lundi 28 janvier 2013

lundi 28 janvier - ma mère m'a dit...

Ma mère est une personne plus qu'âgée. Quatre-vingt-onze ans. Je serais tenté de dire :"Hors d'âge". Depuis des années, chez elle d'abord, puis en maison de retraite depuis cinq ans, elle vit entre son lit et son fauteuil roulant. Fauteuil qu'elle est incapable de mouvoir par elle-même. Ses mains sont déformées et quasiment rendues impuissantes par l'arthrose qui les déforme et les pétrifie. Il y a deux ans, mon père est venu la rejoindre. Il passait la voir tous les jours, mais elle ne voulait plus le voir ; elle ne voulait plus lui montrer sa dégradation physique, ses handicaps, ses infirmités. Il s'obstinait ; elle le repoussait. Et puis mon père est mort en juillet. Ma mère a d'abord semblé indifférente.

Mais depuis, son état mental n'a cessé de se dégrader. Quant à son physique, elle "fonctionne" comme un système en équilibre, un corps qui s'alimente peu, mais qui dépense peu d'énergie. Sa vie est une alternance de moments, de plus en plus rares, de lucidité, de délires avec confusions et hallucinations, et de sommeil, dont nul ne peut la faire émerger. Ces moments confus et ces moments de sommeil, je suis maintenant persuadé que ce sont des mécanismes de défense, une façon de supporter encore une vie qui lui est devenue intolérable.

Je rends visite à ma mère deux après-midi par semaine. Lourde contrainte, suirtout au plan affectif, mais un devoir impérieux. Quand elle est lucide, je m'occupe d'elle, comme on dit : son appareil dentaire, ses ongles, ses yeux, ses cheveux, etc, etc... Elle refuse obstinément de boire. Forcément ! Ce que l'on boit, il faut bien le pisser... Heureux celui qui peut pisser sans soucis... et sans aide. La plupart du temps, disons trois fois sur quatre, elle dort. Je lui dis :"Bonjour ! Bonjour ! Tu m'entends ?". Parfois, un mouvement de la main, sa main droite glacée, parfois une mimique entre souffrance et sourire figé. Difficile à interpréter. Je répète ces bonjours de plus en plus fort, mais le plus souvent en vain. Je la quitte ; je demande aux aides-soignants ou aux infirmières de lui dire que je suis venu la voir...

Samedi, alors que j'étais sur le point de partir, elle s'est redressée, elle a ouvert les yeux, difficilement, et puis elle m'a regardé d'un regard que je ne lui connaissais plus. Vif, déterminé, mais bizarre, comme si elle avait du mal à me localiser. Elle m'a dit :"Ne pars pas ! Attends !". C'était étrange. Elle se frottait les mains ; elle les tordait comme pour les nouer l'une à l'autre. Je lui ai dit :"J'ai essayé de te réveiller, mais rien à faire". Elle m'a dit :"Je sais !". J'ai dit : "Ah, bon !". Elle m'a dit : "Oui, je me parlais dans ma tête". Après un instant de silence, elle m'a dit :"Je t'aime, tu sais...". Je lui ai dit :"Bien sûr ! Je le sais !". Elle m'a dit :"Toi aussi tu m'aimes... Je sais que je te rends malheureux... Je sais que tu m'aimes". Je lui ai dit :"Bien sûr que je t'aime"... Elle m'a dit :"Je le sais... C'est pour ça que je te demande de me porter quelque chose...". Quelque chose, mais quoi ? Je lui ai dit : "Quelque chose ? Oui, mais que veux-tu ?". Elle a fixé son regard sur moi, comme incrédule de me voir lui poser cette question. Elle m'a dit : "Quelque chose... Il n'y a qu'à toi que je peux demander ça...". En effet, j'ai compris. Elle m'a dit :"La seule chose que je te demande c'est de ne pas souffrir... Juste que je devienne comme une poupée de son qui se vide". Que dire ? Que répondre ? Je me suis assis près d'elle. J'ai pris ses mains entre mes mains. J'avais l'illusion de pouvoir les réchauffer. Tout à coup, elle a penché sa tête vers son épaule gauche. Elle a fermé les yeux. Elle a respiré profondément, puis tout doucement, régulièrement. J'ai compris qu'elle était ailleurs... Dans ses rêves...

Je suis parti, comme on dit, sur la pointe des pieds. Elle n'a pas bougé.

Sur le parking de la maison de retraite, j'ai hésité à mettre le disque de Richard Galliano consacré à Nino Rota. Quelques mesures... Non, décidément, je ne pouvais pas l'écouter. Trop de pensées se bousculaient, trop intenses... Sur la route du retour vers Pau, je me suis dit :"Moi aussi, je me parle dans ma tête"...

dimanche 27 janvier 2013

dimanche 27 janvier - accordéon et accordéonistes est arrivé-é-é...

"Accordéon et accordéonistes" est arrivé hier, samedi. Numéro 127, février 2013. 84 pages, 7 euros. Quelques mots à partir d'un premier parcours. En l'occurrence, je ne m'attarderai pas sur les rubriques habituelles, comme par exemple le cahier "Pédagogie", très bien documenté, ou les Echos ou encore les Portraits, qui prouvent la vitalité du monde de l'accordéon. Autant de rubriques que je retrouve avec plaisir.

Mais, pour l'heure, je m'en tiens à ce qui a attiré mon attention :

- page 8, deux "Echos" signés F. Jallot : "L'accordéon fait vibrer New-York" et "Concierto de accordéon", un concert en Floride... Dans ce dernier article, les noms des accordéonistes qui ont participé à ce concert. Je n'en connais aucun ; forcément, ça donne envie de les découvrir.

- pages 11 à 15, la "Tête d'affiche" consacrée à Johann Riche et à Beltuner, dont il est le leader. Aujourd'hui, Beltuner, c'est un quartet accordéon, contrebasse, guitare, violon. On a eu la chance de les écouter en direct à Tulle. Un moment magnifique, au coeur de la nuit ; un moment dont on se souvient avec une intensité rare. L'article, signé Francis Couvreux, est excellent, tant en ce qui concerne l'analyse du style de J. Riche et de Beltuner, qu'en ce qui concerne l'origine de la formation et les projets propres à J. Riche lui-même. Un article bien documenté, très informatif et agréable à lire. On saisit bien l'originalité et la créativité du quartet et de son leader. Du coup, ça donne envie de ré-écouter leurs disques.

Je note aussi, ce qui n'est pas si fréquent, des photographies vraiment intéressantes : pages 10 et 15, signées Marc Rouvé, page 13, signée Olaf Daniel Meyer. Si toutes les photos d'accordéonistes ou de musiciens pouvaient être de cette qualité technique et expressive... Sans oublier la photo de Marc Rouvé en couverture, une image très significative de l'attitude et de la posture de Johann Riche. Détermination et décalage contrôlé.

- pages 20 et 21, entretien avec une jeune finlandaise qui s'est installée en Normandie. Anecdotique, mais avec des vues intéressantes sur la comparaison de l'enseignement trad' en Finlande et en France.

- page 24, tout aussi intriguant, un article sur Youen Bodros, avec ce sous-titre : "Relève assurée pour la gavotte swing en Côtes d'Armor". Forcément, on a envie de lire... Encore un exemple de la vitalité de l'accordéon et de son renouvellement incessant.

- page 26, la rubrique qui fait mes délices : "Accordéons d'antan, accordéons lointains". De la culture comme je l'aime.

- ensuite, le cahier "Pédagogie", puis la Gazette du musette. Celle-ci, je l'ai déjà dit, n'est pas ce qui m'intéresse le plus. Un monde de clones. A chacun son moment d'immortalité. On pense à Andy Warhol. Etre affiché sur une page de la revue, c'est l'assurance d'une reconnaissance éternelle. Entre remise de bons points aux meilleurs élèves et affichage d'ex-votos... Au milieu, un portrait express de Claude Thomain. C'est un peu court pour un tel accordéoniste. Il mériterait quelques pages. Pourquoi pas une "Tête d'affiche" ? Justement, la "Tête d'affiche" de la Gazette est consacrée à André Blot. J'ai envie de découvrir sa carrière.

- dans l'Agenda, je note deux informations qui retiennent mon attention : d'une part, les "2e Eurofonik" à Nantes. Nous n'irons pas, mais je note la présence d'André Minvielle, de Lionel Suarez et de Michel Macias... Des artistes que l'on apprécie. On aurait bien aimé aller les écouter... mais, bon, on ne peut tout faire... D'autre part, concerts du 11 au 13 mars, en Midi-Pyrénées, dans le cadre de la saison musicale de la scène nationale d'Albi : le 11, en l'église Saint Salvy, à Albi, Thierry Capdeville, accordéon, et Pierre-Jean Schoen, orgue ; le 12, hommage à Nino Rota par Richard Galliano en quintet. Un grand merci à Thierry Capdeville qui nous a alertés sur ces deux événements et qui, mille fois mercis, nous a permis d'avoir des places pour y assister.

Enfin, page 81, la page à ne pas manquer, la page insubmersible, celle que j'attends avec gourmandise tant on y trouve le meilleur du meilleur : "Le meilleur pour la fin". Ici, il s'agit du portrait d'un boulanger-pâtissier installé à Montmagny. Il fabrique des spécialité bretonnes. Mais ce n'est pas l'introduction d'une rubrique gourmande pour autant... L'artiste en boulangerie-pâtisserie joue aussi de l'accordéon...

La semaine prochaine, la "Tête d'affiche" sera François Parisi... J'en entends le meilleur... avant la fin.

jeudi 24 janvier 2013

jeudi 24 janvier - ben, mon vieux !

Je suis né en avril 1943. Cette année, du jour au lendemain, entre sommeil et réveil, je passerai donc du statut de sexagénaire à celui de septuagénaire. Déjà que je n'ai aucun plaisir à croiser mon regard dans la glace, je sens que ça va pas s'arranger. Mais il faut bien chaque jour se laver les dents, se coiffer et jeter un coup d'oeil sur son look, et donc se regarder. Bref ! Inexorablement, les années passent et nous avec... Et si l'on manquait de lucidité à cet égard l'environnement se chargerait de nous rappeler à la réalité.

C'est ainsi qu'il y a quelques jours, nous sommes allés voir une exposition au musée des beaux-arts de Pau. Je dis à la dame qui tient l'accueil :"J'ai un pass culturel de la ville". Elle me dit :"Vous dites "je suis vieux et j'habite Pau", ça suffit". Je lui dis : "Il suffit que je dise que j'habite Pau... Pour le reste, ça se voit".

Hier, téléphone. "Bonjour ! Vous êtes bien monsieur R...". "Oui !". "Vous avez plus de soixante-cinq ans ?". "Oui !". "Je représente la compagnie d'assurance X... Avez-vous pensé à vous munir d'un bracelet électronique en cas de malaise ou d'incapacité à vous déplacer ?". "Euh, non... mais je ne vous entends pas... Je suis sourd".

Aujourd'hui, j'allume mon ordinateur et j'ouvre ma messagerie : le premier mail m'alerte sur le fait que je n'ai pas encore souscrit d'assurance obsèques. C'est vrai... Mais sans aller jusqu'à cette extrémité, je prends conscience que je suis un peu inconscient quant à mon avenir. Et pourtant, combien de publicités à la télé qui me rappellent et mon âge et les impedimenta qui l'accompagnent. Il serait temps de devenir un peu réaliste... Alors ? Inhumation ou crémation ?

Je pourrais multiplier les faits du même genre. Je m'en tiens à un dernier pour la route. Il y a quelques semaines, nous étions à Toulouse, Françoise et moi, nous avons pris le métro pour nous rendre à un concert. A l'aller, un homme, jeune, la trentaine, a croisé notre regard. Il était assis. Il s'est levé, offrant sa place à Françoise. On a pensé que ce type était une exception. Mais... Au retour, même scénario. Un type, un peu plus âgé... Il se lève et poliment fait signe à Françoise que la place est libre. C'est bon pour le dos, c'est pas bon pour le moral. Heureusement, ça ne s'est pas reproduit. Heureusement que de manière générale la politesse se perd.

- Et à part ça ?
- A part ça, ça va... D'autant mieux que je viens de mettre sur le lecteur le cd-manifeste d'André Minvielle "abcd'erre de la vocalchimie".

 

mardi 22 janvier 2013

mardi 22 janvier - y a pas que l'accordéon... y a aussi l'urbotanique, l'entomophagie et le street art...

C'est sûr, un monde sans accordéon serait bien triste et terne. Mais il n'y a pas que l'accordéon. Il y a aussi, ici ou là, des signaux qui nous indiquent dès aujourd'hui qu'un autre monde se met en place. Et ces signaux me paraissent pleins de bonnes promesses. Comme je n'ai aucun souci d'exhaustivité, il me suffira d'en repérer trois :

1.- un bouquin plein d'intelligence : "Carnet d'une urbotaniste" par Lullie. Une manière d'explorer la "nature" urbaine, sa faune, sa flore, sa vie, son oeuvre, ses êtres vivants et ses êtres artificiels... Ou comment regarder la vie en ville d'un autre oeil...

http://www.plumedecarotte.com/ouvrage_fiche.php?id=79

2.- autre piste excitante : l'entomophagie. En d'autres termes, l'art de cuisiner et de manger des insectes. Miam... miam... Mais aussi l'art de cultiver ses insectes chez soi. Grâce aux insectes, chacun pourra se nourrir et vivre en quasi autarcie. Demain, chacun aura son ver à soi. Mais attention aux excès : un ver, ça va ; deux vers, bonjour les dégâts.

http://mangeons-des-insectes.com/blog

3.- dernière piste, sans doute la plus connue à ce jour, le street art, en particulier l'art des tags et autres graffitis. Une manière d'investir la ville, ses immeubles, ses rues, ses murs et ses wagons de métro. Un art qui explose dans notre environnement... même si l'on peut regretter que déjà les oeuvres des graffeurs les plus reconnus fassent l'objet de ventes aux enchères aux prix plutôt élevés.

http://www.graffitiartmagazine.com/index.php?category/Street-art

Le monde change. Comment s'en plaindre quand on voit tout ce qu'il y a à découvrir...

dimanche 20 janvier 2013

lundi 21 janvier - connaissez-vous andré minvielle...

J'ai déjà dit l'admiration que l'on porte à l'art d'André Minvielle, qu'il s'agisse de son travail aux percussions ou avec sa voix ou comme compositeur et dynamiteur du langage. On pourrait presque parler d'inventeur et de créateur d'une langue spécifique. Après l'avoir écouté et vu à trois reprises en peu de temps - deux concerts à Bordeaux et un à Pau - j'ai donc eu envie - fantaisie dirait Boby - de faire un peu le point sur les disques que nous avons de lui. Et quelle ne fut pas ma surprise de constater que je n'avais pas pris la mesure de nos richesses. Six disques sous son nom entre 2004 et 2012 ; un autre, "Electrizante", de 2006, sous le nom de Gérard Pansanel avec A. Salis, L. Suarez et P. Héral ; cinq encore sous le nom de Marc Perrone... Sans compter une version magique de la "Flambée montalbanaise" sur le volume 1 de "Paris Musette", avec F. Varis, accordéon, D. Duprat, guitare, Y. Torchinsky, contrebasse, J. Mahieux, batterie.

Ci-dessous, une version de cette flambée sur YouTube...

http://www.youtube.com/watch?v=ZTba6Jft6OI

A partir ce cette version, on peut facilement écouter au moins dix autres morceaux d'André Minvielle et c'est un vrai bonheur... facile à trouver.


Et bien sûr, rien n'interdit d'aller sur son site...

http://www.andreminvielle.com/


samedi 19 janvier 2013

dimanche 20 janvier - andré minvielle au show case à pau

Françoise et moi, on apprécie au plus haut point l'art d'André Minvielle, grand prêtre de la vocalchimie. Pour nous, c'est un authentique chanteur ou mieux vocaliste de jazz, même si son art ne se réduit pas à ce domaine. Quand on l'écoute, on ne peut s'empêcher de l'inscrire dans une tradition d'artiste du langage, parmi lesquels on reconnait Maurice Scève et sa poèsie subtile et hermétique, Henri Michaux et ses délires "sous birou" (je me comprends), Queneau et Pérec, forcément, et donc l'oulipo, Isidore Isou et le lettrisme, Pierre Louki, Boby Lapointe, Bernard Lubat et son inspiration "post-muzeste" (je me comprends). Excusez du peu !

C'est pourquoi, dès que cela est possible, on se précipite pour l'écouter, retrouver ses standards et découvrir ses inventions inédites. Sans compter sa créativité live en direct. C'est ainsi que la semaine dernière nous sommes allés à Bordeaux assister aux deux concerts qu'il a donnés avec Bruno Maurice et Jacques di Donato. Dès notre retour, Françoise a consulté son site. "Regarde ce que je vois : André Minvielle au Show Case, à Pau, vendredi à 21 heures". Pas la peine de développer : ça va de soi. On y va.

Et donc, vendredi, dès 20h30, on s'est pointé au Show Case. Deux places. La salle est vide. On a bien fait de prendre place de bonne heure, car bientôt ce sera plein comme un oeuf. On s'installe au premier rang, avec juste un peu d'angle pour faire des photographies. Pour venir au Show Case, il nous fallait de bonnes raisons. Certes, le personnel est accueillant et aimable, mais la confusion des lieux : mini-salle de concert et bar ouvert à tous génère un bruit de fond (rires, éclats de voix, conversations sans retenue) qui rend toute audition difficile, pénible et désagréable. D'autre part, l'éclairage, sans goût, est indigent ; on croirait être éclairé par des bougies. Juste l'environnement qui vous décourage de vouloir écouter de la musique avec le minimum de respect dû aux artistes. Mais il en aurait fallu plus pour nous empêcher de venir écouter André Minvielle, on peut même dire le découvrir tant l'improvisation est au coeur de son art.

Le concert était prévu à 21 heures. Je pense qu'à ce moment-là André Minvielle était en plein repas. On est habitué au quart d'heure dit béarnais. Un quart d'heure plutôt généreux : on a commencé à 21h55. Première photo à 21h59. Photo beaucoup plus lumineuse que la scène, dont j'ai dit plus haut à quel point elle est plongée dans une obscure clarté qui ne tombe d'aucun projecteur digne de ce nom. Peu importe... et malgré le bruit du bar, André Minvielle assure d'entrée. On est pris par sa virtuosité verbale qui, en fait, est une véritable vision du monde, une manière de voir et concevoir ce monde qui nous entoure. Le jeu verbal est fascinant.


22h00. Un minimum de moyens : instruments ou machines, un maximum d'enchantement. Quel professionnel !


22h21. Le show continue... Rencontre avec l'art brut, version littéraire, de Jean Dubuffet. "Ler d'la
campane", lu par André Minvielle. Décryptage savoureux !


22h45. Conteur, vocalchimiste, griot, rebouteux du langage, spécialiste des cucurbitacés, biographe de Bernadrette sous birou, etc... etc...


23h15. A capella, "La flambée montalbanaise". Pour moi, une interprétation qui m'émeut au plus haut point. La voix presque cassée, mais encore si puissante. Magnifique !


Plus tard, on s'attarde un peu après la fin du concert. Personne n'est pressé de partir. Le charme a opéré. On n'a pas envie de quitter ce cocon verbal. Quelques mots échangés avec André Minvielle. Il nous "signe" deux albums : "Abcd'erre de la vocalchimie" et "La fête à Boby". Des mots aimables et chaleureux. A la maison, on retrouve "Electrizante", "Follow Jon Hendricks... If You Can !!!", "Tandem", tous signés.


A la prochaine occasion, il faudra lui demander de nous signer "Canto !" et "La vie d'ici bas"...

vendredi 18 janvier 2013

samedi 19 janvier - pietro tonolo : portrait of duke

En même temps que le disque de Daniel Colin dont j'ai dit quelques mots dans le post précédent, j'ai fait venir par Paris Jazz Corner un album, dont je ne savais rien :

- "Pietro Tonolo / Portrait of Duke", Label bleu, 2000.

Je n'en savais rien, sauf que le label bleu est une telle garantie que je commande les yeux (ou les oreilles) fermés. Et puis, il y avait la présence de Gil Goldstein, dont je connais la réputation, mais que j'ai peu écouté. Sur le descriptif , Gil Goldstein apparait comme pianiste et accordéoniste. En fait, il ne joue de l'accordéon que sur deux titres. Dommage ! Par contre, je l'ai bien apprécié au piano. Je dois dire aussi que les quatre membres du quartet m'ont paru très talentueux avec des chorus magnifiques. Mention spéciale à Steve Swallow à la basse, mais aussi le leader, Pietro Tonolo, aux saxophones, et Paul Motian à la batterie.

Le disque a été enregistré en direct au Teatro Olimpico, en Italie, pendant le Vicenza Jazz Festival, le 22 mai 1999. Un hommage à plusieurs facettes du talent de Duke Ellington. Même avec un accordéon-portion-congrue, c'est du jazz qui se laisse écouter avec plaisir.

samedi 19 janvier - daniel colin : jazz experience

J'ai dit il y a quelques posts comment j'avais fait venir par Paris Jazz Corner un disque de Daniel Colin, que je cherchais depuis  longtemps :

- "Daniel Colin / accordéon / Jazz Experience", ILD,  1991.

En fait, j'ai toujours trouvé très agréable le jeu de Daniel Colin, mais j'ai souvent regretté de ne pouvoir l'entendre plus dans un répertoire authentiquement de jazz. C'est fait avec cet album. Je ne saurais dire que c'est son meilleur disque, car ce jugement supposerait que je puisse me référer à des critères objectivement reconnus, ce qui n'est pas le cas. Mais je dirais volontiers que ce disque est celui que je préfère dans l'ensemble des opus de Daniel Colin.

Il faut ajouter que la présence de musiciens de grand talent contribue à faire de cet album une production de haut niveau : Didier Roussin, guitare, Jean-Claude Beneteau, basse, Alain Bouchaux, batterie et sur les morceaux 2, 6, 7 et 9 un excellent violoniste, Jacques Quézin.

Pour ma part, dans un ensemble où tout m'a plu, je retiens quelques titres :

- "Blue Monk", version rapide, 3:07, et version lente, 5:21
- "Ballade pour une prune", 1:25, de D. Roussin
- "J.B. Blues", 4:36, de J.-C. Beneteau
- "Jitterburg Waltz" de F. Waller, 3:39
- "Falling in Love with Love" de R. Rodgers et L. Hart, 4:35

Mais, finalement, il faudrait tout citer. Un beau disque !

samedi 19 janvier - jean-marie machado et danzas andré minvielle la fête à boby

Jeud i, 18 heures. Françoise me dit :"Je n'ai plus rien à lire, je vais au Parvis. Tu viens ?"
Je lui dis : "Oui !"
...
Arrivés à l'entrée du Parvis, elle va, à droite, vers le rayon des polars, je vais, à gauche, du côté des cds, plus précisément vers le rayon des disques de jazz. Immédiatement, un album attire mon attention : couverture blanche, éclatante, un graphisme joyeux et coloré... Comment résister ? Sur la couverture, le nom de Machado et de Danzas, avec Ithursarry à l'accordéon, le nom d'André Minvielle et celui de Boby, Boby Lapointe. Forcément, je ne réfléchis pas, je me précipite montrer ma trouvaille à Françoise. Inutile de parler. On se comprend.

Boby Lapointe, pour moi, c'est un génie. Pour comprendre mon jugement, il faut lire ses textes attentivement.  Quant à sa musique, plus sommaire et plus binaire, tu meurs... Bo bi bi Lapointe. Et puis, j'ai un souvenir personnel qui m'attache à l'oeuvre de Boby Lapointe, et aussi à sa personnalité, à savoir que Nadja, alors en grande section de maternelle, a appris à lire en déchiffrant les textes de l'intégrale du bonhomme. On n'oublie pas un tel souvenir.



Bon ! Allons à l'essentiel. Le risque, dans une telle entreprise, c'est de vouloir faire du Boby Lapointe, alors même qu'il est inimitable. Et justement, ni Jean-Marie Machado, ni André Minvielle ne s'engagent dans cette voie sans issue. Leur opus est une interprétation, à leur guise, de l'oeuvre de Boby Lapointe. Et c'est une vraie réussite.

L'album se présente comme un "album hommage à Boby Lapointe". Il est composé de treize morceaux :

- paroles d'A. Minvielle et musique de J.-M. Machado : 1, 7
- paroles et musique d'A. Minvielle ; arrangements de JM Machado : 11
- paroles et musique de B. Lapointe ; arrangements de JM Machado : 2, 3, 4, 5, 6, 9, 10, 12, 13
- un medley musical composé par A. Machado d'après plusieurs oeuvres de B. Lapointe : 8

Comme on peut le voir d'après la liste ci-dessus cet hommage comporte des textes et de la musique d'A. Minvielle, de la musique de JM Machado et surtout des arrangements de celui-ci, qui donnent avec le phrasé d'A. Minvielle une vie nouvelle à l'oeuvre de B. Lapointe. L'écoute de ce disque, c'est en quelque sorte un voyage en pays d'enfance.

Et si j'en juge d'après l'intégrale des chansons de Boby Lapointe, il y a place pour plusieurs autres albums. J'en rêve. D'autant plus que le titre 1 : "Boby en Sibibi", signé A. Minvielle prouve qu'il y a bien d'autres morceaux, dans l'esprit de Boby, sinon dans les tiroirs, du moins dans l'imagination d'A. Minvielle. Un répertoire existant et à venir inépuisable.

... A propos, on peut écouter les morceaux de cet album sur Deezer :

http://www.deezer.com/fr/album/5946675

mercredi 16 janvier 2013

vendredi 18 janvier - du côté de paris jazz corrner

... reçu, il y a quelques jours, un courriel de Paris Jazz Corner avec le message ci-dessous :

ET C'EST PARTI...
-15% dès maintenant jusqu'au 31/01/2013 (inclus)

Large est le choix en ce début d'année.
Comme nous l'avons annoncé, de grandes collections sont venues garnir nos rayons.
Plus de 100.000 références vous attendent dans nos 2 locaux: en ligne et à la boutique.
C'est l'occasion de se faire plaisir ou de se faire offrir cette merveilleuse musique de Jazz.
C'est aussi l'occasion d'acquérir les pièces convoitées depuis longtemps: CD, vinyles, nouveautés, collectors, livres et documentation.
Attention! cette offre n'est valable que jusqu'au 31/01/2013 à minuit (heure française)
 
Forcément, comment résister à une telle invitation. J'ai aussitôt exploré l'offre de musique d'accordéon. Sauf erreur, il y a en catalogue quelque chose comme 255 disques. Parmi les cds, deux ont aussitôt attiré mon attention :
 
- "Jazz Experience" de Daniel Colin avec Didier Roussin, guitare, Jean-Claude Beneteau, basse et Alain Bouchaux, batterie. Label ILD, 1991. Un disque que j'ai cherché pendant des années avant de renoncer. Je saute sur l'occasion !
- "Portrait of Duke" de Pietro Tonolo avec Gil Goldstein, piano et accordéon, Steve Swallow, basse et Paul Motian, batterie. Label bleu, 2000.  En fait, depuis longtemps, je cherche à écouter Gil Goldstein, mais je n'ai pas réussi à trouver encore la perle rare. Ici, par exemple, il ne joue pratiquement que du piano. On essaiera un autre choix ! En tout cas, un disque consacré à Duke Ellington, l'un de mes musiciens de prédilection avec Charlie Parker et Lester Young, c'est déjà une bonne dose de plaisir assurée.
 
Et donc, commande lundi matin. Notification de commande dans la foulée, envoi dans la matinée même... Mercredi, à 8 heures, un coup de sonnette. "Une petite signature". Merci Paris Jazz Corner, encore et toujours impeccable. Reste à mettre les galettes sur le lecteur. On en reparlera.


mardi 15 janvier 2013

jeudi 17 janvier - il était une fois un dîner presque parfait

Mardi 15. M6 diffuse "Un dîner presque parfait". Il est 18h15. Les candidats cuisiniers sont de Toulouse. C'est au tour de Thierry d'inviter et d'offrir le dîner qu'il a préparé. Pendant tout le temps de sa préparation, en arrière-fond, une musique que j'identifie comme étant celle de bandas du sud-ouest. Thierry a imaginé un repas très local pour ce qui sera le plus grand plaisir des convives. Sa décoration de table est blanche et rouge, couleurs fondamentales des festayres de la région.

Le moment de l'animation venu, il propose de faire retrouver par ses hôtes le nom de l'air qu'il interprète. Je devrais dire qu'il exécute.Il prévient qu'il n'a jamais pris de leçons et qu'il joue d'oreille, ce qui rassure tous le monde car personne ne sera capable d'identifier le moindre morceau.

Alors, je vais chercher mon appareil photo et je tire ces deux clichés. L'accordéon, c'est magique. On croirait qu'il tâtonne tout seul, plein d'attentions pour l'accordéoniste qui fait semblant de croire que c'est lui qui joue... Semblant... Mais personne n'est dupe.



mercredi 16 janvier - y a pas que l'accordéon... y a aussi l'abstraction lyrique...

Mercredi et Jeudi, 9 et 10 janvier, nous étions donc allés à Bordeaux prioritairement pour écouter le trio Bruno Maurice, Jacques di Donato et André Minvielle, et particulièrement, dans ce trio, l'accordéon de Bruno. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas s'intéresser à la peinture... D'autant plus qu'en cette période, il y a, à la galerie des beaux arts une exposition fort intéressante intitulée "Montparnasse - Saint Germain des Près" qui donne à voir les oeuvres d'artistes majeurs de l'abstraction dite lyrique pour la distinguer de l'abstraction géométrique et, je le suppose, du cubisme. Exposition d'autant plus intéressante pour nous que ces artistes nous étaient inconnus hormis Olivier Debré et ses toiles monumentales ou Roger Bissière dont quelques toiles font partie de la collection permanente de la galerie.

Jeudi donc, entre 14 et 15 heures, nous sommes allés contempler les tableaux exposés de ce courant identifié comme abstraction lyrique. Une exposition qui nous a fait grand plaisir, d'une part parce qu'on y a trouvé occasion de découvrir et de situer des peintres qu'on ne connaissait pas, d'autre part parce que l'émotion était au rendez-vous de ces peintures.

A la fin, j'ai demandé s'il était possible de faire des photos sans flash. Autorisation accordée. De ces clichés, finalement, j'en garde sept, précisément parce que ce sont des tableaux qui nous ont touchés. "Punctum" dirait Roland Barthes.

Ci-dessous, trois oeuvres de Jean Le Moal. Un travail qui, me semble-t-il, prolonge celui des impressionnistes et de Cézanne en particulier. Les vibrations de la lumière au printemps et en automne. De belles couleurs et une matière "puissante".  



Ici, deux tableaux en hommage à Monet. On ne peut pas ne pas penser aux nymphéas. Manque dans ces images la dimension des peintures : sans être monumentales, elles sont imposantes, disons quatre pas de long...


Autre peinture qui nous a touchés, celle d'André Marfaing. Une belle pâte ; de beaux blancs, de beaux gris...
 
... et de beaux noirs  qui font forcément penser aux oeuvres de Pierre Soulages. Le tableau ci-dessous en particulier est lumineux. Une fenêtre sur un ailleurs propice à l'imagination.
 

Et pour finir, cette oeuvre entre abstraction lyrique et géomètrie pure. Comme une nouvelle calligraphie.


Enfin, après la dernière photographie, une post-dernière : pour le plaisir, on s'est tiré le portrait en train d'admirer un Gérard Schneider. Une bouffée de narcissisme pour rigoler...



lundi 14 janvier 2013

mardi 15 janvier - à propos des concerts de bruno maurice, jacques di donato et andré minvielle au théâtre du pont tournant

Françoise a passé une partie de l'après-midi devant son ordinateur. Petit à petit des notes se sont accumulées sur des feuilles volantes un peu partout sur son bureau. Ce soir, après dîner, elle m'a montré le choix de photographies qu'elle avait fait parmi celles que nous avions rapportées des deux concerts de Bruno Maurice, Jacques di Donato et André Minvielle. Après, je me suis installé devant la télé, j'ai zigzappé à mon habitude : l'amour est dans le prè, i-télé, bfmtv, lci, un peu de sport, un peu de Maupassant, etc... etc... Vers 23h30, Françoise m'a appelé : "Voilà ! J'ai publié !". Toutes affaires cessantes, je me suis précipité vers son post. Eh bien, j'ai trouvé vraiment bien. Pour vous en convaincre, il suffit de cliquer...

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2013/01/bruno-maurice-jacques-di-donato-andre.html

Alors ! Je vous l'avais bien dit : c'est vraiment bien. En tout cas, c'est un éclairage qui donne encore d'autres dimensions au plaisir que j'ai pris à assister à ces deux concerts.

lundi 14 janvier - six photonotes de bruno maurice

Après avoir rendu compte de manière objective du concert donné par le trio Bruno Maurice, Jacques di Donato et André Minvielle au théâtre du pont tournant à Bordeaux les 9 et 10 de ce mois, mon intention était d'essayer de traduire nos impressions et nos émotions en quelques mots. Mais pour l'heure j'ai encore beaucoup de difficultés à réaliser ce projet. D'abord, parce que je n'ai pas à ma disposition les notions qui me permettraient de décrire ces concerts ; ensuite, parce que si je trouve les mots pour en faire l'analyse, je sens bien que ça ne suffira pas à donner l'intuition de ce qui s'est passé. Pour mener à bien mon intention, il faudrait être musicologue et être capable d'expliquer ce qui a eu lieu ou bien être poète et être capable d'en suggérer des équivalences. Ce n'est pas le cas.

Ce que je puis dire cependant, c'est l'émotion qui a accompagné d'entrée de jeu l'interprétation de "Maria de Buenos Aires", la longue introduction de la clarinette et de l'accordéon puis la voix d'André Minvielle. Au coeur de l'esprit du tango selon Piazzolla. Et puis, il y a presque de quoi en rester incrédule, cette manière de tenir ensemble "La gigue de la duchesse" de Cavanna ou deux Sequenza de Berio avec deux valses sublimes : "Valse à Hum" de Tuveri et "Valse Dombelle" de Perrone. Mais encore... Le premier jour, une composition de Bruno Maurice, "Un matin à Hanoï", et, à la place de celle-ci, le second jour, "Saumur pétillant". Deux facettes ou deux moments ou deux inspirations, comme on voudra, de Bruno Maurice compositeur. Mais encore... cette sorte d'exercice de virtuosité qu'est "Répétitif" ou encore "Slap". Sans compter ce que j'ai oublié ou ce que je n'ai pas noté, comme ce morceau de Thelonius Monk, de la pure géométrie. Ou encore un puzzle.

Et encore... Comment traduire la maîtrise du trio, qui permet à chacun de ses membres de passer du respect scrupuleux de la partition à la liberté contrôlée de l'improvisation... Et quelles partitions ! Quelle inventivité !

J'aurais voulu aussi publier quelques photographies du trio ou quelques portraits de Jacques di Donato et André Minvielle, mais je sais que Françoise a l'intention de dire son sentiment sur ces deux concerts et sans doute de produire quelques portraits. Du coup, pour ne pas empiéter sur son terrain, je m'en tiens à six photonotes de Bruno Maurice : les trois premières prises au cours du premier concert, les trois autres au cours du second. On notera la permanence de la posture de Bruno. Une image qui traduit assez bien l'impression de maîtrise technique certes, mais aussi imaginative qu'il donne.  







dimanche 13 janvier 2013

dimanche 13 janvier - bruno maurice, jacques di donato, andré minvielle au théâtre du pont tournant

Ce blog a un double objectif :
- me donner l'occasion de mettre en mots, c'est-à-dire en forme, le plaisir que nous avons éprouvé, Françoise et moi, à l'écoute d'un concert, d'un cd ou de tout autre document, par exemple audio-visuel.
- essayer de faire connaitre ces moments heureux et, ce faisant, de donner envie aux amateurs d'accordéon qui me lisent d'écouter à leur tour ces disques ou autres ou, s'il est programmé à proximité, d'aller assister à un concert qui nous a enthousiasmés. Manière de dire : "Ecoutez... Allez-y... Vous ne le regretterez pas !"

Ainsi donc, il y a quelques semaines, François a repéré deux concerts de Bruno Maurice, Jacques di Donato et André Minvielle, les 9 et 10 janvier, au théâtre du pont tournant à Bordeaux. En fait, il s'agissait d'un concert répété. Sans même réfléchir, sans délai, illico, on a retenu deux places et retenu une chambre dans un hôtel, près de la gare, où nous avons nos habitudes. Par exemple, un parking en sous-sol. Commode. Par exemple, un arrêt de tram devant la porte. Re-commode.

A l'heure actuelle, nous en sommes toujours à échanger nos impressions, à les analyser, à les nommer, à les approfondir. Redoublement du plaisir de l'écoute. Mais il est encore trop tôt pour traduire tout ça en mots. C'est pourquoi, dans un premier temps, je me contente de quelques données objectives pour garder traces...

On connaissait Bruno Maurice par ses disques, par sa participation au trio Miyazaki sur disque et en concert, et pour l'avoir maintes fois écouté en direct live. Au fil des concerts, nous sommes devenus amis. La dernière fois, nous l'avions écouté dans ce même théâtre du pont tournant en duo avec Jacques di Donato. On connaissait donc celui-ci par ce concert. On l'avait découvert par sa participation à des disques de Marc Perrone et à travers les propos très élogieux de Bruno à son égard. On connaissait enfin André Minvielle par l'écoute de plusieurs de ses disques et pour avoir assisté à plusieurs de ses concerts avec Lionel Suarez.

Autant dire qu'on avait toutes les bonnes raisons de faire le voyage de Pau à Bordeaux et d'assister aux deux concerts du trio. D'autant plus que le dit trio se produisait en public pour la première fois. J'essaierai d'ici quelques jours de dire notre satisfaction et même notre enthousiasme. Pour l'instant, ça se bouscule un peu dans ma tête. Je m'en tiens donc au programme qui déjà, pour qui sait lire entre les lignes, en dit beaucoup sur le style et le projet du trio. Ce programme, nous avons essayé, Françoise et moi, de le reconstituer de mémoire. Il est donc peut-être incomplet, même s'il doit comporter peu d'oublis. Le programme :

- "Maria de Buenos Aires" extrait de l'opéra d'Astor Piazzolla
- "La gigue de la duchesse" de Cavanna
- "Un matin à Hanoï", composition originale de Bruno Maurice. Cette pièce a été remplacée le second jour par une autre composition originale de celui-ci :"Saumur pétillant"
- une oeuvre de Thelonius Monk, dont le titre m'a échappé
- un arrangement à partir de deux Sequenzas de Berio
- la "Valse à Hum" de Tuveri
- "Répétitif"
- "Slap"
- "Nuages"
- "La valse Dombelle" comme rappel de l'un et l'autre concert
- "La javanaise" comme second rappel du deuxième concert.

On reviendra sur ce programme, sur le projet et le style du trio, mais cette liste, me semble-t-il, dit déjà beaucoup de "choses".

D'ici peu, j'essaierai de publier un choix de quelques photographies que j'ai prises au cours des deux concerts. Pour l'heure, pour donner quelque idée du lieu, de l'occupation de l'espace et des postures des trois artistes, j'ai sélectionné cinq images, un choix brut de décoffrage.

- 9 janvier ; 21h56 : le trio


- 9 janvier ; 21h14 : Bruno Maurice


- 10 janvier ; 20h57 : le trio


- 10 janvier ; 21h37 : Bruno Maurice

 
- 10 janvier ; 22h27 : deuxième rappel, "La javanaise"


mardi 8 janvier 2013

jeudi 10 janvier - laurent derache trio : disturb

Françoise vient de partager avec moi une vidéo YouTube. A mon tour de la partager avec vous. Il s'agit de l'enregistrement par le Laurent Derache Trio d'un morceau intitulé "Disturb". Enregistrement d'une durée de 10:05 réalisé au studio de l'Ermitage le 7 novembre 2012. Ce morceau qui a été enregistré à l'occasion de la sortie de l'album "Life On Venus" ne figure cependant pas sur celui-ci. Serait-ce le premier du prochain album ?

Bonne écoute !

http://www.youtube.com/watch?v=_gKTlpNwDuU&feature=em-share_video_user




lundi 7 janvier 2013

mercredi 9 janvier - connaissez-vous ludovic beier ?

Il y a, dans le dernier numéro de la revue "Accordéon et accordéonistes", un article de deux pages, signé Francis Couvreux, qui donne bien envie d'écouter le dernier opus de Ludovic Beier et Samson Schmitt : "Twin Brothers". Label City Records, CR 11005 / Socadisc. Sorti en octobre 2012. La guitare de Samson Schmitt et Ludovic Beier à l'accordina sur tous les titres. Je me rappelle, à ce sujet, qu'il avait déjà fait un album exclusivement consacré à l'accordina. Disque qu'en l'occurrence je ne connais que de nom, car je ne l'ai pas encore écouté.

En tout cas, cet article me donne d'autant plus envie d'écouter cet album que j'ai déjà un certain nombre d'albums de Ludovic Beier et que j'ai à son égard un a priori favorable.


En fait, quand je fais le compte, qui d'ailleurs m'étonne, je trouve onze cds. Je les ai classés ci-dessous de haut en bas et de gauche à droite. D' "Impression tzigane" en 2000 à "Pop, Swing et Fire" en 2010. Je m'avise d'ailleurs que j'ai oublié un album délicieux : "Jazz accordéons à la récré", 2009 ; je l'ai oublié car je l'ai classé sous le nom de Berthoumieux avec qui il a fait ce disque. Quand on regarde de près cette sélection, on peut noter un douzième cd, en réalité un dvd, en haut à gauche : il s'agit d'un exemplaire de démonstration de l'accordéon Roland FR-7b.


Je dois dire que ce dvd de démonstration a joué un rôle très important dans mon écoute de Ludovic Beier et dans les relations à géomètrie variable que j'ai vis-à-vis de cette écoute. Je m'explique. Alors même que j'appréciais beaucoup ses albums avec Angelo Debarre, j'ai eu un jour l'idée bizarre de demander à la firme Roland son dvd de démonstration. Idée bizarre, car la virtuosité de Ludovic Beier m'apparut telle qu'ensuite je ne pouvais plus qu'être attentif à celle-ci. Un accordéon de caméléon. Génial, mais caméléon. Au point d'avoir perdu le goût de l'écouter. Même si je continuais à acquérir ses disques. Et puis le plaisir est revenu... Mais voilà qu'à l'occasion d'un festival à Buzet sur Tarn, festival où j'ai trouvé Ludovic Beier fort sympathique, j'ai assisté de sa part à une démonstration d'un accordéon Roland. Catastrophe ! J'ai cru le voir manipuler un instrument bourré d'électronique et d'effets enregistrés. Alors que l'impression de virtuosité s'était estompée, celle d'un manipulateur d'une machine électronique s'imposait à moi. Deuxième traversée du désert... Mais, bon... je dois dire que ça va mieux... Petit à petit, le virtuose et l'électronicien ont laissé place à l'accordéoniste aux multiples talents.

Ci-dessous, un lien vers son site. Je ne donne pas le lien vers Deezer qui, sauf erreur de ma part, ne propose que des albums mineurs, à mon goût, et, toujours à mon goût, peu significatifs du style de Ludovic Beier.  

http://ludovicbeier.com/

mardi 8 janvier - quelques concerts au fil du second semestre

J'aurais pu intituler ce post "le rituel du rétro". Chaque fin de semestre en effet, soit la première semaine de janvier et de juillet, je sacrifie au rituel qui consiste à recenser les concerts auxquels nous avons assisté pendant les six mois précédents. Ce coup de rétro n'a rien de nostalgique : il nous indique plutôt une trajectoire et nous incite à continuer le parcours. C'est ainsi que, dans mon post daté du 2 juillet, j'avais relevé vingt-trois concerts entre le 20 janvier et le 28 juin. Qu'en est-il de la période de juillet à décembre ?

1.- samedi 21 juillet. Richard Galliano et Tangaria Quartet à Sanguinet
2.- mercredi 25 juillet, Celso Pina et son orchestre de cumbia à Pau
3.- samedi 28 juillet, à Saint Jean-Pied-de-Port, Philippe de Ezcurra, solo, puis le "Duo A Tempo" avec Maïtane Sebastian
4.- mardi 14 août, Gilles Cuzacq et "Les marchands de bonheur" à Dax, à la Potinière
5.- samedi 25 août, Les Troublamours à Hasparren

Du 13 au 16 septembre, Nuits de nacre à Tulle
6.- jeudi 13 septembre, à Tulle, R. Gizavo et Karpatt au Magic Mirrors, à 18 heures.
7.- jeudi 13 septembre, Manaswing au Jardin, 19h30
8.- jeudi 13 septembre, F. Heim et B. Le Tron à l'espace R. Galliano, 21h
9.- jeudi 13 septembre, au Magic Mirrors, Le Balluche de la Saugrenue, 23h15
10.- vendredi 14 septembre, MAM, Viviane Arnoux et F. Michaud, à l'Eveil des sens, 12 h.
11.- vendredi 14 septembre, MAM au Crédit Agricole, 17h.
12.- vendredi 14 septembre, Manaswing au Jardin, 19h30
13.- vendredi 14 septembre, au Magic Mirrors, Musiques Acoustique Machines, 20h30
14.- samedi 15 septembre, au Magic Mirrors, Manaswing, 19h.
15.- samedi 15 septembre, à 21h au Théâtre, trio Barboza-Gizavo-Berthoumieux
16.- samedi 15 (01h30) - dimanche 16 septembre (03h00), place des frères Maugein, Beltuner et Johann Riche
17.- dimanche 16 septembre, au Magic Mirrors, à 15h30, trio Gizavo

18.- samedi 29 septembre, Odos (Tarbes), le Duo Sostenuto et Daniel Brel, bandonéon
19.- mardi 9 octobre, Florian Demonsant, solo, au Bijou, à Toulouse, 21h30

Jazz sur son 31
20.- mardi 23 octobre, Pulcinella, MJC Roguet, Toulouse, 21h00
21.- jeudi 25 octobre, Automne Club (Magic Mirrors), Toulouse, F. Couturier Tarkovsky Quartet avec J.-L. Matinier, accordéon
22.- vendredi 26 octobre, l'Escale à Tournefeuille, 21h, P. FResu et O. Sosa

23.- jeudi 15 novembre, Richard Galliano, Piazzolla for Ever, Olympia, Arcachon, 20h45
24.- jeudi 13 décembre, Espace Croix Baragnon, Toulouse, 20h30, Café Tango, Omar Hasan et Grégory Daltin, accordéon
25.- vendredi 14 décembre, Espace Croix Baragnon, Toulouse, 20h30, Café Tango, Omar Hasan et Grégory Daltin, accordéon

Au terme de ce recensement, je dis à Françoise :
- "Tu sais à combien de concerts on avait assisté au premier semestre ?"
- "Non !Combien ?"
-"23 !"
-"Et au second ?"
-"Tu as une idée ?"
-"..."
-"25 !"

Un instant de silence puis ce commentaire :
"48... ça fait pas un par semaine !"

L'arithmétique est impitoyable.  
 

lundi 7 janvier - une année d' "accordéon et accordéonistes"

Comme j'avais entrepris de mettre un peu d'ordre dans nos cds d'accordéon et dans nos numéros de la revue "Accordéon et accordéonistes", l'envie m'est venue de me donner une vue synoptique des douze dernières livraisons. De haut à gauche au bas à droite, de janvier 2012, n°115, à janvier 2013, n°126, une mosaïque de couvertures. On retrouve ainsi celles de janvier-février-mars-avril, celles de mai-juin-juillet et août-septembre, celles d'octobre-novembre-décembre-janvier.


Je dois dire qu'en observant cet ensemble, alors même que je n'apprécie pas toutes les rubriques, tout en reconnaissant qu'il y a un lectorat pour celles-ci, en observant donc cet ensemble, j'ai trouvé que l'image qui était donnée de l'accordéon était tout à fait intéressante. Il ne s'agit pas ici d'en faire une analyse formelle ou sémiologique, mais simplement de dire l'impression générale qui en résulte. Si l'on voulait se montrer féministe, on pourrait remarquer que les femmes sont sous-représentées, du moins en tant qu'images, car je ne sais pas quelle est la proportion d'accordéonistes hommes et femmes. Mais, quant aux générations et aux styles, je trouve la représentation de l'accordéon tout à fait satisfaisante : un monde multiple et varié.

Je regrette toujours que les photographies des accordéonistes ne les montrent pas en train de jouer, mais tout au contraire figés, statufiés, fixés pour l'éternité, car pour moi un accordéoniste, c'est quelqu'un qui joue de l'accordéon, disons même qui est-en-train-de-jouer-de-l'accordéon. Mais, bon, c'est mon obsession ; elle n'est pas forcément partagée. Nonobstant cette représentation archi-traditionnelle des accordéonistes, je comprends bien pourquoi je n'ai pas hésité une seconde à renouveler mon abonnement...

samedi 5 janvier 2013

dimanche 6 janvier - accordéon et accordéonistes est arrivé-é-é... et frédéric deschamps aussi-i-i...

"Accordéon et accordéonistes", n° 126, janvier 2013. 84 pages. 7 euros. En couverture, une photographie de Frédéric Deschamps qui a les honneurs de la "Tête d'affiche" de cette livraison. Laquelle "Tête d'affiche" donne lieu à un article de 6 pages de propos recueillis par Philippe Krümm, pages 10 à 15. Un texte intéressant et complet, même si la place faite habituellement aux faits et gestes de cet accordéoniste de talent nous avait permis d'en savoir déjà beaucoup sur lui. Un article donc qui aurait pu s'intituler :"Frédéric Deschamps, sa vie, son oeuvre, ses pensées philosophiques, sa pratique pédagogique, ses voyages, son amour du cheval, sa fonction et son rôle de chef de produit chez Hohner, etc...". Fonction et rôle qu'il remplit au mieux en expliquant en fin de l'article tout ce qui fait l'excellence d'Hohner, en posant devant un modèle Hohner Genius et surtout en montrant bien en couverture le nom de son instrument : Hohner. C'est sûr, il fait le job.

Mais, si l'on veut encore mieux le connaitre, on trouve encore quelques informations au fil de la revue :

- page 28, Deschamps en Chine
- page 28, Masterclass à Hagueneau
- page 29, Frédéric Deschamps au Chili
- page 30 et 31, Web TV Deschamps Channel
- pages 37-38-39, Découverte du répertoire : Le folklore chilien, trois pièces commentées dans le cadre du cahier "Pédagogie".
- il se peut qu'il apparaisse dans d'autres pages, mais cela m'aura échappé.

On le voit, une information sinon exhaustive du moins déjà assez riche sur Frédéric Deschamps, pédagogue, membre de jurys internationaux et chef de produit chez Hohner. Mais aussi, amateur de jumping. Et justement, à ce sujet, je trouve que son portrait en couverture est plutôt décevant en ce sens que, comme dans la plupart des portraits d'accordéonistes, il apparait disons au repos, son instrument inerte devant lui également immobile. Etant donné la place que lui a donnée la revue ce mois-ci, pourquoi pas plutôt un portrait façon statue équestre avec son Hohner entre les brides ?

Bon, outre cette information déjà assez complète sur Frédéric Deschamps, j'ai relevé les points suivants :

- page 6, un compte-rendu sur les "25èmes Nuits de nacre". Un petit commentaire, six photos de qualité très amateur... Que dire ? Comme j'ai pour principe de garder pour moi mes opinions péjoratives, je n'ai rien à dire.
- page 7, un compte-rendu de F. Jallot sur un concert de Serge Utgé-Royo à l'Européen, à Paris, les 18 et 19 novembre. Avec, en première partie, Annick Cisaruk et David Venitucci. Un texte précis, bien documenté, enthousiaste. En prime, un style.
- page 9, "Accordéons d'antan, accordéons lointains" : une carte postale avec accordéon de Papeete, Tahiti. Bien documenté, précis, cultivé. Et aussi un style en prime.
- pages 18-19, Entretien sur El Comunero : très intéressant. Un projet qui suscite intérêt et sympathie. Signature F. Jallot. Une photo signée Patrick Lenoir : enfin, un accordéoniste en action.
- pages 20-21, présentation du dernier opus de Ludovic Beier et Samson Schmitt : "Twin Brothers". Avec L. Beier à l'accordina. Signature : F. Couvreux. Assurance qualité.
- pages 22-23, Entretien signé A. Girard avec Fred Guichen, le hard rock breton. On a envie de l'écouter. Photo intéressante signée Jean-Claude Salin.
- pages 24-26, encore un Entretien signé F. Couvreux sur un accordéoniste : Etienne Boisdron et son trio avec Arnoux-Moreau, guitare, et Daniel Trutet, violoncelle. Un article qui donne envie d'écouter leur dernier opus :"Come Back". Une photo d'E. Boisdron par Charlotte Goislot : exactement ce que j'aime, à savoir le portrait d'un accordéoniste jouant de l'accordéon.
- Un cahier Pédagogie avec F. Deschamps (voir plus haut) et la livraison régulière de J. Mornet à partir de sa [non] méthode.
- Après, c'est la Gazette du Musette. Je l'ai déjà dit : c'est pas trop mon truc. Je continue à trouver que ça ressemble trop à une série de portraits édifiants et trop semblables entre eux, c'est pourquoi je parcours cette gazette comme un monde de clones. En fait, cette rubrique relève trop pour moi de l'art sulpicien. Je lis certes chaque page avec attention, mais je n'ai rien à en dire.
- Après l'agenda, une rubrique Chroniques plus riche, me semble-t-il, que dans les livraisons précédentes : Etienne Boisdron Trio, "Comme Back" ; Ludovic Beier et Samson Schmitt, "Twin Brothers" ; René Sopa, "Obrigado" ; R. Barboza et D. Colin, "Rencontre à Paris"

Enfin, comment passer sous silence la dernière rubrique, page 81 : "Le meilleur pour la fin" ? Avec toutes les pages que la revue lui a consacrées, c'est Frédéric Deschamps qui va être content de voir que, finalement, il faut aller jusqu'au bout de cette livraison pour trouver - enfin ! - le meilleur. En tout cas, meilleur que ce qui a été dit de lui dans les pages précédentes.

Un dernier mot : La "Tête d'affiche" annoncée pour le mois prochain, c'est Beltuner et son accordéoniste Johann Riche... Déjà, je suis impatient.
 

vendredi 4 janvier 2013

samedi 5 janvier - feuilleton de l'hiver [3] : "bouteille en bretelles"

Je rappelle ici que le festival "Bouteille en bretelles" se déroulera à Bourg Saint Andéol du 22 au 24 mars 2013. Bientôt, je serai en mesure de vous communiquer le détail du programme et les modalités de réservations. Dès que les organisateurs auront eux-mêmes diffusé ces informations. Que l'on attend, forcément, avec gourmandise...

En attendant, avec la livraison de ce troisième épisode, je puis vous communiquer une information d'importance, surtout si vous habitez la région. Si tel est le cas, notez bien sur vos tablettes :

- le samedi 26 janvier, à 11 heures, au château Pradelle, conférence de presse de l'Adara.
- à 15 heures, concert de Mélanie Brégant.
- à 17 heures, A.G. de l'association.

Quelques précisions relatives au concert de Mélanie Brégant :

Le lieu : Château Pradelle, chemin de Saint André, à Bourg Saint Andéol. On peut rappeler qu'elle est la 1ère accordéoniste diplômée du Conservatoire Supérieur de Musique de Paris (2006) ; qu'elle a obtenu le 1er prix du Grand Prix International "Jeunes Talents" 2008 et qu'elle a été déclarée Révélation classique de l'ADAMI 2009.

A son programme, Schubert, Albéniz, J.-S. Bach, Villa Lobos, Scarlatti, Semionov.

Libre participation aux frais.

Pour en savoir un peu plus sur Mélanie Brégant, on peut consulter d'un clic le site ci-dessous :

http://www.kairosmetis.fr/index.php/biographiemelaniebregant.html

Je rappelle aussi ces deux cds :

- "Mélanie Brégant / Accordéon", collection Jeunes Solistes
- "Inspiration / Duo Jeux d'Anches", 2011, avec Florent Charpentier.





 



jeudi 3 janvier 2013

jeudi 3 janvier - à propos du duo intermezzo

... reçu ce jour la newsletter du Duo Intermezzo, dont j'ai déjà dit à quel point j'apprécie sa "lecture" de Piazzolla. Appréciation partagée par les critiques spécialisés, ce qui a certes plus de poids que mon admiration. A partir de cette lettre, je suis allé faire un tour sur le site du duo et sur son myspace, où l'on peut écouter quelques extraits.

http://www.duointermezzo.com/cariboost3/

http://www.myspace.com/duointermezzo

Mais, ce qui m'a fait plaisir, c'est de lire dans son programme de concerts à venir que le duo se produira le 23 mars à Bourg Saint Andéol, au festival "Bouteille en bretelles", qui nous est cher. On compte bien le retrouver à cette occasion live "pour de vrai".

lundi 31 décembre - d'une année à l'autre

Après le réveillon deNoël que nous avons passé en famille à Pau, les "petits" ont eu envie de se retrouver à Hossegor. On les comprend ! On est allé les rejoindre dimanche et, à nouveau, réveillon en famille dans la villa. Un temps magnifique, un soleil bas qui se brise en une infinité d'éclats contre le bitume noir, des vagues magnifiques, qui se fracassent contre le sable des dunes pour le bonheur des surfeurs, un ciel insondable, d'un bleu si profond qu'il semble incolore.

Le matin du dernier jour de l'année, Nadja et Camille ont décidé de prendre le petit déjeuner sur la terrasse. Il fait un peu frais, mais le symbole vaut bien un petit effort. L'absence de vent rend l'atmosphère supportable et même pas désagréable du tout avec des doudounes et des polaires. La lumière est comme découpée au scalpel. L'air est vif, mais qu'est-ce qu'on respire bien...


Il est midi, je m'arrête le long du lac. La marée est au plus bas ; elle dégage la géomètrie des parcs à huitres. Ces parallèles me plaisent ; je trouve une profonde sérénité à les contempler, d'autant plus que les couleurs sont tout en nuances de bleu, vert, gris et que le seul bruit est celui du clapotis de vaguelettes, régulier comme un mécanisme de montre suisse.


Cette géomètrie me fait immédiatement penser aux rangs de vignes. Même manière de modeler le paysage. Quelque chose de cartésien dans cette "nature". Il s'agit bien dans les deux cas : ostréiculture ou viticulture de se rendre comme maître et possesseur de la nature. Un travail de mise en forme.


Le soir, entre 23 heures et minuit, traditionnellement les jours de réveillon, on danse. Pour ma part, je suis chargé de faire une sélection de disques - d'accordéon bien sûr - dont je fais la surprise à tout le monde. On me fait confiance.

Pour l'occasion, j'ai porté quelques cds où j'ai puisé quelques morceaux et dont voici la liste, dans le désordre :

- "Festa do Brasil / Forro"
- "Appellation contrôlée / Laudat-Dubanton"
- "Dez et Manoeuvre Asocial Band"
- "Jo Privat / Du swing au musette"
- "The Best of Clifton Chenier, The King of Zydeco et Louisiana Blues"
- "Mon Amant de Saint Jean / Jo Privat-Gus Viseur-Médard Ferrero"
- "Tony Murena / Fête Musette"
- "Flaco Jimenez / He'll Have To Go"
- et... "Glik / Klezmer fun brunen aroys !"... malgré l'absence d'accordéon.

A minuit pile, on s'est souhaité une bonne et heureuse année et puis on a envoyé et reçu des sms... et puis, sur le coup de 2 heures, on a fait la vaisselle en finissant les fonds de champagne.