dimanche 29 septembre 2013

dimanche 29 septembre - quelques mots de françoise sur le trio de laurent derache

Les "petits" ont décidé de passer le week-end à Hossegor. Le dernier de l'année, si je puis dire, en attendant le premier de l'année à venir... qui commence traditionnellement pour nous à Toussaint. On a en effet, dans la tradition familiale plusieurs "passages" d'une année à l'autre : le réveillon du 31 décembre, bien sûr, mais aussi les fêtes de Dax, mais encore les anniversaires de Charlotte et de Camille, sans compter Bourg Saint Andéol ou Trentels... ou Tulle.. et donc Tousaint. Ce sont des marqueurs qui scandent le temps commun et qui donnent une allure spécifique à "notre" calendrier. Ce sont nos marqueurs et on y tient...

Les feuilles tombent en abondance ; chaque jour je balaie les terrasses et, ce faisant, je comprends bien, empathiquement, si j'ose dire, l'état d'esprit de Sisyphe dont Albert Camus dit qu'il faut l'imaginer heureux. Tu parles... Donc, les feuilles tombent, j'essaie de les ramasser. Chacun son job. Autres feuilles : celles des avis de taxes foncières et des taxes d'habitation qui m'attendent chaque jour dans la boite à lettres. L'arrivée de ces avis, comme le retour des cigognes ou des hirondelles, voilà un autre marqueur du temps, qui en l'occurrence ne nous est guère personnel. Je note cette année une augmentation très limitée... Serait-ce l'effet de l'approche des élections municipales bientôt ?  

Bref ! Plutôt imperméable à cette ronde des feuilles, depuis hier Françoise, un casque vissé sur les oreilles, le regard polarisé par son écran d'ordinateur, écrit... écrit ... écrit. Dans ces cas là, je ne cherche jamais à savoir quoi ; je préfère découvrir "l'objet" fini. Un indice tout de même : la pochette de "Life on Venus" sur son bureau, à portée de main. Et voilà qu'il y a quelques minutes, alors que je zappe entre les chaines de la TNT, j'entends ses pas dans l'escalier. Elle me dit :"C'est fait ! J'ai écrit un truc sur le trio de Laurent Derache".

Je me lève illico. Je lis son article et, franchement, ça rend bien compte de nos impressions avec plein de notations bien personnelles et bien justes, que je partage. Qu'il s'agisse du Magic Mirrors, du comportement des enfants pendant les balances ou de la musique même du trio, accord total.

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2013/09/plaisirs-de-tulle-laurent-derache-trio.html





vendredi 27 septembre 2013

samedi 28 septembre - quelques précisions sur hiroko ito

Françoise a publié sur son blog un article en deux volets, d'une part sur l'album (double cd) d'Hiroko Ito : "Rendez-vous sous les cerisiers", d'autre part sur son projet de vie personnel. Il y avait en effet aux "nuits de nacre" matière à s'intéresser au dernier opus de cette accordéoniste entre France et Japon, à sa présence comme fil rouge  au concert "Sous les cerisiers" entourée par P. Peyriéras et trois accordéonistes, à sa présence comme invitée au concert du Waltz Club ou encore à son duo (duo Okasumiso) le dernier jour au Magic Mirrors. De tout cela, Françoise en parle fort bien. Il y aurait eu encore beaucoup à dire sur son concert d'inauguration ou sur son invitation à la découverte du shamisen, mais ni Françoise ni moi n'avons le don d'ubiquité...  Et puis, à l'occasion d'une rencontre avec son public à l'espace Richard Galliano, il y avait matière à s'intéresser à sa biographie et à comprendre son parcours obstiné. De tout cela, il est question dans l'article ci-dessous :

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2013/09/rencontres-tulle-hiroko-ito.html

vendredi 27 septembre - actualité du spiritango quartet

Juste un mot pour dire que le SpiriTango Quartet a mis à jour sur son site les événements à venir de son programme. Peut-être aurez-vous la chance de résider dans l'une des régions qu'ils visitent.

http://www.spiritangoquartet.com/agenda

mardi 24 septembre 2013

mardi 24 septembre - à propos de "rendez-vous sous les cerisiers"...

Après avoir écouté méthodiquement les deux cds de l'album "Rendez-vous sous les cerisiers", album signé par Hiroko Ito et Patrice Peyriéras, je commence à bien en identifier le style mais je reste aussi étonné qu'à la première écoute tant il s'agit d'une œuvre originale.

Le premier titre du disque A, "On est tous du même acabit", 3:28, sonne comme un Nino Rota mezzo voce. Un Nino Rota plein de retenue et d'allégresse, plein d'allégresse contenue. Le deuxième : "Rendez-vous sous les cerisiers", 4:58, aurait pu s'intituler "Place du Tertre" ou "Dans les rues de Montmartre".  Le style d'Hiroko Ito en effet s'apparente à une relecture des romances et des airs d'un Paris  plein de tendresse et de nostalgie. Relecture qui donne une saveur mi-sucre mi-citron à ces romances.

Autre particularité de l'album : sa lenteur. On est dans un monde où le temps dure, dure, dure et cette durée est pour moi source d'étonnement. Au bout du compte, cette particularité fait style. Au fur et à mesure que les morceaux se suivent, on se sent de plus en plus en apesanteur et c'est agréable. Entre vigilance et rêve, un état de rêverie s'installe.

Encore une particularité : la présence d'un quatuor d'accordéons ou plus exactement d'un trio qui offre à Hiroko Ito un environnement exceptionnel pour déployer son jeu que j'ai qualifié de mi-sucre mi-citron.

Enfin, dernier point, j'ai bien aimé écouter les interprétations de morceaux connus parce que justement comme je les connaissais toute mon attention pouvait se porter sur leurs particularités : "La Cumparsita", "Flambée montalbanaise", "Sous le ciel de Paris" et enfin "Vesoul". "La Cumparsita" est surprenante avec l'intervention du shamisen.  Après ce dernier point, un après dernier point : j'ai bien aimé "Milongana", à la lenteur impressionnante, "Place de la Boca", "Soa", "Délivrance", "Accordéon 33", mon morceau de prédilection. Voilà ! C'est tout pour aujourd'hui, avec ce sentiment que je suis loin d'avoir fait le tour de cet album et d'en avoir exploré tous les charmes... Un sentiment plein d'attentes positives...

lundi 23 septembre 2013

lundi 23 septembre - made in japan

Lors de la rencontre avec Hiroko Ito et Patrice Peyriéras, le vendredi 13, à l'espace Richard Galliano, dans le cadre des nuits de nacre, nous leur avions acheté et fait signer leur album "Rendez-vous sous les cerisiers". En fait, il s'agit d'un double cd. Le prix ? 30 euros, ce qui me parait raisonnable, mais semble inquiéter un peu Hiroko qui dit à tout acheteur potentiel : "C'est cher !"

Et, à notre retour à Pau, dimanche vers 23 heures, un autre album, commandé à Amazon,  nous attendait dans le boite à lettres : "Libertango in Tokyo", conçu et dirigé par Naoko Terai et Richard Galliano.  Décidément, on est sous le signe du Japon.



Bien entendu, on a écouté les deux disques et on a trouvé cette écoute bien agréable, mais pour l'heure mes impressions sont encore bien superficielles. J'attends de mieux m'imprégner de leur musique pour les mettre à jour et pour l'instant je m'en tiens à quelques éléments objectifs ou, si l'on veut, descriptifs.

- En ce qui concerne "Sous les cerisiers",  je n'ai trouvé ni enregistrement audio, ni enregistrement vidéo. Tout au plus, ci-dessous, un lien (1) vers le MySpace d'Hiroko et un autre (2) vers un document YouTube : concert enregistré live à Tokyo en 2012 où l'on peut écouter une interprétation de "La Cumparsita", titre-bonus n°12 présent aussi sur les cerisiers.

1. - https://myspace.com/hirokoitomeltingpot/music/songs

2.- http://www.youtube.com/watch?v=fjkeYeHAbVc

- En ce qui concerne "Libertango in Tokyo", j'ai trouvé le document ci-dessous, qui donne à écouter le titre 1 de l'album et donc une bonne idée du style du disque.

http://www.youtube.com/watch?v=bgUpG2ljSJE

Maintenant, quelques données objectives correspondant à l'un et l'autre album :

- "Rendez-vous sous les cerisiers", Hiroko Ito, accordéon, featuring Patrice Peyriéras, arrangements, piano, direction, Sébastien Farge*, accordéon, Sébastien Debard*, accordéon et bandonéon, Aurélien Noël*, accordéon, Thierry Roques*, accordéon, Marc-Michel Le Bévillon, contrebasse, Christian Lété, batterie, Didier Sutton, percussions, Sylvain Diony, guitare classique et shamisen.
* special guest.

Ce double cd est composé de 12 titres et de 8 titres. Il est produit par H. Ito et P. Peyriéras pour CorydalisRecord et Corydalis en septembre 2011.

- "Libertango in Tokyo", Naoko Terai, violon, Richard Galliano, accordéon et bandonéon, Stéphane Logerot, contrebasse, Orchestra Camerata Ducale : 7 violons, 2 altos, 2 violoncelles et 1 piano. Publié en 2011, Somethin'else Record, EMI Music Japan.

Les titres de cet album ?  "Libertango" en ouverture, suivi de "La valse à Margaux", puis de "Escualo" et des trois mouvements d'"Opale Concerto". En 7, un titre que je ne connaissais pas et dont j'ai l'impression de l'avoir entendu sous un autre nom :"Melodicelli". En 8, "Fou rire", en 9, "La Cumparsita" et en 10, une très belle version d'"Oblivion". Un programme somme toute classique.

A bientôt...

 


samedi 21 septembre 2013

dimanche 22 septembre - les nuits de nacre (4/4)

Dimanche 22 septembre.

Juste avant midi, on quitte l'hôtel. "A l'an prochain !"

Le marché de la gare est encore aujourd'hui animé. On s'extasie devant la beauté des produits étalés. Il y a les couleurs, il y a aussi les odeurs. Vers midi, on rejoint le centre ville. On prend rendez-vous pour 13 heures avec des copains. Rendez-vous à "La taverne du sommelier". Forcément. Conversation à bâtons rompus. On parle de tout et de rien. Le temps s'écoule. Il fait beau. On est bien. Mais l'heure tourne. On se dirige vers le Magic Mirrors pour la dernière fois. Duo Hiroko Ito - Okasumiso, accordéon et accordéon.

Il est 15h18. Dans un quart d'heure, début du concert. Le centre du Magic Mirrors est rempli de chaises. On est loin des soirs de folie avec les groupes rock et assimilés, où l'espace est ouvert aux quatre vents et la scène traversée par des coups de projecteurs violents ou embrumée en bleu ou en rouge. Maintenant, c'est la sérénité du pays du matin calme qui règne en plein après-midi. Les deux accordéonistes peaufinent leurs derniers réglages. Le temps parait comme suspendu.


Il est 15h47. Cette photo, rapprochée de la précédente, me semble bien montrer cette sorte de temps suspendu dont je parlais plus haut. L'esprit de Joë Rossi est encore très présent. Hiroko Ito ne manque aucune occasion de le rappeler. Mais, bon, malgré les apparences, le temps avance... Le concert s'achève. Il faut quitter Tulle.


La route jusqu'à Toulouse est facile malgré le nombre des voitures qui rentrent en fin de week-end vers la ville. On fait halte chez les "petits". Mais là aussi il faut partir. La nuit est tombée. Peu de circulation. On est plutôt silencieux. On sait bien, même sans parler, qu'on a les mêmes souvenirs, les mêmes évocations. On en parlera plus tard.

On ouvre la maison, on rentre les bagages, j'ouvre la boite à lettres : un cd commandé par Amazon et venu d'Allemagne nous attend. Il s'agit de "Libertango in Tokyo / Naoko Terai, Richard Galliano, Orchestra Camerata Ducale, Stéphane Longerot", un cd sorti en 2011. Il me tarde de l'écouter, mais d'abord je veux rendre compte de "nos" nuits de nacre... Ce que je viens de faire à l'instant.

samedi 21 septembre - les nuits de nacre (3/4)

Samedi 14 septembre.

D'abord, un petit déjeuner copieux. Entre deux cafés ou deux thés ou deux verres de jus d'orange, on consulte le programme de la journée et l'on prépare le parcours qui nous attend.  Ce travail de prévision est déjà un vrai plaisir. Et puis, après une bonne douche, avant de rejoindre le centre ville, un détour par le distributeur du crédit agricole puis par le marché de la gare à deux pas de l'hôtel. De ce marché, on peut dire qu'il sent bon et qu'il donne envie de tout goûter. Il est 11h18.

Devant chaque étal, No Trio Band s'arrête et donne une aubade aux commerçants, aux acheteurs et aux touristes, en fait peu nombreux. D'abord trio, le groupe devient vite quartet, avec un deuxième accordéon, puis quintet. Mais il est temps de rejoindre l'espace Richard Galliano où doit avoir lieu une rencontre, à partir de 12h15,  à propos et autour du bandonéon.


La salle est petite, mais pleine de monde. La rencontre est animée par Olivier Manoury et William Sabatier. Leur propos alterne informations techniques et confidences personnelles. Ce sont des professionnels certes, mais surtout des passionnés de leur instrument. Ils savent faire partager cette passion. Il est 12h23.

Après ce moment fort agréable, déjeuner à la taverne avec des copains. Le repas s'éternise. On est content d'être ensemble. A la fin du repas, on prend conscience qu'il est trop tard pour aller faire une sieste à l'hôtel. On décide d'aller à l'aventure...
 

Mais, en sortant sur la place des frères Maugein, on voit avec surprise Christian Toucas et son trio qui fait les balances. On ne s'attendait pas à l'y voir si tôt alors que sa prestation est prévue pour 21 h. ce qui nous interdit d'y assister, car à la même heure nous avons réservé pour la soirée argentine au théâtre. Pour une surprise heureuse, c'est une surprise heureuse ! Et l'on verra plus tard qu'elle n'est pas la seule en ce samedi. Il est 15h46 et cette posture me semble bien caractéristique de Christian.



Peu après, alors que la pluie a commencé à tomber avec constance et obstination, on rejoint la Guinguette du quai Baluze. C'est Paname Swing qui s'y produit. Je veux absolument écouter ce quartet et en particulier Jean-Claude Laudat. Impensable de manquer une telle occasion. Il est alors 16h08. Nous verrons que nous aurons une autre occasion, inattendue, et de l'écouter encore et de discuter un peu avec lui. 
 

Plus tard, il est alors 18h02, on se rend au Magic Mirrors où se produit le Laurent Derache Trio. Cette image avec les deux projecteurs violents comme des lance-flammes est la dernière avant le début du concert. Ce trio, on voulait absolument l'écouter.

Au début, Françoise l'avait trouvé difficile et ardu, alors que d'emblée j'avais aimé ; puis quelque temps plus tard, inversion des rôles. Françoise insiste pour que j'écoute le trio et je finis par m'y accoutumer. Du coup, interaction après interaction, en ce samedi de nuits de nacre, on est impatient de rencontrer cette musique. Je la trouve saturée d'énergie et de créativité, avec des morceaux assez longs pour que le trio construise son monde. Je suis convaincu et Françoise renforcée dans son jugement.

21h10. Soirée argentine. De gauche à droite : Olivier Manoury, Juan-Jose Mosalini, William Sabatier. Que dire ? Pour ma part, les mots me manquent. Tout de suite après ce trio, c'est J.-J. Mosalini qui joue avec un guitariste hors pair, L. Sanchez, puis W. Sabatier avec A. Gallois, violon, et R. Lécuyer, contrebasse, puis O. Manoury avec un pianiste, et enfin le final rassemble tous ces talents pour notre plaisir et notre admiration. Je suis incapable de définir avec des mots l'originalité de chacun des trois bandonéonistes, mais à coup sûr je saurais les identifier tant leurs styles sont caractéristiques. Une soirée magnifique.


Après ce concert, on déambule par ici et par là avec des copains, mais la pluie qui tombe lourde et drue nous incite à nous séparer et à finir ainsi la soirée. Tout de même, on ne va pas en rester là... On décide de  prendre un dernier pot... à la taverne, forcément. Mais, à peine la porte poussée, une musique, que l'on connait bien, nous saute au visage. Le Toucas Trio Vasco s'est réfugié dans le bistrot et c'est magique. Il est 00h02. Je prends quelques images. Rencontre de la musique et de la géométrie du bar ; rencontre de cette musique en forme d'élan vital et de l'animation du lieu. Un moment magique et plein d'amitié. Quand il fait place au Paname Swing qui lui succède, on dit à Christian à quel point sa prestation est un vrai bonheur.
 

Il est maintenant 00h45. C'est donc au tour de Paname Swing de nous transporter dans un ailleurs coloré, vivant et saturé de gentillesse, qualité à la fois morale et esthétique. C'est alors que s'approche quelqu'un qui m'est immédiatement sympathique. C'est Jean-Claude Laudat, rencontré l'après-midi, qui lui a indiqué ma présence. Il se présente : " SwingJo". Rien ne pouvait me faire plus plaisir que de le rencontrer.


Demain, la journée sera un peu fatigante. Nous avons l'intention d'assister au dernier concert d'Hiroko Ito et de prendre la route de retour vers 17 heures. Pause à Toulouse chez les "petits", puis route de nuit jusqu'à Pau... Tout ça, c'est du 23 heures à la maison... Il faut rentrer à l'hôtel.

vendredi 20 septembre 2013

vendredi 20 septembre - les nuits de nacre (2/4)

Vendredi 13 septembre, deuxième jour des nuits de nacre. Petit déjeuner copieux : quatre cafés pour Françoise, cinq thés pour moi. Pain, croissants, beurre, confiture, jus d'orange, etc... A 12h15, à l'espace Richard Galliano, rencontre avec Hiroko Ito et Patrice Peyrérias. Des éléments de biographie d'Hiroko, son admiration pour Joë Rossi, ses projets, la sortie de son dernier opus : "Rendez-vous sous les cerisiers", un moment sympathique. D'autant plus que Patrice est là pour communiquer son enthousiasme, sa passion et ses projets communs avec Hiroko. Il est 12h32, la photo ci-dessous montre assez bien leurs attitudes.

A la fin de cette présentation, un moment sympathique de conversation à bâtons rompus et puis il est temps d'aller déjeuner. La taverne est à deux pas. Après le repas, retour à l'hôtel. Sieste pour préparer la soirée qui sera longue.



17h05. Concert solo de Bernard Ariu à l'agence du Crédit agricole. Un lieu insolite où déjà l'an dernier le duo Mam s'était produit. Un moment très réussi : un mélange très personnel de jazz manouche, de rock, de chanson française ou de tango.


19h10. Fanny Vicens donne un récital au théâtre. Au programme, les variations Goldberg, une berceuse qu'elle met en relation avec les variations et la création d'une œuvre qu'un compositeur turc lui a dédiée. On avait découvert Fanny comme Jeune Talent à Bourg Saint Andéol. On aime beaucoup sa présence, son toucher fluide et précis et aussi cette manière de présenter les pièces de son programme, de les mettre en perspective et de les contextualiser.

Un moment que l'on pourrait qualifier de classique dans ces nuits de nacre, un moment que l'on doit écourter à regret pour rejoindre la navette qui nous conduira aux portes de Tulle à la salle de concert où a lieu le concert "Waltz Club" : Didier Lockwood avec Jean-Marie Ecay, guitare, et Marc-Michel Le Bévillon, contrebasse, invite Marcel Azzolla puis, in fine, Hiroko Ito.


21h42. Une vue de la scène. Une salle immense.


22h31. On est dans la toute dernière partie du concert. Hiroko Ito se joint au quartet pour deux morceaux : "La Javanaise" et "Indifférence".

 
22h34. J'aime bien cette image d'Hiroko Ito, lumineuse et colorée, tant par son allure que par son jeu. Sa présence me touche avec le son de son accordéon si singulier.
 

Après la fin du concert, retour au centre de Tulle par la navette. On va prendre un pot et puis on se lance dans une sorte de navigation erratique, où le hasard, guidé par des échos sonores et l'éclat violent de quelques projecteurs, nous conduit de lieux en lieux où se produit l'accordéon. Ces points de sons et de lumière sont nos amers ; en les prenant comme repères, on est assuré d'écouter de l'accordéon.

Quelques traces de ce parcours en zig-zag...

23h38. Magic Mirrors. Impossible d'entrer. Une ambiance de feu. "Délinquante" : un duo féminin qui casse la baraque.


23h45. "Tango Charlie" à la Rotonde.



23h50. Place des frères Maugein, "Singlar Blou et Gilles Puyfagès". Ils se définissent comme un groupe de "rock agricole", mélange de "rythm'n'bouse", de "folklore alternatif", d'"acid trad" et de "pecno".

 
 Comme on le voit sur la photo ci-dessous, l'espace devant la scène est plein de monde. On pense que demain sera une longue journée et peut-être une longue nuit... On rentre à l'hôtel. Demain en effet, en fin de soirée, nous réservera de bonnes surprises.  


jeudi 19 septembre 2013

jeudi 19 septembre - y a pas que les nuits de nacre, y a aussi "my french cinema"...

Alors que Françoise et son Facebook, d'une part, et moi avec mon blog d'autre part, nous sommes comme polarisés par l'édition d'albums de photos avec les échanges qui s'en suivent ou par l'écriture du compte-rendu de "nos" nuits de nacre à Tulle, ce matin je découvre dans mon courriel un message de Jacques Pellarin. Forcément, un message de Jacques, c'est largement suffisant pour que nous mettions nos préoccupations corréziennes entre parenthèses.

Ce message, le voici...

Bonjour,
 
Mon dernier album " My french cinema " disponible en téléchargement légal ...très bientôt aussi sur Itunes , Amazon   !
Invitation à le découvrir sur cd baby et Soundcloud ...
 
Bonne ballade et have fun ! http://www.cdbaby.com/cd/jacquespellarin4

https://soundcloud.com/jacques-pellarin/sets/new-recordings-cinematic

Cordialement
Jacques
www.jacquespellarin.fr

Forcément, dans la foulée, on a téléchargé ce dernier opus de Jacques et une première écoute nous a enchantés, tout à fait au niveau de nos attentes. Très beau, pas cher. En tout cas, je vous le dis, vous ne regretterez pas de le télécharger à votre tour.

Vous pourrez par exemple y découvrir un titre pour lequel nous avons une affection toute particulière :"Le bistrot des accordéons". Vous avez bien dit "Le bistrot des accordéons". Et oui, comme je vous le dis.

jeudi 19 septembre - les nuits de nacre (1/4) :

Pendant que Françoise, attachée à son ordinateur, sélectionne des photos, enchaîne les albums sur son Facebook : Sonia, Christian, Fanny...  et m'appelle toutes les cinq minutes pour lire les réactions qu'ils suscitent, pour ma part, j'erre dans la maison - on pourrait croire que je ne fais rien, que je ne pense à rien - en donnant au magma des impressions, sensations et sentiments que j'ai ramenés de Tulle le temps de se mettre en ordre. Petit à petit, je commence à apercevoir quelle approche je  vais choisir pour traduire tout "ça".

Pas question de faire un compte-rendu objectif des nuits de nacre. D'abord parce que le descriptif des événements qui ont eu lieu se trouve sur le site officiel, ensuite parce que n'ayant pas le don d'ubiquité je n'ai assisté qu'à une partie de ces événements. Pas question donc de reprendre ici ce que l'on peut trouver fort bien fait sur le site du festival ou de citer ce que je n'ai pas personnellement vécu. Autre piste possible : regrouper les concerts par catégories, par exemple concerts gratuits / concerts payants ou encore concerts du fil rouge (présence d'Hiroko Ito) / autres concerts payants ou encore accordéon / bandonéon (très présent cette année). Mais je trouve que cette approche, thématique, disloque la succession chronologique et fait perdre la dynamique des quatre nuits. Du coup, je prends comme parti de suivre l'ordre chronologique des événements auxquels nous avons assisté et d'en faire un compte-rendu subjectif. Deux critères donc : succession chronologique et subjectivité (impressions croisée de Françoise et moi-même).

Ouverture des nuits de nacre : le 12 septembre

Après avoir déjeuné à "La taverne du sommelier", on est allé jusqu'au point presse saluer Soizick Fonteneau et, par la même occasion, on a rencontré Sonia Rekis et Yann Gerardin, première bonne surprise. Sonia, accordéon, voix, percussions et Yann, basse, voix, percussions, c'est Kiss & Bye. On peut dire qu'ils font l'ouverture des concerts gratuits, place des frères Maugein. Leur concert a lieu à 19 heures.

A 17h59, installés sur la scène, c'est le moment des balances. J'aime bien ce moment de tâtonnements où quelque chose prend forme par petites touches et par ajustements successifs. Tout ça dans un apparent bazar.


Peu après, on décide d'aller faire un tour, histoire de faire quelques rencontres et, si j'ose dire, de prendre la température de ce début de festival. Température affective, cela va sans dire, car pour ce qui est de la météo, c'est plutôt froid. On croise "La guinguette" qui parcourt les rues de la ville pour annoncer la bonne nouvelle avec des accents d'orgue de Barbarie. Il est 18h06.


De l'autre côté du cloître, rencontre avec un trio qui nous émeut. Accordéon, contrebasse et guitare. Des mélodies nostalgiques en forme de romance. Avec de l'humour en prime. Il est 18h26.


18h28. L'accordéoniste s'appelle Laurent Lahaye. Cette image me plait. Je ne sais pourquoi je pense à une affiche signée Toulouse-Lautrec. En tout cas, elle colle bien avec la musique du trio.


19h17. Comme par enchantement, la pluie a cessé à 19 heures pile. Sonia et Yann distillent une musique qui me touche et je ne suis pas le seul dans ce cas si j'en juge par le public nombreux qui se rassemble. On connait bien la musique de Sonia et on la retrouve toujours avec le plus grand plaisir. Ici, le duo, avec son jeu de voix et de percussions, prend une couleur nouvelle. La palette se déploie en se diversifiant. On est entré dans les nuits de nacre... Ci-dessous un lien qui vous convaincra, je pense, du bien fondé de mon admiration pour le duo.

http://www.youtube.com/watch?v=2ILAvi-J7pI

Mais aussi "Quai de Bourbon", une valse interprétée ici par Manaswing, que je classe parmi mes préférées comme "Indifférence" ou "La flambée montalbanaise" ou encore telle ou telle composition de Murena et Colombo.

http://www.deezer.com/fr/track/29454351


21h28. Hiroko Ito, "Sous les cerisiers", Théâtre.

"Sous les cerisiers", titre du dernier album d'Hiroko Ito, qu'elle présente à l'occasion des nuits de nacre et de la reconnaissance qui lui est accordée comme fil rouge, est ici, à l'initiative de Patrice Peyriéras, une rencontre entre quatre accordéonistes, un pianiste, un batteur, un contrebassiste et un guitariste. Le concert est à proprement parler animé par l'enthousiasme contagieux de Patrice Peyriéras. L'image ci-dessous, il est alors 21h28, donne une idée de l'allure symphonique de l'ensemble. Une musique complexe portée par des solistes de haut rang. Et, au milieu de cette complexité, Hiroko Ito, hiératique, participant à un cérémonial flamboyant. La situation d'Hiroko Ito dans cet ensemble est assez étrange : à la fois une parmi les quatre accordéonistes et en même temps un peu décalée eu égard, si j'ose dire, à la couleur acide de son jeu. Elle est là, bien présente et dans le même temps quelque peu ailleurs : absente et présente à la fois. Etrange et envoûtant.


21h32. Cette image illustre assez bien mon propos et cette posture présente/absente, ici/ailleurs d'Hiroko Ito. Une sorte de prêtresse de l'accordéon : la mélodie un peu nostalgique d'inspiration parisienne revisitée avec une tonalité acide à la manière de l'empire du soleil levant. Vous avez mangé des raisins verts ou mordu dans une tranche de citron ? Vous vous rappelez votre réaction ? Vous voyez ce que je veux dire...


Après le concert, un dernier pot à "La taverne du sommelier", histoire de partager nos impressions immédiates avec des copains. On rentre à l'hôtel vers 1 heure... Il faut ne pas se coucher trop tard. Les nuits, c'est jusqu'à dimanche...


mardi 17 septembre 2013

mardi 17 septembre - alors ? les nuits de nacre ? c'était comment ?

"Les nuits de nacre", édition 2013, c'était super. Une réussite du début à la fin. Je me donne un peu de temps pour mettre de l'ordre dans nos impressions et dans nos souvenirs encore tout chauds et pour trouver les mots et les photos capables d'en donner une expression fidèle.

Mais avant de faire ce travail de sélection et d'écriture, travail plutôt difficile tant, pour l'instant, nous sommes encore immergés dans le mélange inextricable de ces impressions, je voudrais garder trace de ce moment magnifique. Garder trace pour nous, mais aussi pour tous les amis et autres passionnés d'accordéon que nous avons croisés et avec qui nous avons échangé quelques mots. Garder trace aussi pour suggérer à tous ceux qui n'ont pu assister à ces nuits de nacre ce que furent ces moments de pur plaisir.

Nous sommes arrivés à Tulle jeudi, à midi. On a déposé nos bagages à l'"Hôtel de la gare", où l'on commence à avoir nos habitudes. On a garé la voiture dans le parking face à la cité administrative. Autre habitude. On est allé déjeuner à  "La taverne du sommelier", au cœur du festival, où l'on a aussi nos habitudes. C'est ainsi qu'à deux heures de l'après-midi on était déjà "dans l'événement".
On a rejoint le point presse. On a retrouvé Soizick Fonteneau, l'attachée de presse des "Nuits de nacre" et Sonia Rekis. Le festival ne pouvait mieux commencer. Avant de continuer, je tiens à dire un grand merci à Soizick pour deux raisons : d'une part, pour la qualité du dossier de presse, qui nous a servi de boussole et de viatique durant ces quatre jours, d'autre part, à titre personnel, pour son efficacité et son amabilité.

L'abondance de l'offre de concerts payants et gratuits est telle que je renonce à en faire le décompte. De même, pas question pour moi d'essayer de faire un compte-rendu objectif de l'ensemble des événements. Ce n'est pas l'objectif de ce blog, mais de plus il est impossible pour qui n'a pas le don d'ubiquité d'assister à tout ce qui est proposé. L'édito du directeur artistique, Sébastien Farge, est titré :"Il pleut des invitations sur le festival". "Invitations plurielles" est le titre qui figure sur les affiches. L'idée de pluie d'invitation me parait pertinentes à deux égards : comme métaphore, mais aussi comme prémonition. Le soir de samedi, à la sortie du concert de 21 heures, vers 23 heures donc, quelles averses !!! On s'est réfugié à "La taverne du sommelier" et, on le verra, ce fut une chance inattendue... Merci la pluie !

Cette année, le fil rouge était Hiroko Ito. Je reviendrai sur nos impressions au fil de ses concerts, mais pour l'heure je m'en tiens à deux photos : la première prise lors du concert d'ouverture à 21h22 le jeudi 12, la seconde prise au Magic Mirrors, lors du concert de clôture à 16h16 le dimanche 15




Avant de revenir, dans d'autres articles, sur le détail ne "notre" festival, "les nuits de nacre" telles que nous les avons vécues, je vais essayer de faire la liste des accordéonistes que nous avons pu écouter et avec qui nous avons pu souvent échanger quelques mots, souvent amicaux : 

- Sonia Rekis, Kiss & Bye, place des frères Maugein, jeudi à 19 heures,
- Hiroko Ito, au théâtre, jeudi à 21 heures. A l'issue de ce concert, on a acheté son double cd "Sous les cerisiers", qu'elle nous a aimablement signé. Notons ici la présence de Patrice Peyriéras, chef d'orchestre, arrangeur, pianiste, qui nous a touchés par son enthousiasme,
- "Délinquante", "Fatras", "4 pistes"...
- Bernard Ariu, solo, à l'agence du crédit agricole, le vendredi 13 à 17 heures,
- Fanny Vicens, au théâtre, à 19 heures,
- Marcel Azzolla à la salle de l'Auzelou, ce même vendredi, à 21 heures,
- "Non trio band", en animation au marché de la gare, samedi, à partir de 10h30,
- Olivier Manoury et William Sabatier, ce même jour à 12h15, à l'espace Galliano,
- Jean-Claude Laudat, à la guinguette du quai Baluze, à 16 heures puis - merci la pluie - vers minuit à "La taverne du sommelier",
- Laurent Derache au Magic Mirrors, toujours samedi, à 18 heures
- Juan-Jose Mosalini avec O. Manoury et W. Sabatier, encore ce même jour, au théâtre, à 21 heures,
- Christian Toucas, place des frères Maugein, puis, grâce à la pluie, vers 23 heures à "La taverne du sommelier",
- ... et, vrai surprise, même si ni l'un ni l'autre nous ne croyons au hasard, sauf s'il est provoqué, la rencontre ave SwinJo. On avait l'impression de se connaitre depuis longtemps, disons depuis toujours...
- Dimanche enfin, au Magic Mirrors, à 15h30, le duo Okasumiso : Iroko Ito et Koji Tsubana...

Je vous l'avais dit : on n'a pas assez de ses deux jambes et de ses deux oreilles pour assister à tout ce qui est offert. Notez en effet que ma liste ne représente qu'une petite partie de cette offre. Et encore faudrait-il ajouter que tout est de qualité...

Un dernier mot enfin pour les copains, comme Jean-Marc ou Annick, que l'on compte bien retrouver bientôt à l'occasion d'un concert dans notre région, et pour toutes les personnes que l'on a croisées et avec qui on a échangé nos enthousiasmes en quelques phrases.

mardi 10 septembre 2013

mardi 10 septembre - quatre photoportraits de didier ithursarry

Françoise, qui a publié une sélection de photographies de Didier Ithursarry et son quartet sur Facebook, vient de me faire remarquer que je n'avais produit sur mon blog aucun portrait de Didier, mais seulement des portraits de groupe. Elle me fait part de sa surprise eu égard au goût que j'ai pour les portraits personnels d'accordéonistes, c'est-à-dire pour des accordéonistes en train de jouer. Moi-même, j'avoue que cette absence me surprend et que je me l'explique mal. En fait, toute mon attention a été focalisée sur la comparaison entre les moments de réglages et les moments de concert, si bien que j'ai purement et simplement oublié les photos de Didier Ithursarry lui-même, seul.  Tout simplement, peut-être, parce que pendant le concert il m'était impossible de l'isoler de son collègue à la contrebasse.

Mais l'erreur est réparable. La preuve : quatre portraits réalisés entre 17h30 et 17h33. Quatre photographies, je l'avoue, que j'aime bien. Sans entrer dans une analyse de mon goût pour ces images, je retiens (1) la posture de concentration, (2) l'attitude de profil, tournée vers les autres membres du quartet, (3) une autre posture de concentration, le regard fixé sur la partition, et enfin (4) la fixité du regard de Didier, qui semble ne plus voir son environnement, mais tout au contraire se concentrer sur son jeu, exclusivement.

Voilà ! Mon oubli est réparé.
 



lundi 9 septembre 2013

lundi 9 septembre - encore deux photonotes du didier ithursarry quartet

Pour le plaisir, deux photonotes du quartet de Didier Ithursarry à La Bastide-Clairence. La première a été prise à 17h54. La seconde à 19h04. A première vue, elles sont très semblables, mais à seconde vue on note quelques différences intéressantes. La première a été faite au cours des réglages. En cet instant, Joe Quitzke, à la batterie, et Matyas Szandal, à la contrebasse, sont encore dans leur monde ou déjà dans leur monde, en tout cas leur regard est, disons, plutôt introverti, voire introspectif. Quant à Didier Ithursarry et Jean-Charles Richard au saxophone leur échange de regards dit que c'est bon. On garde ! Pas la peine de se parler, pas besoin de discours, encore moins d'analyse. Pas besoin de mots. Un regard à la fois interrogateur et affirmatif : "Qu'est-ce que tu en penses ? Pour moi, c'est bon" / "Qu'est-ce que tu en penses ? Pour moi aussi".

 Il est donc 17h54. Dans un peu plus d'une demi-heure, le concert.


19h04 : le concert a commencé depuis une dizaine de minutes. D'emblée, le quartet a installé son style. Avec un peu d'attention, on peut noter quatre différences avec la première photo : (1) Didier Ithursarry a changé de chemise. (2) Le batteur aussi. Les deux autres, non. Le saxophoniste, en particulier, a gardé son costume noir. (3) Troisième différence : si l'on observe le carrelage, on note que la seconde photo a été prise à une distance bien moindre que la première. Quand on a vu, Françoise et moi, que la salle serait vite pleine de monde, on a discrètement avancé le premier banc. On ne pouvait guère être plus près. (4) Les deux bouteilles d'eau minérale ont disparu.

 
Enfin, si l'on est très attentif, on peut remarquer sur les deux clichés que l'accordéon et le saxo disposent d'un micro, ce qui n'est pas le cas pour la section rythmique. En fait, ce dispositif était, si j'ai bien compris, lié aux contraintes techniques de l'enregistrement du concert. Etant donné la configuration du lieu, il n'y avait en effet pas besoin d'artifice sonore...

dimanche 8 septembre 2013

samedi 7 septembre - didier ithursarry quartet à la bastide-clairence

Vendredi après-midi. Décidément, c'est l'automne. Les pluies orageuses ont remplacé le ciel obstinément bleu et les températures constamment aux alentours de 24 ou 25 degrés. Il faut se faire une raison. Il faut penser à sortir les petites laines du placard, même si l'on espère que c'est prématuré. Dans cette ambiance un peu maussade, Françoise, obstinée, accomplit son travail de veille.

- Viens voir ! Didier Ithursarry a laissé un message sur Facebook.
- Ah ! Et il dit quoi ?
- Présentation de son quartet demain à 18h30. Une première donc !
- Ah bon ! C'est bien.
- D'autant plus que cette première aura lieu à Labastide-Clairence !
- Labastide-Clairence ? Mais, c'est dans le Pays basque... C'est tout près... On y va ?
- Forcément...

Labastide -Clairence est un village du Pays basque, classé parmi les plus beaux de France. A 30 minutes de Biarritz ; à 1 heure de Pau par l'autoroute. Et donc, sur le site de ce village, on découvre sa vitalité culturelle extraordinaire, en particulier l'annonce du concert du Didier Ithursarry Quartet. Didier Ithursarry, accordéon Fisart, Jean-Charles Richard, saxophone, Joe Quitzke, batterie, Matyas Szandal, contrebasse.

Le concert est prévu à la chapelle avec une possibilité de repli en cas de temps pluvieux dans la galerie d'exposition de photos de Xomin Sourgens. Ce sera le cas. Notons au passage qu'il fait des photographies argentiques magnifiques ; que sa mère assure explications précises et pertinentes, et un accueil des plus chaleureux ; que lui-même, à deux pas de sa galerie, fait des macarons délicieux.

Je ne sais si pour les gens en général un concert est un moment musical d'une durée approximative d'une heure et demie, pour nous il est inséparable de son environnement, notamment son avant et son après. C'est pourquoi on est sur les lieux longtemps à l'avance. Cette stratégie nous permet en particulier de faire toujours des rencontres, plus ou moins inattendues, en tout cas en partie provoquées par notre attitude, toujours intéressantes. C'est ainsi qu'en garant notre voiture à quelques pas de la galerie, lieu du repli, nous voyons Didier Ithursarry, lui-même, prendre son instrument dans la malle arrière de son auto. Forcément, on le salue. On se rappelle Bourg Saint Andéol, Tulle avec les 5 éléments, les échanges avec Françoise sur Facebook... On rejoint ensemble la galerie. En discutant de choses et d'autres. En particulier de l'espace réduit du lieu du concert eu égard au matos du quartet. Finalement, cet espace se révèlera bien adapté au jazz du groupe et bien adapté aussi pour faire de ce moment musical un moment chaleureux et enthousiasmant. Avec un public averti et enchanté.  


16h25. On découvre avec Didier la galerie et ses murs de photographies. Il prend la mesure du lieu ; on visite l'expo et on admire les œuvres accrochées. Des clichés de Xomin Sourgens, avec une puissante charge poétique : géométrie et abstraction  mais aussi émotion. Le grain de l'argentique ! Une pure merveille. Photos en noir et blanc, disons plutôt photos en infinité de gris. Très beau ! Sur un mur des clichés de la tempête Klaus : un format et une vibration qui nous fascinent. Très beau !


17h27. Après un premier regard sur les photos exposées, on descend vers la place centrale, on boit un thé. Puis on décide de retourner à la galerie, histoire de voir le quartet se caler. On croise alors un mariage, comme un immense serpentin bariolé, guidé par le son de trois accordéons diatoniques. On reconnait deux accordéons de la marque Zero Sette si répandue au Pays basque.


17h53. Le quartet peaufine ses mises au point. Je suis impressionné par l'économie de mots des échanges et par l'impression d'une complicité déjà bien installée.

 
18h02. Le quartet parcourt ses partitions l'une après l'autre. Pour ma part, je trouve que ce moment, cette situation, est un vrai régal. D'autant plus que ma posture de photographe semble tout à fait transparente ; en tout cas, pas gênante.  
 

19h04. Le concert a débuté depuis une dizaine de minutes. Pas de doute, c'est du jazz et du bon. Les compositions sont de Didier.


19h25. On est au cœur du concert. La machine quartet fonctionne au mieux pour notre plus grand plaisir. Ils se comprennent à demi-note. Comme on dit aujourd'hui : " C'est de bon augure". Autrement dit : "On n'a pas fini de se régaler".


19h57. Dernier morceau... avant les rappels et des applaudissements nourris, enthousiastes, enchantés.

Mais, je l'ai dit plus haut, un concert, ça inclut son environnement ; en l'occurrence ici, l'après participe du plaisir d'être venu. Quelques mots échangés avec Didier Ithursarry sur le pas de porte et le souhait, de notre part, de pouvoir l'écouter à nouveau bientôt. Mais aussi, heureuse surprise, rencontre avec Philippe de Ezcurra. Il nous parle de ses vacances, de ses projets, de ses engagements. On a grand plaisir à voir son enthousiasme et sa détermination. Lui aussi, on espère bien l'écouter d'ici peu.

Des petits groupes continuent à discuter au milieu de la rue. Il nous faut nous décider à partir. Une heure après, on mange avec délice une tarte aux pommes que Françoise avait préparée pour notre petite faim du soir. On boit du cidre et l'on essaie de se rappeler les titres des morceaux : "Là", "La porte", "L'antichambre", deux morceaux dédiés par Didier à l'un et l'autre de ses fils, une valse musette interprétée à sa façon par le quartet. Un hommage assez décoiffant aux trois temps. Si le mot n'avait été déjà utilisé, on pourrait parler de "new musette". En tout cas, pour moi, un moment intense du concert. Sans oublier "Elle" dédié à une personne qu'il aime tendrement. En dernière partie, quelques mots et un morceau en hommage à François Béranger. Emouvant ! Evidemment, j'ai oublié plusieurs titres. Mais j'ai bon espoir de les retrouver sur le disque à venir...

vendredi 6 septembre 2013

vendredi 6 septembre - actualité du duo intermezzo

Je découvre à l'instant la newsletter du duo Intermezzo, dont j'ai déjà dit à maintes reprises à quel point j'apprécie sa musique. On garde un vif souvenir du concert de Bourg Saint Andéol, en mars de cette année, et forcément on porte toujours le plus grand intérêt aux projets du duo.

Cette newsletter m'a réjoui pour deux raisons au moins et c'est pourquoi j'ai plaisir à la répercuter : d'une part la qualité du site, dont on trouve le lien ci-dessous, d'autre part l'annonce de la sortie imminente d'un nouvel album  : "Bach et Piazzolla / Tête-à-tête".  Un album dont on peut attendre le meilleur....

Bon voyage dans le site du Duo Intermezzo.
NEWSLETTER SEPTEMBRE 2013 JPEG.jpg

mercredi 4 septembre 2013

mercredi 4 septembre - jours de rentrée

Comme chaque année on s'est installé quelques jours à Toulouse pour aider les "petits" à bien négocier la rentrée. Ce séjour est devenu une tradition. On ne saurait y déroger. C'est un moment d'aide matérielle ; Sébastien et Nadja n'ont plus à se préoccuper du quotidien. C'est aussi un moment de soutien psychologique, si je puis dire ; notre présence rassure Charlotte et Camille et ce rôle, que nous assumons avec plaisir, est une grande satisfaction pour nous. Bref, quand on a ajouté les courses quotidiennes aux préparations des repas et aux tâches de maintenance, quand on y ajoute encore les allers et retours entre la maison et le collège ou l'école, plus quelques bricoles comme les lessives de linge rapporté d'Hossegor ou, pour Françoise, du repassage, on constate vers 23 heures ou minuit qu'il est tard et que l'envie nous vient d'aller au lit alors même que l'on n'a rien fait de ce que l'on aurait eu envie de faire qu'il s'agisse de faire le point sur les concerts d'accordéons prévus dans la région ou d'écouter l'un des cds que, pleins d'illusions, nous avons pris avec nous.

Cet après-midi pourtant, juste avant que Camille ne sollicite l'aide de Françoise pour faire ses premiers devoirs ou que Charlotte ne fasse appel à mon aide pour couvrir ses livres, je ne sais par quel miracle, nous avons trouvé le temps et les conditions favorables pour écouter un disque que je voulais redécouvrir depuis longtemps :

"Colombo / Compositions 1924 - 1942", un album Frémeaux et Associés - une garantie de qualité ! - édité en 1993. Dix-huit morceaux, avec "Germaine" en introduction et en conclusion dans deux versions différentes. Dix-huit compositions de Joseph Colombo avec, comme sous-titre :" La valse en mineur ou la mélodie au service du cœur". La réalisation de ce disque a été dirigée par Didier Roussin, - autre garantie de qualité !

Comme interprètes, il y a Joseph et Tito Colombo, Guérino, Roger Labbe, Maurice Muno, Tony Murena ou encore Gus Viseur. Quant aux titres, je pourrais tout citer. Outre "Germaine", on peut à coup sûr retenir "Passion", "Indifférence", "Capricieuse", "Amour piémontais", "L'imprévu" ou encore "Pegurinade".  

L'écoute de cet album a été un vrai moment de plaisir, une manière de s'immerger dans une musique pleine d'énergie et de créativité et aussi d'innocence au sens où elle surgit, dès son origine, avec une formidable confiance. J'ajoute que la qualité sonore du disque est remarquable et qu'à aucun moment on ne sent des déficiences techniques. On est tout simplement emporté ailleurs au rythme des valses.

A titre d'illustration de mon admiration, trois titres sur YouTube :

- "Indifférence"
   http://www.youtube.com/watch?v=YYAEgoKGqqI

- "Germaine"
http://www.youtube.com/watch?v=-IR1ziyZ-kw

- "Triste accordéon" qui, sauf erreur de ma part, ne figure pas sur le cd.
http://www.youtube.com/watch?v=mtvrMHoflBY

Notons pour terminer que si l'on cherche Joseph Colombo par Google on trouve les trois morceaux ci-dessus, mais qu'aussi on peut voir la couverture de la pochette de l'album.


dimanche 1 septembre 2013

dimanche 1er septembre - actualité de fanny vicens

... reçu ce jour un courriel de Fanny Vicens, que je me fais un plaisir de répercuter. Quant à nous, on espère bien l'écouter à Tulle dans le cadre des "Nuits de nacre". En tout cas, on a déjà les billets réservés...
 
"Chers amis, 
Voici un peu de publicité pour mes concerts de Septembre... à bientôt peut-être au détour d'un concert
 
Amicalement,
 
Fanny
 
Vendredi 13 Sept, 19h, Théâtre de Tulle (19) Festival "Nuits de Nacre":  Récital Solo (Tarifs 10 euros)
Variations Goldberg de J.S. Bach et œuvres de Krzyztof Olczak (Berceuse), Cornelius Schwehr (Ein Lied-Création Française) et Mesruh Savas (Soluk/suz-Création Mondiale).  
 
Samedi 21 Sept, 17h, Festival Lyrique des pays Catalans (66): Casino d'Amélie-les-Bains – Duo Daqian (Fanny Vicens, Accordéon – Vicent Minguet, Saxophones) – Prismes de la Modernité - Oeuvres de John Dowland, Henry Purcell, J.S. Bach, Jukka Tiensuu et Iker Güemes (Création Mondiale) - Entrée Libre!
 
Vendredi 27 Sept, 17h, Haute-Ecole de Musique de Genève (CH):
Création Mondiale de Camélia Clou(t)é II et III de Sua Seo pour accordéon solo, ensemble de 16 instruments et électronique (Entrée Libre!)
 
Dimanche 29 Sept, 17h,Festival Lyrique des pays Catalans (66): Chapelle de Villeneuve-de-la-Raho – Récital Solo (Tarifs 10/14euros)
Variations Goldberg de J.S. Bach, et œuvres de Krzyztof Olczak, Cornelius Schwehr (Création Française) et Mesruh Savas (Création Mondiale)".