisés, dont un qui joue de l'accordéon diatonique. Plaisir du document, plaisir du texte.

- ...mais aussi la Gazette du Musette, pages 43 à 60. Des photos de groupe, des sourires épanouis, des dents blanches : musette et dentifrice. Un nouvel art de l'ex-voto.

- page 69, deux chroniques retiennent mon attention :

-Marcotulli et Biondini / Duo Art, "La strada invisibile"
- Quadro Nuevo, "Tango".

Voilà ! C'est tout pour ce numéro. Très bientôt, quelques mots sur le numéro de juin, le 152.

mardi 26 mai 2015

mercredi 27 mai - vincent peirani et émile parisien à tarbes

Samedi 23 mai. 20h30. Tarbes (à quarante kilomètres de Pau, vers l'est). Le duo Vincent Peirani-Emile Parisien donne "Belle Epoque" en concert. Pour l'occasion, Charlotte et Camille se sont jointes à nous. Forcément, on arrive sur les lieux je-ne-sais combien de temps en avance. On décide d'aller prendre un pot, histoire de se mettre en appétit pour le concert à venir. C'est ainsi que chemin faisant à la recherche d'un bistrot, on tombe nez à nez avec Vincent et Emile, qui finissent de se restaurer. Quelques mots échangés. Sympathique.

Quant au concert lui-même, la force et le nombre des rappels suffiraient pour prouver le plaisir du public. Charlotte et Camille sont enchantées et nous, ravis. On avait pris la préoccupation, avant de partir, d'écouter l'album "Belle Epoque". Utile précaution, car ainsi les morceaux sont plus ou moins connus et reconnus et, du coup, l'improvisation devient immédiatement perceptible. Il faut dire que, pour ma part, n'ayant aucune culture musicale théorique, même si j'ai deux oreilles en état de marche, j'ai bien du mal à comprendre la notion qui se cache sous ce terme : improvisation. Mes efforts de compréhension intellectuelle, voire conceptuelle, n'ont produit dans ma tête que des informations confuses. Du moins jusqu'à aujourd'hui. Mais justement, en cette soirée de samedi 23 mai, c'est comme si je "sentais" ce qu'improviser veut dire. Comme si je saisissais ce que signifie la définition en acte du verbe improviser. Je suis là dans mon fauteuil. Je les écoute et je me dis :"Qu'est-ce qu'ils vont encore pouvoir inventer ?"

Bref ! Un concert exceptionnel. A la sortie, quelques mots échangés. On se promet de se retrouver bientôt. Et Vincent offre un exemplaire de "Belle Epoque" à Charlotte et Camille. Un cadeau plus que précieux.

Ci-dessous quelques photonotes prises depuis le rang I...








    

mardi 26 mai - le duo intermezzo à oloron

Vendredi 22 mai. 20h30. Oloron Sainte Marie, à quarante kilomètres au sud ouest de Pau. Le Duo Intermezzo - Sébastien Authemayou, bandonéon, Marielle Gars, piano - donne en concert "Jean-Sébastien Bach / Astor Piazzolla / Tête à tête". Forcément, on avait réservé nos places depuis des mois. C'était un disque magnifique. Ce fut un concert magnifique. On en attendait beaucoup. Il fut à la hauteur de nos attentes. On peut d'ailleurs s'en faire une idée à travers le disque sorti en 2013 et à propos duquel j'avais fait un article en date du 10 octobre 2013. Un article où j'essayais de dire notre enthousiasme. Enthousiasme encore au rendez-vous avec ce concert. Pour dire la vérité, j'ai eu l'impression que ce moment passait comme un instant ; c'est comme si je m'étais réveillé à l'annonce du dernier morceau... avant, évidemment, plusieurs rappels par le public enchanté.

Si j'essaie de comprendre maintenant l'origine de notre plaisir, je repère trois composantes :

- l'environnement du concert d'abord. Une belle salle, vaste et chaleureuse. Un éclairage judicieux, sans effets de lumière ; juste ce qu'il faut pour mettre la gestuelle des deux concertistes en évidence, juste ce qu'il faut pour les détacher sur le fond noir de la scène. Une scène qui en fait est plus exactement un parterre à hauteur du sol du premier rang. Une atmosphère de rigueur et de sérieux. Et en même temps, pour traduire l'inspiration de Piazzolla, un jeu de feu.

Mais encore, quant à l'environnement, quelques mots amicaux échangés avant puis après le concert. Des propos apparemment anodins, mais qui traduisent spontanément nos impressions, qui essaient de dire combien ce moment de musique en direct live nous a touchés. Mais encore, au détour de notre conversation, la rencontre avec Camille. Et encore le souvenir de son regard si vif.

- Pour analyser les deux autres composantes, je me réfère à Roland Barthes qui m'a si souvent éclairé sur mes propres impressions. S'interrogeant sur ce qui pourrait expliquer son rapport à une œuvre qui lui procure un plaisir intense, il distingue deux composantes qu'il nomme studium et punctum.  Le studium, c'est l'intérêt intellectuel que je porte à cette œuvre. Elle m'intéresse, elle m'apprend quelque chose. Mais ce n'est pas tout. En même temps, elle me touche : une impression qui est de l'ordre de l'émotion et qu'il nomme punctum. Quant à ce concert, j'y retrouve le studium sous la forme des commentaires qui contextualisent chaque morceau. Rien de trop, juste ce qu'il faut pour que chacun situe le morceau qui va ou vient d'être joué. J'y retrouve aussi le punctum dans  la correspondance entre Bach et Piazzolla, qui est lumineuse et éclairante, comme une révélation.

Pour garder quelque trace "visuelle" de ce vendredi soir 23 mai, à Oloron, entre 20h30 et 23 heures, sept photonotes : duo/bandonéon/piano/ duo/bandonéon/piano/duo.



 
 







dimanche 24 mai 2015

dimanche 24 mai - alerte agenda ! alerte stages ! actualité de mélanie brégant

Hier, j'ai répercuté une information concernant un stage d'accordéon animé par Mélanie Brégant avec d'autres professeurs. Je ne suis pas certain d'avoir été parfaitement clair et par ailleurs en matière d'information il ne faut pas craindre la redondance, c'est pourquoi je vais essayer ici d'apporter quelques précisions. Concrètement, ci-dessous deux liens utiles :

- http://www.estivales-musicales.com/academie.html

Master class et concerts du 16 au 22 août.  Avec cette précision, à  savoir que la master class s'adresse aux accordéonistes de concert (accordéons déclencheurs) pour une préparation aux concours internationaux ou à un récital et qu'elle est dirigée par Mélanie Brégant.

Concert des stagiaires  LE 22 AOÛT À 17H AU TEMPLE DE COURT

On peut à partir de ce site télécharger le flyer concernant Mélanie Brégant.



- http://www.festivacademies.com/index.html

Académie d'été du 13 au 22 juillet, en pays de Haute Corrèze. Avec en particulier Mélanie Brégant et Philippe Bourlois comme professeurs pour l'accordéon.


J'y reviendrai pour actualiser l'information, mais j'espère qu'elle est déjà plus précise que dans mon article d'hier;

 

 
 
 

 
 
 



vendredi 22 mai 2015

samedi 23 mai - alerte agenda ! alerte stage ! alerte accordéon !

... reçu ce message de Mélanie Brégant. Je me fais un plaisir de le répercuter ici. Faites circuler cette information parmi vos amis amateurs d'accordéon !


Festiv'Academies, en lien avec le festival 1000 sources et Dordogne, accueille l'accordéon cet été du 13 au 22 juillet. Cette académie est ouverte à tous les niveaux, tous les âges, tous les horizons, et nous aurons le plaisir d'en assurer l'enseignement, Philippe Bourlois et moi-même. Cours individuels quotidiens, musique de chambre, ateliers thématiques (klesmer et tango pour les accordéonistes)...
 
Plus d'infos sur le site
 
http://www.festivacademies.com/index.html

Vous pouvez également nous contacter pour tout renseignement.



post-scriptum : ci-dessous, lien vers les professeurs, en particulier d'accordéon

http://www.festivacademies.com/content/professeur/index.html#accordeon
 
 
 
 

jeudi 21 mai 2015

vendredi 22 mai - à propos de pulcinella et de son album "l'empereur"

Je me souviens que nous n'avions pu assister à la sortie du dernier opus de Pulcinella en mars, à l'espace Croix-Baragnon : "L'empereur". Cette sortie avait lieu en effet le jour même de l'ouverture  du festival "Bouteille en bretelles", en Ardèche, à Bourg Saint Andéol. Dilemme cornélien. Depuis, fort heureusement, l'opportunité nous fut donnée d'assister en quelque sorte à un autre concert de présentation de cet album, à Tournefeuille, le 11 avril. C'est justement à propos du dit concert que j'avais fait un article en date du 15 de ce même mois. Un article où je disais notre enthousiasme, mais qui forcément restait un peu amateur et assurément insuffisamment argumenté.

http://autrebistrotaccordion.blogspot.fr/2015/04/mercredi-15-avril-pulcinella-attention.html

Et voilà que Françoise me signale deux articles de Citizen Jazz, qui disent toutes les qualités de Pulcinella et de "L'empereur", mais en les explicitant et en les justifiant. Deux articles qui donc valent le détour.

http://www.citizenjazz.com/Pulcinella-l-Empereur-a-Toulouse.html


http://www.citizenjazz.com/Pulcinella-3471540.html

Un dernier mot pour dire tout notre plaisir de voir ainsi reconnu ce quartet si talentueux et attachant que l'on suit depuis le 7 novembre 2008 et dont le parcours nous étonne toujours tant il est capable de continuité et de créativité. Et que l'on n'a pas fini de suivre...

jeudi 21 mai - trentels 5/5

Comme dernier concert du festival, Toucas Trio Vasco. Prévu à 22h30. En fait, beaucoup plus tard après le parcours de marathonien du Markku Lepistö Trio. On pouvait craindre la fatigue des festivaliers. Il n'en fut rien. Malgré l'heure tardive, une prestation qui emporte l'adhésion de tout le monde au point de multiplier les rappels. Je me demande jusqu'à quelle heure ce concert aurait pu durer encore tant l'intérêt du public était manifeste. D'autant plus qu'on se disait qu'après ce serait fini...

Le Toucas Trio Vasco est une formation très homogène qui construit toute sa prestation sur un jeu permanent d'interactions. Christian Toucas, accordéon chromatique et voix, Thierry Vaillot, guitare, Amrat Hussain, tablas et voix. Avec, si j'ose dire, Christian Toucas lui-même comme un chef d'orchestre tissant entre les trois musiciens une toile d'araignée presque invisible mais quasi insécable. J'ai hésité à publier des photos des trois membres du trio et puis finalement j'ai décidé de m'en tenir à des photonotes de Ch. Toucas eu égard au fait que l'accordéon est notre instrument de prédilection et que le festival lui est prioritairement dédié, même s'il est ouvert sur d'autres instruments : violon, guitare, piano, percussions, contrebasse, etc...


J'ai retenu les quatre photonotes ci-dessous parce qu'elles montrent bien à mon sens des attitudes caractéristiques de Ch. Toucas : une énergie inépuisable  et souriante, une recherche constante d'échanges avec ses collègues, des moments d'improvisation où fermant les yeux il met le monde extérieur entre parenthèses, des variations en forme de scat bien particulier, par exemple dans ses dialogues avec A. Hussain, enfin l'accordéon comme instrument de percussion. Une recherche permanente à laquelle on est convié en permanence. C'est pour ça qu'entre le public et de trio le courant passe, comme on dit.






jeudi 21 mai - trentels 4/5

Le premier concert du samedi - déjà ! - est donné par le Markku Lepistö Trio, avec celui-ci à l'accordéon diatonique, accompagné de Mila Viljamaa, piano, et Petri Hakala, mandole. Ce fut un voyage au long cours jusqu'à je ne sais quelle heure, les rappels enchainant sur des rappels et ainsi de suite... Une musique venue du Nord, une musique venue d'un pays où l'horizon est sans limites. En tout cas un moment rare, d'autant plus que la fatigue aidant on a fini ce premier concert en état de quasi hypnose.

Ci-dessous, la disposition du trio. Avec un mandoliniste fort classieux ; plutôt imperturbable. Et, a contrario, une pianiste souriante et, si j'ose dire, virevoltante. Quant à Markku Lepistö, je le qualifierais volontiers comme un passionné flegmatique. Tout se passe dans son for intérieur. A cet égard, un certain tango à la mode finlandaise m'a ravi.



Plus haut, j'ai qualifié M. Lepistö de passionné flegmatique. Pour me faire comprendre, ci-dessous un choix de quatre photonotes qui correspondent bien à cette qualification quelque peu paradoxale. Remarquons - avant dernière image - un regard rieur, juste esquissé, mais bien réel.




jeudi 21 mai - trentels 3/5

Le second concert du vendredi, à 22h30, était donné par le duo Merima Kljuco, accordéon Pigini, et Miroslav Tadic, guitare. Un duo venu de la Bosnie, qui parcourt le monde et qui en ce jour fait escale à Trentels. En fait, lors du choix des photonotes pour évoquer ce concert, j'ai d'abord été frappé par la première image, en particulier par le regard de Miroslav et par l'attitude hiératique de Merima. J'aurais pu arrêter là mon choix. Je dois dire en effet que les mots me manquent pour dire la perfection de ce moment. Un guitariste au-delà de la virtuosité ; une accordéoniste d'une rigueur janséniste. Un moment d'une rare intensité dont ces dix images, me semble-t-il, donnent une idée assez juste.










jeudi 21 mai - trentels 2/5

Le premier concert du vendredi, à 20h30, est donné par le Noguet Robert Quartet : deux accordéons diatoniques, une contrebasse, des percussions. Pour les situer, on pourrait dire que leur ancrage est dans le monde trad' mais que leur musique est ouverte aux influences les plus diverses, en particulier le jazz. Il faudrait dire aussi qu'ils ont un son bien spécifique, une vraie signature que l'on retrouve tant dans leurs arrangements d'airs traditionnels de leur Bretagne d'origine que dans leurs propres compositions. Au fil du concert, c'est ainsi tout un monde qui se construit comme un puzzle.

Ci-dessous, j'ai choisi, parmi bien d'autres possibles, de retenir six photonotes comme évocation de ce concert : elles correspondent à ce que j'appellerais des moments sensibles, en tout cas pour moi.

D'abord, une vue générale de la disposition du quartet : Y. Noguet, à gauche en regardant la scène ; R. Robert, tout à droite ; J. Kerihuel, au centre gauche, avec ses percussions et ses tablas ; au centre droit, S. Mary à la contrebasse. On peut noter que les quatre musiciens sont en fait sur un même plan.


Aux percussions et autres tablas, J. Kerihuel, assis en tailleur, disparait presque derrière son matériel. Comme une présence sonore dont on ne voit pas la source.


Sur ces deux images, on voit la proximité de la contrebasse, comme une sorte de fil rouge, massive et rassurante. Une sorte de pilier central autour duquel la musique s'organise. En observant attentivement ces deux photonotes, on peut remarquer que R. Robert disposait ce soir-là de deux diatoniques.



Enfin, deux images de Y. Noguet. Je les aime bien pour plusieurs raisons : d'abord, la différence de plans, d'autre part le regard, identique dans les deux cas, de Y. Noguet, tendu vers l'autre diatonique. Un regard qui en dit long sur la complicité des deux accordéonistes et aussi sur la tension qui sous-tendait son jeu.  


mercredi 20 mai 2015

jeudi 21 mai - trentels 1/5

Suivant une tradition bien établie, le premier des cinq concerts du festival a lieu en l'église de Ladignac, le jeudi soir. Disons que c'est le moment de musique classique ou en tout cas le moment d'inspiration classique. Pour ce concert inaugural, un duo, le violoniste, Jacques Dupriez, manifestement passionné pour son instrument, un violon baryton, et l'accordéoniste Philippe Hacardiaux. Un duo complémentaire : le volubile et le taiseux. Leur posture et leur instrument sont aussi complémentaires, de même leur gestuelle.

C'était assez étrange de voir l'ombre du violoniste projetée sur le mur nu de l'église. C'est comme si le duo se dédoublait en deux duos : l'un concret, l'autre subliminal.


J'ai retenu les trois images ci-dessous parce qu'elles sont quasiment identiques et en cela elles traduisent bien la permanence du comportement de l'accordéoniste. D'une part, on le voit disparaitre derrière son instrument qu'il anime, d'autre part on peut imaginer que ce même instrument contient une puissance, ici contrôlée, mais qui pourrait bien un de ces jours se manifester avec éclats.




Si l'on observe attentivement le geste du violoniste, on peut se rendre compte que son violon baryton n'est pas si maniable qu'on aurait pu le croire. Il demande à être apprivoisé et ce n'est pas si simple.