samedi 30 août 2014

dimanche 31 août - chantier de rentrée : agua en la boca

J'ai dit dans l'article précédent comment on avait trouvé au Parvis le dernier album de Guillaume Saint-James Jazzarium : "Megapolis". Avec Didier Ithursarry à l'accordéon. Mais, en poussant un peu plus loin notre exploration, on a aussi repéré un album aussi noir que "Megapolis" est blanc : "Agua en la Boca / Maria Berasarte ", sous-titré :"Au-delà du fado". Ce titre, en tant que tel, aurait suffi a exciter notre attention. Mais, de plus, au dos on peut lire la présence de trois accordéonistes : Filipe Raposo, que nous ne connaissons pas, de Pedro Santos, que nous ne connaissons pas plus, et de Gorka Hermosa, qui fait partie de nos coups de cœur.

On en sait assez pour emmener l'album avec nous.

  
Demain, on retrouve les "petits" à Toulouse pour jouer Papou-Mamou à la rentrée... Dès que possible on écoutera "Agua en la Boca". Forcément, on est plus qu'impatients. Mais, pour l'instant, on l'inscrit en chantier prioritaire.

dimanche 31 août - chantier de rentrée : megapolis

Au retour de ma visite à ma mère, j'ai rejoint Françoise à l'hypermarché. On a rangé le contenu du caddy dans la voiture et, illico, on est allé explorer le rayon jazz du Parvis. Parmi les nouveautés, l'une d'entre elles a tout de suite attiré notre attention. Une pochette blanche et des lignes colorées qui s'entrecroisent comme un plan de métro.

Intrigués, on lit : "Megapolis". Ce titre nous rappelle un album de Guillaume Saint-James Sextet  Jazzarium : "Polis". Et en effet le pseudo plan, au dos, nous confirme bien qu'il s'agit d'une cooopération entre Jazzarium et l'Orchestre Symphonique de Bretagne. Or, qui dit Jazzarium dit Didier Ithursarry. Evidemment, on ne saurait laisser passer l'occasion.


Demain, on retrouve les "petits" à Toulouse pour jouer Papou-Mamou à la rentrée... Dès que possible on écoutera "Megapolis". On est impatients. Pour l'instant, on l'inscrit en chantier prioritaire.

samedi 30 août - à propos de chamamemusette

En écoutant "Chamamemusette" pour la énième fois et comme je parcours du regard nos disques de Barboza et de Varis, je remarque tout d'un coup deux d'entre eux qui me paraissent significatifs :

- "Rencontre à Paris / Raul Barboza, Daniel Colin"
- "Invierno en Paris / Raul Barboza, Horacio Castillo"

Le premier parce qu'on y trouve déjà la présence d'un duo d'accordéons, plus précisément d'un duo d'accordéon (R. Barboza) et d'accordéon ou bandonéon (D. Colin), l'autre parce qu'il est comme un lien, pour R. Barboza, entre ses deux cultures musicales : l'Argentine et Paris. Le chamamé et le musette. Du coup, je me rends compte que "Chamamemusette" n'est pas né d'hier, mais que cet album s'inscrit dans une continuité, dont il est un aboutissement.

Cette remarque, à son tour, m'incite à jeter un coup d'œil sur les disques de F. Varis. Et justement, je trouve fort intéressant de voir que ce disque, que j'apprécie tant : "Ivry Port / BoloVarisTiboum", est l'œuvre de F. Varis, accordéon-piano, de Jacques Bolognesi, accordéon-boutons, et de Pierre "Tiboum" Guignon, percussions. La même formation que "Chamamemusette". Evidemment, on est frappé, comme pour R. Barboza, par la continuité entre ces deux albums. Mais je remarque aussi, par la présence d'un disque :"O mar... / Maria Teresa",  que F. Varis a déjà joué avec Ze Luis Nascimento. Ici encore, continuité : l'accordéon, les percussions, les rythmes brésiliens...

Je ne sais pas si ces remarques sont importantes, mais cette prise de conscience d'une continuité de projet, tant chez R. Barboza que chez F. Varis, augmente encore mon plaisir à l'écoute de "Chamamemusette". Et, conséquence... Evidemment, il s'agit maintenant de réécouter ces albums que je viens de retrouver.



vendredi 29 août 2014

vendredi 29 août - chamamemusette

Retour à Pau. C'est la rentrée. Il s'agit de remettre la maison en ordre de marche : courses alimentaires pour remplir les réfrigérateurs, ménage, enchainement de lessives pour Françoise, pour moi tondre l'herbe du jardin (on ne saurait parler de pelouse), un coup de sécateur ici, un autre là, remplir le conteneur de déchets verts, etc... Sur le coup de 10 heures, le facteur. Quelques mots sur le temps instable. Il me remet le courrier : une facture, des lettres diverses et une enveloppe blanche, sans aucune indication d'expéditeur. Je n'attends aucune commande.

On ouvre l'enveloppe en question. Surprise ! Très heureuse surprise !

"Chamamemusette / Raul Barboza Francis Varis Ze Luis Nascimento", Cd Absilone Socadisc, 2014 Raul Barboza, Francis Varis, Ze Luis Nascimento. Sortie le 29 septembre 2014.

Sortie le 29 septembre ! Pour la Saint Michel ! Mais, je ne rêve pas, le 29 septembre, c'est dans un mois. Bien sûr, Francis Varis nous avait annoncé la bonne nouvelle à Trentels, mais je n'attendais pas de pouvoir découvrir cet album si tôt. Un ange bienveillant veille sur nous et pour nous.




... Depuis la réception de "Chamamemusette", nous l'avons écouté trois fois. En boucle. Une fois aurait suffi pour comprendre cette évidence : cet album est une vraie réussite. On pouvait s'y attendre. En tout cas, notre admiration pour Francis Varis, accordéon-piano, pour Raul Barboza, accordéon-boutons et pour Ze Luis Nascimento aux percussions nous avait préparé à cette évidence. D'une part, un Français, qui a parcouru le monde en tous sens et qui a croisé avec un égal bonheur maints styles de musique : musette, jazz, musiques méditerranéennes... Bach, les suites pour violoncelle  ; d'autre part, un Argentin, qui a aussi, à partir de son Amérique du Sud, parcouru l'Atlantique aller-retour maintes fois ; enfin un percussionniste brésilien dont on ne compte plus le nombre d'albums ; bref ! un trio de haut vol. Un vrai trio avec un son immédiatement identifiable. Non pas la simple addition de trois talents et de trois styles ; non ! Un style spécifique. La rencontre donc de trois instrumentistes : deux accordéonistes et un percussionniste. La rencontre aussi de trois styles de musique : le chamamé, dont Raul Barboza est l'un des plus prestigieux représentants ; le musette, à la fois ancré dans l'univers parisien et métissé par le jeu d'influences diverses ; les percussions avec leur chaleur et leurs couleurs brésiliennes.

L'album est donc composé de onze titres : 1. trio ; 2. duo Varis/Barboza ; 3. trio ; 4. trio ; 5. duo Varis/Barboza ; 6. trio ; 7. solo Varis ; 8. duo Barboza/Nascimento ; 9. duo Varis/Nascimento ; 10. trio ; 11. solo Barboza. Un bel équilibre ! Onze pièces d'une durée entre 3:30 et 4:50. Une forte unité et une cohérence qui s'impose dès la première écoute. En tout cas, un album comme un puzzle dont les pièces se font écho et qui se construit au fur et à mesure de l'écoute comme un ensemble. Pas seulement comme une suite de morceaux.

Parmi les pièces donc de cet album, j'en ai découvert certaines et reconnu d'autres. Reconnue : "Que Nadie Sepa Mi Sufrir (La Foule)", qui introduit l'ensemble avec bonheur. Comme on connait bien cette mélodie, on a tout loisir, d'entrée de jeu, de bien apprécier la complémentarité et la spécificité du trio. Reconnues encore : "Neuf Rue de Lappe" de Jo Privat, "Indifférence" de Murena et Colombo, "Swing Valse" de Gus Viseur. Mais encore, "La Tierra Sin Mal" de Barboza ou "Gaucho de Porto Alegre" du même.

Parmi les inédits, du moins pour moi, "Indécise" ou "Chamamemusette" de F. Varis, "Improvisacion" ou "Sans Réponse" de Barboza. Avec une affection particulière pour la valse "Indécise" qui pourrait faire partie des classiques comme les autres valses de cet album.

A l'heure actuelle, je sais que cet album fait partie de mes albums de prédilection. C'est une évidence qui n'implique aucune démonstration, ni raisonnement pour être fondée. Le plaisir suffit comme justification. Par contre, il est plus difficile d'expliciter et encore plus difficile d'analyser cette évidence pour essayer de la partager. Dans un texte de présentation, Philippe Krümm, écrit ces mots à propos de la musique de cet album : "Et l'on comprend alors le sens des mots suivants : générosité, partage, complicité, gourmandise..." Pour ma part, je souscris à cette proposition, mais j'y ajouterais volontiers quelques éléments supplémentaires. Dans un article en date du dimanche 17 août, j'essayais de montrer la présence de trois composantes d'un concert réussi, à savoir la maîtrise technique, la créativité et l'émotion. Je reprendrais volontiers ici ces mêmes trois éléments pour expliquer pourquoi cet album est pour moi un tel plaisir. Mais, dans un autre article en date du 21, je me faisais l'écho d'une analyse de Françoise qui ajoutait à ces trois éléments un quatrième qu'elle identifiait comme "relâchement". Je reprends ici son idée : on perçoit bien en effet dans le jeu et la présence du trio un relâchement, non point au sens de défaut d'énergie mais, tout au contraire, au sens d'absence de crispation, au sens d'énergie bien contrôlée. Réflexion faite, ce serait en effet ce que je retiendrais en priorité de ces premières écoutes de "Chamamemusette",  une énergie
harmonieusement  distribuée. Du grand art !

samedi 23 août 2014

samedi 23 août - sivuca : crazy groove

Hier, vendredi, j'ai quitté la tribu à Hossegor vers 10h30. Je l'ai retrouvée vers 19h00. Entre temps, je suis allé voir ma mère, à Nay, en sa maison de retraite. Je tiens en effet absolument à lui rendre visite deux fois par semaine. C'est une contrainte assez lourde, mais c'est surtout un devoir impératif. Même s'il est évident qu'elle n'a plus guère la notion du temps et encore moins de la durée entre deux de mes visites. La communication est difficile : ma mère est comme traversée par un flux de paroles inaudibles ou incohérentes et entre nous il n'est pas question d'interlocution tant ses propos et ses pensées sont confus. La quittant, je suis frustré, souvent épuisé, surtout nerveusement, mais je suis plus serein. Disons que je suis en paix avec moi-même. Même si cette situation est un vrai crève-cœur, alors même que j'en mesure bien la banalité pour les gens de ma génération. Passons...

Bref, alors que j'étais sur le point de prendre le chemin du retour, l'envie m'est venue d'aller faire un tour au Parvis. Pour le cas où... Et, en effet, parmi les disques dits de jazz, l'un d'entre eux attira tout de suite mon attention :

" Sivuca / Crazy Groove / special guest Joao Lyra".  Le label ? Milan Music, 1993/2014. Un disque publié déjà en 1992. Je n'ai pas hésité à l'acheter, car d'une part j'ai déjà eu l'occasion d'écouter cet accordéoniste brésilien et, d'autre part, je sais que Richard Galliano l'admire.


A l'intérieur de la pochette, un texte justement de Richard Galliano qui dit toute son admiration pour Sivuca, comment il l'a connu par son père et comment il l'a rencontré des années plus tard à Tulle. Quant à l'album, constitué de douze titres, c'est de la musique brésilienne, de la musique de forro à l'état pur, et bien plus encore. Il faut écouter ça... Et l'on comprend du coup le sentiment de Richard Galliano à l'égard de Sivuca.

Et j'ai envie d'écouter à nouveau Dominghinos, Hermeto Pascoal, Pinto de Acordeon ; de visionner à nouveau le film documentaire "Paraíba meu Amor", pour y trouver encore de nouvelles raisons d'admirer Richard Galliano pour son parcours en pays Sertao.

Finalement, j'ai fait la route accompagné par les titres de cet album et ce fut, en dépit de ma tristesse, de la circulation dense et de la pluie persistante, un temps de bonheur.

Notons que l'album est distribué par Amazon et que Sivuca peut facilement être écouté sur Deezer.
A titre documentaire, pour avoir une idée du style de Sivuca, on peut écouter le morceau ci-dessous :

"Forro Praieiro" (1997)

https://www.youtube.com/watch?v=xQyy9jicOhA

ou celui-ci : "Queixo de Cobra" (1980), encore plus caractéristique :

https://www.youtube.com/watch?v=woknauwXUt8




jeudi 21 août 2014

jeudi 21 août - à propos d'enrique ponce, de richard galliano, de michel portal et de quelques autres...

Alors même que, Françoise et moi, nous ne nous sommes pas concertés, même s'il est vrai que nous ne cessons d'échanger et de partager nos impressions à propos de l'accordéon, des corridas et de quelques autres questions essentielles, voilà qu'elle vient de publier sur son blog un article sur  Enrique Ponce, Michel Portal, Richard Galliano et quelques autres... Article qui fait écho à un article que j'ai publié le dimanche 17 août sous le titre "maîtrise, créativité, émotion" et qui le complète en l'approfondissant.

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2014/08/richard-galliano-michel-portal-enrique.html

Beaucoup des réflexions de l'article de Françoise me paraissent fort pertinentes - outre le fait que c'est vraiment bien écrit - mais pour l'heure j'en retiens une qui m'a paru d'une très grande justesse. Il s'agit, à propos du comportement d'Enrique Ponce, de la notion de "relâchement". Je cite.

"C’est l’averse, imprévisible, violente, serrée, libératrice, qui, augmentant les dangers et la nécessité d’agir dans la vigilance  pour cette situation extrême,  paradoxalement, d’un coup annule les tensions,  donne à l’action d' Enrique Ponce la simplicité lumineuse de l’évidence et de la beauté. Mon voisin dit « relâché ». Il est relâché !!!"

Et, plus loin, à propos de l'attitude de Michel Portal lors de sa carte blanche à Marciac.

"Je ressens encore la tension de l’ entrée en scène de Michel Portal, à son texte de présentation remarquable de leur trio , et sa perfection préparée. [...]  Tension de tout son être, que seules les premières notes de l’interprétation du Choral de Peirani commencent à relâcher, en même temps que s’échangent entre les complices  des regards de plus en plus souriants".

Cette notion de relâchement me parait en effet traduire exactement ce qui manifeste le talent des très grands. Elle fait écho pour moi à la notion d'évidence. Tout à coup, tout parait fluide, tout parait aller de soi. Rien de trop, rien d'excessif, rien de forcé. On croirait que ça coule de source... Que c'est naturel...

mardi 19 août 2014

mardi 19 août - la feria de dax : rideau

Dimanche, la feria de Dax, après cinq jours de fête, baisse le rideau. A 18 heures, début de la dernière corrida : les toreros entrent dans le ruedo. A 20h40, ils le quittent avec un dernier salut en réponse aux applaudissements du public. A 21h30, les bandas, qui ont investi la piste des arènes, et le public dans les gradins, qui vient d'écouter l'"Agur" et de participer au moment d'émotion collective, moment fusionnel s'il en est, en quoi consiste le déploiement des foulards, que l'on replie jusqu'à l'an prochain, les bandas et le public quittent ce haut lieu des fêtes. Un peu plus tard, on entre dans "Le bistrot des vignes" où l'on avait réservé une table. A 22h30, la tribu plie bagages pour rejoindre les rives de l'Adour et assister au feu d'artifice, à partir de 23 heures. De mon côté, peu amateur de ce spectacle pyrotechnique, je rentre seul à Hossegor, où ils viendront me rejoindre vers 1 heure. Pour m'accompagner sur le chemin du retour dans la nuit noire, j'écoute un disque que je trouve de plus en plus beau : " Vagabond" d'Ulf Walkenius avec Lars Danielsson et Vincent Peirani, Mais aussi, comme invités, Eric Wakenius, Michael Dahivid, Youn Sun Nah et Nguyên Lê. C'est une production ACT, 2012.

En attendant le retour des "festayres", je prépare une énorme salade de fruits : abricots, reines-claude, pêches, nectarines. En trois coups de cuillère à salade de fruits le saladier est vide.

La feria est finie.

Ouf !

dimanche 17 août 2014

dimanche 17 août - maîtrise, créativité, émotion

Feria de Dax. Première corrida. Quatrième toro, le deuxième d'Enrique Ponce, matador adulé par les Dacquois. Sa faena s'engage comme la copie conforme de la première. Maîtrise technique impeccable. mais, en la circonstance, ni créativité - inutile eu égard au comportement du toro - ni émotion. Suivant l'expression des aficionados, l'animal "ne transmet pas". Disons, profil de vibrations plat. Ni enthousiasme suscité par la beauté du geste, ni frayeur provoquée par les risques pris par Enrique Ponce. La faena avance ainsi sur un chemin déjà tracé et prévisible.

Mais, tout à coup, le ciel s'assombrit ; un énorme nuage noir, immobile au-dessus des arènes, éclate en gouttes sonores en explosant sur les gradins. Et surtout sur les spectateurs surpris par la soudaineté du phénomène. Alors, il n'est plus question d'aficion. Chacun déplie son poncho, son K-way, son imperméable. Sauve qui peut. Inattention générale. Et puis, rassuré, on revient à Ponce, à son toro et à la faena. Et là, quelque chose a lieu qui frappe chacun de plein fouet. La violence de l'averse a fait surgir une émotion d'autant plus forte qu'on ne l'attendait pas. Il y a danger et manifestement de la part de Ponce une prise de risques dont on n'avait pas pris conscience jusque là. Alors la maîtrise technique du matador prend un tout autre sens : il s'agit bien d'un recours nécessaire pour ne pas être débordé par la violence de l'animal. On est loin d'un comportement de routine. Cette maîtrise, c'est le salut même du torero. Du coup, cette créativité qui semblait lui faire défaut surgit avec évidence. Elle se manifeste dans le choix judicieux et pertinent de chaque passe, comme une solution originale à un problème inattendu. Une gestion de l'imprévisible.

Je comprends alors que la magie de cet instant tient à l'alliance - pour ne pas dire l'interaction de trois éléments essentiels : la maîtrise technique, la créativité et l'émotion. Ces trois éléments sont comme les trois dimensions du plaisir de l'aficionado. Mais, du coup, je ne sais comment cette prise de conscience me fait penser au concert de Marciac : la carte blanche de Michel Portal avec Bojan Z et Vincent Peirani. Le plaisir que nous avons éprouvé en ce moment magique tenait en effet à l'alliance de la maîtrise technique de leur instrument par chacun des membres du trio de ce soir, de leur puissance de créativité et de l'émotion qui résultait de leur rencontre.  Emotion qui, soit dit en passant, est aussi provoquée par l'environnement : la qualité de la salle en tant que lieu et en tant que public.

Bien sûr, tout cela exige d'être approfondi, mais déjà il me semble entrevoir une piste intéressante. A suivre donc.

lundi 11 août 2014

lundi 11 août - ... et mercredi, la feria de dax

Du 13 au 17 août, de mercredi à dimanche inclus, le monde s'arrête ou, en tout cas, il est mis entre parenthèses, le temps de la feria. C'est un temps de rituels. Je me rappelle avoir chaque année, à la même date, évoqué cette dimension fondamentale de l'esprit des fêtes : le rituel. L'ouverture en rouge et blanc, la journée landaise, la journée des enfants, les orchestres aux quatre coins de la cité, les bandas, les corridas, les repas en famille, les journées du folklore du monde, les concerts gratuits, la cérémonie de l'Adishats, tellement émouvante, dans les arènes après la dernière corrida. Etc... etc...

On a nos places, toujours le même abonnement depuis je ne sais combien d'années, un véritable accordéon : 4 places x 5 corridas = 20 billets. On a pensé à réserver des tables pour le déjeuner dans de bons restaurants. Françoise a vérifié que toutes les piles de vêtements rouges et blancs sont à disposition ; les casquettes et les foulards aussi, sans compter les sandales, cousues main, rouges. L'intendance est fin prête. Tout se présente au mieux. Même le temps où nul orage n'est annoncé.  



Mais alors, que se passe-t-il ? Tout à coup cette dimension de rituels maintes et maintes fois répétés, va savoir pourquoi, ça me prend le chou. C'est pourquoi tout me porte à croire que cette année mon compte-rendu se bornera à cet article. A moins que, ici ou là, quelques accordéons ou autres musicos ne me redonnent envie...

samedi 9 août - carte blanche à l'astrada : michel portal invite bojan z et vincent peirani

Dès réception du programme du festival de Marciac, nous avions noté la date du 9 août. A l'Astrada, à 21h30, "Camins Mesclats" - G. Lopez, saxo, flûte, bagpipes, voix ; S. Milleret, accordéon diatonique ; J. Ch. Cholet, piano ; P. Dayraud, batterie, percussions ; P. Chodorov, film-maker - puis, à partir de 23 heures, carte blanche à Michel Portal, qui invite Bojan Z et Vincent Peirani. Nous avions aussitôt réservé. Deux places : C5 et C7. deux bonnes places donc, d'où j'aurais pu faire de belles photos et du trio et de Vincent. Mais il est interdit de photographier le concert. Dommage !

 
 
Samedi donc, on quitte Pau où, venant d'Hossegor, on a fait étape à la maison. Marciac est à une heure de Pau. On y arrive à 18 heures pile. Le premier concert étant programmé à 21h30, ça nous laisse le temps de faire un tour de rues en rues, de se joindre au flot ininterrompu des festivaliers, de manger un peu, de boire aussi et, chemin faisant, d'écouter maintes formations installées dans les cours des restaurants ou à quelque carrefour ou encore sous les grandes tentes de la pace centrale.







Le concert de carte blanche a donc débuté peu après 23 heures. Il s'est terminé au-delà de minuit et demi. On est arrivé à la maison à 2h15 précises. Un parcours éclairé par la lune et par des éclairs de tonnerre sur les Pyrénées. Forcément, sous le charme du moment d'exception que l'on vient de vivre.

Mais d'abord, que dire du premier concert ? "Camins Mesclats" est certes ancré dans une tradition occitane, mais c'est une tradition revisitée et du coup originale à bien des égards. Le programme articule, en correspondance, chaque morceau, de durée très variable, avec la projection d'images de style super 8. Des musiciens qui connaissent la musique traditionnelle et le jazz. J'ai beaucoup aimé la voix de G. Lopez et aussi son talent de multi-instrumentaliste, le piano de J. Ch. Cholet, les percussions de P. Dayraud. Celui-ci m'a intéressé par son jeu, très présent, sans effets excessifs. Une sorte de colonne vertébrale du quartet, quintet si l'on inclut le machiniste image. Je n'ai pas toujours bien saisi le sens des images, peu être trop répétitives à mon goût dans leur représentation, façon cinéaste amateur, de voies ferrées et de parcours vu à travers les vitres d'un wagon. Peut-être l'impression qu'on est à la limite d'un procédé.

Après un entracte d'une vingtaine de minutes, le trio - Michel Portal et ses deux invités - entre en scène. En fait, Michel Portal a "mis ensemble" lui-même et Bojan Z d'une part, lui-même et Vincent Peirani, d'autre part, deux duos complices de longue date. En fait, c'est d'un concert prodigieux qu'il s'agit. Un repère, une référence. Cela tient à la personnalité, au talent et à la créativité de chacun des membres du trio. Avec eux, le jazz, c'est tout simple : un thème bien clair et net, une improvisation solo ou en duo ou en trio. Rien de trop. Et au fil du concert, en prime, complicité et humour. Le plaisir manifeste de faire de la musique ensemble. Leur admiration réciproque est visible et joue beaucoup dans notre plaisir.

Je n'ai pu noter tous les titres du concert et des trois rappels, mais je retiens tout de même "Cuba si, Cuba no" et "Dolce", deux compositions de Michel Portal ; "3 temps pour Michel P.", composition de V. Peirani. Je les retiens parce que je les connaissais déjà, mais en fait c'est tout le concert qui restera longtemps dans ma mémoire comme un événement à marquer d'une pierre blanche. Un thème et puis c'est, devant nous et pour nous, une musique qui se crée et se déploie avec évidence. Créativité et évidence, deux clés pour comprendre la perfection de ce moment - autour de minuit - à Marciac, à l'Astrada, en cette soirée du samedi 9 août 2014.

Arrivés à Pau, on avait une petite faim : rillettes de canard, jambon Serrano, fromage de chèvre, deux verres d'un petit Bordeaux, abricots et prunes reine-claude... et toutes les évocations partagées entre nous de ce concert. Vers 3 heures, on a fini par aller au lit.

mardi 5 août 2014

mardi 5 août - actualité du duo intermezzo

... deux ou trois informations sur l'actualité du Duo Intermezzo.


Et pour en savoir plus, il suffit de cliquer sur le lien vers leur site :

http://www.duointermezzo.com/

mardi 5 août - bal musette à toulouse

... reçu de Florian Demonsant le courriel ci-dessous : Bal Duo Demonsant-Piques

Le 8 août 2014
Quai de la Daurade à Toulouse
Un bal musette ? Et oui, ça existe encore ! Alex Piques (à la batterie) et Florian Demonsant (à l’accordéon), vont l’animer, reprenant ainsi leurs belles habitudes de jeunesse, quand ils arpentaient chacun de leur côté les campagnes pour faire guincher les foules.

Dans le cadre de Toulouse Plages 2014
Infos pratiques :
Bal le 8 août de 19h à 20h
Quai de la Daurade
Gratuit
Dans le cadre de la Pause Musicale.


Si vous êtes à Toulouse ou dans les environs ce vendredi, n'hésitez pas une seconde... On a eu l'occasion, il y a quelques mois, dans le quartier Saint Cyprien, d'assister à la prestation du duo. Un beau souvenir !