dimanche 30 septembre 2012

lundi 1er octobre - à propos du duo intermezzo

... reçu ce matin la newsletter du Duo Intermezzo. J'ai dit maintes fois mon admiration pour ce duo et ce n'est pas parce qu'habitant le sud-ouest je ne peux assister à leurs concerts que je dois priver les autres, amateurs de bandonéon, de piano et de tango... et de Piazzolla, des informations de leur agenda.

http://www.duointermezzo.com/cariboost3/crbst_0.htmls

Vous qui avez la chance d'habiter le sud-est, ne laissez pas passer l'opportunité d'écouter ce duo.


lundi 1er octobre - françois heim : séquences

On connaissait François Heim par ses deux albums avec la Sainte Famille. On appréciait bien son jeu. Mais, en l'écoutant à Tulle avec Bruno Le Tron en duo de diatoniques on a eu la révélation d'un accordéoniste de grand talent. De même en ce qui concerne son collègue.

A la fin du concert, on avait eu la chance de pouvoir discuter un peu de sa prestation et de ses productions discographiques. J'avais alors repéré la présence d'un album dont j'ignorais l'existence : "François Heim / Séquences 1997-2007" sous label Balagan 2011. Il m'avait dit alors, presqu'en s'excusant, qu'il s'agissait d'une compilation de ses albums précédents. L'idée m'avait intéressé. Il est temps maintenant de dire quelques mots sur ce disque, dont l'intérêt est tout à fait à la hauteur de mes attentes.


Cet intérêt est double : d'une part, parce qu'il permet de bien sentir le parcours de François Heim à travers ses disques précédents ; d'autre part, j'y reviendrai, parce qu'on perçoit bien une sorte de clivage net entre les morceaux antérieurs au titre 9 : "La funambule" et les suivants, de 10 à 19.

"Séquences 1997-2007" est donc construit à partir de morceaux tirés de cinq albums :

- "Ah ! quelle merveilleuse soirée" (1, 2, 3, 4, 5)
- "En route" (6, 7, 8)
- "Pré-ambule" (9)
- "François Heim et la Sainte Famille / L'envolée" (10, 11)
- "François Heim et la Sainte Famille / La chute de l'ange" (12 - 19)

De disque en disque, si l'on suit l'ordre chronologique, on est frappé par la complexification croissante ou l'évolution dans le choix des instruments :

1. accordéon diatonique et balalaïka
2. les mêmes + chant, percussions, flûte traversière et guitare
3. accordéon diatonique, saxophone. A noter qu'il me semble entendre aussi une contrebasse.
4. accordéon diatonique, violon, contrebasse, percussions
5. accordéon diatonique, violon, contrebasse : les mêmes + percussions (M. Altavilla remplace J. Khoudir) et violoncelle

Le clivage, dont je parlais plus haut, me parait donc se situer au titre 9, le seul tiré du disque intitulé "Pré-ambule". Jusque là, l'inspiration est nettement ancrée à l'Est, plus précisément dans la tradition russe ou bulgare, avec des incursions dans la musique traditionnelle klezmer, en particulier le titre 7 :"La danse de Rabbi Chaim". Il s'agit donc d'arrangements de morceaux traditionnels et, avec la balalaïka, pas question de s'y tromper. Mais le titre 9 est une composition de François Heim et, sur les dix morceaux suivants, huit sont sa création, les deux autres étant tirés de la tradition bulgare, mais où justement on reconnait bien la marque de François Heim. Et, je dois le dire, j'aime encore plus ces titres que les premiers, plus attendus, moins originaux. Ils expriment en effet un monde tout à fait original et personnel. La référence à l'Est demeure, mais le travail d'appropriation a fait son oeuvre et, l'on ne peut s'y tromper, on a affaire à un compositeur singulier.

Parfois, en écoutant François Heim, je crois entendre des échos de Stéphane Delicq. C'est tout dire.

Deux morceaux, pour le plaisir...

- "Déprime" avec Pascal Thorel au violon

http://www.youtube.com/watch?v=0RWqd61r3YE

- "Les yeux de Nina", en duo de diatos avec Bruno Le Tron.

http://www.youtube.com/watch?v=Cq4CTMaPfB8&feature=relmfu





samedi 29 septembre 2012

dimanche 30 septembre - en suivant manaswing sur le sentier du trèfle

Françoise a passé l'après-midi à rédiger son post ci-dessous après avoir, depuis quelques jours déjà, accumulé notes et paragraphes préparatoires. Il y a peu, vers 21h30, elle a levé le nez de son ordinateur, déposé ses lunettes sur son bureau et jeté quelques feuilles de notes manuscrites à la poubelle ; elle s'est étirée ; elle m'a dit :"Je vais voir la télé". Je lui ai dit : "Tu as écrit quelque chose ?". Elle m'a dit : "Oui !".

Eh bien ! Je vous le dis... son texte vaut le détour. Après l'avoir lu, deux réactions possibles : le regret de n'avoir pas encore écouté "Le sentier du trèfle" ou le désir irrépressible de se le procurer fissa fissa, je veux dire illico. Réactions qui, à la réflexion, sont purement et simplement complémentaires.  

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2012/09/en-suivant-le-sentier-du-trefle-avec.html

samedi 29 septembre - piazzolla au rythme des saisons

Samedi 20h30 en l'église d'Odos, un village de la banlieue de Tarbes. A environ cinquante kilomètres de Pau. L'association Di Arezzo - une présidente et des membres bénévoles sympathiques, agréables et accueillants - propose en concert un hommage à Astor Piazzolla, "Les quatre saisons du tango", par le Duo Sostenuto, Marie-Laure Bouillon à la flûte traversière et Benoit Roulland à la guitare, et Daniel Brel au bandonéon. Un trio que nous avions découvert avec ce même programme à Billère, banlieue de Pau, et que nous nous réjouissons d'écouter à nouveau.

C'est en effet un beau concert, construit, structuré par le fil rouge des quatre saisons d'Astor Piazzolla, un concert que je qualifierais volontiers de classique : un minimum de moyens pour un maximum d'effets. Parfois, pour ne pas dire souvent, on pense à de la musique de chambre, nourrie de musique classique, de jazz et, forcément, d'esprit tango. Les trois instruments tissent des entrelacs pleins de finesse et j'aime beaucoup le jeu de Daniel Brel, économe de ses gestes, précis, sans cette nervosité que nombre de bandonéistes semblent cultiver à plaisir. Un jeu fluide, un discours évident.

Le fil rouge des quatre saisons de Buenos Aires relie entre eux différents morceaux : "Soledad" et "El Amor", tangos écrits pour un film de Jeanne Moreau ; des tangos extraits de l'album "Libertango" : "Meditango" et "Novitango" ; la milonga "Marejadilla" extraite de l'album "Biyuya" joué par le Quinteto Nuevo ; des tangos enfin de la suite dédiée à Anibal Troilo :"Che Bandoneon" et "Escolaso", une pièce magnifique que nous avons découverte ici.

Après le concert, à l'invitation de l'association, nous avons partagé un pot avec plusieurs de ses membres - gâteaux faits maison, champagne, cidre, vin blanc - et avec les musiciens. Un moment fort agréable où l'on a pu dire à ceux-ci à quel point on avait apprécié leur prestation. Certains personnes avaient préféré telle ou telle saison. Pour ma part, je dois dire que les premières mesures de chacune de celles-ci suffisent à me rendre incapable de les différencier. Je prends le tout, tout uniment.

20h48. Le concert a débuté depuis quelques minutes. Daniel Brel dans une de ses postures caractéristiques : le buste droit, économe de ses gestes, le regard fixé sur la partition.


20h51. Disposition du trio, avec, au fond, des anges. L'église est pleine d'anges, dont les dorures éclairent les murs. La lumière est peu favorable à la prise de vues, mais je m'interdis tout usage du flash, qui me parait agresser les musiciens dans leur nécessaire concentration.


20h52. C'est ce type de posture qui me fait qualifier le jeu du trio, de Daniel Brel en particulier, de classique. De la sobriété nait l'émotion.


20h57. Autre image du trio avec ce regard de Daniel Brel vers sa partenaire. Partition, partenaire, deux points d'appui.


21h10. Malgré le manque de lumière, je tente de tirer le télé au maximum. Bien sûr, les défauts techniques sautent au yeux ; reste l'expression qui me plait.


21h34. Même remarque. L'expression y est.


21h51. On approche de la fin. C'est le moment de cette pièce magnifique : "Escolaso" dédiée par Piazzolla à Troilo.


22h11. Le trio est devenu quatuor. Papa et maman sont fiers - ça se voit dans leur attitude - et ils peuvent l'être légitimement. L'avenir des concerts, en particulier en hommage à Astor Piazzolla, est d'ores et déjà assuré.


Retour à Pau vers minuit. Il pleut sur l'autoroute. On casse une petite croûte ; on boit un petit coup ; on se remémore les moments les plus intenses du concert et l'on est content.

jeudi 27 septembre 2012

vendredi 28 septembre - actualité de robert santiago

... reçu ce matin, par courriel, la lettre d'information de l'association A.M.P. : "Association Musiques & Plus". J'ai plaisir à m'en faire l'écho ici, en espérant que quelques amis de l'accordéon auront la possibilité et de visiter l'exposition et d'assister à des concerts de Robert Santiago.

A.M.P
Association Musiques & Plus

Lettre d'information n° 10


Octobre / Novembre 2010


L’Association a pour objet la production et la diffusion des activités musicales et culturelles du musicien Robert Santiago.

L'exposition "Accordéons ..."
Véritable musée itinérant, l'exposition propose une collection d'instruments, d'affiches, de méthodes, de disques, de photos et de cartes postales anciennes issus de la collection de Robert Santiago.
Cette collection ne cesse d'évoluer et de s'enrichir et l'exposition intègre aujourd'hui en complément des instruments, une dizaine de panneaux didactiques.
Nouvel arrivé une rare "basse au pieds" produite en Belgique vers 1900.
Ce curieux instrument est un accordéon basse que l'accordéoniste acctionnait avec les pieds. Son timbre doux et profond accompagnait les accordéons dits "namurois" entre 1890 et 1930.
Cette "basse aux pieds" sera exposée pour la première fois à la Médiathèque de Vichy (03) du 10 au 30 novembre 2012.
En complément de l'exposition Robert Santiago donnera un concert pédagogique le 30 à 18h.
Retrouvez aussi Robert Santiago
le samedi 13 octobre à Janzé (35)
où il donnera une conférence
"L'Accordéon et son histoire" à 16h30
Plus d'infos: www.robertsantiago.com

Découvrez le trio latino D'Tinto !
D’Tinto est né de la rencontre de trois passionnés de musique latine, Robert Santiago à l’accordéon, Joselo Gonzalez à la guitare et Hervé Guinand aux percussions. Leur répertoire, puisé dans les musiques sud-américaines festives, populaires et colorées assigne à D’Tinto un côté « roots » qu’ils revendiquent.
Sur ces sonorités chaleureuses et gorgées de soleil, le trio franco-chilien déploie un mélange subtil de voix au rythme de la langue espagnole.
Accordéoniste atypique, Robert Santiago développe un jeu inventif aux sonorités latines dont on ne se lasse pas non plus sous nos latitudes !
D'Tinto est invité au festival du Grand Soufflet à Rennes (35) !
- le 13 octobre à Rennes à 20h30
- le 14 octobre à Brie à 15h
- le 20 octobre à Liffré à 21h
et aussi à La Cave des Pas-Sages d'Avignon (84)
les 3 novembre et 1er décembre à 20h30


N'hésitez pas à nous contacter !
04 90 23 39 02
06 19 10 16 45

nota bene : à toutes fins utiles, ci-dessous l'adresse du site myspace de Robert Santiago. Avec de beaux morceaux...

http://www.myspace.com/robertsantiago


 
 
 

jeudi 27 septembre - le dernier album de régis gizavo : ilakake

"Ilakake", le dernier album de Régis Gizavo est sorti à l'occasion des Nuits de nacre. C'est un disque Cinq planètes / l'autre distribution. Ilakake est le nom d'un village de Madagascar. C'est lui que l'on voit ci-dessous traversé par une route, la RN7, dans un décor quasi désertique. C'était un village paisible, où il faisait bon vivre, jusqu'à ce que la folie du saphir s'empare des habitants. C'est un disque ancré dans l'ile où est né Régis Gizavo, d'où il est parti, mais qui, d'évidence,  est pour lui une référence constante, une sorte de repère viscéral, si j'ose dire. On le voit bien sur la pochette : un avion mythique, d'un autre âge, dans le ciel, et deux images de Madagascar, deux images d'îles : Ilakake au milieu de nulle part, Madagascar au milieu de l'océan. On sent bien d'ailleurs dans ses concerts, quand il présente ses chansons, que Régis Gizavo a d'abord été un exilé avant de "se faire" sa place et de se penser maintenant comme un citoyen du monde. Citoyen du monde d'origine malgache.  



Citoyen du monde, il l'est de toute évidence quand on considère la liste des musiciens qui ont participé à cet album. Presque une vingtaine. Certains pour deux morceaux, d'autres un seul, d'autres pour quatre, etc... Ils sont présentés comme des invités. Le fil rouge, le carrefour de ces rencontres, c'est forcément Régis Gizavo. Je note que la liste des dix titres s'intitule "Chansons" et, en effet, il s'agit bien de morceaux chantés. Je n'ai guère de goût, en général, pour les chansons, c'est-à-dire pour les morceaux  faits de musique et paroles, tout simplement parce que l'attention au sens du texte brouille ma perception de la musique et, du coup, mon plaisir est plus que mitigé. Mais ici en l'occurrence, comme Régis Gizavo chante en langue malgache, dont je ne comprends pas un mot, sa voix est comme un instrument parmi les autres et mon plaisir est pur. Sa voix me touche beaucoup, avec des aigus inattendus et a contrario  une "épaisseur" extraordinaire. Parfois j'ai l'impression qu'il sont deux à chanter.

Parmi les instruments de ses invités, on note l'harmonica de Greg Zlap, trompette, saxophones et guitares électriques, mais aussi basse, batterie, claviers, etc... Mais aussi des choeurs.

La voix et l'inspiration, comme l'accordéon de Régis Gizavo, sont très spécifiques. On les reconnait au bout de trois mesures. Comme il existe des plats sucrés / salés, il y a un style Gizavo "acide / suave". Mais en même temps, il me semble que sa musique est cousine de la maloya, par exemple de René Lacaille, comme le titre 2, "Love" ;  de la musique cajun, par exemple le titre 3, "Nahoda", ou encore du forro, par exemple le titre 10, "Vale".

Ce que j'aime le plus dans cet album et, peut-être dans l'inspiration de Régis Gizavo en général, c'est une sorte de nostagie, jusqu'à la tristesse, articulée avec une énergie inépuisable, une sorte de joie de vivre intense et retenue. C'est cette rencontre, cet équilibre, qui est touchante.

lundi 24 septembre 2012

mercredi 26 septembre - en suivant le fil rouge de Tulle, la belle découverte de régis gizavo

Je reprends ici  le beau titre de Françoise dans son blog, car je le trouve parfaitement juste et pertinent. Rien à ajouter. De beaux moments, de belles découvertes, de belles émotions...


http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2012/09/en-suivant-le-fil-rouge-de-tulle-la.htmlle

mercredi 26 septembre - beltuner... et après ? beltuner **... et après ? beltuner : "tout simplement"...

J'ai déjà eu l'occasion à plusieurs reprises de dire tout le plaisir qu'on prend, Françoise et moi, à écouter Beltuner. Je pense en particulier à deux posts récents :

- dimanche 19 août. Connaissez-vous Beltuner ?
- vendredi 21 septembre. Nuits de nacre (4) - Beltuner, le choc !

En fait les Nuits de nacre ont modifié notre perception de la musique de Beltuner sur deux points au moins : d'une part, on y a découvert l'album "Beltuner / Tout simplement", qui sort ces jours-ci et, d'autre part on a écouté pour la première fois le quartet en direct live. Deux moments-clés, au sens littéral, c'est-à-dire qui ouvrent sur de nouvelles perceptions, qui modifient, sinon radicalement du moins profondément notre approche des créations de groupe. Pour ma part, je note une continuité impressionnante dans l'inspiration de Johann Riche, à qui l'on doit la plupart des compositions, une continuité aussi dans les références, une continuité enfin dans la composition même du quartet, même si elle a changé : accordéon, guitare, guitare, contrebasse pour les albums 1 et 2, accordéon, guitare, violon, contrebasse pour le dernier. A force d'écouter en boucle "Beltuner / Tout simplement", je suis frappé par ce qui me semble être la structure fondamentale des morceaux de ce disque, à savoir leur énergie et leur mouvement de complexification croissante, dont je me demande à chaque fois comment le quartet arrive à sortir. En ce sens, je l'ai déjà noté, je suis sidéré par le fait que tiennent ensemble la puissance et la musicalité. En particulier, je dois le dire, la version de "Vesoul" que donne Beltuner est époustouflante. En l'écoutant à Tulle un certain samedi soir ou dimanche matin, comme on voudra, j'avais une pensée émue :"Chauffe Johann !"

Françoise aime beaucoup "Tout simplement" ; moi-même, j'aime beaucoup "Come Bach" à qui je trouve des accents manouche. Mais je suis très touché aussi par "Folie"...

Bon ! C'est pas tout ça... Quelques rappels utiles, immédiatement utilisables...

Le site officiel de Beltuner avec huit extraits en page d'accueil et des vidéos.
http://www.beltuner.com/

Le site myspace  cinq morceaux : "Come Bach" de l'album 3, "No Comment" du 2, "Gnossienne n°1" du 1, "Améthyste" du 2, "Valse opus 8 n°3" (A.A. Barrios) du 2.
http://www.myspace.com/beltuner

Enfin, Deezer...
http://www.deezer.com/fr/music/beltuner






dimanche 23 septembre 2012

mardi 25 septembre - à propos de marc berthoumieux

On connaissait Marc Berthoumieux de longue date. On avait écouté ses albums encore et encore, mais on ne l'avait jamais écouté en direct. On a eu cette chance récemment, lors des Nuits de nacre. Il y jouait en trio avec Raul Barboza et Régis Gizavo. Un très beau concert. A l'issue de celui-ci, on a eu le plaisir de lui faire signer son dernier album. On lui a dit à quel point nous apprécions l'album qu'il a fait avec Beier : "Jazz accordéons à la récré". Il nous a dit qu'il avait pris grand plaisir à le faire. On lui a dit que cela se sentait... Et puis je suis fier d'avoir un exemplaire de son opus "Les couleurs d'ici", exemplaire de 1998, sous label Marc Berthoumieux / Sous la ville,  bientôt réédité, mais pas forcément avec le titre 12. "Carnavalse".

Bon ! C'est pas tout ça... Si vous voulez mieux le connaitre, trois pistes...

1. Son site officiel. Très bien fait, avec ses projets et une boutique très bien composée. Et avec, en manière de bonus, l'offre en quantité limitée d'un album de sept titres. Je viens de le commander : son prix est de 10 euros + frais divers 2,90 euros. Titre : "Le château des visiteurs".

http://www.marcberthoumieux.com/

2. Un document YouTube : "In other words"

http://www.youtube.com/watch?v=zX1CKG3pzCI

3. Enfin, une liste très complète sur Deezer...

http://www.deezer.com/fr/music/marc-berthoumieux

Avec tout ça, il ne sera plus possible de dire qu'on ne connait pas Marc Berthoumieux. Amis de l'accordéon, du jazz et du no jazz, bonne écoute !

lundi 24 septembre - il était une fois... un jour au cnima [2]

Ce post est destiné à publier ma sélection de photographies montrant des stagiaires en situation de relation pédagogique avec un/e professeur/e. Sur les six premières, le/la professeur/e est présent/e et visible ; sur les quatre autres, il/elle est présent/e mais hors champ. Les deux dernières sont consacrées à deux situations conduites par Jacques Mornet, en deux lieux et moments différents,















Avant de refermer cet album d'images, quitte à apparaitre comme d'une obstination sénile, je voudrais insister sur le fait que ces photographies montrent des accordéonistes en action, contrairement à une pratique majoritaire, mais horripilante, qui consiste à les représenter figés comme des statues ou embarrassés par leur instrument inerte comme par un paquet encombrant. Un accordéoniste, c'est par définition pour moi, quelqu'un qui est en train de jouer de l'accordéon. Dès qu'il cesse d'en jouer, il devient un quidam.

lundi 24 septembre - il était une fois... un jour au cnima [1]

Au début du mois de juin, on a eu, Françoise et moi, l'occasion de passer vingt-quatre heures au Cnima, invités à faire librement toutes les photographies que nous souhaitions. Ce fut un très bon séjour, agréable à tous points de vue. C'est ainsi que nous avons fait environ 300 photographies, dont bien entendu nous avons laissé copie sur place. Depuis lors quelques mois ont passé et, suite à un courriel de Sylvie Jamet, qui nous disait notre chance d'avoir pu ainsi répondre à cette invitation, le désir nous est venu et de revoir ces images et d'en faire une sélection.

Finalement, on a retenu 24 photographies, en quelque sorte des photonotes, subdivisées en 2 parties :

- des photographies montrant des stagiaires s'exerçant seul ou en duo, mais en tout cas sans la présence d'un professeur,
- des photographies où le professeur est présent, on peut parler de moment de relation pédagogique, et soit visible, soit hors champ.

En examinant une dernière fois ma sélection, je me rends compte que plus ou moins consciemment j'ai retenu des images où le regard est l'élément fondamental : regard de l'interprète seul dans son monde, regard des deux membres d'un duo, regard du musicien qui cherche à établir un lien avec son auditoire, regards croisés ou parallèles du professeur et de son élève. Bref, le regard comme élément significatif par excellence. Le regard comme manifestation immédiate des sujets photographiés, comme support de signification intuitive, sans qu'il soit besoin d'en faire une analyse discursive.

Ce premier post est destiné à montrer des stagiaires en situation d'exercice autonome à travers 12 clichés.
















samedi 22 septembre 2012

dimanche 23 septembre - la messe est dite

... reçu, il y a peu de temps, un courriel de Jacques Pellarin. Une bonne nouvelle ! L'annonce d'un contrat de distribution avec Cinavision, Australie, pour la "Music Video" : "La messe est dite", réalisation de Lucas Pellarin et composition de Jacques, le papa de Lucas...

Complément d'information : les programmes TV sont distribués an Australie, Cambodge, Chine, Corée, Vietnam, etc... Le site :  http://channels.cinavision.tv/

Quant à la vidéo et sa musique, on peut en prendre connaissance par le lien suivant :

 http://www.youtube.com/watch?v=4_K79tLAZog

Pour ma part, j'ai visionné cette vidéo, dont la durée est d'environ 3 minutes, à plusieurs reprises. Je l'ai trouvée énigmatique, donc pleine de poésie. Le sens reste ouvert ; plusieurs sens sont possibles. Au lecteur de construire son propre puzzle. La musique est évidemment une sorte de fil rouge qui court tout au long de ce joli film. On se laisse facilement entrainer de chemins creux en chambre obscure et mystérieuse.

L'image est lumineuse et le montage contribue très heureusement à nous accompagner dans ce voyage énigmatique. Il contribue à nous suggèrer de construire, hypothèse par hypothèse, notre propre sens.

Pour ma part, après plusieurs visionnements, je pense que les rapports entre l'accordéoniste et l'accordéon ne sont pas si faciles. Je t'aime, moi non plus. L'accordéon n'est pas si docile que cela ; il veut aussi affirmer et son autonomie et sa personnalité. Il est passé par ici, on le retrouvera par là. De quoi donner des sueurs froides à celui qu'il est censé servir. Mais qui doit faire avec le désir de liberté de son instrument.

Mais... Bien entendu, c'est ma lecture... Avec sans doute une belle proportion de projection. Projection permise justement par cette "music video" : "la messe est dite"...

 



 

vendredi 21 septembre 2012

samedi 22 septembre - à propos d'un commentaire au concert de beltuner à Tulle

Je viens de découvrir le commentaire ci-dessous ajouté à mon post relatif au concert de Beltuner aux Nuits de nacre.

Joli compte-rendu...il ne manque que le son!!!
 
Merci Sister for ever... Pour pallier ce manque de son, je propose un petit détour par le site myspace du quartet :
 
http://www.myspace.com/beltuner

Il manque sans doute l'énergie du direct live, mais elle est impossible à restituer sans se condamner à se fâcher avec ses voisins ou à déclencher une descente de police pour tapage nocturne. Le direct, il n'y a que ça de vrai. Mais il manquera aussi la température de ce moment d'exception sur le coup de 3 heures. Pour essayer malgré tout de comprendre ce que fut cette soirée, je vous propose donc de vous installer dans votre réfrigérateur, un bon casque sur les oreilles avec la puissance à fond. Normalement, ça devrait dégivrer même le compartiment congélateur...

jeudi 20 septembre 2012

vendredi 21 septembre - nuits de nacre (5) : d'autres rencontres, d'autres émotions...

J'ai essayé, dans les posts précédents, de prendre acte de nos coups de coeur. Je me rends compte que nous nous sommes organisés mieux que l'an dernier pour profiter d'un maximum d'événements ou pour ne pas manquer nos musiciens de prédilection. Avec les années et l'expérience, on devient meilleur stratège. Et pourtant... Quand je consulte encore une fois le programme des Nuits de nacre, je prends la mesure de tout ce qui s'est passé, de tout ce qui, ici ou là, a eu lieu alors que nous étions ailleurs. Quel malheur de n'avoir pas le don d'ubiquité. Mais, bon, c'est pas mal non plus de faire des choix et de s'en remettre à ses intuitions ou à ses préférences.

Cela dit, et j'ai du mal à me représenter la richesse de ce festival, je note un peu incrédule pas moins de soixante-dix événements pendant ces quatre jours, du jeudi au dimanche. Sans compter les expositions, visites guidées et autres animations de rues. Une dernière fois donc, au fil du programme que je feuillette, je retrouve trace de moments heureux... Sans les classer ni les hiérarchiser, j'en retiens six : autres rencontres, autres émotions...

On vient d'arriver. On a déposé nos bagages à l'hôtel et illico on rejoint le coeur du festival, entre le point presse, le Magic Mirrors et le parvis de la cathédrale. Il est 16h42, ce jeudi 13. Une fanfare a investi les lieux : Old School Funky Family. Ils viennent de Bayonne, je crois. Une pause et ça repart pour bien signifier, tel un garde-champêtre, que le festival a commencé.


Le même jour, à 23h39, Le Balluche de la Saugrenue au Magic Mirrors. Swing musette et chansons réalistes : des tranches de vie... Une plongée dans l'univers des marlous : casquettes, moustache, cheveux gominés et costards à fines rayures. Avec Anna Ratsimba pour nous tirer des larmes ou des fous rires. Par moments, il y a comme des accents de Gotan Project. On n'arrête pas le progrès.


Vendredi, devant le cloître, 11h47 : le duo Cathy Donin et Gérard Thévenet. Ils parcourent la ville, s'installent pour quelques chansons que l'on fredonne aussitôt. La mémoire collective... Parfois ils troquent la guitare ou l'accordéon pour un orgue de Barbarie et c'est encore plus émouvant.


De manière générale, je n'ai pas un goût très prononcé pour le style cajun. Disons que je m'ennuie assez vite et que mon oreille manque d'acuité pour saisir les différences entre les morceaux. Le bayou me fait assez vite bailler. Mais bon, là, en l'occurrence, allez savoir pourquoi, on a été touché par cet orchestre : Bons Temps Asteur. C'est sur la terrasse du Latitude Lounge. Il est 22h58. Je vous le dis : ça caille sévère, mais ça fait chaud au coeur.


Juste en face, à l'Abbaye, l'orchestre La Gâpette, qui se définit comme chanson manouche alternance bretonne. Ils sont installés sur une scène haute et étroite : une clairière lumineuse dans la nuit noire. Les gens ne se font pas prier pour danser ; ça chauffe ! On n'attendait que ça. Il est 23h10.


Enfin, une dernière image : au pied de la cathédrale, à l'endroit même où, le premier jour on avait rencontré une fanfare venue du Pays Basque, un duo improbable. L'un tient un accordéon et s'agite en cadence ; l'autre, imperturbable, joue du banjo. Il est 18h47. L'accordéoniste a des jambes très longues, il s'appuie avec régularité sur un pied puis sur l'autre. On dirait un pantin. Son collègue, quasi immobile, a lui aussi une casquette sur la tête. En regardant cette image, j'ai l'impression qu'il vont petit à petit disparaitre absorbés par le mur.





vendredi 21 septembre - nuits de nacre (4) : Beltuner, le choc !

Beltuner, place des frères Maugein, samedi, 1h30. En fait, plus exactement : dimanche, 1h30. Dernier concert du samedi, premier concert du dimanche. Après déjeuner, on est revenu à l'hôtel, histoire de faire une petite sieste pour être en forme. On a aussi pris des vêtements chauds, parce que, je vous le dis, la nuit, à Tulle, on caille. Inutile de dire notre enthousiasme de pouvoir écouter Beltuner en direct live. D'autant plus que par le truchement de Sonia Rekis on avait eu l'opportunité de rencontrer dans la journée les quatre musiciens du groupe et en particulier de discuter avec Johann Riche... et de découvrir leur dernier opus "Beltuner ***".

A 1h30 donc, on était là. Mais un groupe cajun s'était un peu attardé... C'était bien : du coup, on a assisté à l'installation du matos et aux réglages dans l'urgence. L'avant concert, c'est dèjà du concert. Bref ! Cette photo a été prise à 2h01. Tout est calme. En apparence.


2h04. Ambiance lumineuse ; ça change tout. De longs moments de réglages. C'est déjà de la musique et une introduction à ce qui va suivre. Il est encore temps d'attacher vos ceintures !


2h06. Je dirais que ça commence à prendre. Violon et guitare de part et d'autre de l'accordéon - monumental ! - et la contrebasse, en arrière, mais présente dans un halo bleu et blanc.


2h07. Comment dire ? C'est le moment de la montée en puissance. On sent que les réacteurs vont se déclencher et l'on attend ce moment comme un gosse qui découvre pour la première fois un manège vertigineux. Moment d'attente délicieux...


2h09. J'aime bien cette photo parce qu'elle décrit bien la configuration du quartet - studium, dirait R. Barthes - et qu'elle montre la position spécifique du pied gauche de Johann - punctum dirait-il -.

Cette dernière photographie a été prise à 2h56. On a alors pu écouter "Come Bach", "Vesoul", une "Gnossienne", "La Javanaise", "Indifférence" et, je crois, "Temps pour elle". Mais cette liste ne dit rien du choc qu'on a éprouvé. Tout au plus puis-je dire que j'ai reçu cette musique comme un paradoxe, comme l'alliance de contraires. Par exemple, puissance "hénaurme" et musicalité, délire et contrôle, respect des compositions et créativité des arrangements, rigueur et liberté... En tout cas, un tel choc, que les mots me paraissent bien trop abstraits pour pouvoir en rendre compte.


A 3h30, on a attendu la fin d'"Indifférence",  on a du mal à résister au froid. On sent comme un soupçon de fatigue qui nous tombe sur les épaules. On décide de rentrer à l'hôtel. Sur le chemin du retour, on se dit qu'on a eu bien de la chance d'assister à ce concert. Du coup, on a envie d'en parler, d'en parler et d'en parler... On ne risque pas de l'oublier...